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Représentations de l'éducation des familles et inégalités d'accès à l'école : une étude de cas en zone rurale ivoirienne

Kanga, Boni Muriel 08 January 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 11 décembre 2023) / Plusieurs études ont montré que les inégalités d'accès à l'éducation en Afrique subsaharienne et en Côte d'Ivoire, étaient liées le plus souvent à des obstacles matériels et structurels (PASEC, 2014; Loua, 2018) ; aux enseignants (Sirois, 2017 ; Wohlfahrt, 2018); aux parents (Masko & Bosiwah, 2016), et aux actions gouvernementales (Cissé, Daffé, Diagne, 2004; Casadella, 2018). La piste des inégalités d'accès à l'éducation formelle vu sous l'angle des obstacles matériels et structurels a été celle qui a le plus suscité d'intérêt. Ainsi, pour venir à bout de ces inégalités, les projets entrepris ont souvent été centrés sur les aspects matériels et financiers. Toutefois, les résultats de ces projets restent mitigés. Néanmoins, une piste d'explication de la persistance de ces inégalités d'accès à l'éducation dans les zones rurales pourrait résider dans les actions liées aux représentations qu'ont les familles de la scolarisation (éducation formelle), mais également, des autres types d'éducation (informelle et non formelle). Ainsi, l'objectif de cette recherche doctorale est d'examiner comment les représentations qu'ont les familles de l'éducation participent à la persistance des inégalités d'accès à l'éducation en zones rurales ivoiriennes. Sur le plan théorique, dans le but de comprendre les actions des familles en matière d'éducation pour leurs enfants par l'analyse des liens entre représentations sociales de l'éducation des parents et les inégalités d'accès à l'école, nous nous sommes appuyés sur la théorie de l'acteur pluriel de Lahire (2001) et sur le modèle sociodynamique de Doise (1991) traitant des représentations sociales. En outre, le concept d'éducation a été exploré afin d'en mettre en lumière les différents types à savoir l'éducation formelle, l'éducation informelle et l'éducation non formelle. Sur le plan méthodologique, nous avons adopté une approche qualitative de type exploratoire, et conduit une étude de cas. Huit familles ont été rencontrées, et dix-huit de leurs membres ont été interviewés selon le modèle de l'entretien semi-dirigé. Par ailleurs, nous avons réalisé une recherche documentaire, pour obtenir des données complémentaires aux données issues des entretiens. Les résultats de la recherche mettent en exergue en premier lieu que les parents valorisent l'éducation formelle, l'éducation informelle et l'éducation non formelle, mais cela, à divers degrés. En second lieu, les parents ont des représentations positives de l'éducation informelle et non formelle, mais ont des représentations tant positives que négatives de l'éducation formelle; de ce fait, ils auront des dispositions tantôt homogènes, tantôt contradictoires, voire concurrentes. Et, en troisième lieu, les représentations de l'éducation formelle et des autres types d'éducation qu'ont les parents, vont orienter leurs choix en matière d'éducation formelle pour leurs enfants vers trois actions : la scolarisation, la déscolarisation et la non-scolarisation. Cette thèse permet de souligner le rôle des représentations des différents types d'éducation qu'ont les parents dans les inégalités d'accès à l'école dans les zones rurales ivoiriennes. Mais également le rôle qu'y jouent les familles. / Several studies have shown that inequalities in access to education in sub-Saharan Africa and Côte d'Ivoire, are most often linked to material and structural obstacles (PASEC, 2014; Loua, 2018); to teachers (Sirois, 2017; Wohlfahrt, 2018); to parents (Masko & Bosiwah, 2016), and to government actions (Cissé, Daffé, Diagne, 2004; Casadella, 2018). The track of inequalities in access to formal education seen from the perspective of material and structural barriers has been the track that has attracted the most interest. Thus, to overcome these inequalities, the projects undertaken have often focused on material and financial aspects. However, the results of these projects have been mixed. Nevertheless, one possible explanation for the persistence of these inequalities in access to education in rural areas may lie in actions linked to the representations that families have of schooling (formal education), but also of other types of education (informal and non-formal). Thus, the