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Postmodernité et bouddhisme zen japonais : d'une sémiotique de lieux, le cas du jardin sec Ryôan-jiAubry, Hélène 12 February 2019 (has links)
Les phénomènes de polysémie et de transcodage des corpus culturels établissent une structure d'argumentation dialectique. Le transculturel et le transhistorique deviennent là des axes centraux dans l'application du pragmaticisme des systèmes en expansion et dans la coexistence des métadiscours actuels et anciens. Le criticisme du métasavoir sur la pluralité des dispositifs hypertextuels permet ainsi une double lecture, celle de la postmodernité et celle de la proto-philosophie bouddhique. De là, on convient d'une réversibilité historique, du structuralisme et du post-structuralisme comme lieux d'une confrontation de la fonction critique des modèles textuels. La postmodernité (fin des années 60 et début des années 70) indique alors, par la mise en place d'une prolifération des figures-discours, le statut des actes langagiers par rapport à une homologie des styles et des genres. On y note un questionnement soutenu des assises d'une grammaire visuelle pluraliste dont, entre autres, un arrêt sur le concept de champ élargi dans les discours critiques de R. Krauss sur l'installation. En fait, les définitions d'une syntaxe du lieu et de la praxis du landscape-gardener seraient comme les deux pôles d'une économie esthétique au fondement même de cette praxis installative. / Les conditions particulières du transhistorique réalisent encore une forme de consensus de l'historia entre les passages de frontière d'un tel corpus historique pluraliste et des séquences d'argumentation, dont notamment l'inclusion de modèles stratégiques. D'où l'intégration possible des champs de la postmodernité et de la proto-philosophie bouddhique japonaise, qui rejoignent un processus de montage et de démontage des ruines textuelles, en regard d'une dialectique opératoire de conformité et de non-conformité du sens. L'histoire du code, la protophilosophie et l'esthétique bouddhiques zen japonaises entre les 12e et 15e siècles, supposent ainsi une rhétorique et un métalangage dont les règles du savoir véhiculent des paramètres langagiers paradoxaux. Les kôans évoquent à cet égard un encodage communicationnel du texte qui exige une réceptivité de l'entendement hétérodoxe d'après les modèles langagiers performatifs. L'analyse du métasystème bouddhique japonais permet alors une validation critique des corpus textuels afin d'établir une spéculation hypothétique quant aux agrégats interprétatifs. / Le corpus textuel de cette recherche vise principalement les positions de Toshihiko Izutsu, Abe Masao, Martin Colcutt, Hebert V. Guenter, Chung-Ying Cheng, Philip Yampolsky, Robert D. Baird, Tom J.F. Tillemans; ainsi que celles de certains philosophes tels que Nishida Kitaro, Hisamatsu Shin'ichi, Hajime Nakamura, Jacques Masui, T.P. Kasulis, Sung Bae Park, David Appelbaum, et David E. Shaner. Dans ce contexte d'érudition, les approches méthodologiques et théoriques de Roland Barthes, Julia Kristeva, Linnart Mail, Ryôji Nakamura, René de Ceccaty et Gilles Deleuze sont aussi prises en considération comme valeurs d'interprétation de certaines problématiques soulevées en cours d'analyse. / En outre, l'étude d'un concept, celui de vide par exemple, soit le sunyata, réfère tant aux discussions sur la valeur symbolique du dispositif zérologique en psychanalyse, qu'à la mise en forme d'un espace de non représentation. Car dans l'état de crise actuelle du discours occidental, le statut même du silence comme de l'éthique remet en cause la conception du logocentrisme européen. En sémiotique des lieux, l'étude du jardin sec, le Ryôan-ji, serait en conséquence un tel recoupement synthétique de la tradition du système esthético-philosophique bouddhique zen japonais et des théories postmodernes. Cette grammaire in situ intervient sur des praxis actuelles en histoire de l'art: soit, a priori, sur les postulats du musicologue Daniel Charles dans ses «Gloses sur le Ryôan-ji» et au niveau du corpus critique sur l'oeuvre de John Cage. / C'est dans ce contexte que la philosophie cosmogonique et l'oeuvre «Atlas Eclipticalis» de Cage se définissent sémiotiquement avec le structuralisme, une logique triadique et une architecture des théories du jardin, ainsi qu'une application du corpus peircéen sur la trichotomie du signe. Là, un archétype topologique, le ma (1'espace-temps), permet de circonscrire les paramètres discursifs et cognitifs clés actualisés par l'architecte d'avant-garde, Arata Isozaki. Dans le modèle du jardin Ryôan-ji plus particulièrement, le fondement des propriétés cosmologiques comme valeur hypothétique du lieu architectural, concernerait dès lors hic et nunc les relations céleste/terrestre, diurne/nocturne, dans la redéfinition pragmatique d'une grammaire in situ. / Montréal Trigonix inc. 2018
