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Histoire postglaciaire comparée de la végétation à Sainte-Foy et au mont des Éboulements, Québec, par l'analyse macrofossile et l'analyse polliniqueLarouche, Alayn 23 February 2022 (has links)
L'analyse macrofossile et l'analyse pollinique des sédiments tourbeux de la Base de plein air de Sainte-Foy et des sédiments lacustres du lac Mimi, Charlevoix, ont permis la reconstitution de 11 histoire postglaciaire de la végétation. L'histoire de la végétation locale de la Base de plein air a connu trois périodes principales : 1) la prairie tourbeuse à herbacées, 2) la prairie tourbeuse à cypéracées et 3) la tourbière à éricacées. Ces périodes se subdivisent en 6 sous-périodes définies par la succession des groupements végétaux impliqués dans l'évolution de la tourbière. L'identification des taxons lacustres à la base du diagramme pollinique n'est pas étayée par les résultats de l'analyse macrofossile ce qui suggère la présence d'au moins une pièce d'eau libre. La présence de Taxus canadensis, de Rubus pubescens et de Menyanthes trifoliata aux premiers stades indique que la tourbière, actuellement oligotrophe, est passée par une période initiale mésotrophe à eutrophe. Une modification du système de drainage dans la dernière sous-période semble avoir provoqué l'arrivée de taxons moins hygrophiles. À l'histoire de la végétation locale s'ajoute celle de la végétation régionale. Seule, la phase forestière a été enregistrée dans les sédiments de la Base de plein air. Son évolution est passée par trois périodes définies par la succession d'autant de domaines de végétation comparable aux domaines climaciques actuels. La première période, remontant à environ 5 500 AA (avant aujourd'hui) est celle de la sapinière. Elle est suivie de l'érablière à bouleau jaune, de courte durée. Enfin, l'érablière â tilleul succède à cette dernière et ce, jusqu'à nos jours. L'histoire de la végétation locale du lac Mimi est bien différente. Elle a connu neuf périodes définies par la succession des assemblages macrofossiles importants et les fluctuations du niveau du lac. Les évidences des périodes d'exondation sont présentées et critiquées. Deux fluctuations majeures du niveau du lac provoquent l'apparition de deux périodes distinctes d'exondation des sédiments sur le littoral. Une corrélation phytostratigraphique est établie. Il est possible qu'une relation existe entre la première exondation et la mise en place du complexe morainique de Saint-Narcisse. Durant les 11000 dernières années, la végétation régionale du lac Mimi a connu trois phases, détectées par l'analyse sporopollinique. La première, non subdivisée, est constituée par la toundra. Elle est suivie par la phase d'afforestation composée de la saulaie, de la tremblaie-parc et de la pessière à bouleau glanduleux. La phase forestière débute par l'arrivée de la sapinière à bouleau blanc. L'analyse macrofossile permet la détection de chacune de ces phases. La flore des deux sites possède des différences liées à l'évolution de ces derniers. La comparaison de nos résultats avec ceux des autres auteurs montre la pauvreté en taxons de nos diagrammes, qui proviennent de sites comparativement plus septentrionaux. Dans ce travail, nous avons pu néanmoins identifier une large gamme de macrofossiles végétaux, retrouvés dans deux profils de sédiment. Ces données supplémentaires complètent et souvent corroborent les résultats obtenus à partir des diagrammes polliniques. Cette application simultanée des deux méthodes d1 approche représente une nouvelle acquisition dans les recherches paléophytogéographiques modernes au Québec.