objective of this doctoral research is to examine how families' representations of education contribute to the persistence of inequalities in access to education in rural areas of Côte d'Ivoire. On the theoretical level, in order to understand the actions of families in terms of education for their children by analyzing the links between parents' social representations of education and inequalities in access to school, we relied on Lahire's (2001) theory of the plural actor and on Doise's (1991) sociodynamic model of social representations. In addition, the concept of education was explored in order to highlight the different types of education, namely formal education, informal education and non-formal education. In terms of methodology, we adopted a qualitative, exploratory approach and conducted a case study. Eight families were met and eighteen of their members were interviewed using a semi-directed interview model. In addition, we conducted a literature search to obtain data to complement the data from the interviews. The results of the research highlight, first, that parents value formal, informal, and non-formal education, but to varying degrees. Second, parents have positive representations of informal and non-formal education but have both positive and negative representations of formal education; as a result, they will have sometimes homogeneous, sometimes contradictory, and even competing dispositions. Third, parents' representations of formal education and other types of education will guide their choices in terms of formal education for their children towards three actions: schooling, unschooling, and non-schooling. This thesis highlights the role of the different types of education's representations that parents have in inequalities of access to school in rural areas of Côte d'Ivoire. But also, the role played by families.
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Les transformations de l'agriculture au Burundi sous la colonisation belge (1924-1959)

Mukuri, Melchior 11 April 2018 (has links)
Nos recherches sont centrées sur les transformations de l'agriculture au Burundi de 1924 à 1959. Pour traiter ce sujet, nous avons utilisé les récits de vie et de pratique en interrogeant les témoins et acteurs de ces innovations et avons exploité en plus des documents imprimés les sources archivistiques. Notre objectif était de montrer que l'administration coloniale a gommé les rationalités paysannes, exagéré l'importance des cultures obligatoires et négligé la dimension culturelle du développement. Placé sous le mandat et sous la tutelle belges, cet ancien protectorat allemand pratiquait une agriculture articulée à l'élevage. Ces pratiques qui du reste étaient complexes n'avaient pas qu'un but exclusivement économique; elles répondaient à une efficacité sociale mais elles se heurtaient à des contraintes naturelles, démographiques et sociopolitiques. La puissance coloniale belge tenta de modifier ces pratiques notamment par l'instauration du système des cultures obligatoires La justification immédiate de ces dernières avait trait à la lutte contre les famines et disettes qui étaient fréquentes dans ce pays. Les autres raisons de ces impositions, niées officiellement, visaient l'intégration du Burundi dans l'économie du marché et la fourniture des vivres aux sociétés minières qui oeuvraient dans ce pays. D'autres formes de rationalisations agricoles ont été mises en pratique mais à une échelle de petite envergure: les cultures en collaboration avec les sociétés européennes, les paysannats et les zones d'action rurale. Toutes ces innovations agricoles étaient appliquées par les autorités territoriales et "coutumières" et bénéficiaient de la légitimation par l'Eglise catholique qui a mené une intense mobilisation dans ce domaine. Les intermédiaires agricoles proprement dits usaient dans leur action de la contrainte. Ce moyen de diffusion rendit impopulaire les nouvelles méthodes et désorganisa la vie agricole et les activités quotidiennes des paysans. Ce système des impositions culturales a alimenté l'incitation monétaire et a contribué à l'introduction de nouvelles essences végétales. Néanmoins, il a marginalisé les pratiques culturales paysannes et provoqué dans certains cas des pénuries alimentaires sans parler des migrations rurales vers l'Afrique orientale britannique. Nos recherches visent à montrer qu'une politique de développement rural qui ne tiendrait pas compte de la participation paysanne ne ferait pas long feu. La contrainte et l'arbitraire ne sont en aucun cas favorables au progrès, ils contribuent au contraire au désenchantement des paysans. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Pratiques agricoles et dynamique socio-techniques: cas des éleveurs agriculteurs de la commune rurale de Ben Smim Moyen Atlas Maroc

