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Effets de la dynamique temporelle sur le jugement de l'authenticité du sourireAsselin, David 13 April 2021 (has links)
La capacité à exprimer autre chose sur le visage que l’expression faciale associée à l’émotion qui est ressentie n’est apparue que relativement tard dans la grande histoire de l’être humain. Alors que cette concordance était directe à l’aube de l’évolution humaine, elle aurait par la suite évolué en raison des bénéfices sociaux qu’elle procure à celui qui émet l’expression faciale. Encore aujourd’hui, la littérature nous donne un portrait nuancé sur le lien qui existe entre l’émotion ressentie et son expression faciale. D’un côté, plusieurs études nous indiquent qu’il existe une concordance entre ces deux processus (Gosselin, Kirouac, & Dore, 1995; Rosenberg & Ekman, 1994; Ruch, 1995) alors que de l’autre nous savons aussi que l’expression faciale peut très bien être contrôlée et trompeuse (O’Sullivan et al., 1988, Ekman, 1993; 2003). Il existe différents indices qui nous permettent de distinguer entre une expression faciale authentique et une expression faciale fausse. Parmi ceux-ci figurent les unités d’action faciale qui sont activées sur le visage lors de l’expression faciale, leur symétrie et leur dynamique temporelle, toutes mesurées à l'aide du Facial Action Coding System (Ekman & Friesen, 1978; Ekman, Friesen & Hager, 2002). L’objectif principal de cette thèse sera d’évaluer la sensibilité de l’être humain à la dynamique temporelle du sourire, ainsi que son effet sur le jugement d’authenticité. Les résultats des études 1 à 3 indiquent que les participants sont bien sensibles à la dynamique temporelle, et qu’ils l’utilisent pour juger correctement l’authenticité du sourire, du moins lorsque la durée des phases de relâchement, ou les phases d’amorce et de relâchement simultanément varie. Nos participants ne semblent pas utiliser la dynamique temporelle pour juger de l’authenticité du sourire même s’ils sont en mesure de bien juger les différences temporelles dans la phase d’amorce. L’étude 4 a été réalisée afin de valider la méthode de fabrication des stimuli utilisée dans les études précédente, et confirme que celle-ci n’a pas eu d’effet sur les résultats. Enfin, l’étude 5 a été réalisée dans le but d’examiner davantage le lien unissant la dynamique temporelle au jugement d’authenticité grâce à deux tâches de jugement; La première voulant examiner le jugement de la durée de sourires, alors que la seconde examine le jugement de l’authenticité. Plutôt que d’utiliser une échelle de type Likert telle que dans les études 1 et 4, nous avons opté pour une méthode d’estimation de la magnitude, dans le but d’examiner les habiletés de manière intra individuelles de nos participants. Celle-ci montre qu’au niveau individuel, les participants qui arrivent à mieux juger les changements dans la durée des phases du sourire n’arrivent pas nécessairement à mieux juger l’authenticité du sourire. Dans leur ensemble, nos résultats contribuent à la compréhension que nous avons du lien unissant la dynamique temporelle et le jugement de l’authenticité du sourire, et permettent de solidifier la fondation empirique sur lequel pourront construire les études futures du domaine.
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