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Le processus de stylisation : le cas de l'illustration éditorialeBerger, François 02 February 2024 (has links)
L'illustration éditoriale, définie comme une forme de communication visuelle, a comme principale fonction d'éclairer un sujet d'actualité à l'aide de moyens picturaux. Bien que celle-ci soit, en partie, médiée par ce que Kress et van Leuween (2006) nomment les interactive participants, une grande liberté interprétative est accordée à l'illustrateur et à ce qu'il convient d'appeler son style. À la lecture de différents ouvrages traitant de la notion de style, il est observable que les diverses postures théoriques peinent à s'affranchir de l'habituelle distinction entre conception historique et individuelle du style. En effet, les réflexions portent généralement sur l'objet stylisé et rarement sur le processus par lequel celui-ci prend forme. Se situant davantage au niveau de la pratique que du simple fait de style, l'objectif de cette recherche vise à identifier les différents facteurs favorisant le développement du style de l'illustrateur éditorial. Pour ce faire, quatre entretiens avec des illustrateurs ont été menés. Les résultats obtenus permettent de constater que le développement du style relève principalement d'un système de valeurs collectives sur lequel se surimposent les valeurs individuelles du sujet. Par ailleurs, l'importance de la manière d'être, comme préalable opérationnel d'une manière de faire, est discutée dans l'optique d'enrichir aussi bien la pratique professionnelle de l'illustration éditoriale que les approches pédagogiques s'appliquant aux domaines plus large de la création.
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Servir sa communauté ? : l'engagement des jeunes en économie sociale dans les milieux régionaux du QuébecMoisan, Frédérique 12 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 26 juin 2023) / La montée des critiques à l'endroit des entreprises capitalistes se multipliant, on assiste à une hausse de l'engouement pour les modèles alternatifs d'entreprises, principalement chez les jeunes, qui revendiquent une économie plus humaine. Parallèlement, ceux-ci font face à un marché du travail plus atypique, vis-à-vis lequel plusieurs perdent confiance. Ce contexte contribue à expliquer la volonté de nombreux jeunes de s'émanciper du marché du travail et leur intérêt grandissant pour les entreprises d'économie sociale. Celles-ci jouent un rôle crucial pour les milieux régionaux, notamment en permettant de répondre à des besoins sociaux et d'offrir des services de proximité. À travers la perspective des parcours de vie, ce mémoire vise d'abord à étudier le phénomène du rapport au travail des jeunes entrepreneurs collectifs, afin de comprendre les raisons de leur engagement dans l'économie sociale. Puis, à travers la perspective de la philosophie sociale de Dewey, il vise à comprendre les impacts des jeunes et des projets en économie sociale sur les écosystèmes régionaux. Pour réaliser cette recherche, nous avons rencontré 11 jeunes entrepreneurs collectifs et 7 acteurs institutionnels, dans les régions du BSL, de l'Estrie et de l'Outaouais. Cette étude s'appuie sur une démarche qualitative, soutenant une approche inductive. Nos analyses révèlent que ce serait une combinaison de trois phénomènes qui expliqueraient la spécificité du rapport au travail des jeunes : l'âge de la vie, la génération, puis les convictions. À la suite de quoi nous présentons trois profils types de jeunes entrepreneurs collectifs, en nous basant sur leurs motivations à s'engager dans l'économie sociale. On comprend alors que pour une part importante des jeunes, le choix de l'entrepreneuriat collectif est une sorte de stratégie pour répondre à leurs convictions personnelles. En outre, nous voyons que la vitalité des milieux régionaux repose sur un écosystème à l'intérieur duquel les acteurs institutionnels, le gouvernement et les jeunes ont un rôle à jouer. Nous voyons enfin comment et pourquoi celui-ci pourrait être mieux nourri par les parties prenantes. Ultimement, ce projet souhaite faire valoir l'intérêt et les conditions de réussite de l'économie sociale dans et pour les milieux régionaux. / In conjunction with the rise of criticism towards capitalist enterprises, we are witnessing an increase in enthusiasm for alternative business models, mainly among young people who are demanding a more humane economy. Indeed, they face an increasingly atypical labor market, in which they are losing confidence. This context helps to explains the desire of young people to emancipate themselves from the labor market through a growing interest in social economy. These projects play a crucial role for rural communities, in particular by making it possible to meet social needs and offer local services. Through life course theory, this master thesis first aims to study the meaning of work of young collective entrepreneurs, in order to understand the reasons for their commitment to the social economy. Then, through the perspective of Dewey's social philosophy, it aims to understand the impacts of young people and social economy projects on regional ecosystems. To carry out this research, we met 11 young collective entrepreneurs and 7 institutional actors, in the Bas Saint-Laurent, Estrie and Outaouais regions. This study is based on a qualitative method, supporting an inductive approach. Our analyzes reveal that it would be a combination of three phenomena that would explain the specificity of young people's relationship to work: the age of life, the generation, then beliefs. We then introduce three profiles of young collective entrepreneurs, based on the motivations that made them participate in the social economy. For many of them, the choice of collective entrepreneurship is a strategy aligned with their personal convictions. In addition, we see that the vitality of rural communities is based on an ecosystem within which institutional actors, the government and young people have a role to play. Finally, we see how and why it could be better fueled by the stakeholders. Ultimately, this project aims to understand the interest towards and the success conditions of the social economy projects in and for rural communities.