Abdellaoui, El 14 January 2005 (has links) (PDF)
L’agriculture est un secteur d’activité privilégié pour notre objet qui est l’étude de la dynamique sociotechnique et du travail. Nous montrons dans cette étude comment des éleveurs transformés de plus en plus en agro-pasteurs, à la suite de la sécheresse et la surcharge des hommes et du cheptel sur les ressources naturelles des parcours collectifs, sont amenés à changer progressivement leurs systèmes de production et partant leurs rapports sociaux.<p><p>Au-delà d’une vision figée et homogénéisante de la paysannerie véhiculée par certains modèles sociologiques et par la vulgarisation agricole au Maroc, nous mettons l’accent sur l’hétérogénéité de la paysannerie et les aspects dynamiques de l’activité agricole et de ses acteurs.<p><p>Bien que les éleveurs/agriculteurs évoluent dans un environnement physique et économique souvent défavorable à leurs activités, ils manifestent de différentes stratégies pour améliorer leurs conditions de vie ou renforcer leurs acquis. <p><p>A partir d’une étude sur le terrain rurale de la Commune de Ben Smim, au Moyen Atlas berbère marocain et ayant mobilisé différents instruments de recueil d’informations, nous avons relevé que l’activité agricole n’est pas simplement une activité de production mais aussi de repositionnement des acteurs dans le système social. L’ethnique, le social et le politique se mêlent dans l’orientation des rapports de production. C’est pourquoi il est difficile d’isoler une pratique agricole des autres pratiques qui lui sont intimement liées et qui peuvent concerner d’autres domaines de vie des agriculteurs.<p><p>Avec la crise du nomadisme, les éleveurs/agriculteurs se fixent dans les douars ou les villages et élargissent ainsi leurs réseaux sociaux et professionnels. Ils deviennent ainsi de plus en plus perméables aux innovations techniques et organisationnelles et améliorent la performance de leurs troupeaux, introduisent de nouvelles cultures de marché et diversifient leurs stratégies de vente. Les minorités du point de vue ethnique et économique, d’intégration dans le système social local, les notables sont à même d’apporter de nouvelles variantes à leurs systèmes de production.<p><p>En fin de compte, chacun, en fonction de sa situation et de son projet, participe à la dynamique socio-technique locale. <p> / Doctorat en sciences sociales, Orientation sciences du travail / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Terra familiaque Remacli: études sur le milieu social & matériel de l'abbaye de Stavelot-Malmedy, VIIe-XIVe siècle / Terra familiaque Remacli: studies on the social and material environment of the abbey of Stavelot-Malmedy, 7th-14th century

Schroeder, Nicolas 06 March 2012 (has links)
L'étude porte sur l'abbaye de Stavelot-Malmedy, de sa fondation au XIVe siècle. Elle analyse les interactions entre les communautés et leur environnement social et matériel. Une première partie reprend de manière critique l'histoire de l'abbaye, du milieu du VIIe au XIVe siècle. La seconde partie aborde les seigneuries de Stavelot-Malmedy comme des cadres de pouvoir et d'organisation économique. Les rapports avec l'aristocratie laïque sont également analysés. Enfin, une troisième partie envisage l'inscription des seigneuries des monastères dans l'espace, les conditions de géographie physique et l'impact des seigneuries sur les paysages et l'environnement. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les institutions de voisinage en Transylvanie: transmission d'une pratique du don

Schiltz, Anne 16 September 2009 (has links)
