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L'arme blindée et cavalerie en Guerre d'Algérie : adaptation d'un système d'arme en archaïsme et modernité 1954-1962 / The adaptation of the French Armored Cavalry during the Algerian war : between archaism and modernity, 1954-1962Noulens, Thierry 18 November 2011 (has links)
En 1954, l’Arme Blindée et Cavalerie (ABC) est une arme qui monte en puissance pour faire face à la menace soviétique en Europe. Le général inspecteur de cette arme voit s’achever la guerre d’Indochine avec un soulagement car il pense pouvoir se consacrer pleinement à cette tâche. Aussi, est-ce avec une certaine réticence, qu’à partir de 1955, il fournit à la Xe région militaire (Algérie) les renforts qu’elle réclame. L’organisation opérationnelle des corps, l’instruction du personnel et le programme d’équipement s’en trouvent très perturbés. Voulant à la fois maintenir sa capacité opérationnelle en Europe et faire face aux besoins de l’Algérie, le commandement désorganise l’ABC. Les unités blindées ne sont adaptées ni à un conflit de type insurrectionnel, ni au terrain particulier de l’Algérie. Pourtant, à partir de 1958, elles donnent satisfaction. Leur composante portée s’est développée, leur puissance de feu et leur mobilité sont mises pleinement à profit sur les barrages, et les unités à cheval, qui ont refait leur apparition, sont employées plus judicieusement sur des terrains favorables. Mais cette adaptation s’est faite au prix de grands sacrifices. Le vieux matériel américain n’est remplacé que très progressivement soit par des engins français modernes (EBR ou AMX 13), que le commandement a le sentiment de gaspiller, soit par des nouveaux matériels (Ferret, AML 60, ou AMX 13 à tourelle de M24) qui ne peuvent être employés qu’en Algérie et dont l’acquisition se fait au détriment du char de 25 t dont doit pourtant être équipée l’ABC d’urgence. En somme, l’ABC aurait rencontré les pires difficultés si le conflit avait dû se prolonger au-delà de 1962. / In 1954, the French Armored Cavalry was a corps that was aiming to get stronger to face the Soviet threat in Europe. The Inspector General of this corps was relieved when the war in Indochina ended because he thought he could rededicate himself to this task. So it was with some reluctance, that from 1955 on wards, he provided the tenth military region (Algeria) with the reinforcements it required. The operational organization of the units, personnel training and equipment program found it very disturbing. Seeking both to maintain its operational capacity in Europe and meet the needs of Algeria, the command reorganized the Armored Cavalry. Armored units were not adapted neither to counter-insurgency, neither to the particular terrain in Algeria. Yet in 1958, they gave satisfying result. The vehicle-mounted infantry had been expanded, their firepower and mobility were expertly used over fences; and horseback units were re-created and deployed more wisely on a favorable terrain. But this re-organization cost very much. The old American equipment was only gradually replaced by French modern equipment (EBR or AMX 13), the command considering this equipment was being wasted. The new materials (Ferret, AML 60, or AMX 13 with M24 turret) could only in Algeria and their acquisition was at the expense the 25 ton tank. However, the French Armored Corps urgently needed this battle tank. To sum up, the Armored Cavalry would have encountered severe difficulties if the conflict had been extended beyond 1962.
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