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Immanences/transcendances : pour une peinture résiduelle du sacré, [suivi de] : Exposition :opacité et extase : méditation sur les douleurs intimesTremblay, Bruno January 1998 (has links) (PDF)
Ma réflexion et ma création tournent autour de deux pôles soit : la souffrance et la douleur se rapportant à l'existence et à la condition de l'être. Pour ces raisons, la figure du Christ en croix m'obsède car elle existe comme un symbole fort du don de soi tragique et du salut apporté à l'humanité pécheresse. Cette dichotomie iconographique entre vaincu et vainqueur ouvre un parcours réflexif pouvant prendre la forme d'une évolution créatrice ou à l'opposé une involution désastreuse.
Ce travail met en parallèle le sacré et le sexuel abordant une réflexion en palimpseste sur la mise en abîme à partir d'un processus de stratification de mes images. Un dispositif dramatique où l'ensemble des éléments de l'icône religieuse participe à l'orchestration syntaxique et sémantique de mes oeuvres. Une dualité de l'iconique (la représentation) au pictural (la matière exposée), dévoilant la poïétique de l'oeuvre dans différents réseaux de signification.
L'oeuvre, dans un effet spéculaire, place le spectateur face à ses émotions qui sont forgées par ses croyances et ses mythes personnels. L'idée de la tache comme lieu d'intervention, espace faisant sens, par la relation obligée, s'établit avec la pureté originelle et apparente de l'objet et son hybridité baroque. Mes interventions à l'encaustique révèlent manifestement l'action antérieure du dépôt, l'accumulation s'y inscrit et marque le passage d'un être. Marques de sutures, tissus cicatriciels, contre-emblème de la perfection, souffrance muette. Le sacré interpellé dans mon travail de création, à travers la représentation du corps, tente de provoquer le désir d'un état émotif supérieur : l'extase.
L'oeuvre opère deux fonctions révélatrices. La première est la traduction d'une présence qui n'est pas localisée mais qui rayonne et en second, l'oeuvre dans sa totalité s'érige en réceptacle expressif faisant appel à la faculté contemplative de l'esprit, à l'imagination évocatrice ou invocatrice du spectateur. La picturalité se marie à la tridimentionnalité des fragments de l'oeuvre, contaminant et souillant l'espace, en organisant des ensembles baroques. Ces syndromes esthétiques codifient le corps de l'oeuvre pour une expérience archaïque de l'affect, déclenchée par l'articulation des différentes techniques utilisées pour la mise en forme de ce discours intérieur, souterrain, hédoniste. Le dispositif formel nous mène dans l'envers du décor, dans le secret et le piège en jouant de la séduction. «Séduire : conduire ailleurs.» Cette hybridité généreuse du sens et de la forme nous pousse au coeur de la pulsion de mort au sein même du travail d'Éros. Un désir d'union et une irréductible séparation s'expriment de l'esthétique discontinue de mes collages/assemblages. Cette commune recherche de continuité du sacré et de la sexualité, n'est toujours atteinte qu'illusoirement et non sans heurt.
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La démonstration de l'influence de l'épiscopat québécois en matière d'éducation de 1950 à 1970Simard, Jean-Louis January 1997 (has links) (PDF)
«Est-il possible de démontrer l'influence de l'épiscopat québécois en matière d'éducation de 1950 à 1970 ?»
En 1874, le premier ministre Boucher de Boucherville consulte l'archevêque de Québec, Mgr Joseph-Elzéar Taschereau et le prie de lui transmettre les vues de l'épiscopat sur tout projet de réforme jugé utile au plan de l'éducation.
Cette prière du pouvoir civil se soldera par la loi de 1875, sans aucun doute l'une des législations les plus importantes, quant à l'orientation et l'évolution de notre système scolaire.
i) La loi scolaire de 1875 établit des structures scolaires pratiquement inamovibles jusqu'en 1964 ;
ii) Cette législation conférait à l'Église catholique une influence et une responsabilité considérables, en faisant de chaque évêque un membre de droit du Comité catholique pourvu que son diocèse fut situé en tout ou en partie dans la province.
Cette législation constitue certes une singulière démonstration de puissance et d'influence de la part de l'Église. Les évêques ne ménagèrent pas leur satisfaction sur la façon de légiférer du gouvernement de Boucher de Boucherville. Si bien qu'après la loi de 1875, la plupart des chefs d'expression française et catholique s'inclinèrent prudemment devant la puissance de l'épiscopat.