La Nachbarschaft ou « institution de voisinage » est une forme d’entraide instituée pratiquée en Transylvanie/Roumanie depuis des siècles. Elle se réfère à une forme spécifique et organisée de relations de voisinage au sein des différents groupes ethniques roumain, tsigane, saxon ou hongrois.<p>L’évolution de la cohabitation interethnique, la définition et les revendications des uns et des autres sont intimement liées à l’articulation des relations économiques, sociales, de pouvoir et d’autonomie à travers le temps. Les relations qualifiées aujourd’hui d’« interethniques » s’inscrivent dans un lent processus de cohabitation, à différentes échelles, dont les catégories ont perduré mais ont changé de signification au cours des siècles. <p>Quelle est la place de cette institution vieille de plusieurs siècles dans la Roumanie actuelle, dite « en transition » depuis la chute du régime communiste? Les institutions de voisinage continuent-elles à combler un certain vide laissé par l’Etat ?Alors que la construction de la « société civile », terme clé de la littérature scientifique sur la transition des pays de l’Est, est un des processus jugés vitaux dans les années suivant la chute du mur, l’institution de voisinage n’a pas arrêté d’investir cet échelon de vie collective. Comment investit-elle cet espace d’échange entre unités domestiques, sur quoi est fondé cet échange ?Enfin, quelles sont les dynamiques qui l’animent et qui conditionnent sa transmission ?<p><p><p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Préserver et partager : la reproduction familiale en terroir plein : la paroisse du Château-Richer au XVIIIe siècle

Légaré, Karine 25 April 2018 (has links)
Dès la fin du XVIIe siècle, la paroisse du Château-Richer montre des signes évidents d'une congestion imminente de son espace agraire. Alors que les terres originelles comprennent des dimensions plus que généreuses, les exploitations subissent au cours du XVIIIe siècle une réduction de superficie de l'ordre moyen de 50%. Néanmoins, la taille de celles-ci demeure au-delà d'un seuil minimal de viabilité. La nature des pratiques successorales des familles du Château-Richer explique ce maintien. De manière générale, une partie importante du patrimoine familial est dévolue par donation ou par vente à un seul enfant, ce qui n'exclut pas toutefois une compensation des enfants écartés (argent, meubles, etc.). Par ailleurs, des partages successoraux, le plus souvent consécutifs à un décès, font aussi partie intégrante des transferts fonciers des ménages. L'implantation dans la paroisse des héritiers privilégiés, quoique plus assurée, ne se solde pas toujours par leur établissement permanent. Les départs définitifs de plus de la moitié des enfants vers différents territoires d'accueil, la ville de Québec en premier plan, illustrent parfaitement les limites de capacité de rétention du Château-Richer au XVIIIe siècle. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Impact de l'éducation sur les comportements techniques des agriculteurs : le cas du Bas-Zaïre (Zaïre)

Mbemba, Ilenda 25 April 2018 (has links)
La plupart des pays en voie de développement, dont le Zaïre, se trouvent dans une situation de déficit alimentaire. Cette situation est amplifiée par l'accroissement non proportionnel de la production agricole par rapport aux bouches à nourrir, la recherche continuelle de devises et 1'inextensibilité des terres arables exigeant dès lors une transformation des techniques agricoles utilisées jusque-là. Il est donc pertinent que la participation indispensable des agriculteurs à de nouveaux objectifs de production agricole nécessite conséquemment une diffusion des connaissances sur les nouvelles techniques agricoles. Cependant, diffuser les connaissances agricoles nouvelles constitue un aspect du problème; faire appliquer ce savoir par les agriculteurs représente un autre volet non moins important. C'est dans ces circonstances que le manque d'éducation a été présenté, dans ce contexte-ci, comme un handicap au développement. Car le rôle de l'éducation dans le développement économique, mis en évidence par des organismes internationaux comme 1'UNESCO et par les économistes tels que Schultz, Vaizey, Denison, Wharton, Griliches et bien d'autres encore, va au-delà du simple enseignement des connaissances et des techniques modernes. Par les valeurs qu'elle inculque aux élèves et par ses structures de fonctionnement, l'école constitue une porte ouverte aux influences dites modernes (Inkeles et Smith) et une source de productivité accrue du capital humain. Dans ce sens, l'éducation est censée former des individus qui, du fait de cette socialisation, sont en mesure de mieux comprendre les objectifs nouveaux d'une société en développement et de s'y intégrer par une participation accrue, celle-ci pouvant prendre la forme, dans le cas des agriculteurs, de l'emploi des techniques agricoles améliorées. La problématique générale de notre étude nous a permis d'appréhender les principaux traits de l'évolution de