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Histoire postglaciaire comparée de la végétation à Sainte-Foy et au mont des Éboulements, Québec, par l'analyse macrofossile et l'analyse polliniqueLarouche, Alayn 23 February 2022 (has links)
L'analyse macrofossile et l'analyse pollinique des sédiments tourbeux de la Base de plein air de Sainte-Foy et des sédiments lacustres du lac Mimi, Charlevoix, ont permis la reconstitution de 11 histoire postglaciaire de la végétation. L'histoire de la végétation locale de la Base de plein air a connu trois périodes principales : 1) la prairie tourbeuse à herbacées, 2) la prairie tourbeuse à cypéracées et 3) la tourbière à éricacées. Ces périodes se subdivisent en 6 sous-périodes définies par la succession des groupements végétaux impliqués dans l'évolution de la tourbière. L'identification des taxons lacustres à la base du diagramme pollinique n'est pas étayée par les résultats de l'analyse macrofossile ce qui suggère la présence d'au moins une pièce d'eau libre. La présence de Taxus canadensis, de Rubus pubescens et de Menyanthes trifoliata aux premiers stades indique que la tourbière, actuellement oligotrophe, est passée par une période initiale mésotrophe à eutrophe. Une modification du système de drainage dans la dernière sous-période semble avoir provoqué l'arrivée de taxons moins hygrophiles. À l'histoire de la végétation locale s'ajoute celle de la végétation régionale. Seule, la phase forestière a été enregistrée dans les sédiments de la Base de plein air. Son évolution est passée par trois périodes définies par la succession d'autant de domaines de végétation comparable aux domaines climaciques actuels. La première période, remontant à environ 5 500 AA (avant aujourd'hui) est celle de la sapinière. Elle est suivie de l'érablière à bouleau jaune, de courte durée. Enfin, l'érablière â tilleul succède à cette dernière et ce, jusqu'à nos jours. L'histoire de la végétation locale du lac Mimi est bien différente. Elle a connu neuf périodes définies par la succession des assemblages macrofossiles importants et les fluctuations du niveau du lac. Les évidences des périodes d'exondation sont présentées et critiquées. Deux fluctuations majeures du niveau du lac provoquent l'apparition de deux périodes distinctes d'exondation des sédiments sur le littoral. Une corrélation phytostratigraphique est établie. Il est possible qu'une relation existe entre la première exondation et la mise en place du complexe morainique de Saint-Narcisse. Durant les 11000 dernières années, la végétation régionale du lac Mimi a connu trois phases, détectées par l'analyse sporopollinique. La première, non subdivisée, est constituée par la toundra. Elle est suivie par la phase d'afforestation composée de la saulaie, de la tremblaie-parc et de la pessière à bouleau glanduleux. La phase forestière débute par l'arrivée de la sapinière à bouleau blanc. L'analyse macrofossile permet la détection de chacune de ces phases. La flore des deux sites possède des différences liées à l'évolution de ces derniers. La comparaison de nos résultats avec ceux des autres auteurs montre la pauvreté en taxons de nos diagrammes, qui proviennent de sites comparativement plus septentrionaux. Dans ce travail, nous avons pu néanmoins identifier une large gamme de macrofossiles végétaux, retrouvés dans deux profils de sédiment. Ces données supplémentaires complètent et souvent corroborent les résultats obtenus à partir des diagrammes polliniques. Cette application simultanée des deux méthodes d1 approche représente une nouvelle acquisition dans les recherches paléophytogéographiques modernes au Québec.
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L'évangélisation des sauvages de la Nouvelle-France, d'après le Père X. de CharlevoixRoberson, Gérald-Lorenzo 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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Le potentiel de croissance du pin blanc (Pinus strobus L.) à la limite nordique de son aire de distributionVentura-Giroux, Célia 18 April 2018 (has links)
L'objectif de ce projet était d'évaluer la pertinence d'éventuels efforts de restauration du pin blanc à la limite nordique de son aire de distribution, et plus particulièrement dans Charlevoix. Nous nous sommes d'abord appuyés sur l'importance de l'espèce dans les forêts précoloniales en consultant divers documents historiques. Par la suite, afin de déterminer le potentiel de croissance de l'espèce dans les forêts contemporaines, nous avons étudié le développement de pins blancs dispersés sur le territoire. Pour ce faire, nous avons mis au point des modèles prédictifs de la croissance radiale et de la récession de la cime en fonction de l'âge de l'arbre, de son diamètre à hauteur de poitrine, de son indice de qualité de station et de son environnement de compétition. Nos recherches nous permettent de conclure que le pin blanc a une bonne capacité de croissance dans Charlevoix et que sa restauration est justifiée autant d'un point de vue historique que sylvicole.
