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The international dimension of Tunisia's transition to democracy : from consensus over democracy to competitiveness within democracyMarzo, Pietro 10 February 2024 (has links)
Après le déclenchement des révoltes arabes en 2010, la Tunisie est le seul pays arabe à s'être démocratisé avec succès, dans une région où un repli autoritaire est en train de sévir. Les chercheurs ont étudié la transition démocratique tunisienne en se concentrant principalement sur ses facteurs internes, alors qu'ils ont accordé peu d'attention à l'impact des facteurs internationaux et des influences externes sur le processus de transition. S'appuyant sur une analyse qualitative, cette étude examine la dimension internationale de la transition de la Tunisie vers la démocratie et soutient que les facteurs et influences internationaux ont joué un rôle important dans le processus de démocratisation. Cette recherche se concentre sur l'impact que l'agence des promoteurs internationaux de la démocratie a eu sur la structure nationale tunisienne. Il met en évidence la façon dont l'interaction entre les acteurs internationaux et les groupes nationaux tunisiens a contribué au processus de démocratisation, sans soutenir que les facteurs externes ont imposé les choix et des acteurs politiques et sociaux tunisiens. L'étude expose trois résultats théoriques qui contribuent au débat sur la dimension internationale de la démocratisation. Premièrement, cette recherche suggère que lorsque les promoteurs internationaux de la démocratie soutiennent les oppositions nationales à développer une confiance mutuelle à renforcer leurs liens, et de combler les divisions, il favorise l'émergence des nouveaux ‘centres de pouvoir’. Les données empiriques fournies par cette étude démontrent que les programmes d'aide à la démocratie et les influences libérales internationales ont favorisé la création d'une coalition tunisienne pro-démocratie d'opposition au régime de Ben Ali. Deuxièmement, cette étude avance que le faible niveau de la bataille étrangère pour l'influence en Tunisie a facilité le processus de négociation entre les élites de transition pendant le processus de démocratisation. Troisièmement, cette étude soutient que lors de la transition tunisienne vers la démocratie, les promoteurs internationaux de la démocratie ont aidé les partis politiques tunisiens à passer d'un consensus initial sur la mise en place d'un système politique démocratique à une concurrence au sein du système démocratique mis en place. Bien que cette étude se concentre uniquement sur le cas de la Tunisie, tous les chapitres fournissent des preuves comparatives avec d'autres contextes régionaux. / Following the outbreak of the Arab revolts in late 2010, Tunisia is the only Arab country that has democratized successfully in a region where authoritarian retrenchment prevails. Scholars have studied the Tunisian transition to democracy focusing mainly on domestic factors, devoting little attention to the role international factors and external influences played in the transitional process. Relying on qualitative analysis, this study investigates the international dimension of Tunisia’s transition to democracy and argues that international factors and influences played a relevant role in the democratization process. This research focuses on the impact the agency of international democracy promoters had on Tunisian national structure during the transition to democracy, without downplaying the agency of Tunisian political and social actors. It highlights how the interplay between international actors and Tunisia domestic groups contributed to the making of the democratization process. The study lays out three theoretical findings that contribute to the debates on the international dimension of democratization and democracy promotion. First, it suggests that when international democracy promoters support domestic oppositions in developing mutual trust, strengthening ties and bridging divisions, they enhance the emergence of new alternative ‘centres of power’ to the regime. Second, this study argues that the low level of foreign squabbling for influence in Tunisia facilitated the bargaining process among transitional elites during the democratization process. Third, this study suggests that during the Tunisian transition to democracy, international democracy promoters helped Tunisian transition elites to move from the initial consensus over democracy to competition within the democracy. While this study focuses only on the Tunisia’s case, all the chapters provide comparative evidence with other countries in the Middle East and North Africa to back up the empirical findings and the theoretical reflections.
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Transition démocratique et marche vers les droits humains : nouvelles expressions de l'indignation en TunisieLeblanc, Anne 06 March 2024 (has links)
La révolution tunisienne de 2010 et 2011 fut l'occasion de repenser les rapports entre la société civile et les institutions gouvernementales. Mon projet de recherche vise à comprendre la relation qu’engage une ONG issue de la société civile avec le système de droits humains en Tunisie, dans un contexte de transition démocratique. Une ethnographie de cette organisation axée sur la surveillance parlementaire et la mobilisation citoyenne a été menée afin de comprendre ses représentations sociales sur la bonne gouvernance des droits et libertés dans ce pays. Une analyse sociopolitique articulant une dialectique entre les facteurs limitant le plein déploiement d’un régime de droits humains et les actions militantes citoyennes a été effectuée. Les résultats de cette analyse indiquent une désillusion devant des promesses non remplies de la révolution démocratique ainsi qu’une canalisation grandissante de l’indignation vers une plus grande politisation. / The 2010 and 2011 Tunisian revolution was an opportunity to rethink the relationship between civil society and governmental institutions. My research project aims at understanding the relation that an NGO from civil society engages with the human rights system in Tunisia within the context of a democratic transition. An ethnography was conducted on this parliament-observing organisation that mobilizes the citizenry as to understand its social representations on the good governance of rights and freedoms in this country. A sociopolitical analysis has been carried on and articulates a dialectic between the factors limiting the full deployment of a human rights regime and the militant actions of the citizens. The results of this analysis indicate disillusionment with unfulfilled promises of the democratic revolution as well as a growing channel of indignation towards greater politicization.