l'agriculture et de l'enseignement au Zaïre. Nous nous sommes intéressé spécialement aux cultivateurs de manioc de la région du Bas-Zaïre. Le choix de cette culture est justifié par son importance vitale à l'échelon nationale = ses feuilles et ses racines servent à des fins alimentaires. Par ailleurs, la culture du manioc a connu plusieurs tentatives de modernisation et la recherche agricole se consacre encore aujourd'hui à l'étude des conditions d'amélioration de sa production au Zaïre. Nous nous posons donc la question de savoir si l'éducation formelle, parmi d'autres variables, constitue une composante essentielle dans la détermination de ce que les agriculteurs font en matière de culture du manioc. L'échantillon de notre étude comprend 258 agriculteurs, hommes et femmes. Ces agriculteurs se répartissent entre la zone de Luozi et celle de Songololo. Au niveau de chacune de ces deux zones, les sujets ont été choisis aléatoirement aussi bien dans des villages encadrés par un centre agricole moderne que dans des villages qui ne l'étaient pas. Les données recueillies à l’aide d'un questionnaire ont été statistiquement analysées selon les techniques de la régression multiple. Dans une première étape de notre analyse, nous avons spécialement examiné tour à tour les relations entre les 9 variables indépendantes (éducation formelle, éducation non formelle, vulgarisation agricole, radio, commerçants, parents, lecture, agronome, expérience professionnelle) et chacune des trois variables dépendantes reliées aux connaissances agricoles et chacune des trois autres variables dépendantes relatives aux pratiques agricoles correspondant aux connaissances agricoles étudiées. Dans un deuxième temps, nous avons également introduit quatre variables de contrôle (zone, encadrement agricole, sexe, âge) dans notre analyse afin de mieux préciser l'importance de nos variables indépendantes. Enfin, un modèle d'analyse composé de toutes nos variables indépendantes et de contrôle prises ensemble nous a permis d ’observer la nature des relations ainsi mises en évidence par l'apport de ces variables indépendantes additionnelles par rapport à chaque variable dépendante. Les résultats observés indiquent que l’éducation formelle constitue une variable importante relativement au niveau des connaissances techniques des agriculteurs. Son impact varie selon la zone de résidence, l'encadrement agricole fourni aux agriculteurs, le sexe et l'âge des agriculteurs. D'autres variables, telles que la radio, la lecture, les commerçants, les parents, exercent aussi une influence positive sur le niveau des connaissances agricoles, dépendant des caractéristiques prises en compte. Cependant, aux trois niveaux de l'analyse, nous remarquons l'absence d'impact significatif de l'éducation formelle sur le niveau des pratiques agricoles. D'autres facteurs, tels que le niveau des connaissances agricoles, l'agronome, les commerçants, la radio, la lecture, expliquent mieux le niveau des pratiques agricoles des sujets inclus dans le présent travail. Ces résultats suggèrent que la relation entre l'éducation formelle et les pratiques agricoles n ’est pas directe et que l'influence de l’éducation formelle sur les comportements techniques des agriculteurs pourrait s'exercer de manière indirecte par le canal d'autres variables comme la lecture ou le niveau des connaissances techniques par exemple. Les agriculteurs encadrés démontrent un niveau de pratiques agricoles moins élevé que celui des sujets des villages non encadrés. Ce fait, qui va dans le sens contraire de notre hypothèse, confirme ce que le Département de l'Agriculture du Zaïre et certaines études ont signalé, à savoir que l'on ne constate pas de modification positive importante dans les comportements techniques des agriculteurs inclus dans des programmes de coopération agricole, une fois la mission des coopérants étrangers échue. Il importe aussi de tenir compte du passé relativement long des deux zones dans le développement des activités agricoles; ce qui expliquerait que même sans bénéficier de l'encadrement technique offert aux villages encadrés, les villageois non encadrés ont l’information sur les méthodes agricoles améliorées et qu’ils la mettent en pratique. Il faut également signaler le fait que les projets agricoles inclus dans notre étude reconnaissent l’existence de certains facteurs socio-économiques reliés au milieu, qui jouent comme contraintes et qui diluent leurs efforts de vulgarisation. Contrairement