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Exploration des perceptions et de l'expérience de jeunes hommes associés aux gangs quant aux rapports de genre et à la sexualitéFleury, Évelyne January 2008 (has links) (PDF)
Le phénomène des gangs est associé, à tort ou à raison, à la prévalence des crimes violents dans plusieurs milieux. Cette criminalité entraîne des conséquences néfastes, non seulement pour les victimes et la société en général, mais aussi pour les jeunes affiliés aux gangs et leur environnement immédiat. Si le proxénétisme et l'agression sexuelle comptent parmi les crimes commis, aucune étude ne porte spécifiquement sur ces thèmes. Cependant, les inégalités et la violence caractérisant les rapports de genre, principalement abordés dans les études sur la participation des filles, font consensus. Comparativement aux données recueillies auprès des filles, les données sur la sexualité et les relations amoureuses des jeunes hommes affiliés aux gangs sont rarissimes. De surcroît, leurs points de vue sur ces sujets sont pratiquement absents. Les rapports de genre et la sexualité des jeunes hommes affiliés aux gangs devront donc être abordés à la lumière de travaux sur l'affiliation aux gangs et sur la violence dans les relations amoureuses. Ces travaux documentent les facteurs individuels, familiaux et sociaux associés à l'affiliation, à la violence et à la criminalité de même qu'aux rapports de genre. Cette étude qualitative vise à explorer les perceptions et expériences des jeunes hommes affiliés aux gangs en lien avec les rapports de genre, les relations amoureuses, la sexualité, l'exploitation et l'agression sexuelle. Des entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées auprès de dix jeunes hommes, âgés entre 18 et 24 ans, associés ou ayant été associés aux gangs. Ces entrevues ont abordé cinq thèmes: 1) modèles familiaux, 2) masculinité, 3) vécu de gangs, 4) rapports de genre et sexualité en contexte de gangs et 5) pistes d'intervention. Elles ont été analysées selon les procédures de la théorisation ancrée. La théorie du développement de l'intimité et de l'érotisme, la théorie de la construction sociale de la masculinité et les approches cognitivo-comportementales ont guidé l'exploration des perceptions et des expériences des jeunes rencontrés. À la suite de l'analyse, la masculinité se révèle un élément central. D'abord, les modèles familiaux violents, stéréotypés ou absents favorisent de la domination masculine et de la violence envers les femmes. Ces comportements, majoritairement appris dans la famille, se cristallisent au sein du groupe de pairs. Dans l'univers des gangs, la violence s'impose comme principal mode d'expression de la masculinité. Qu'ils soient acteurs ou témoins silencieux, tous les jeunes affiliés rencontrés contribuent à la domination, à la violence et à l'exploitation envers les filles. Pour maintenir leur image masculine, ils se soumettent à une règle implicite commandant l'insensibilité, la domination et la violence envers les filles. Paradoxalement, cette façade cache d'importants malaises face aux inégalités et à la violence ainsi qu'un désir commun d'engagement amoureux avec une fille non impliquée dans les gangs. Mais, l'affiliation aux gangs repousse généralement ces jeunes filles ou crée des conflits dans le couple. Les pairs alimentent ces conflits; faisant pression pour dissoudre le couple et préserver un investissement optimal au sein du gang. Enfin, les jeunes rencontrés réclament du soutien pour mieux vivre leurs relations avec les filles, explorer des manières non violentes de devenir des hommes et se réinsérer socialement. En somme, la présente étude suggère de ne plus réduire à la violence les expériences des jeunes hommes affiliés aux gangs en lien avec la sexualité et les rapports de genre. Si les gestes d'agression doivent être sanctionnés, des efforts gagneraient à être investis dans la recherche, l'intervention, l'éducation et la prévention. L'exploration des aspects sexologiques et des enjeux affectifs et relationnels mériterait d'être approfondie. Ces aspects pourraient s'ajouter aux programmes d'intervention et de prévention auprès des jeunes affiliés aux gangs ou à risque de l'être. La variabilité des expériences demande une évaluation rigoureuse: entre autres, du niveau d'engagement envers le gang, des comportements de violence et des besoins en lien avec la sexualité et les rapports de genre. Pour améliorer leurs rapports de genre et leur sexualité, les jeunes réclament des alternatives à l'affiliation; des occasions de se développer, de prendre du pouvoir, de se sentir fiers et d'exprimer leur masculinité dans la non violence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Masculinité, Gangs, Rapport de genre, Sexualité.
