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Du « temps de cerveau disponible » ? : rhétorique et sémiostylistique des séries télévisées dramatiques américaines de primetime diffusées entre 1990 et 2005 / Just « available brain time » ? : rhetoric and semiostylistics of US TV dramas between 1990 and 2005Barthes, Séverine 13 February 2010 (has links)
Les séries télévisées dramatiques américaines contemporaines (1990-2005) ont développé un mode de communication spécifique avec les téléspectateurs, fondé sur la construction d’une connivence entre le public et le programme, que nous étudierons en utilisant les principes de la rhétorique épidictique. Deux axes sont particulièrement importants et font l’objet d’une attention particulière : les seuils (titres, génériques, épigraphes, etc.) et les phénomènes d’intertextualité et de transtextualité.Les premiers sont devenus des lieux de jeu entre les producteurs du discours (chaînes, créateurs, producteurs exécutifs, scénaristes) et le public : oscillant entre normes industrielles et dynamisme créatif personnel, ils accompagnent les téléspectateurs dans leur entrée et leur sortie de la série et manifestent de forts enjeux marketing.Les phénomènes d’intertextualité et de transtextualité sont d’abord le spin off et le crossover, mais aussi tout le continuum des procédés de citation et de référence qui aboutissent à la constitution d’un texte-centon. Ils finissent par faire de la série télévisée un palimpseste, dans lequel chaque texte est l’écho de mille autres textes, d’événements de notre contemporanéité et nous rappelle les situations de notre vie.La série télévisée devient ainsi un rituel, non seulement de consommation (regarder son épisode chaque semaine), mais aussi au sens que la rhétorique épidictique donne à ce mot : elle permet de créer une communauté réunie autour de valeurs partagées. / Contemporary US TV dramas (from 1990 to 2005) have developed a specific communication process with their viewers, based on a strong proximity established between the audience and the program. In studying this issue we will apply the principles of the epideictic rhetoric. Two aspects are especially relevant and will thus receive particular attention: first the thresholds à la Genette (titles, opening credits, taglines, etc.), then the phenomena of intertextuality and transtextuality.Thresholds have become the loci of a game between the discourse producers (networks, creators, executive producers, writers) and the audience: navigating between industrial conventions and personal creative dynamism, they go alongside the TV viewer in its entrance and its exit of the series and embody significant marketing issues.The phenomena of intertextuality and transtextuality, on the other hand, are particularly apparent in both the spinoff and the crossover, as well as in a continuum of processes ranging from quotes to references. Altogether they lead to the constitution of a text-cento. Ultimately, they transform TV shows into a palimpsest, in which each text echoes thousands of other texts, key events of our contemporaneousness as well as reminders of the audience’s own life.In summary, TV shows have become a ritual in their own right, not only of consumption (watching an episode a week), but also in the sense that epideictic rhetoric gives to the concept: they create a community united around shared values.
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