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La cohérence paysagère des systèmes agroforestiers intercalaires en contexte d'intensification et de déprise agricole au Québec : analyse prospective à travers les cas des MRC de Charlevoix-Est et des MaskoutainsLaroche, Geneviève 13 December 2023 (has links)
Les systèmes agroforestiers intercalaires (SAI) se caractérisent par l'intégration d'espèces ligneuses disposées en rangées largement espacées dans les champs cultivés. Dans un contexte où les paysages agricoles, qu'ils soient marqués par l'intensification des pratiques agricoles ou un abandon plus ou moins marqué de l'agriculture, sont en quête de durabilité, les SAI sont proposés comme des systèmes écologiques et productifs ayant le potentiel de répondre aux enjeux vécus à l'échelle des fermes et des paysages. Afin d'optimiser la participation des SAI à la construction de paysages durables, il est nécessaire d'acquérir une vision intégrée de leur cohérence paysagère, c'est-à-dire de leur arrimage avec les dimensions écologiques et sociales des paysages, ainsi que de développer des outils pouvant guider leur aménagement dans une perspective paysagère. Or, la cohérence potentielle des SAI avec les dimensions sociales des paysages reste encore peu documentée, et les outils permettant d'envisager l'intégration et l'aménagement des SAI dans une perspective paysagère rares et peu adaptés au contexte québécois. En se basant sur un cadre conceptuel associant les approches dialectiques du paysage aux systèmes socio-écologiques, la thèse a évalué, ex-ante, certains aspects de la dimension sociale de la cohérence paysagère des SAI dans deux contextes paysagers fortement contrastés : la municipalité régionale de comté (MRC) des Maskoutains, marquée par des paysages d'intensification agricole, et celle de Charlevoix-Est, marquée par la déprise agricole. Les perceptions de 40 professionnels (agriculteurs, conseillers agricoles et forestiers, aménagistes et élus) travaillant dans des territoires à l'étude furent scrutées à travers des entrevues semi-dirigées et des groupes de discussion. L'impact des SAI et de leur aménagement (espacement des rangées et diversité des espèces ligneuses) sur l'appréciation des paysages agricoles par les résidents fut sondé via un questionnaire en ligne. La dimension écologique de la cohérence paysagère des SAI fut analysée via une revue de littérature des services écosystémiques qu'ils peuvent potentiellement fournir, une analyse des enjeux vécus dans les paysages agricoles du Québec et des entrevues semi-dirigées réalisées avec quatre experts agroforestiers. Les dimensions sociale et écologique furent ensuite combinées pour créer deux outils d'aide à la décision multicritères pour guider le choix des sites d'implantation et des aménagements des SAI dans une perspective paysagère. Les entrevues semi-dirigées et les groupes de discussion ont révélé que les facteurs influençant l'intégration des SAI dans les paysages variaient d'un milieu à l'autre. Dans les Maskoutains, les SAI s'arriment très bien aux enjeux écologiques prioritaires perçus par les acteurs et répondent même à certains enjeux esthétiques, mais leur rentabilité incertaine, l'inadéquation des politiques agricoles avec ces systèmes et les habitudes liées aux pratiques intensives limitent leur cohérence paysagère. Dans Charlevoix-Est, c'est l'intérêt esthétique des SAI et la nécessité de diversifier les revenus issus de l'agriculture qui sont apparus comme les éléments favorisant le plus l'implantation des SAI, alors que les prix du bois, très bas, sont apparus comme un élément limitant majeur. Les analyses multivariées et qualitatives des appréciations paysagères des résidents ont démontré que, peu importe la MRC ou le profil des répondants, les scénarios présentant des SAI et des paysages ordinaires étaient également appréciés, hormis pour la prairie qui s'avéra significativement plus appréciée que les SAI. Les répondants ont aussi exprimé des préférences régionales contrastées pour l'aménagement des SAI, démontré une certaine préférence pour des systèmes diversifiés et révélé que l'aspect linéaire des systèmes diminuait leur attrait. En somme, dans les Maskoutains, les SAI présentent, malgré leur pertinence écologique et les plus grandes possibilités offertes en matière de choix d'espèces ligneuses, une cohérence paysagère faible en raison de contraintes sociales relativement peu favorables à leur intégration. Le contexte de Charlevoix-Est, plus équilibré, est globalement plus propice à l'intégration des SAI, notamment à cause de facteurs sociaux plus favorables et malgré des possibilités plus restreintes en matière de diversité végétale. La thèse démontre ainsi l'importance d'une approche territorialisée et intégrant à la fois une analyse