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De "faire du judo" à "faire judo" : approche ethnographique d’une pratique de haut-niveau par la culture matérielle / From "do judo" to "make judo" : ethnographic approach of a high level practice by the material cultureHilpron, Michaël 11 January 2012 (has links)
Le judo, fruit de la sportification du jūdō* (la méthode élaborée en 1882 par J. Kanō), est un sport institutionnalisé et non un art martial. En offrant le jūdō* au Partage, Kanō a créé une pratique vouée à être diffusée mondialement. Inscrit dans le cadre de l’analyse dynamique de la globalisation (Appadurai, 2001) le judo est étudié à l'échelle globale (faire du judo), locale (faire un judo) et corporelle (faire judo). Faire du judo représente la matrice commune à tous les judokas de la planète, qui permet à ses membres de s’identifier, et aussi de se distinguer. La problématique du Partage abordée sous l’angle anthropologique (Candau, 2000) met en évidence la façon dont les collectifs s’approprient le judo de façon spécifique. Faire un judo désigne le judo approprié par un groupe en fonction du contexte socioculturel d’accueil qui agit tel un filtre permettant d’adapter la matrice pour l’adopter. La comparaison du judo orléanais et du judo « à la Tenri » illustre l’élaboration contextuelle de cultures motrices par des cultures matérielles spécifiques. Le dōjō* conçu comme un réseau d’actions sur les actions des autres éclaire la façon dont les judokas incorporent les objets et se construisent dans le rapport à la matière et aux autres. Faire judo représente la synthèse corporelle et personnalisée de la pratique. Au contact des autres, le judoka se construit en apprenant à faire du judo : il incorpore la matière, s’approprie des techniques de la matrice et les combines pour créer son système d’attaque-défense. Une ethnographie du sensible décrit comment les objets incorporés dans l’action sont à la fois supports et effecteurs de la construction du judoka en tant que sujet. Enfin, une réflexion ergonomique sur la formation des judokas et la transmission de savoir-faire et de savoir-être est proposée. Le but est d’ouvrir l’enseignement du judo à une pédagogie sensori-télécinétique favorisant l’apprentissage par et dans l’interaction. / Judo, the result of the sportification of jūdō* (a method developed in 1882 by J. Kano), is an institutionalized sport, not a martial art. By offering jūdō* to Sharing, Kano established a practice which was to be broadcasted worldwide. When referring to the dynamic analysis of globalization (Appadurai, 2001), judo is studied on a global (doing judo), local (doing a judo) and physical scale (making judo). Do judo is a matrix, common to all judokas around the world, which enables its members to identify each other, and also to distinguish themselves. The anthropological problematic of Sharing (Candau, 2000) shows how groups appropriate the judo specifically. Do a judo refers to the judo appropriated by a group, based on the socio-cultural context that acts as a filter, which enables them to adapt the matrix in order to adopt it. The comparison between judo practice in Orleans and "the Tenri" style illustrates how motor cultures are contextually built through specific material cultures. The dōjō* is designed as a network of actions in response to other people's actions and highlights the way judokas incorporate objects and shape themselves (as they are shaped by) through their relation to material and people. Make judo is the physical and personalized synthesis of the practice. Through contact with others, the judoka learns how to do judo: he integrates the material, masters matrix techniques and combines them in order to create his own system of attack and defence. A sensitive ethnography describes how objects that are integrated in an action are both substrates and effectors of the self-construction of the judoka. Finally, an ergonomic study of the training of the judokas and of the transmission of skills and expertise has been conducted. The aim is to introduce a sensory praxeological pedagogy into the teaching of judo in order to enhance interaction in the learning process.
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Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoueBlanchard, Marie-Josée 05 December 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel.
La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin.
Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité.
Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
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Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoueBlanchard, Marie-Josée 05 December 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel.
La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin.
Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité.
Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
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Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoueBlanchard, Marie-Josée 05 December 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel.
La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin.
Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité.
Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
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Pour un monde chargé de sens : l’univers sensoriel de la pūjā hindoueBlanchard, Marie-Josée January 2011 (has links)
La culture indienne a longtemps été identifiée à une philosophie où le monde n’est qu’illusion, où les sens s’avèrent trompeurs, et où, donc, il est nécessaire de se détacher du corps afin d’atteindre une réalité suprême, en dehors de ce monde. Pourtant, une courte immersion dans la réalité quotidienne de l’hindouisme, en particulier par rapport à sa forme dévotionnelle (bhakti) et au rituel de la pūjā s’y rattachant, laisse entendre tout le contraire. Le monde dévotionnel hindou s’avère en fait plongé dans un univers hautement incorporé et sensoriel.
La présente thèse se donne pour objectif de réaliser la profondeur de cette nature incorporée et hautement sensorielle de la bhakti hindoue. C’est en envisageant l’utilisation des sens non seulement comme le résultat d’un apprentissage culturel, mais également comme le locus de la connaissance du monde, que la méthodologie proposée par l’anthropologie sensorielle nous permettra de réaliser l’ampleur du rôle joué par le sensorium dans la compréhension, l’acquisition et la communication avec le divin.
Nous concentrerons cette étude sur la pūjā hebdomadaire effectuée par la communauté hindoue d’Ottawa au temple Vishva Shakti Durgā. Cette analyse révélera que c’est en utilisant ses sens que le dévot réussit à entrer en contact avec le divin et que c’est également en exploitant divers stimuli sensoriels que le divin réussit à se manifester et à s’incorporer au profit de ses dévots. Le sens de la vision se dévoilera l’un des plus importants dans cette interaction avec les divinités, particulièrement à travers le darśan, mais les autres sens s’avéreront eux aussi essentiels dans cette transaction avec le divin, notamment à travers la musique, les mantras, la prasād, ainsi que les diverses formes de toucher direct ou indirect avec la divinité.
Somme toute, cette étude démontrera que la rencontre avec le divin nécessite en soi l’utilisation d’un sensorium sacré. Les diverses perceptions sensorielles engagées dans cette interaction parlent à la fois à la nature humaine et divine de l’être, et permettent dès lors à la vraie nature de l’humain d’entrer en contact avec la vraie et suprême réalité du divin (bhagwān/brahman).
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Les sens du "Ren" : ethnographie d'une école de Tai-chi / The senses of the "Ren" : ethnography of a Tai-chi schoolRouanet, Sylvain 12 December 2011 (has links)
Dans une première partie, une approche sociohistorique permet de dénaturaliser les catégories d'arts martiaux et de sports de combat forgées par des acteurs sociaux en lutte pour le contrôle d’un champ. Cette première étape permet d'identifier trois idéaux types : les combats codifiés, les combats culturalisés et les pratiques de self-defense. La deuxième partie démontre à partir des données de terrains recueillies que le Tai-chi peut être analysé comme une technique de soi et l’école de Tai-chi comme un dispositif visant à l’incorporation d’un éthos confucéen par les élèves. La troisième partie montre la subjectivation des élèves repose sur l’incorporation d’une culture kinesthésique. Cependant, les élèves transforment le dispositif d’éthopoïèse confucéen du maître en un dispositif d’exopoïèse. Le « Ren », forme idéalisée du lien social confucéen, devient une forme de non-lien social permettant d’enraciner l’école dans un imaginaire exotique. L’école devient ainsi un espace d'altérité radicale permettant un déplacement récréatif, une sublimation du quotidien. Cet espace devient ainsi un lieu privilégié de réinvention de soi. / In the first part of thesis, a socio-historical analysis allows an unnaturalision of the concept of martial arts and combat sport created by social actors in their struggle for controlling a field. This first step enables us to identify three ideal types : the codified combat, culturalised combat and self-defence practice. The second part shows from the field data that Tai-chi could be analysed as a technology of the self and the Tai-chi school as an apparatus aiming at the embodiment of a Confucian ethos by the students. The third part points out that the student subjectivation lies on the embodiment of a kinaesthetic culture. However, the student transforms the Confucianist éthopoïesis apparatus into an exopoïesis apparatus. The « Ren », an idealised form of Confucianist social relations became a form of non-social relations rooting the school in an exotic imaginary. The school thus became a space of radical alterity enabling a recreative shift, a sublimation of everyday life. Thus, the school became a favoured place of self-reinvention.
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