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La profession de sexologue au Québec dans le contexte des activités professionnelles consacrées à l'agression sexuelle et à la violence dans les relations intimesTessier, Sarah 07 1900 (has links) (PDF)
Peu de connaissances sont disponibles concernant la place qu'occupent les diplômés du département de sexologie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) dans le marché du travail québécois. Depuis quelques années, il semble y avoir un mouvement d'intérêt au sein de l'univers sexologique québécois pour les problématiques de l'agression sexuelle (AS) et de la violence dans les relations intimes (VRI). Ce mémoire de maîtrise vise à connaître la proportion de sexologues qui consacre une part de leurs activités professionnelles à l'AS et à la VRI ainsi qu'à décrire ces activités : 1) la part de l'exercice professionnel qui y est consacrée ; 2) les champs de pratique ; 3) les clientèles ; 4) les milieux de pratique ; 5) la formation académique et continue ; et 6) les sujets d'intérêts pour des formations professionnelles. Pour ce faire, 93 diplômés en sexologie ont répondu à un questionnaire en ligne portant sur leur exercice professionnel en AS et en VRI. Les sexologues œuvrant en AS et en VRI étaient significativement plus nombreux à s'identifier au titre de sexologue en comparaison à ceux qui ne réalisaient pas d'activités en cette matière. Les résultats indiquent que plus de la moitié des diplômés du département de sexologie de l'UQAM, sans égard au cycle du diplôme obtenu, accorde une part de leur pratique à l'AS et/ou à la VRI et que plus de 20% d'entre eux y consacrent au moins le quart de leur pratique. Les champs de pratique exercés pour plus de la moitié des activités professionnelles réalisées en AS et en VRI sont la pratique clinique et la relation d'aide, la majorité des sexologues exerçant toutefois plus d'un champ de pratique. Les sexologues pratiquant des activités liées à l'AS et à la VRI travaillent majoritairement en relation avec les populations de victimes et la moitié d'entre eux intervient en ce qui concerne les clientèles d'agresseurs. Les adultes victimes représentent la population la plus fréquemment abordée. Les milieux de pratique desservis en matière d'AS et de VRI sont principalement les organismes gouvernementaux et de santé publique, les institutions d'enseignement et les organismes communautaires, mais plusieurs sexologues réalisent leurs activités en pratique privée. Près du quart des sexologues œuvrant en AS et en VRI exercent dans un centre spécialisé en cette matière. La plupart des sexologues exerçant en AS et en VRI ont effectué un stage consacré entièrement ou partiellement à ces problématiques. En outre, 59,2 % des diplômés du baccalauréat ont indiqué avoir participé à un cours traitant de ces problématiques durant leur formation universitaire. En revanche, peu de répondants ont rapporté avoir participé à une activité de formation continue traitant de l'AS et/ou de la VRI, mais 91,4 % ont indiqué des sujets d'intérêt pour des formations liées à ces problématiques. À cet égard, les thèmes ayant été les plus relevés concernaient les clientèles les moins rencontrées et étaient majoritairement reliés à l'intervention. Les sujets de nature empirique et théorique étaient moins indiqués. Ce mémoire dépeint un portrait de l'exercice professionnel des diplômés du département de sexologie de l'UQAM en matière d'AS et de VRI. Les résultats ne sont pas généralisables et ne répondent pas à des hypothèses précises, étant donné la nature descriptive de la présente recherche.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, profession, sexologie, sexologue, violence.
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