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El Sur como espacio identitario en Torres García, Borges y SolanasPageau, Christian 05 1900 (has links)
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El Sur como espacio identitario en Torres García, Borges y SolanasPageau, Christian 05 1900 (has links)
L’étude conceptualise la symbolique du Sud en tant qu’espace identitaire
construit par une idéologie politique et une esthétique.
Les cartes géographiques inversées (1936, 1943) de Joaquín Torres García
(Uruguay) sont une prise de position politique qui affirme le pouvoir d’énonciation des
artistes latino-américains de façon indépendante aux centres culturels européens. Sa
théorie, l’« Universalisme Constructif », propose un nouvel art pour l’Amérique latine,
combinant l’éthique artistique précolombienne et l’abstraction moderniste.
Dans la nouvelle « Le Sud » (1953) et l’essai « L’écrivain argentin et la
tradition » (1951), Jorge Luis Borges (Argentine) redéfinit la littérature latino
américaine, marginalisée et périphérique, en tant que littérature qui a droit à toute la
culture occidentale. Il rejette une culture qui ne serait que nationaliste.
Le diptyque de Fernando Solanas (Argentine) formé des films Sud (1985) et
Tangos, l’exil de Gardel (1988) est étudié à partir de son manifeste « Vers un Tiers-
Cinéma » (1969), coécrit avec Octavio Getino. Dans le diptyque, le Sud est un espace
de dénonciation des censures de la dictature et de l’impérialisme, mais aussi un espace
de rénovation culturelle et identitaire. Dans son cinéma, Solanas utilise un produit
culturel régional, le tango, comme outil de dénonciation politique.
Tout au long de l’étude, on utilise des notions de Michel Foucault,
(hétérotopie) et de Walter Mignolo (le centre amovible) pour approfondir le sens de
l’espace Sud. / This study conceptualizes the symbolism of the South as an identity space built
by a political ideology and a local aesthetics.
The Uruguay artist Joaquín Torres García’s inverted maps (1936, 1943) are a
political stand that asserts the enunciative power of Latin American artists who create
independently of the European cultural centers. His theory of “Constructive
Universalism" proposes a new art for Latin America, for the South, and originating in
the South, by combining pre-Colombian artistic ethics and modernist abstraction.
In the short story "The South" (1953) and the essay "The Argentine writer and
the tradition" (1951), the Argentine writer Jorge Luis Borges redefines South
American literature, marginalized and peripheral, as a literature that is entitled to all
aspects of the Western culture. By doing so, he rejects a culture that would only be
nationalist.
We analyze Argentine filmmaker Fernando Solanas’ cinematic diptych, which
includes the films South (1985) and Tangos, the Exile of Gardel (1988) in dialogue
with the manifesto "Towards a Thrid Cinema" (1969), co-written with Octavio Getino.
The South is seen as a space for the denunciation of the censorships imposed by the
dictatorship and imperialism, but also as a space for the renovation of culture and
identity. In the two movies, Solanas uses a regional cultural product, the tango, as tool
of political denunciation.
Throughout the study, we use Michel Foucault's notion of “heterotopia” and
Walter Mignolo’s concept of the “moveable center” to explore South’s multiple
meanings. / Esta memoria conceptualiza la simbólica del Sur como un espacio identitario
construido por una ideología política y una estética.
Los mapas geográficos inversos de (1936, 1943) de Joaquín Torres García
(Uruguay) son una postura política que afirma el poder de enunciación de los artistas
latinoamericanos de modo independiente con respecto a los centros culturales
europeos. Su teoría, el Universalismo Constructivo, propone un nuevo arte para
América Latina que combina la ética artística precolombina y la abstracción
modernista.
En el cuento “El Sur” (1953), y el ensayo “El escritor argentino y la tradición”
(1951), Jorge Luis Borges (Argentina) vuelve a definir la literatura latinoamericana,
marginada y periférica, como una literatura que tiene derecho a toda la cultura
occidental. Rechaza una cultura que sólo sería nacionalista.
Estudiamos el díptico de Fernando Solanas (Argentina), constituido por las
películas Sur (1985) y Tangos, el exilio de Gardel (1988) a partir del manifiesto
“Hacia un Tercer Cine” (1969), co-escrito con Octavio Getino. En el díptico, el Sur es
un espacio de denuncia de las censuras de la dictadura y del imperialismo, pero
también un espacio de renovación cultural e identitaria. En su cine, Solanas utiliza un
producto cultural regional, el tango, como instrumento de denuncia política.