En 1960, le gouvernement libéral de Jean Lesage prend le pouvoir avec comme élément de son programme, la reprise du contrôle de l'éducation par l'État. Après avoir formé une commission royale d'enquête et reçu la première tranche du rapport, l'une des recommandations prônant la création d'un ministère de l'éducation, l'État s'apprête à déclencher le processus législatif par la présentation d'un projet de loi.
Le premier ministre hésite, il temporise. Il décide de vérifier le niveau d'assentiment des évêques.
Au début de juin 1963, il fait parvenir de façon confidentielle à Mgr Maurice Roy, archevêque de Québec et primat de l'Église canadienne, une copie de travail de l'avant projet de loi, en « sollicitant » ses réactions.
Il s'agissait de la troisième prise de position depuis 1960 de l'épiscopat en matière d'éducation. Même si celle-ci est différente des deux premières parce qu'elle ne reflète pas la rigueur de style et la précision, l'Archevêque de Québec réitère avec force la primauté du droit de l'Église en matière d'éducation ainsi que le droit naturel des parents à ce chapitre. Le texte sous-tend même qu'à défaut d'entente, les évêques de la province civile de Québec sont disposés à lutter au nom de la protection de ces droits.
Le premier ministre décide de retirer le projet de loi.
Analysons ici une coïncidence pour le moins surprenante à presque cent ans d'intervalle :
i) Les deux détiennent le plus haut poste de la province ;
ii) Tous les deux procèdent avec beaucoup de respect et de condescendance envers l'Épiscopat : le premier prie, le second sollicite ;
iii) L'un comme l'autre s'adresse à l'Archevêque du diocèse de Québec.
Une distinction s'impose cependant : dans le premier cas, la demande est parfaitement dénuée de toute contingence, dans le second les recommandations de la Commission Parent s'imposent aux deux ordres de pouvoir.
À compter de la reprise du processus législatif, le premier septembre, le débat prend une tournure plus sereine et mieux adaptée à la négociation qui s'enclenche. De fait, tant le pouvoir civil qu'ecclésiastique recherchent l'équilibre. Ils ont intérêt à éviter l'affrontement. Le jeu de la négociation se déroulera de façon serrée mais avec un objectif commun, celui d'éviter un affrontement qui se serait soldé par l'éclatement d'une réforme si profitable pour la société québécoise.
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L'epouse dont le mari est diacre : une expérience facteur de transformation des attitudes et des pratiques de l'église à l'égard des femmesOuellet, Françoise January 1997 (has links) (PDF)
Le Concile Vatican II a restauré le diaconat permanent d'hommes mariés. L'amorce d'une réflexion sur la restauration du diaconat permanent dans notre diocèse débute vers 1971, avec quelques prêtres et quelques couples réunis autour de l'évêque. Ce ministère sera officiellement rétabli, en 1977, par une lettre circulaire de l'ordinaire du lieu.
En 1990, après avoir vécu conjointement avec mon mari quatre ans et quelques mois de formation, et douze années de ministère diaconal dans divers projets pastoraux, en concertation avec les autres diacres et les épouses, j'ai ressenti le besoin d'approfondir cette expérience du diaconat permanent chez nous. Je me suis placée particulièrement à l'écoute des satisfactions et des insatisfactions exprimées par des épouses dont les maris sont diacres. J'ai écouté et observé l'expression de ces satisfactions et insatisfactions autant dans la phase préparatoire que dans la pratique d'un ministère spécifique une fois ordonné.
Ce qui constitue le fond essentiel de ce mémoire, ce sont les récits d'expérience de femmes mariées à des diacres C'est à partir de ces expériences diverses que je dégage certaines questions et que j'essaie sinon d'y apporter des éléments de réponses du moins d'en comprendre la portée et la signification.
