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Autogestions et appropriations du travail par les classes populaires en Argentine / Self-managements and appropriations of work by working classes in ArgentinaQuijoux, Maxime 17 November 2009 (has links)
Depuis la fin des années 90, poussés par la crise et l’effondrement de l’économie nationale (19 et 20 décembre 2001), des milliers de travailleurs argentins se sont mis à occuper puis à récupérer leur entreprise. Après une lutte souvent ardue, l’extrême majorité de ces récupérations s’est constituée en coopérative de travail. Loin d’être une nouveauté, les coopératives en question ont toutefois une forte particularité : la population qui les compose témoigne d’une différence considérable avec les expériences connues par le passé, puisque elle se caractérise souvent par des salariés zélés et proches du patron. De fait, la mise en place des coopératives se fait tardivement ; on peut même dire qu’elle s’impose à ces salariés, qui n’ont qu’un seul véritable souhait : sauver leur emploi. Dans ce contexte, il est alors intéressant de se pencher autant sur les origines de cette mobilisation que sur l’autogestion qui s’instaure au lendemain de la récupération de l’entreprise : Quelles sont les raisons qui poussent ces ouvriers modèles à se révolter contre leur employeur ? Comment mènent-ils leur lutte ? Enfin, comment ces salariés, hier proches du patron et de ses politiques d’entreprise, vont-ils s’organiser, coopérer et mettre à profit leur coopérative ? Quelles difficultés vont-ils rencontrer ? A partir d’un travail de terrain de dix-huit mois mêlant entretiens et observations, notamment participante, au sein des usines Brukman et la Nueva Esperanza (l’une textile, l’autre de ballons de baudruche), cette thèse invite à repenser la place du travail ainsi que les cultures ouvrières que ce dernier produit, à partir de la proposition théorique « des appropriations du travail ». / Since the 1990s in Argentina, both the crisis and the collapse of the national economy (December 19th and 20th 2001) led thousands of workers to take over their company and turn it into their own. Though the strife was tough at times, most takes did become work cooperatives. The striking point about these specific upturns resides in the composition of their members: they highly differ from well-known past experiments of the kind for the new associates were zealously and closely linked to their employer. Indeed, the creation of the cooperatives was often delayed. We may even add that these employees had no other choice in order to reach their only goal which was to keep their work at all cost. In this light, it is of paramount interest to focus on the origins of the mobilization; the way they organized themselves is mainly relevant: on the one hand, what were the reasons that motivated model employees to turn against their employer? On the other hand, how did they struggle? Meanwhile they agreed with their former administration's politics, we may wonder how they eventually managed to gather their strengths and cooperate to make the best of their cooperative? What were the issues they had to overcome? Based on an eighteen months-long field work combining interviews as well as times of both neutral and participant observation in the heart of two industries, Brukman (clothing business) and La Nueva Esperanza (helium balloons), this thesis aims at questioning the status of work and its derived blue-collar cultures through the theoretical stance labeled “the appropriations of work”.
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Argentina’s Worker-Recovered Factories : strategies and survivalEl-Najjar, Ziad 08 1900 (has links)
Les usines récupérées par les ouvriers en Argentine sont devenues un mouvement
social emblématique symbolisant l'un des aspects de la révolte sociale entourant la crise
économique de 2001-2002. Les usines récupérées sont des entreprises abandonnées par leurs
propriétaires originaux ou déclarées faillite, laissant derrières elles des salaires et des dettes
impayés. Par conséquence, les ouvriers ont commencé à récupérer leurs usines; reprenant la
production sans leurs anciens patrons, sous, et au profit de la gestion collective des ouvriers.
Le mouvement est remarquable pour sa rémunération égalitaire et sa gestion horizontale.
Ce travail examine la continuité des usines récupérées et ceci à travers l'évolution
sociale, politique et économique du paysage de l'Argentine. Il évalue également l'impact du
mouvement en tant que défi aux modes économiques de production hégémoniques et orientés
vers le marché. En supposant que l'avenir du mouvement dépend de deux ensembles de
facteurs, le rapport analyse les facteurs internes à travers le prisme de la théorie de
mobilisation des ressources, ainsi que les facteurs externes à travers la perspective de la
théorie de la structure de l'opportunité politique.
Le travail conclut que la situation actuelle se trouve dans une impasse dans laquelle le
mouvement a gagné l'acceptation institutionnelle, mais a échoué d'effectuer le changement
structurel favorisant ses pratiques et garantissant la sécurité à long terme. Il argumente que le
mouvement doit consolider certains aspects combatifs. Il doit consolider sa nouvelle identité
en tant que mouvement social et forger des alliances stratégiques et tactiques tout en
préservant son autonomie. / The worker-recovered factories of Argentina became an emblematic social movement
symbolizing one of the aspects of the social upheaval surrounding the economic crisis of
2001-2002. The recovered factories are enterprises abandoned by their original owners or
declared bankrupt, leaving behind unpaid wages and trailing debts. In response, workers
began recuperating their factories; resuming production without their former bosses, under,
and for the benefit of, a collective worker management. The movement is remarkable for its
egalitarian remuneration and its horizontal management.
This paper examines the continuity of the recovered factories through the evolving
social, political and economic landscape of Argentina. It also assesses the impact of the
movement as a challenge to the hegemonic, market-oriented, economic modes of production.
Assuming that the future of the movement depends on two sets of factors, the paper analyses
internal factors through the prism of resource mobilization theory and external factors from
the perspective of political opportunity structure theory.
The work concludes that the current situation is one of stalemate, in which the
movement gained institutional acceptance, but failed to effect structural change favouring its
practices and guaranteeing long-term security. It argues that the movement needs to
consolidate certain combative aspects. It must consolidate its new identity as a social
movement and forge strategic and tactical alliances while preserving its autonomy.
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Argentina’s Worker-Recovered Factories : strategies and survivalEl-Najjar, Ziad 08 1900 (has links)
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