des dimensions écologiques et sociales pour choisir les sites d'implantation, les espèces et les types d'aménagement à prioriser afin d'optimiser la cohérence des SAI dans les paysages. Les résultats plaident globalement pour une diversification et une « délinéarisation » des modèles de SAI afin de mieux les arrimer aux conditions socio-écologiques des paysages, dans le respect de leurs dynamiques évolutives. / Agroforestry intercropping systems (AIS) are characterized by the integration of woody species arranged in widely spaced rows in cultivated fields. In a context where agricultural landscapes, whether shaped by the intensification of agricultural practices or by a more or less important agricultural decline, are in search for sustainability, AIS are proposed as alternative, ecological and productive land-use systems that could tackle the challenges experienced both at the farm and landscape levels. Optimizing the contribution of AIS to landscape sustainability requires an integrated vision of their landscape coherence, understood as their match with the ecological and social dimensions of landscapes, as well as the use of tools aimed at guiding their design and implementation in a broad, landscape perspective. Up to now, the potential coherence of AIS with the social dimensions of landscapes remains poorly documented, and the tools enabling the choice of optimal AIS designs following a landscape perspective rare and not suited to Quebec's context. Using a conceptual framework linking landscape dialectic approaches to socio-ecological systems, the thesis assessed, ex-ante, some aspects of the social dimension of AIS landscape coherence in two highly contrasted agricultural landscape contexts: the regional county municipality (RCM) of Les Maskoutains, shaped by agricultural intensification landscapes, and the RCM of Charlevoix-Est, featuring agricultural decline. The perceptions of 40 professionals (farmers, farm and forestry advisors, landscape planners and local authorities) working within the studied territories were scrutinized through semi-directed interviews and focus groups. The impact of AIS and of their design features (row spacing and woody species diversity) on agricultural landscape appreciation by residents was surveyed using an online questionnaire. The ecological dimension of AIS landscape coherence was analysed through a literature review of the ecosystem services they may provide, an analysis of the challenges faced within agricultural landscapes in Québec and semi-directed interviews conducted with four agroforestry experts. The social and ecological dimensions were then combined and enabled the creation of two multicriteria decision-tools aimed at guiding the implementation sites and designs of AIS in a landscape perspective. Semi-directed interviews and focus groups revealed that the factors influencing AIS integration within landscape vary between regions. In Les Maskoutains, AIS match the most crucial ecological issues perceived by stakeholders, and even some landscape aesthetic concerns, but their uncertain economic viability, the mismatch of public agricultural support to these systems and the habits linked to intensive agricultural practices limit their landscape coherence. In Charlevoix-Est, the AIS aesthetics and the necessity to diversify agricultural income appeared as the elements most facilitating AIS implementation, while very low wood prices appeared as a major constraint. Multivariate and qualitative analysis performed on the landscape appreciation declared by residents demonstrated that, regardless of the region or the profile of the respondents, AIS and ordinary agricultural landscapes were equally appreciated, excepted for the hay field which was significantly more appreciated than the other landscapes. Respondents also expressed contrasted regional preferences for AIS designs, demonstrated a slight preference for AIS featuring diversified woody species and revealed that the linear aspect of AIS was lowering their attractivity. Globally, in Les Maskoutains, AIS present, despite their high ecological relevance, a weak landscape coherence caused by a social context somehow not very favorable to their integration. The context in Charlevoix-Est, more balanced, is globally more suitable to AIS integration despite restrained possibilities in terms of woody perennial diversity. The thesis thus demonstrates the importance of a territorial approach integrating ecological and social dimensions to choose implementation sites, woody species and global AIS designs to optimize their landscape coherence. The results globally advocate for a diversification and a "delinearization" of AIS models to better match them to the socio-ecological conditions of landscape, with respect for their evolutive dynamics.