Cette expérience s'exprime à travers certains éléments d'une problématique à laquelle je désire apporter des pistes de solutions. Cette expérience met en relief plusieurs interrogations laissées sans réponses particulièrement celle de la présence obligatoire d'une épouse dans la démarche vers l'ordination diaconale de son mari, alors que l'on sait qu'elle ne sera jamais ordonnée, du moins dans l'Eglise actuelle. Cette expérience des épouses interroge également les pratiques pastorales d'un ministre ordonné ayant comme partenaire une épouse, des enfants et une vie familiale déjà bien structurée. De plus, cette expérience met en évidence des solidarités qui se sont développées entre les épouses mariées à des diacres et les autres femmes engagées en Eglise à des titres et dans des ministères divers. La question clé posée dans cette recherche, celle qui fait l'objet essentiel de mon mémoire, est la suivante: dans la pratique actuelle du diaconat permanent, comment l'épouse dont le mari est diacre peut devenir, en solidarité avec les femmes en Eglise, facteur de transformation des attitudes et des pratiques de l'Eglise à l'égard des femmes?
La présente recherche porte une intention fondamentale: apporter une contribution à la réflexion de l'Église sur ses attitudes et ses comportements à l'égard des femmes mariées à des diacres. Elle est atteinte par des objectifs d'ordre secondaire qui viennent mettre à profit l'expérience de ces femmes et mettre en lumière leurs charismes personnels pouvant servir la mission de l'Eglise.
Diverses sciences humaines, particulièrement la psychologie et la pédagogie servent pour comprendre et interpréter la réalité. Egalement la théologie, particulièrement l'exégèse, sert pour interpréter la signification évangélique à donner à cette nouvelle expérience des femmes mariées à des diacres.
Les chapitres un et deux de mon mémoire sont consacrés à l'observation des expériences des femmes mariées à des diacres d'ici. Le premier chapitre retranscrit intégralement des récits d'expérience sélectionnés pour leur intérêt et pour leur valeur. Le deuxième chapitre est consacré surtout à l'analyse de plusieurs récits d'expérience. C'est en prélevant des extraits et en donnant des commentaires que ce chapitre fait ressortir les contours du vécu des épouses au moment de la formation et dans l'exercice du ministère une fois l'ordination passée.
Le troisième chapitre définit les éléments de la problématique et précise la question spécifique de recherche. Le quatrième chapitre trace le cadre théorique de compréhension à partir d'une clé empruntée aux données actuelles de la psychologie du changement. Il tente de démontrer comment des agents de changement doivent travailler pour favoriser progressivement l'éclosion du changement dans les mentalités et par la suite dans les structures qui régissent et encadrent l'action des groupes et des institutions.
Dans le cinquième chapitre, c'est à partir du texte des Noces de Cana que je cherche à faire une interprétation biblique de la situation des femmes mariées à des diacres. Une étude du comportement de la mère de Jésus, Marie, donne l'occasion de regarder l'expérience des épouses mariées à des diacres à travers la lunette du comportement de Jésus envers sa mère lors du signe qui préfigurait le "festin messianique". L'expérience des femmes mariées à des diacres, à la lumière des Noces de Cana, identifie quelques jalons de réflexion sur la vocation de disciple et sur les rôles d'initiatrice et de conseillère que ces femmes peuvent devenir par leur proximité au projet diaconal et pastoral du mari.
La présente étude propose en dernière analyse, au chapitre six, les jalons d'un projet d'intervention pastorale. C'est un projet qui se veut simple et réalisable. Il consiste dans la création d'un groupe de recherche et de travail constitué d'épouses dont les maris sont diacres. Les grands objectifs de ce projet sont de permettre aux épouses, et d'une façon permanente, d'analyser le vécu des femmes impliquées dans la réalisation d'un ministère comme associées et partenaires coresponsables d'une manière tout à fait particulière.
Quelques prospectives sont données en conclusion. Celles-ci permettent de vivre la condition de femmes et d'épouses mariées à des diacres dans l'espérance de voir l'Eglise institution changer progressivement ses attitudes et ses pratiques à l'égard des femmes.
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Sous l'inspiration de leur enfant : interprétation théologique de cinq récits de vie de femmes devenant mèresBouchard, Nicole January 1995 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une interprétation théologique de cinq récits de femmes devenant mères. L'ensemble de la démarche se présente en deux phases majeures : la description de la dynamique relationnelle de l'expérience maternelle et sa corrélation critique avec la tradition religieuse judéo-chrétienne. D'un côté, une expérience féminine et singulière qui fait circuler la parole des femmes et questionne leur devenir. De l'autre, la tradition judéo-chrétienne et la mémoire qu'elle conserve de la marche spirituelle des humains. C'est dans l'espace de l'entre-deux de cette rencontre entre le vraisemblable contemporain et le monde de la foi que se situe cette recherche. L'enjeu principal consiste à trouver un terrain anthropologique où pourront entrer en conversation le présent de l'expérience historique et la tradition judéo-chrétienne.
