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La représentation de la machine dans la trilogie d’anticipation scientifique d’Albert Robida : du texte à l’image et de l’image au texteGuirguis, Haidi 08 1900 (has links)
Cette thèse étudie la représentation de la machine chez Robida. La partie centrale de notre recherche s’intéresse à révéler ses significations et interroge sa mise en scène littéraire et visuelle dans chacun des romans de la trilogie d’anticipation scientifique la plus connue de l’auteur-illustrateur. La quête se transforme en un voyage continu entre le lisible et le visible, le dit et le non-dit, la description littéraire et l’imagination, la réalité et la fiction. Nous nous intéressons à l’évolution de la vision de Robida : dans Le Vingtième siècle, l’image de la machine bienfaisante, facilitant la vie de l’homme, économisant du temps et de l’argent, et contribuant largement à son bonheur et à son divertissement, à part quelques accidents très limités, se traduit par une complémentarité avantageuse entre le texte d’une part et les vignettes, les tableaux et les hors-textes se trouvant dans le récit, d’autre part. Celle-ci se transforme, dans La Guerre au vingtième siècle, en une inquiétude vis-à-vis de l’instrumentalisation de la machine pour la guerre, qui s’exprime par une projection de la narration vers l’illustration in-texte, et sensibilise le lecteur en montrant le caractère violent et offensif d’appareils uniquement nommés. Celle-ci devient finalement, dans La Vie électrique, synonyme d’un pessimisme total quant à l’implication de la machine dans la société et à la puissance du savoir scientifique dans l’avenir, qui s’affiche dans des hors-textes sombres et maussades.
Dans ce cadre, la machine illustrée exige une lecture iconotextuelle, une importance accordée au détail, aux éléments présents ou absents, aux modalités de passage d’un mode de présentation à l’autre, à la place anticipée ou tardive de l’illustration, au rapport entre le texte, le dessin et sa légende, aux mots qui migrent vers le dessin et surtout au reste du décor incomplet.
Chez Robida, les louanges qui passent à la critique et l’humour qui se fait cynisme, sont assez représentatifs des espoirs et des craintes suscités par la découverte et la mise en application de l’électricité, par ses vertus, mais aussi par son aspect incontrôlable. / This thesis focuses on the presentation of the machine by Robida. The major part of our research aims to reveal its meanings and examines its literary and visual settlement in each novel in the most popular trilogy of scientific anticipation made by the author. The search has the aspect of a continuous travel between what is read and what is seen, the said and the unsaid, the literary description and the imagination, the reality and the fiction. We will be mainly interested by the evolution of Albert Robida’s vision: in Le Vingtième siècle, the image of a beneficial machine, simplifying every day’s life, saving time and money and largely contributing to the happiness and the entertainment of every man’s kind, except some occasional accidents, is reflected by a close and helpful connection between the text, the vignette and the inserts. This image is modified, in La Guerre au vingtième siècle, into an anxiety felt towards the use of the machine as a war weapon, and expressed in the transfer of the narration to the illustration in-texte, aiming to touch the reader and make him aware of the violent and brutal aspect of the machines that are only named. This image causes, in La Vie électrique, a serious pessimistic vision of the use of the machine in the society and the power of the scientific knowledge in the future which is displayed in dark and gloomy hors-texte.
In this context, the illustrated machine requires a double reading, details oriented and interested in the presence and the absence of elements, in the transfer between the text and the illustration, in the anticipated or the belated picture, in the relationship between the text, the image and the caption, in the words that have been transferred to the image and mostly the rest of the incomplete picture.
In Robida’s work, the praises that become a criticism and the satire being cynicism, are very representatives of the hopes and the fears created by the discovery and the application of the electricity, by its virtues, but also its uncontrollable aspect.
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La représentation de la machine dans la trilogie d’anticipation scientifique d’Albert Robida : du texte à l’image et de l’image au texteGuirguis, Haidi 08 1900 (has links)
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