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Le système visuel sous-cortical du singe hémisphérectomiséThéoret, Hugo 01 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Les études rapportant la présence de comportements d'orientation visuelle suite à la stimulation du champ hémianopsique de sujets hémisphérectomisés ont accentué le débat sur les mécanismes neuronaux de la vision résiduelle. Contrairement au primate déstrié, chez qui la lésion est restreinte au cortex visuel primaire (Vl), les aires corticales extrastriées ipsilésionelles ne peuvent être invoquées comme responsables des fonctions résiduelles chez le sujet hémisphérectomisé. Ainsi, l'étendue et la nature des comportements visuels dans le champ aveugle de sujets hémisphérectomisés doivent dépendre de l'état des voies neuronales sous-corticales échappant aux effets dégénératifs de la lésion.
Des études récentes mettent en doute les capacités visuelles de sujets hémisphérectomisés. En effet, en utilisant des méthodes contrôlant plus adéquatement la diffusion de lumière intra- et extraoculaire, on rapporte l'incapacité de ces patients à générer des saccades réflexives en réponse à la stimulation visuelle du champ hémianopsique. Les résultats comportementaux négatifs mettent en doute l'intégrité anatomique du système visuel sous-cortical de ces sujets. De façon à évaluer le potentiel fonctionnel des structures pouvant être à la base de la vision résiduelle suite à une hémisphérectomie, nous avons investigué l'état anatomique de 5 structures sous-corticales chez le singe vert (Cercopithecus Aethipos Sabeus) ayant subi une hémisphérectomie péri-natale. En premier lieu, nos résultats démontrent que la voie rétino-géniculo-striée dégénère massivement suite à l'ablation corticale. La presque totalité des cellules de projection du corps genouillé latéral (CGL) dégénère suite à la lésion tandis que près de 80% des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) de type P0 meurent en raison de la perte de leur unique cible synaptique. Malgré cette forte dégénérescence, nous notons la présence d'une population résiduelle d'interneurones et de terminaux rétiniens dans les couches parvo- et magnocellulaires du CGL.
Deuxièmement, nos études ont démontré la remarquable préservation de la voie rétino-tectale. Le colliculus supérieur (CS) ipsilatéral à la lésion, malgré une perte neuronale moyenne de l'ordre de 29,9%, conserve une activité métabolique et une densité cellulaire comparables à celles observées dans le CS controlésionnel. De plus, la distribution de terminaisons rétiniennes dans les couches superficielles du CS est similaire à celle d'un singe normal. Nos résultats démontrent aussi la présence d'une distribution nonnale de cellules ganglionnaires rétiniennes se projetant au CS, à savoir les CGR de types Pa et Py. Deux structures sous-corticales reliées au CS et pouvant jouer un rôle dans la vision résiduelle sont peu affectées par la lésion. En effet, le noyau prégéniculé (PGN) subit une faible atrophie en réponse à l'ablation corticale tandis que la surface marquée de terminaux rétiniens diminue de 18.5%. La subtantia nigra (SN), structure impliquée dans la récupération de comportements visuels suite à une lésion corticale massive chez le chat, ne semble pas affectée par la lésion, tant au niveau du nombre de cellules qu'au niveau de l'activité métabolique. Nos résultats suggèrent deux interprétations à la lumière des résultats comportementaux contradictoires: 1) le système visuel sous-cortical rétino-tectal pourrait être à la base des comportements visuels résiduels observés chez le primate hémisphérectomisé 2) malgré un système rétino-tectal conservant des capacités de traitement du signal visuel, l'apport des aires corticales extrastriées est nécessaire à l'expression de comportements visuels résiduels.
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Étude fonctionnelle de l'implication des neurones du complexe latéral-postérieur pulvinar dans les fonctions visuelles résiduellesDesautels, Alex 01 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / L'étude présentée s'inscrit dans le cadre du phénomène de la vision résiduelle,
c'est-à-dire les fonctions visuelles qui persistent après une lésion du cortex occipital. De
façon plus précise, ces travaux portent sur la caractérisation des propriétés fonctionnelles
des neurones du complexe LP-pulvinar suite à l'apparition d'une nouvelle voie rétinothalamique chez des chats ayant subi une ablation chronique du cortex visuel primaire.
L'ablation totale ou partielle du cortex visuel primaire entraîne chez la plupart des
espèces, une diminution ou perte des capacités visuelles dont la sévérité varie selon l'âge
de l'animal et l'étendue de la lésion (Fendrich et al., 1992). Ces déficits sont généralement
plus prononcés lorsque la lésion survient chez l'adulte plutôt que chez le jeune en
développement. En effet, les animaux cérébrolésés en bas âge présentent un
comportement visuel qualifié de quasi normal (Comwell et al., 1989). Chez le chat, une
lésion du cortex visuel primaire entraîne l'apparition d'une nouvelle voie visuelle se
projetant de la rétine vers la partie latérale du complexe LP-pulvinar (Payne et al., 1993).
Le but de l'étude consiste à déterminer le carrelât physiologique de la compensation
comportementale observée chez les animaux cérébrolésés au cours du développement et à
l'âge adulte. L'hypothèse soulevée est que le maintien de l'intégrité visuelle observé chez
les animaux cérébrolésés résulterait de la réorganisation des voies visuelles souscorticales et de façon plus précise, de l'apparition de la nouvelle voie rétine - LP-pulvinar. L'étude consistait à réaliser les ablations chirurgicales du cortex visuel chez des
chats adultes et des chatons âgés de 7 à 30 jours. Après un délai suffisant pour permettre
la réorganisation neuroanatomique, les animaux étaient anesthésiés et préparés pour les
séances d'enregistrement électrophysiologique. Une microélectrode était descendue au
LP-pulvinar afin d'enregistrer les réponses cellulaires lors de la présentation de différents
stimuli visuels. A la fin de l'expérience, le cerveau était prélevé pour les vérifications
neuroanatomiques et histo logiques.
Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence des changements
fonctionnels au niveau des neurones du LP-pulvinar chez les sujets cérébrolésés. Ces
changements incluent notamment une modification dans l'organisation des champs
récepteurs des cellules du LP-pulvinar. En effet, les cellules du LP-pulvinar des animaux
lésés en bas âge présentent un haut niveau de linéarité spatiale et affichent un patron de
décharge phasique. Ces nouvelles propriétés des neurones du LP-pulvinar semblent
refléter la présence de la nouvelle voie rétino-thalamique qui serait de toute évidence
d'origine W-phasique. Les résultats obtenus indiquent donc que le complexe LP-pulvinar
participerait vraisemblablement au maintien du comportement visuo-moteur normal dans
le phénomène de la vision résiduelle. L'étude présentée est importante, non seulement
dans le contexte du rôle du complexe LP-pulvinar dans l'organisation des champs
récepteurs chez l'animal cérébrolésé, mais aussi dans le contexte plus large de la
plasticité neuronale.
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