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Évaluation du potentiel de croissance et de qualité des tiges de bouleau jaune (betula alleghaniensis Britton) dans une forêt dégradéeGagné, Louis-Vincent 19 April 2018 (has links)
Cette étude s'insère dans un contexte de restauration des forêts, proposée comme action sylvicole à accomplir dans le cadre de l'aménagement écosystémique des forêts québécoises. Les pratiques sylvicoles autrefois effectuées ont eu comme conséquence la dégradation de plusieurs forêts, dont celles du domaine de la sapinière à bouleau jaune. Sur certaines stations productives de la région de Charlevoix / bas-Saguenay, la présence du bouleau jaune est limitée, soulevant un questionnement quant à leur capacité réelle à faire croître et constituer une ressource de qualité avec cette espèce. L'objectif de cette étude était de faire état de cette capacité, en se basant sur les caractéristiques de l'arbre, la structure de la forêt et les conditions plus permanentes de la station et du climat. La région présentant cette problématique fut comparée à la région de Portneuf faisant partie du même domaine bioclimatique, mais où la ressource présente une croissance et une qualité plus intéressante. Malgré cette différence, les résultats démontrent que le bouleau jaune possède un potentiel de croissance et de qualité intéressant dans la région de Charlevoix / bas-Saguenay, ce qui peut ainsi justifier des efforts de restauration dans cette région.
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Les coopératives forestières : comment concilier la démocratie économique et la démocratie industrielle : étude de cas de Charlevoix-Est et du Bas-SaguenayAudibert, Vincent 19 April 2018 (has links)
"Le système de CAAF en place est dominé par les papetières. Les coopératives forestières occupent majoritairement la place de sous-traitant pour ces organisations. Leur situation de dépendance envers les détenteurs de CAAF entraîne les coopératives dans une situation économique précaire. De plus, les conditions de travail qu’elles offrent sont insatisfaisantes aux yeux des travailleurs qui ont entrepris des démarches de syndicalisation. Dans leur situation de négligés du système en place, les coopératives ont lutté contre la syndicalisation de leur membre afin de maintenir un statu quo. Alors qu’un nouveau régime forestier verra le jour en 2013, il semble opportun de se questionner sur la place que devraient occuper ces organisations démocratiques fortement attachées à leur territoire. Ce mémoire adonc pour objectif d'évaluer comment les coopératives forestières peuvent concilier la démocratie économique et la démocratie industrielle. Les niveaux de démocratie économique et démocratie industrielle dans les coopératives forestières ont été évalués principalement à l'aide d'un échantillon, que sont les coopératives de la région de Charlevoix-Est et du Bas-Saguenay. Grace à l’analyse de jurisprudences, de données statistiques, et d'éléments produits par la Fédération québécoise des coopératives forestières qui agit à titre de porte-parole de ses membres, il est également possible de tenir compte de l’échelle nationale. Afin d'évaluer les types de démocraties dans les coopératives forestières, il a été utilisé des définitions des types de démocraties ainsi qu'un modèle d'analyse de l'entreprise. Ainsi, l'entreprise et la coopérative sont composées d’un modèle d’affaires et d'une organisation du travail et de la production associés à la démocratie économique et une relation d’emploi associée à la démocratie industrielle. Enfin, la façon dont sont organisés les rapports sociaux influence les entreprises et les coopératives. Les observations des coopératives