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Les relectures de l'argument ontologique dans L'Action de Maurice Blondel (1861-1949) : enjeux et originalité / The readings of the ontological proof in Maurice Blondel's work : issues and originalityMaboungou, Christophe Westar 21 December 2015 (has links)
Cette thèse se fixe comme tâche d’examiner la manière originale et inédite par laquelle Maurice Blondel revisite les preuves classiques de l’existence de Dieu, principalement, l’argument ontologique. Cet argument occupe, chez notre auteur, une place prépondérante, et constitue un moment essentiel dans le développement de sa doctrine. C’est une approche qui se comprend comme un retour à une doctrine ancienne (Cf. l’argument d’Anselme), mais en même temps comme une élaboration originale. De ce point de vue, la lecture suivie de L’Action laisse entrevoir trois axes d’interprétations de l’argument ontologique que notre thèse entend mettre en lumière.D’abord, Blondel relit les preuves de l’existence de Dieu dans la perspective de la dialectique de la volonté dont elles amorcent le « troisième moment » conflictuel, avant que le conflit ne se résolve en alternative ou en option. Car, il y a toujours une inadéquation entre ce qui est voulu et le dynamisme qui, en nous, est le principe du vouloir c’est-à-dire entre ce qu’il appelle la volonté voulue et la volonté voulante. En conséquence, c’est en vue de l’Unique nécessaire que Blondel ébauche une synergie des preuves et renouvelle, en quelque sorte, l’argument ontologique pour montrer que chaque homme y est inévitablement embarqué.Ensuite le recours « à un inconnu inaccessible, dont la présence est pourtant pressentie sans être encore reconnue » ou la référence explicite à des expressions apophatiques pour parler de l’Être ou de l’Absolu manifeste clairement un recours symptomatique à la théologie négative comme il le reconnaît, à la suite du Pseudo-Denys que « l’affirmation est moins juste, et la négation plus vraie », et d’autant plus qu’il ajoute : « c’est le néant qui le confesse ». Or, cette donnée n’affaiblit en rien la pertinence de la preuve, car Blondel en fait une véritable expérience spirituelle.Enfin la conséquence qu’il tire de cette relecture, en insistant sur la portée philosophique de l’option, constitue le lieu privilégié qui confirme bien que cette approche n’a pas pour visée la pleine possession de l’Être, mais une ouverture, une préparation nécessaire de notre indigence à admettre et à affirmer cette existence de Dieu. Car, pour chaque existence, « cette preuve est, moins une vue qu’une vie » et que suivant une influence de la preuve cartésienne « celle-ci n’est absolue que là où il y a idée parfaite de la perfection même, là où l’essence est réelle et l’existence idéale. Dans ces conditions, l’idée de Dieu, de l’Être est comme réfractée, conditionnée, obscurcie par notre imperfection. Cependant, elle nous contraint à affirmer, du lieu où somme toute elle n’est pas, sa réalité, sa perfection.À partir d’une reconsidération des articulations de la preuve dans L’Action, notre thèse aura eu comme tâche d’élucider la portée et la pertinence de ces trois axes qui constituent l’originalité de la lecture blondélienne de l’argument ontologique. / This thesis has set itself the task of reviewing the new and original way in which Maurice Blondel revisits the classic proofs of God’s existence, mainly, the ontological argument. This argument holds, in our author, a prominent place, and is a key moment in the development of his doctrine. It is an approach that makes sense as a return to an old doctrine (See the Anselm’s argument ), but at the same time as an original development. From this point of view, reading followed by L’Action suggests three lines of interpretations of the ontological argument that our thesis intends to highlight.Firstly, Blondel reread the proofs of God’s existence from the perspective of the dialectic of the will they begin the third time conflict before the conflict will be resolved in alternative or optional. Because, there is always a mismatch between what is wanted and dynamism which, in us, is the principle of the will that is to say between what he calls the necessary will and determination voulante. Consequently, it is for the One need Blondel draft synergy evidence and renewed, in a way, the ontological argument to show that every man is inevitably embedded.Then use an inaccessible stranger, whose presence is sensed without being yet still recognized or the explicit reference to apophatiques expressions to speak of Being or the Absolute manifests clearly symptomatic use of negative theology as acknowledges, following the Pseudo-Dionysius that “the statement is less just, and truest denial”, and especially as he adds, “ it is the nothingness that confess.” However , this data does not weaken in any way the relevance of the evidence , because Blondel makes a truly spiritual experience.Finally he draws the consequence of this replay, emphasizing the philosophical significance of the option, which is the central authority confirms that this approach has not referred to the full possession of Being, but an opening, a necessary preparation to admit our poverty and affirm the existence of God. For each existence, " the evidence is less a view that a life " and following the influence of the Cartesian evidence " it is absolute that where there is perfect idea of perfection , there where gasoline is real and the ideal existence . In these circumstances, the idea of God, of Being is refracted as conditioned , darkened by our imperfection . However, it forces us to state , after all, the place where it is not , its reality, its perfection.From a reconsideration of the joints of proof in L'Action, our thesis has had the task of clarifying the scope and relevance of these three areas which constitute the originality of the Blondel reading the ontological argument.
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