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L'influence du salafisme dans le processus de rédaction de la nouvelle constitution tunisienneZouaghi, Sabrina 23 November 2018 (has links)
Le présent mémoire tente d’apporter un éclairage nouveau sur le phénomène du salafisme et son implication au coeur du processus de constitution-making de la transition tunisienne en répondant à la question de recherche suivante : « les salafistes tunisiens, de par leur idéologie qui ne privilégie que la légitimité de leurs propres revendications et de par leurs actions qui ne favorisent pas la négociation, le compromis et la coexistence de différentes factions sociétales, ont-ils influencé le processus de rédaction de la nouvelle constitution tunisienne, et si oui, de quelle(s) manière(s) et quels ont été les impacts ? ». Les résultats du mémoire font état que les salafistes tunisiens ont influencé le processus constitutionnel, mais pas le contenu de la constitution. En effet, ils ont réussi à remettre sur la table la question de la charî’a dans les débats constitutionnels et plus particulièrement dans les discussions internes du parti Ennahda grâce à des formes de mobilisation parainstitutionnelle. Cependant, ces formes de mobilisation n’ont pas eu l’effet escompté d’inscrire la charî’a dans la nouvelle constitution. En réalité, le contexte socio-politique a plutôt favorisé l’exclusion des salafistes à cause de leurs discours qui discréditaient les autres factions sociétales et politiques et de leurs actions qui ne favorisaient pas la négociation, le compromis et la coexistence avec ces factions. Les salafistes, comme groupe social particulier qui attire les franges populaires de la société, véhiculent une idéologie religieuse entraînant des impacts politiques et sociaux qui les distingue de la majorité des Tunisiens. Si Ennahda entretenait certains objectifs communs avec les salafistes, ses deux partenaires politiques ne se retrouvaient pas dans une situation similaire, bien au contraire. Les salafistes, par leurs discours et leurs actions, empêchaient l’atteinte d’un compromis démocratique entre ces partis politiques et représentaient une menace pour les règles de garantismo qu’ils étaient en train de négocier. Ils exacerbaient la polarisation entre « islamistes » et « non-islamistes » et menaçaient la coexistence des deux camps. Lers intérêts paraissaient ainsi ne pas faire partie d’un consensus possible entre les factions les plus importantes qui ne considéraient pas les salafistes comme des acteurs significatifs au sein de la société tunisienne. Ils ont été dès lors exclus du jeu démocratique, à la fois des débats et du processus. La mise au rancart de leurs intérêts a été l’un des coûts à assumer pour Ennahda, afin d’assurer l’adoption de la nouvelle constitution tunisienne et la réussite de la transition démocratique.
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Les politiques européennes de promotion de la démocratie: une analyse des rôles du Parlement et de la Commission dans les cas tunisien et marocain, 2006-2012 / European democracy promotion policies: an analysis of the Parliament and Commission's roles in Tunisia and Morocco, 2006-2012Mouhib, Leila 26 March 2013 (has links)
Partant du constat de la constitution de la promotion de la démocratie comme enjeu des relations internationales et de politique étrangère, la présente recherche s’interroge sur les politiques menées en la matière par l’Union européenne dans le cadre des relations avec ses voisins méditerranéens, particulièrement le Maroc et la Tunisie. L’analyse se concentre sur l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme, sur la période 2007-2012.<p>L’objectif est de comprendre et d’expliquer les pratiques des différents groupes d’acteurs impliqués dans ces politiques, au sein de la Commission (DG Relex/SEAE, DG Devco, délégations) et du Parlement (sous-commission DROI).<p>La position défendue est la suivante :les pratiques européennes de promotion de la démocratie au Maroc et en Tunisie sont fonction de l’identité des groupes institutionnels qui les mettent en œuvre. Pour chaque groupe institutionnel, peuvent être mis en évidence des normes, intérêts et ressources qui contribuent à défendre et renforcer l’identité institutionnelle. Dès lors, des pratiques qui peuvent paraître incohérentes au premier abord (pourquoi agir au Maroc et pas en Tunisie ?pourquoi créer l’IEDDH et, parallèlement, évincer l’objectif de promotion de la démocratie de la coopération bilatérale avec la Tunisie ?) prennent tout leur sens lorsqu’on parvient à restituer la fonction sociale qu’elles assurent.<p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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