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La représentation de la musique hongroise en France au XIXe siècle entre apparence et réalité / The Representation of the Hungarian music in France in the 19th Century between Appearance and RealityPethö-Vernet, Csilla 18 November 2015 (has links)
La réception et la représentation de la musique hongroise en France au XIXe siècle est un sujet méconnu et non traité dans la littérature musicologique. La thèse ici présentée a l’ambition de combler ce manque. Elle s’organise autour de deux axes principaux. Le premier est l’étude critique des textes qui présentent la musique hongroise et l’art des orchestres tziganes ayant propagé ce corpus sous divers aspects. Le deuxième est l’analyse musicale et stylistique proprement dite, où l’on se questionne sur le fonctionnement de la représentation d’une « magyarité », voire d’une « tziganité », en musique, majoritairement dans les oeuvres dramatiques. La réception littéraire reflète de quelle manière la perception du phénomène exotique hongrois s’inscrit dans un contexte romantique français plus large. Les réflexions sur « l’âme du peuple », sur l’orientalisme, sur différentes constructions culturelles exotiques, sur le caractère national que l’on croyait « populaire », mais aussi sur le culte romantique du génie ou sur l’esthétique des sentiments, influencent le discours sur l’identité musicale hongroise. Une identité que l’on cerne à travers les notions telles que l’héroïsme, le caractère martial, l’expression poétique, la tristesse profonde, la gaîté et la passion sauvages. La représentation musicale stylisée, qui propose différents niveaux de « réalités » grâce à des procédés de réinterprétation d’éléments hongrois pour évoquer la « magyarité » en musique (aussi en relation avec d’autres phénomènes exotiques), ne rend que partiellement la poésie de « l’âme du peuple ». Tournée plus vers l’esthétique du « pittoresque », elle manque son ultime réalité pour des apparences. / The reception and the representation of the Hungarian music in France in the 19th century is a little-known subject. There are no musicological writings dealing with this topic. The doctoral dissertation presented here aims to fill this gap. It is organized around two principal axes. The first one is the critical study of the texts which present the Hungarian music and the music making of Gypsy orchestras having spread this repertoire from different angles. The second one is the musical and stylistic analysis itself, in which we investigate how the representation of “Hungarianness” and “Gipsyness” in music, especially in dramatic genres, functions. The literary reception mirrors that the perception of the Hungarian exotic phenomenon is inseparable from a larger French and romantic context. The reflections on the “spirit of the folk”, on the orientalism, on different cultural exotic constructions, on the national character which was perceived at the same time as “popular”, but also on the romantic cult of the genius or on the aesthetics of the emotions influenced the discourse on the Hungarian musical identity. An identity defined by notions as heroism, martial character, poetic expression, profound sadness or savage gaiety and passion. The stylized musical representation, which proposes different levels of “reality” by the use of reinterpreted Hungarian elements to evoke “Hungarianness” in music (also linked to other exotic phenomena), reproduces only partially the poetic charm of the “spirit of the folk”. Serving more the aesthetics of “picturesqueness”, it misses an ultimate reality for the appearances.
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Les musiques tziganes mises en scène : construction mémorielle et réappropriation de soiHadji, Asmâa 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise porte principalement sur la question de la réappropriation historique et musicale des Tziganes dans le docu-fiction Latcho Drom (1993) de Tony Gatlif.
Dans un premier chapitre, il s’agit de comparer l’histoire écrite sur les Tziganes avec leur mise en image afin de déterminer comment le cinéaste apporte dans le langage audiovisuel de Latcho Drom un total renouveau dans le discours dominant. Dans cette perspective, l’appareil cinématographique se révèle être un médium de revendication et de réappropriation de l’être tzigane et de son histoire.
Dans un deuxième chapitre, il est question de démontrer avec des études basées sur l’ethnomusicologie comment les musiques tziganes, sont rapidement assimilées au patrimoine culturel des sociétés européennes. Latcho Drom qui traduit avec justesse des expressions musicales très encrées de la vie de ces communautés, s’inscrit en contradiction avec la conception territorialiste de musicologues et ethnomusicologues qui refusent d’accorder à la musique tzigane légitimité et autonomie.
Dans un troisième chapitre, il s’agit de déterminer comment le cinéaste cherche à faire entrer son spectateur dans un rapport de proximité avec les communautés de Latcho Drom afin de susciter en lui reconnaissance et empathie. / The main focus of this Masters thesis is the historical and musical re-appropriation of gypsies in the docudrama, Latcho Drom (1993) by Tony Gatlif.
In the first chapter, the literary history of gypsies will be compared to their representation in Latcho Drom, in order to demonstrate how Gatlif challenges the dominant discourse with a totally new perspective through his unique use of audio-visual language. In this way, the camera is rendered a medium of empowerment for the gypsy community through a re-appropriation of their people and history.
In the second chapter, a series of studies in ethnomusicology will be used to demonstrate how gypsy music (mainly because it is nomadic and not transcribed) is rapidly assimilated into the cultural heritage of European societies. Latcho Drom accurately reflects the musical expression inherent in the life of these communities while being at odds with certain methods of preserving oral music traditions (the “urgency of ethnomusicology”) and the territorial notion espoused by musicologists, who refuse to recognize gypsy music as legitimate and autonomous.
The third chapter will discuss how the filmmaker invites the spectator into intimate rapport with the musical communities of Latcho Drom, arousing in him/her a sentiment of gratitude and empathy.
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