aux considérations théoriques émises dans notre étude, les agriculteurs de la zone de Luozi recourent à plus de pratiques agricoles recommandées que les sujets de la zone de Songololo. Oitre l'implication agricole importante de la collectivité où nous avons mené notre enquête, à Luozi, nous pensons que, à travers l'enclavement de leur zone, les agriculteurs perçoivent 1'agriculture comme la seule activité rémunératrice, en l'absence d'activités économiques formelles. Aussi, les méthodes agricoles améliorées peuvent être considérées comme des facteurs susceptibles de leur procurer plus de gains monétaires par l'amélioration de la qualité ou l'accroissement de la quantité de leur production agricole et être plus utilisées à cette fin. En ce qui concerne les agriculteurs de Songololo, la forte occupation humaine surtout le long de l’axe ferroviaire et la pression qui s'ensuit au niveau des terres cultivables, la commercialisation de plus en plus accrue des produits agricoles de cette région en raison de divers besoins d'argent, expliquent aussi le fait que certaines pratiques agricoles relatives à la protection et à l'amélioration des sols et des cultures (à l'instar de la jachère ou d'autres méthodes de fertilisation des champs) soient, paradoxalement, relativement négligées. Dans la présente étude, nous avons mis en lumière les variables qui, dans le contexte des agriculteurs du Bas-Zaïre, s'avèrent plus importantes que d'autres dans l'acquisition d'informations agricoles pertinentes et dans l'utilisation des pratiques agricoles recommandées en matière de culture du manioc. Dans un contexte de rareté des ressources matérielles et financières, il importe que les décideurs en matière de développement en général et de gestion des ressources humaines en particulier sachent identifier les facteurs qui sont, dans un cadre donné, plus déterminants que d'autres pour l’atteinte d'objectifs précis et dans la recherche des solutions rationnelles. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2016
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Perceptions des propriétaires fonciers envers les démarches pour favoriser la conservation de la biodiversité dans la gestion des friches de la Côte-de-Beaupré

Lajoie, Alex 20 July 2021 (has links)
Notre étude vise à déterminer le niveau de participation potentiel des propriétaires fonciers de terres agricoles non productives par rapport à l'implantation de mesures de conservation. En réalisant des entretiens semi-dirigés auprès de propriétaires de terres en friche de la région de La Côte-de-Beaupré, nous avons tenté de comprendre comment améliorer leur participation à des démarches visant la conservation des habitats fauniques pouvant abriter certaines espèces menacées ou vulnérables. Les objectifs de recherche sont d'identifier les perceptions individuelles des propriétaires face aux mesures de conservation, ainsi que d'identifier les facteurs pouvant inciter les propriétaires privés à y participer. Les résultats indiquent que les propriétaires ne sont généralement pas favorables à l'idée de céder une partie de leur droit de gestion dans une perspective de conservation. Ils sont d'accord pour faire des aménagements mineurs dans le but de protéger la faune, mais ils refusent dans une large proportion l'idée de s'engager à long terme pour des mesures contraignantes. Les perceptions des propriétaires sont influencées par leurs valeurs, leurs intérêts et également par la valeur qu'ils accordent à la friche. Ainsi, les résultats vont dans le même sens que les hypothèses de départ: compte tenu des contraintes qu'elles peuvent imposer, les mesures de conservation doivent être accompagnées de certains incitatifs (fiscaux, transfert de connaissances, soutien aux activités, etc.). Ces formes de soutien dans l'adoption de nouvelles pratiques semblent permettre d'augmenter l'attrait et le niveau de participation des propriétaires aux mesures de conservation ou de mise en valeur pour les besoins de la faune. De plus, la qualité, l'accessibilité et les moyens de diffusion de l'information influencent également la participation aux projets de mise en valeur. Ce projet met donc en lumière l'importance des enjeux d'aménagement du territoire et d'utilisation des terres pour la conservation faunique. La réussite des projets de conservation en général semble dépendre largement des moyens déployés afin de concilier les usages, ainsi que du niveau de participation des propriétaires.