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Les jeunes et les changements climatiques : quels choix de société?Pigeon, Michel 13 December 2023 (has links)
Ce sont les jeunes qui sont les premiers concernés par le défi environnemental du réchauffement climatique, car ce sont surtout eux qui auront à vivre les changements sociaux que ce phénomène entraînera inévitablement. Nous avons donc choisi, dans le cadre de notre thèse, de mener une enquête auprès de certaines catégories d'entre eux, dans le but de découvrir, considérant en particulier leurs valeurs, quels changements sociaux ayant des effets sur le mode de vie, et plus généralement quelles contraintes sociales, ils sont disposés à accepter, et à quelles conditions. Pour cela, nous nous sommes employés à déterminer les valeurs auxquelles les jeunes sont le plus attachés, à comprendre comment ils conçoivent le problème des changements climatiques et ses effets à long terme sur la société, à bien saisir la vision qu'ils ont de la société du futur, c'est-à-dire quelles sont les caractéristiques de la société dans laquelle ils souhaitent vivre, et à les interroger sur les conditions requises pour que ce souhait se réalise. Cette enquête a été faite au moyen d'entrevues semi-dirigées d'étudiants et d'étudiantes de niveau universitaire et collégial (technique), mais non de niveau secondaire (professionnel), tel que prévu au départ, à cause des mesures mises en place par le gouvernement en mars 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19. Nous avons toutefois tenté de prendre avantage de cette situation en interrogeant de nouveau, six mois après le début de la pandémie, la moitié des répondants afin de déterminer dans quelle mesure la crise de la Covid-19 avait influencé leur vision de la société future idéale. Nous avons interrogé 20 étudiants de l'Université Laval à l'automne 2019, 14 du Cégep Limoilou à l'hiver 2020, et 17 d'entre eux une seconde fois à l'automne 2020. Les résultats de notre enquête montrent que les répondants peuvent être classés selon six types distincts, soit ceux et celles qui souhaitent: I - des changements radicaux (principalement économiques) et une réduction des inégalités; II - des changements radicaux (principalement économiques) et une réduction des inégalités, mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; III - des changements radicaux (principalement économiques), mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; IV - des changements modérés (principalement économiques); V - des changements modérés (principalement économiques), mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; VI - peu de changements et qui font confiance à la technologie pour régler les problèmes. À l'exception de ceux de type VI (dans l'ensemble, malgré certaines réserves concernant les risques pour les humains, nos répondants sont plutôt d'avis que les progrès technologiques sont intéressants, mais qu'ils ne représentent pas la solution ultime aux défis environnementaux), il y a chez nos répondants un rejet assez généralisé de la société de consommation, même si ce rejet ne se reflète que bien partiellement dans leurs pratiques actuelles et correspond plutôt à leur vision de la société future idéale. Cette vision, il faut le souligner, découle clairement de leurs valeurs acquises au cours de leur socialisation dans un environnement caractéristique de la seconde modernité. Ces résultats confirment, comme nous en avions fait l'hypothèse, que beaucoup de jeunes veulent vivre dans une société dont la priorité est le bien-être des citoyens plutôt que la richesse financière personnelle et que la plupart sont prêts à des changements majeurs de leurs habitudes de vie. Toutefois, pour plusieurs, contrairement à ce que de nombreux penseurs affirment, et contrairement aussi à une de nos hypothèses, le lien entre la protection de l'environnement et la réduction des inégalités sociales n'est pas évident. D'un point de vue théorique, nous croyons que les quatre types de réflexivité développés par Archer (la réflexivité communicative, la réflexivité autonome, la méta-réflexivité, et la réflexivité fragmentée) sont applicables aux différentes visions qu'ont nos répondants de la société idéale, mais qu'il est nécessaire d'y introduire un nouveau paramètre, soit la confiance ou la non-confiance. Ceux et celles qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation souhaitent un contrôle social beaucoup plus élevé dans la société future idéale. Par ailleurs, les résultats des nouvelles entrevues à l'automne 2020 indiquent que les valeurs sont plutôt stables et qu'elles peuvent être associées à des facteurs de changement social. / Young people will the first to be affected by the environmental challenge of global warming, because it is above all they who will have to live the social changes that this phenomenon will inevitably bring about. We have therefore chosen, within the framework of our thesis, to conduct a survey of certain categories of them, with the aim of discovering, particularly considering their values, which social changes having effects on the way of life, and more generally what social constraints they are willing to accept, and under what conditions. To do this, we have endeavored to determine the values to which young people are most attached, to understand how they perceive the problem of climate change and its long-term effects on society, to fully grasp the vision they have of the society of the future, i.e. what are the characteristics of the society in which they wish to live, and to question them on the conditions