Le premier moment de cette conversation concerne l'approfondissement de l'expérience maternelle. C'est par le biais d'une analyse descriptive de cinq récits de vie: quatre récits biographiques et un récit autobiographique que nous avons organisé cette section. Le premier chapitre définit les implications épistémologiques de cette approche narrative de l'expérience. En insistant sur l'indépassable du langage et de la communication pour appréhender le réel, ce regard plus théorique nous a permis d'orienter la description de l'expérience sur les différentes situations communicationnelles. Le second chapitre, présente l'analyse des récits de vie et tente de tracer la carte des relations de la femme qui devient mère.
L'ambivalence de la femme à l'égard de l'enfant qu'elle porte, la remise en question des rôles masculins et féminins, la relation entre la femme et sa propre mère, l'influence de l'expert sur les différentes perceptions de la femme sont autant de lieux qui balisent la trajectoire relationnelle de la maternité.
L'approfondissement de ces interactions nous a permis d'identifier deux modèles relationnels. Le premier - le mode relationnel parasitaire - fait reposer les enjeux des échanges entre les humains sur la rivalité et le combat entre le même et l'autre. Toute relation est alors perçue sous l'angle de l'opposition et de la violence. Le second - le mode relationnel placentaire - cherche à surmonter cette violence relationnelle en permettant une sortie de ce système symétrique et mortifère pour l'humanité. Il introduit, entre le même et l'autre, un espace tiers de coopération qui permet le respect et la reconnaissance mutuelle des personnes.
L'identification de mode placentaire oriente notre analyse de l'expérience maternelle. Elle nous a permis de sortir d'une problématique maternelle qui se concentre exclusivement sur la relation mère-enfant. La relation femme-homme apparaissant comme le lieu d'une différence positive qui permet un rééquilibrage de l'expérience dans l'horizon relationnel placentaire. Cette observation constitue notre pari d'interprétation, le terrain anthropologique qui nous permet d'entrer dans le moment plus théologique de la réflexion.
Le deuxième temps de la démarche consiste à mettre en corrélation les enjeux de la mutualité femme et homme dans l'horizon placentaire, et de procéder à une confrontation critique réciproque avec des situations ou des représentations issues de la tradition religieuse judéo-chrétienne. Dans le troisième chapitre, c'est par la médiation symbolique des récits bibliques de genèse, tant du premier que du second Testament, que nous avons cherché à dévoiler les enjeux de la relation de mutualité dans le parcours spirituel judéo-chrétien. Nous verrons que les récits de la naissance de Jésus et plus spécifiquement ceux qui racontent la profondeur de la relation Marie-Joseph-Jésus dévoilent une symbolique de l'alliance propre à toute genèse d'humanité, à savoir que l'humain n'est pas créé mais engendré dans l'espace de la parole échangée entre la femme et l'homme. La chair se fait verbe, tel serait le mouvement même de l'incarnation! Cette structure de l'origine présente dans les récits de commencement appelle un prolongement. La troisième section de notre travail, qui est celle de la fusion des horizons d'interprétation, propose une relecture de notre rapport à l'origine. Elle présente un récit fictif de genèse d'un sujet humain.
En terminant, qu'il nous suffire de souligner que l'identification de cette double figure à l'?uvre dans la naissance d'un sujet humain m'a permis de réaliser que les grandes élaborations symboliques, les récits mythiques, ne disent pourtant rien d'autre que ce qui s'écoute dans le silence de nos amours, de nos dons et de nos échanges. Le travail théologique dans un tel contexte se présente comme travail du désir dans l'épaisseur et l'opacité du Mystère que constitue la personne humaine habitée par une quête de transcendance.
