Spelling suggestions: "subject:"schwa (phonétique)"" "subject:"schwa (phonétiques)""
1 |
Le e variable dans le double doublage francophone : à la recherche des normes et usages des doubleurs québécoisCarpentier, Émilie 27 January 2024 (has links)
Le double doublage francophone donne lieu à deux doublages différents pour un même film américain : un doublage français et un doublage québécois. Issue de la législation des deux aires géographiques, cette pratique donne l'occasion inégalable d'analyser les deux doublages produits d'un point de vue sociolinguistique. Au Québec, la langue du doublage est souvent nommée « français international », mais en vérité, il n'existe pas de source décrivant officiellement les normes prescriptives ou objectives de ce français, qui est davantage une idéologie (Sanders, 1996, p. 113) qui découle des représentations que les doubleurs ont de la langue française. Il a déjà été démontré que la langue du doublage québécois est particulière en raison du désir des doubleurs d'employer un français à la fois ancré au Québec et délocalisé, qui sont deux objectifs difficilement conciliables (Reinke et Ostiguy, 2012, Reinke et al.,2017 et 2019). En effet, il semble avoir dans le doublage québécois peu de traits de la variété québécoise, et ce, même si plusieurs de ces traits sont aujourd'hui acceptés en variété soutenue. Afin de connaître quel type de norme est suivi par les doubleurs, endogène ou exogène, l'étude du e variable est pertinente, principalement à cause de sa variation diatopique (Côté, 2012, p. 260) et diaphasique (Lucci, 1978, p. 46). Afin de nous éclairer sur les normes objectives suivies par les doubleurs, nous analyserons les usages des doubleurs quant à cette variable linguistique dans un corpus de transcriptions de 11 films et séries télévisées. La réalisation du e variable sera analysée selon la provenance géographique du doublage, la formalité de la situation de communication et le genre cinématographique. / The French language "double dubbing" phenomen on gives rise to two different dubbing tracks for the same American movie: a French dubbed version from France and one from Québec. As a result of legislation in the two geographical regions, this practice provides an unparalleled opportunity to study the two dubbings from a sociolinguistic point of view. In Québec, the language of dubbing is often called "international French", but in reality, there exists no source officially describing the prescriptive or objective norms of this particular French, which is more of an ideology (Sanders, 1996: 113) originating from the dubber's representations of the French language. It has already been shown that the language of the Quebec dubbing is peculiar, due to the dubbers' desire to use a language both rooted in Québec and delocalized, which are two objectives that are difficult to reconcile (Reinke et Ostiguy, 2012, Reinke et al., 2017 et 2019). Indeed, Québec's dubbing seems to offer few features typical of Québec's French, even if several of these traits are now accepted in formal speech. In order to elucidate what type of norm is followed by the dubbers, endogenous orexogenous, the study of variable e is relevant, mainly because of its diatopic (Côté, 2012,p.260) and diaphasic variation (Lucci, 1978, p. 46). In order to shed light on the objective norms followed by dubbers, we will study how they use the variable e in a corpus composed of the transcriptions of 11 films and television series. The usage of the variable e will be analyzed according to geographical origin of the dubbing, register and film genre.
|
2 |
Schwa initial en français laurentien : distribution et naturePicard, Marie-Pier 25 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2017-2018 / En français laurentien (FL), il existe un phénomène d’apparente interversion du schwa et de la consonne qui le précède. On le retrouve dans certains clitiques et en syllabe initiale de certains mots. À titre d’exemple, on peut entendre le prononcé [œl], je [œʒ] ou regarde [œʁgard]. L’absence de schwa à l’initiale absolue du mot est une généralisation classique de la distribution du schwa en français de référence (Dell 1973 ; Martinet 1960), mais celle-ci est indéniablement contredite en FL. Si le schwa initial laurentien a été remarqué par les linguistes au moins depuis La Follette (1960), il n’a encore jamais fait l’objet d’études spécifiques, notamment quantitatives. À première vue, le schwa à l’initiale absolue semble provenir d’une métathèse, qui consiste en une interversion de phonèmes, et certains linguistes l’ont déjà expliqué comme telle. Toutefois, d’autres linguistes analysent ce phénomène comme étant l’épenthèse d’un schwa prothétique. Par l’étude des productions de 48 locuteurs québécois, ce travail vise à établir la distribution du SI laurentien au regard de facteurs internes et externes pertinents ainsi qu’à en comprendre la nature phonologique. Nous verrons que le SI apparait principalement dans le pronom je, le pronom le et le préfixe re- et qu’il est sensible à la nature des contextes segmental, lexical et prosodique. Il s’avèrera aussi que le lieu d’origine des locuteurs a une influence considérable sur sa production. Pour ce qui est de la nature phonologique, il apparaitra que certains SI sont prothétiques, alors que d’autres sont lexicalisés.
|
Page generated in 0.0395 seconds