required for this wish to be realized. This survey was carried out by means of semi-structured interviews of students at the university and technical college level, but not at the professional secondary level as initially planned, because of the measures imposed by the Québec government in March 2020 to deal with the Covid-19 pandemic. However, we tried to take advantage of this situation by interviewing again, six months after the start of the pandemic, half of the respondents, in order to determine to what extent the Covid-19 crisis had influenced their vision of the ideal future society. We interviewed 20 students from Laval University in the fall of 2019, 14 from Cégep Limoilou in the winter of 2020, and 17 of them a second time in the fall of 2020. The results of our survey show that the respondents can be classified into six distinct types, namely those who wish: I - radical changes (mainly economic) and a reduction in inequalities; II - radical changes (mainly economic) and a reduction in inequalities, but who do not trust others and education; III - radical changes (mainly economic), but who do not trust others and education; IV - moderate changes (mainly economic); V - moderate changes (mainly economic), but who do not trust others and education; VI - few changes and who trust technology to fix the problems. With the exception of those of type VI (overall, despite some reservations about the risks to humans, our respondents tend to believe that technological advances are interesting, but that they do not represent the ultimate solution to the environmental challenges), our respondents generally reject the consumer society, even if this rejection is only partially reflected in their current practices and rather corresponds to their vision of the ideal future society. This vision, it should be emphasized, clearly stems from their values acquired during their socialization in an environment that is characteristic of the second (or late) modernity. These results confirm, as we hypothesized, that many young people want to live in a society whose priority is the well-being of citizens rather than personal financial wealth and that most are ready for major changes in their way of life. However, for many, contrary to what many thinkers assert, and also contrary to one of our hypotheses, the link between environmental protection and the reduction of social inequalities is not obvious. From a theoretical point of view, we believe that the four types of reflexivity developed by Archer (communicative reflexivity, autonomous reflexivity, meta-reflexivity, and fragmented reflexivity) are applicable to the different views our respondents have of the ideal future society, but it is necessary to introduce a new parameter, trust or non-trust. Those who do not trust others and education desire much greater social control in the ideal future society. In addition, the results of the new interviews in the fall of 2020 indicate that values are rather stable and that they may be associated with factors of social change.
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La réussite scolaire dans les cégeps : la contribution des facteurs exogènes à l'éducationRoy, Jacques 19 April 2018 (has links)
La thèse porte sur les facteurs qui sont associés à la réussite scolaire des cégépiens. Elle vise à documenter l’influence des facteurs exogènes au milieu de l’éducation sur le parcours scolaire des étudiants. Ainsi, la contribution de facteurs tels que les valeurs des étudiants, le genre, leur réseau social, le travail rémunéré pendant les études et leur situation socioéconomique telle que perçue par les cégépiens, est analysée au regard de la réussite scolaire. Le modèle d’écologie sociale est retenu comme cadre de référence; ce cadre permet d’examiner la réalité des cégépiens selon une logique d’interaction des différents milieux dans lesquels ils évoluent. En complément à ce modèle, sont retenus des concepts qui servent de cadre interprétatif aux résultats, soit : les concepts de valeur, d’identité, de genre, de socialisation différenciée selon le genre, de réseau social et de travail rémunéré. Une méthodologie mixte, composée d’une analyse secondaire des données de quatre enquêtes par questionnaire ainsi que du matériel d’entrevues semi-dirigées, est retenue; au total, un échantillon aléatoire de 4 289 étudiants provenant de 51 établissements collégiaux, tant publics que privés, représente le socle de base à partir duquel l’examen est conduit. La thèse conclut à l’importance des facteurs exogènes à l’éducation sur le plan de la réussite scolaire. Tout particulièrement, les valeurs des étudiants joueraient un rôle de premier plan quant au rendement scolaire et quant à la persévérance scolaire. Des différences, parfois sensibles selon le genre, sont observées. L’examen de ces distinctions a permis d’induire deux modèles compréhensifs de la réalité des filles et des garçons : un modèle d’engagement de type conformiste chez les filles et un modèle d’affirmation de type ludique chez les garçons. Plus globalement, les résultats de la thèse interrogent la conception éducatiocentrique qui consiste à se représenter les enjeux de la réussite scolaire comme relevant principalement de l’institution d’enseignement. Ainsi, selon les résultats de la thèse, le rapport de l’étudiant à ces différents milieux de vie et, plus généralement, son rapport à la société, constitueraient une perspective d’analyse incontournable pour mieux apprécier les facteurs agissant sur la réussite scolaire des cégépiens.
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