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Un rite de guérison pour la mémoire corporelle de la femme incestuée : mourir au silence pour renaître à la vieGaudreault, Francine January 2015 (has links) (PDF)
Tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement, et tous sont égaux en valeur et en dignité. C’est ce qu’affirme le préambule de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Pourtant il existe encore des femmes adultes n’ayant pas eu droit au respect et à la liberté à cause du tabou qui entoure l’inceste. Les statistiques démontrent que 83 % des 5341 victimes d’agression sexuelle, enregistrées en 2008, sont de sexe féminin et plus de la moitié, soit 53 %, ont moins de 18 ans. Malgré la multitude d’interventions offertes par différents organismes, plusieurs femmes adultes ont de la difficulté à faire le deuil de cette infâme expérience pour réussir ce que Carl Jung appelle le processus d’individuation. En lien avec cette problématique, je vais faire l’essai de nouveaux outils d’intervention susceptibles de faire accomplir un pas de plus aux approches thérapeutiques déjà existantes. Pour dégager un sens et transformer cette expérience vécue, il est intéressant d’expérimenter une démarche s’articulant autour des différents axes de la méthode associée à la théologie pratique. La première partie, l’observation, qui se veut descriptive, se résume en deux temps : tracer les contours historiques, juridiques et religieux entourant le phénomène et observer et décrire l’expérience vécue par huit femmes adultes victimes d’inceste. La dramatique qui se dégage de l’observation mettra en lumière l’importance de la symbolisation pour se souvenir des éléments demeurés sous silence depuis très longtemps. Dans une deuxième partie, je procéderai à une compréhension herméneutique de la pratique. C’est en ayant recours à différents cadres théoriques des sciences humaines, plus particulièrement en psychologie et en anthropologie (Girard, Jung et Van Gennep), qu’une modélisation de la pratique deviendra possible. La partie suivante en est une d’interprétation théologique, elle cherchera à découvrir à travers le symbolisme quels sont les textes d’origine qui peuvent traduire et expliquer le drame incestueux. Mon regard se posera sur quelques mythes (OEdipe, Nyctiménée, les Indiens Tatuyo), tout autant que sur deux récits bibliques : un récit descriptif du phénomène de l’inceste dans le Premier Testament (2 Samuel 13) et un récit ouvrant la voie à une intervention thérapeutique (Marc 5,21-43). La dernière partie se proposera d’esquisser un projet d’intervention auprès des femmes incestuées, comportant un rituel de guérison qui met à profit le symbolisme et se fonde sur une vision holistique de la personne y compris la dimension spirituelle. En prospective, cela pourrait déboucher sur un travail interdisciplinaire permettant de créer une réseautique entre les différents intervenants oeuvrant auprès des femmes ayant vécu l’inceste.
Every human being possesses intrinsic rights and freedoms designed to ensure his protection and development; all are equal in worth and dignity. This is what the preamble of Quebec's Charter of human rights and liberties says. Yet, there still exist adult women in 2011 that do not have the right to respect and freedom because of taboos surrounding incest. Statistics show that 83% of the 5341 victims of sexual assault, recorded in 2008, were females and more than half, that is 53%, were less than 18 years of age. Despite a multitude of interventions offered by different agencies, many adult women have problems
putting this terrible experience behind them to succeed at what Carl Jung calls the process of individuation.
In light of this problem, I am going to try new methods of intervention which will hopefully take existing therapeutic approaches a step further along. To find meaning and transform this experience, it is interesting to experiment with a process built around the different axis associated with practical theology. The first part, observation, which is descriptive, can be summarized in two stages: tracing historical, legal and religious issues surrounding the phenomenon, and observing and describing the experience lived by eight adult women who were victims of incest. The drama that emerges from this
observation will highlight the importance of symbolisation to remember long silenced elements. In the
second part, I will proceed with a hermeneutic understanding of the practice. In using various theoretical frameworks of human sciences, particularly in psychology and anthropology (Girard, Jung et Van
Gennep), a modeling of the practice will become possible. The part that follows will be a theological interpretation; it will try to discover through symbolism which original texts could be used to interpret and
explain the incestuous drama. My analysis will include a number of myths (OEdipe, Nyctiménée, les Indiens Tatuyo), as well as two biblical stories: a narrative description of the incest phenomenon in the Old Testament (2 Samuel 13) and a story that paves the way to a therapeutic intervention (Marc 5:21-43). The last part will sketch out an intervention project with female victims of incest, involving a healing ritual which builds on symbolism and is based on a holistic view of the human being including the spiritual dimension. In prospective, this could lead to an interdisciplinary work creating networking among different persons working with women who have experienced incest.
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