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Le rétablissement et les représentations sociales de la dépression chez des personnes souffrant ou ayant souffert d'un épisode dépressif : un projet pilote

Ouellet, Alexandra 07 May 2019 (has links)
L’étude avait pour objectif principal de caractériser comment le concept de représentation sociale de la dépression s’imbrique, évolue ou influence le rétablissement chez des personnes souffrant ou ayant déjà souffert d’un épisode dépressif en élaborant le profil de deux groupes de personnes. Cette recherche a été menée auprès de 25 participants, 12 se déclarant rétablis et 13 se considérant avancés dans leur processus de rétablissement. La collecte de données s’est faite à l’aide de questionnaires quantitatifs évaluant la dépression, l’autostigmatisation, le rétablissement et la disposition à l’espoir. L’étude comprenait également une portion qualitative au moyen de la méthode des réseaux d’associations et de questions ouvertes au sujet de l’expérience de la dépression. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les représentations sociales de la dépression sont connotées majoritairement négativement, mais que celles du groupe composé des individus se considérant rétablis comprenaient toutefois une plus grande part de mots positifs comparativement aux mots neutres. Un épisode de dépression laisse des traces considérant la persistance de certains symptômes, notamment les difficultés cognitives et de sommeil. En ce qui a trait au rétablissement, il demeure que sa définition est assez personnelle. L’élément le plus déterminant du rétablissement soulevé par les participants est le soutien de leurs proches, mettant en lumière l’importance de l’accueil de l’entourage lors du dévoilement d’un trouble mental. De plus, la disposition à l’espoir est la variable la plus corrélée au rétablissement et en serait donc un vecteur important. Enfin, par rapport à la stigmatisation, notons que les personnes vivant ou ayant vécu une dépression présentent un haut degré d’autostigmatisation, notamment en ce qui a trait à la honte, à l’autoblâme et à l’inadéquation sociale, et ce, sans égard à leur avancement dans leur rétablissement. Il est toutefois encourageant de constater que les participants expérimentent peu d’inhibition à chercher de l’aide / This study had for principal goal to characterize how the concept of social representation of depression fit in, evolve or influence the recovery of people who are suffering or suffered of a depressive episode by elaborating the profile of two groups of persons. This research have been led close by 25 participants, 12 of whom stating they have fully recovered and 13 who considered themselves as advanced in their recovery process. The data collection have been made with quantitative questionnaires that evaluated depression, self-stigma, recovery and hope dispositional. The study also included a qualitative part by the associative network method and by open questions about their episode of depression. Overall, the results point out that the social representations of depression are connoted mainly negatively but those of the group composed of individuals who considerate themselves recovered include a greater part of positive words comparatively of neutral words. Regarding recovery, it remains that its definition is quite personal. The most determinant element of recovery that the participants have recalled is the support of their relatives, which bring out the importance of the openness of the entourage during the unveiling of a mental disorder. Furthermore, the hope dispositional is the most correlate variable with recovery. Therefore, the hope of getting better would be an important vector of recovery. Finally, regarding stigmatisation, the persons living or having lived a depression show a high level of self-stigmatisation, especially regarding shame, self-blame and social inadequateness, regardless of their advancement in their recovery. However, it’s encouraging to note that the participants do not experience much help seeking inhibition.
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Le développement du soutien social par les groupes de cuisine collective comme stratégie de promotion de la santé mentale

Jones, Cindy 24 May 2019 (has links)
Depuis les dernières décennies, les cuisines collectives sont un phénomène qui s’est développé rapidement au Québec. Elles sont une réponse aux limites des services d’aide alimentaire traditionnels, davantage « assistancialiste », en travaillant sur le développement du potentiel des personnes et des collectivités en matière de sécurité alimentaire. Les cuisines collectives sont devenues un mode d’intervention qui dépasse largement le soutien alimentaire. Nous avons émis la proposition que les cuisines collectives avaient le potentiel de promouvoir la santé mentale positive, soit le bien-être psychologique des individus par l’amélioration du soutien social et du fait même l’amélioration des facteurs de protection en santé mentale. Cette recherche qualitative se consacre à la perception des participants et des participantes de groupes de cuisine collective sur les effets psychosociaux des cuisines. Cette recherche permet aussi de mettre en lumière les facteurs facilitant l’émergence des dynamiques de soutien dans les groupes de cuisine collective. Deux méthodes de collecte de données ont été privilégiées : l’entrevue semi-dirigée avec des membres des cuisines collectives et l’observation de cinq groupes de cuisine. Les résultats mettent en évidence que pour une grande majorité des membres la motivation à s’y engager est un désir de réduire l’isolement social dans lequel ils vivent. Dans l’ensemble, l’activité des cuisines favorise les interactions sociales, le partage d’expérience, l’aide mutuelle, l’autonomie et l’estime de soi. Toutefois, l’émergence des dynamiques de soutien est influencée par plusieurs facteurs : le rôle de l’animateur, le climat du groupe, le sentiment d’appartenance et la structure de groupe. Les résultats démontrent que par le développement des habiletés personnelles et sociales des participants, les groupes de cuisine sont une mesure efficace en promotion de la santé mentale. Nous suggérons diverses interventions pour la pratique afin de favoriser les retombées positives chez les participants. Une des suggestions est que les interactions sociales entre les membres soient fortement encouragées et mises de l’avant par des moments de partage lors des cuisines. / Since the last decades, collective kitchens are a phenomenon that has developed rapidly in the province of Quebec. They are a response to the limitations of traditional food aid services, more « assistance-based approaches », by working on developing the potential of individuals and communities in food security. Collective kitchen have become a way of intervention that goes well beyond food support. We hypothesized that collective kitchens have the potential to promote positive mental health, the psychological well-being of individuals through improved social support and at the same time improved health protective factors. This qualitative research focuses on the perception of participants in collective kitchens groups on the psychosocial effects of kitchens. This research also studies the factors facilitating the emergence of support dynamics in the collective kitchen groups. Two methods of data collection were used: the semi-structured interview with members of collective kitchens and the observation of five cooking groups. The results show that for a large majority of members the motivation to engage is a desire to reduce the social isolation in which they live. Overall, the collective kitchens favor social interaction, experience sharing, mutual aid, autonomy and self-esteem. However, the emergence of support dynamics is influenced by several factors: the role of group facilitator, the group climate, the sense of belonging and the group structure. The results show that by developing participants' personal and social skills, kitchen groups are an effective measure in promoting mental health. We suggest a variety of practice interventions to promote positive outcomes for participants. One of the suggestions is that social interactions between members should be strongly encouraged and promoted through moments of sharing in kitchens.

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