forestières ont été faites dans l'objectif d'évaluer la démocratie des coopératives dans leur contexte d'activité. Ainsi, l'historique, la relation avec la forêt et la papetière, la formule coopérative, la qualité du travail et de l'emploi ainsi que le rôle dans la communauté ont été observés par l'entremise d'un canevas d'entrevue semi-structurée permettant d'obtenir des informations sur ces thèmes par l'entremise d'acteurs occupant un rôle important depuis plusieurs années au sein des coopératives observées. Les informations recueillies ont pu être bonifiées par la rencontre d'autres intervenants importants de l'industrie forestière de la région observée. Les résultats recueillis présentent différentes dynamiques. Sur le plan de la démocratie économique, les coopératives cherchent à valoriser leur forêt dans une optique d'utilisation durable. Elle est une richesse et une source d'activité nécessaires aux communautés forestières. Elles se sont associées afin de former une nouvelle coopérative opérant une scierie, mais dont l'objectif sera de faire des récoltes favorisant l'aménagement dans une approche intégrée. Il reste que la marge de manœuvre des coopératives de Charlevoix est limitée puisque la majorité des essences les plus valorisées commercialement sont réservées à l'entreprise Abitibi Bowater qui gère l'aménagement et la récolte sur l'ensemble du territoire. La planification par cette entreprise aurait délaissé l'utilisation des coopératives afin de privilégier l'utilisation d'entrepreneurs privés. La relation d'impartition entre Abitibi Bowater et ses entrepreneurs favorise un contrôle serré des travailleurs. Sur le plan de la démocratie industrielle, les coopératives forestières présentent certains postes dans la sylviculture dont le taux de roulement et les difficultés de recrutement dans une région où le taux de chômage est élevé indiquent des conditions de travail difficiles et une rémunération insuffisante. Les coopératives ont un contrôle limité sur les conditions qu'elles peuvent offrir aux travailleurs de la sylviculture. Les taux déterminés par le MRNF influencent fortement la rémunération des travailleurs. Il reste que les coopératives affirment qu'elles sont une association de travailleurs garantissant la démocratie industrielle de ses membres. Elles ont historiquement accompli une part importante des activités dans la sylviculture, mais n'ont pas réussi à doter ses travailleurs de la sylviculture de conditions de travail adéquates et en conséquence les travailleurs ont réagi en se syndiquant. Plutôt que de considérer cette situation comme le constat d'une réalité qui perdure nécessitant de nouveaux moyens d'action. Les coopératives ont adopté une attitude défendant le statu quo. Peut-être que cette nouvelle forme de représentation aurait pu apporter des bénéfices mutuels pour chacune de ces organisations. L'organisation de l'activité forestière est très fortement politique et à l'aube de la mise en place d'un nouveau régime forestier, il est nécessaire que les acteurs sociaux s'associent afin de revendiquer une politique tenant compte des intérêts des communautés forestières. Concilier une démocratie économique et une démocratie industrielle dans une activité durable semble être un bon moyen pour pérenniser l'existence de ces communautés. Dans cette optique, il est nécessaire que les citoyens possiblement organisés en coopératives puissent avoir un certain contrôle dans l'utilisation intégrée des ressources de leur territoire. De plus, les conditions de travail et d'emploi doivent être attrayantes afin de retenir et renouveler une main-d’œuvre désirant habiter ces communautés."
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