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Ontographie du rapport à la terre à Chillimocco : rationalité et rituel dans l'agriculture d'un village andin au Pérou

Legoas Pena, Jorge 23 April 2018 (has links)
Cette thèse montre la façon dont les paysans-autochtones de Chillimocco (dans les Andes péruviennes) constituent leur rapport à la terre à travers l’activité agricole. Celle-ci est envisagée de façon à ne plus la considérer comme un ensemble de « techniques » qu’on impose sur la « nature » pour la soumettre, mais comme un continu qui associe du technique et du rituel et qui, ce faisant, établit un rapport symétrique entre hommes et terres. Nous faisons une description approfondie de la façon dont l’agriculture est menée dans ce village andin, afin de dégager les principes qu’elle met en place. La démarche analytique que nous suivons est double. Un premier niveau d’analyse est constitué par l’examen des catégories locales que dégage l’activité agricole. Elles-mêmes constituent un premier indice du rapport à la terre à Chillimocco, mais pour s’interroger à propos de la « rationalité » de ce rapport, on ne peut pas opérer une interpolation automatique. Un deuxième niveau d’analyse est alors opéré à l’aide d’une notion de rationalité révisée afin de la rendre abordable par l’anthropologie. Pour ce faire, on se sert de certains éléments de l’anthropologie symétrique qui nous permettent de remanier ladite notion et de l’investir des sens locaux dégagés par le premier niveau d’analyse. Les notions locales nous aident à envisager une rationalité sociale plus enracinée, mais aussi elles brisent nos catégories de départ et nous conduisent progressivement vers des notions plus aptes à saisir la différence ontologique que posent les Chillimoccokuna. La catégorie de « rituel », chère à l’anthropologie, est ainsi remise en question. Dans un premier moment, on met en œuvre un traitement du rituel cohérent avec la façon dont Edmund Leach (dépassant le rituel comme type d’action) l’envisageait comme un trait de l’action. Mais la considération de la condition ontologique des acteurs impliqués fait que cette thèse finisse par remettre en question la distinction entre traits rituels et traits techniques elle-même. Enfin, par notre approche qui va au-delà de la symétrie généralisée de Bruno Latour, par une préoccupation analytique autoréflexive fondée sur l’expérience, et par la prise en compte de formes d’existence multiples, ce travail établit une démarche que nous appelons d’ontographie. / This doctoral thesis shows how native peasants from Chillimocco (in the Peruvian Andes) establish a relationship with the land through agriculture. The latter is viewed not as a set of “techniques” imposed on “nature” to subject it, but as a continuum that combines technique and ritual and, in doing so, establishes a symmetrical relationship between human beings and lands. We describe in-depth how agriculture is carried out in this Andean village in order to bring out the principles it sets up. Our analytical work is twofold. A first level of analysis is constituted by the examination of local categories brought out by agricultural activities. These categories constitute a first marker of the relationship with the lands at Chillimocco, but to interrogate the “rationality” of this relationship one cannot undertake an automatic interpolation. Then a second level of analysis is undertaken with the help of a notion of “rationality” that has been revised in order to make it accessible to anthropology. To achieve this, we use some elements of the Symmetrical Anthropology that allow us to rework such notion and to endow it with the local meanings undertaken in the first level of analysis. The local notions help us not only to envision a more grounded social rationality, but also to unsettle our categories of departure; progressively leading us to more adapted notions to grasp the ontological difference revealed by the Chillimocco. Thus, the pertinence of “ritual, ” a category of great concern in the anthropological tradition is put into question. In a first moment, we treat ritual in agreement with how Edmund Leach visualized it, i.e. like a trait of all action (going beyond ritual as a type of action). However, the ontological condition of the actors involved, make that this dissertation also questions the distinction between ritual traits and technical traits. Finally, our approach that goes beyond Bruno Latour’s generalized symmetry, our self-reflexive analytical work based on experience, and our concern with multiple forms of existence, make of this work more an “ontographic” effort than a classical ethnography.