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Territoires entre-deux: agencements, biopolitique et junkspace / In-between territories: assemblages, biopolitics and junkspaceFinichiu, Ana-Alice 05 November 2014 (has links)
(résumé en français)<p><p>Le diagnostic de Rem Koolhaas sur les métropoles actuelles montre une ville générique, sans fin, sans identité, sans passé, sans rues, la seule activité qui reste est le shopping et la condition « in-transit » devient universelle. À cette analyse manque une partie très importante, la condition biopolitique de la métropole, qui expliquerait plusieurs des caractéristiques de ce Junkspace, comme le fait qu’il contient la possibilité de résistance face au générique.<p>À la lumière de ce constat et suivant les directions de pensée que Gilles Deleuze et Félix Guattari ouvrent dans Mille Plateaux, cette thèse propose d’identifier les intervalles témoignant de la dimension biopolitique du Junkspace au travers d’une mobilisation de la théorie des agencements comme hypothèse pour la théorie architecturale et urbaine. Le postulat général est que ces intervalles seraient des territoires entre-deux qui fonctionneraient comme des laboratoires d’agencements témoignant d’une pratique architecturale politique redéfinissant le rôle même de l’architecte. <p>Trois axes de recherche sont déployés. Le premier interroge la pertinence d’une pensée architecturale en termes d’agencements dans le contexte des transformations actuelles des territoires. À la suite d’un croisement avec la pensée de Deleuze et Guattari l’architecture se comprend dans son processus d’agencement et réagencement. Le second axe interroge la dimension biopolitique du Junkspace identifiant les points critiques de ses agencements et évaluant le paradoxe de l’entre-deux. Le troisième axe met à l’épreuve le potentiel des territoires entre-deux de créer des opportunités pour de nouvelles configurations spatiales.<p><p><p>(english abstract)<p><p>Rem Koolhaas’s diagnostic of the modern metropolis shows a generic city with no end, no identity, no past, no streets where the only activity remaining is shopping and the « in-transit » condition is becoming universal. An important part is missing from this analysis: the biopolitical condition of the metropolis, that could explain a number of Junkspace’s characteristics, like the fact that it contains the possibility to resist the generic condition. <p>In the light of this review and in accordance with the philosophical directions that Gilles Deleuze and Félix Guattari draw in A Thousand Plateaus, this research intends to identify the intervals witnessing the biopolitical dimension of Junkspace by rallying the assemblage theory as hypothesis for the architectural and urban theory. The general postulate is that these intervals are in-between territories functioning as laboratories of assemblages that show a political and resistant architectural practice redefining the very part of the architect. <p>Three lines of research are deployed. The first one questions the relevance of an architectural assemblage thinking in the context of the current territorial transformations. Operating a crossing with Deleuze and Guattari’s thought, architecture is understood as a process of assembling and re-assembling. The second line of research is questioning the biopolitical dimension of Junkspace identifying the critical points of its assemblages and evaluating the in-between paradox. The third research line is testing the in-between territories potential to create opportunities for new spatial configurations. <p> / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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