A lo largo del estudio, utilizamos nociones de Michel Foucault, (heterotopía) y
de Walter Mignolo (movilidad del centro) para ahondar en el significado del espacio
Sur.
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Ontographie du rapport à la terre à Chillimocco : rationalité et rituel dans l'agriculture d'un village andin au PérouLegoas Pena, Jorge 23 April 2018 (has links)
Cette thèse montre la façon dont les paysans-autochtones de Chillimocco (dans les Andes péruviennes) constituent leur rapport à la terre à travers l’activité agricole. Celle-ci est envisagée de façon à ne plus la considérer comme un ensemble de « techniques » qu’on impose sur la « nature » pour la soumettre, mais comme un continu qui associe du technique et du rituel et qui, ce faisant, établit un rapport symétrique entre hommes et terres. Nous faisons une description approfondie de la façon dont l’agriculture est menée dans ce village andin, afin de dégager les principes qu’elle met en place. La démarche analytique que nous suivons est double. Un premier niveau d’analyse est constitué par l’examen des catégories locales que dégage l’activité agricole. Elles-mêmes constituent un premier indice du rapport à la terre à Chillimocco, mais pour s’interroger à propos de la « rationalité » de ce rapport, on ne peut pas opérer une interpolation automatique. Un deuxième niveau d’analyse est alors opéré à l’aide d’une notion de rationalité révisée afin de la rendre abordable par l’anthropologie. Pour ce faire, on se sert de certains éléments de l’anthropologie symétrique qui nous permettent de remanier ladite notion et de l’investir des sens locaux dégagés par le premier niveau d’analyse. Les notions locales nous aident à envisager une rationalité sociale plus enracinée, mais aussi elles brisent nos catégories de départ et nous conduisent progressivement vers des notions plus aptes à saisir la différence ontologique que posent les Chillimoccokuna. La catégorie de « rituel », chère à l’anthropologie, est ainsi remise en question. Dans un premier moment, on met en œuvre un traitement du rituel cohérent avec la façon dont Edmund Leach (dépassant le rituel comme type d’action) l’envisageait comme un trait de l’action. Mais la considération de la condition ontologique des acteurs impliqués fait que cette thèse finisse par remettre en question la distinction entre traits rituels et traits techniques elle-même. Enfin, par notre approche qui va au-delà de la symétrie généralisée de Bruno Latour, par une préoccupation analytique autoréflexive fondée sur l’expérience, et par la prise en compte de formes d’existence multiples, ce travail établit une démarche que nous appelons d’ontographie. / This doctoral thesis shows how native peasants from Chillimocco (in the Peruvian Andes) establish a relationship with the land through agriculture. The latter is viewed not as a set of “techniques” imposed on “nature” to subject it, but as a continuum that combines technique and ritual and, in doing so, establishes a symmetrical relationship between human beings and lands. We describe in-depth how agriculture is carried out in this Andean village in order to bring out the principles it sets up. Our analytical work is twofold. A first level of analysis is constituted by the examination of local categories brought out by agricultural activities. These categories constitute a first marker of the relationship with the lands at Chillimocco, but to interrogate the “rationality” of this relationship one cannot undertake an automatic interpolation. Then a second level of analysis is undertaken with the help of a notion of “rationality” that has been revised in order to make it accessible to anthropology. To achieve this, we use some elements of the Symmetrical Anthropology that allow us to rework such notion and to endow it with the local meanings undertaken in the first level of analysis. The local notions help us not only to envision a more grounded social rationality, but also to unsettle our categories of departure; progressively leading us to more adapted notions to grasp the ontological difference revealed by the Chillimocco. Thus, the pertinence of “ritual, ” a category of great concern in the anthropological tradition is put into question. In a first moment, we treat ritual in agreement with how Edmund Leach visualized it, i.e. like a trait of all action (going beyond ritual as a type of action). However, the ontological condition of the actors involved, make that this dissertation also questions the distinction between ritual traits and technical traits. Finally, our approach that goes beyond Bruno Latour’s generalized symmetry, our self-reflexive analytical work based on experience, and our concern with multiple forms of existence, make of this work more an “ontographic” effort than a classical ethnography.
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