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Au-delà de la bonne fermière : habiter le monde rural aujourd'hui : enquête auprès de femmes au Kamouraska

Soucy, Karina 08 January 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 12 décembre 2023) / Sur la base d'une enquête sociologique menée dans la région du Kamouraska au Québec, cette thèse décrit les résultats d'une étude qui vise le renouvellement de notre connaissance de l'objet rural à travers l'analyse de l'expérience de femmes. Ce travail soutient une intuition initiale de recherche, solidement confortée par la suite de l'enquête, qu'étudier le milieu rural dans sa contemporanéité conduit à la complexification des représentations qui lui sont attribuées. Différentes questions ont guidé l'enquête terrain : quelles sont les traces qui agissent sur les interprétations de la ruralité en contexte québécois et, éventuellement, sur la structuration de la subjectivité rurale; comment les femmes qui habitent le Kamouraska renégocient la part des legs historiques associés à la ruralité; comment le choix d'un mode de vie rural permet l'actualisation de certaines valeurs, et lesquelles? En premier lieu, la thèse expose les débats entraînés par la diversité de sens accordés au concept de culture, ainsi que le processus social de bicatégorisation du masculin et du féminin qui prend forme dans l'ordinaire du modèle culturel de la conjugalité hétérosexuelle. Ensuite, les représentations familières associées à l'objet rural et leurs effets persistants qui participent à son acception sociale dans le contexte contemporain sont montrés. L'enquête explore enfin, à partir d'une trentaine d'entretiens compréhensifs menés auprès de femmes du Kamouraska, les interprétations du monde rural tel que compris par des individus qui l'habite, les valeurs qui guident leur choix et influencent l'érection de frontières entre sous-groupes sociaux en fonction de manières d'être et de faire jugées préférables et souhaitables. Malgré l'affirmation d'un discours critique en réaction à une déconsidération de la ruralité, les femmes rencontrées négocient une (re)valorisation de l'objet rural. En s'attachant au contenu des entretiens menés sur le terrain, se révèle une rhétorique de la perte de la ruralité qui agit et perdure dans les espaces ruraux, mais non pas avec la stabilité d'une théorie déterministe de la culture rurale telle que traditionnellement appréhendée. Ainsi, cette thèse montre en quoi choisir un mode de vie rural assure l'articulation de certaines valeurs chez les femmes qui habitent un milieu rural, qui se partagent selon trois grands ensembles : l'usage de la force, du travail et des ressources, l'usage du temps et l'usage de l'idéal rural - compris comme un corpus de représentations associées à l'objet rural. Ce projet doctoral décrit les modalités contemporaines dans lesquelles se déploie le processus de structuration identitaire en rapport au monde rural. Ce dernier a ceci de spécifique, en comparaison à d'autres contextes sociaux, que c'est l'usage de pratiques particulières qui manifestent une stratégie identitaire permettant une adaptation à ce qui est jugé souhaitable et qui se matérialise dans l'inscription de certains rôles. À l'inverse des perspectives qui suggèrent une mésestimation de capitaux associés à la ruralité, la démarche sociologique montre plutôt comment l'ajustement de sens de certaines ressources culturelles se conforme à la conjoncture rurale. Il devient possible, pour les individus dont l'habitus témoigne d'une incorporation suffisante de manières d'être et de faire rattachées à la culture rurale, de faire fructifier ces capitaux et de connaître des suites une légitimation au cœur du processus de classification sociale sur le principe de ces pratiques. Apparaît la façon dont la culture façonne l'individu et atteste d'un contexte sociohistorique caractérisé par une diversité normative. Ainsi, les postures des participantes sont variées : elles ne s'inscrivent pas dans un ensemble fixe de normes sociales intériorisées et reconduites de manière passive. Derrière certaines similitudes, la pluralité des parcours et des arrangements témoigne d'adaptations dans la sphère privée perméables aux transformations des conjonctures. Par-delà l'expérience individuelle ou collective, ce qu'expliquent les femmes de cette enquête sociologique est que la ruralité se vit comme condition de leur quête de soi et s'envisage comme une médiation sans début ou fin. À la représentation de l'individu singulier et émancipé de son milieu s'ajoutent les injonctions à se définir par soi-même tout en tendant vers un idéal cohérent et authentique, et un mode de vie rural y contribuerait.

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