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Les questions écrites de l'épreuve uniforme de français au collégialBérubé, Geneviève January 2009 (has links) (PDF)
La principale raison du taux d'échec à l'épreuve uniforme de français (EUF) au collégial est reliée aux erreurs de langue, alors que le peu de succès relatif au critère de compréhension et de qualité de l'argumentation devrait également retenir l'attention des chercheurs. Cet aspect des résultats est bien connu, mais jusqu'à maintenant, personne n'a approfondi l'aspect de la qualité des questions qui sont posées aux élèves dans le cadre de cette épreuve. Nous avons analysé ce sujet en interrogeant des enseignants de l'ordre collégial (n = 14) à travers le Québec, pour apprendre ce qu'ils pensent de la qualité des questions (Grille1) et si, selon eux, elles permettent aux élèves de répondre aux critères d'évaluation du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) (Grilles 2a : n = 8 et 2b : n = 6). Nous avons utilisé ces grilles afin de dégager les principales faiblesses des questions qui peuvent causer des difficultés aux élèves. Nous avons pu constater que les questions de l'épreuve uniforme de français ne sont pas toutes de bonne qualité, ce qui peut entraver l'atteinte, par les élèves, des objectifs visés par le MELS. Nous avons pu conclure que si les questions n'étaient pas rédigées à partir de critères de qualité, notamment ceux proposés par Morissette, 1984, 1993; Mayer et Ouellet, 1991; CSMO-EAC, 2007 et Arsenault, 2001, les élèves risquent de ne pas répondre de façon adéquate aux critères d'évaluation imposés par le MELS et d'échouer au critère de contenu. Selon nos résultats de recherche, les principales raisons pour lesquelles une question peut être mal rédigée et, par conséquent, nuire à l'atteinte des objectifs d'évaluation du MELS sont les suivantes: le mauvais choix de vocabulaire, le manque de clarté du contenu de la question, l'absence de précision ou d'objectivité du libellé. De plus, nous avons pu constater que, selon la majorité des sujets, les thèmes basés sur des sentiments risquent de faire dévier les élèves vers un texte d'opinion, pouvant entraîner l'absence de la dimension critique de la dissertation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Collégial, Épreuve uniforme de français, Questions, Critères de qualité.
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Repenser la responsabilité de l'État canadien à l'égard des demandeur-euse-s d'asile. Étude de cas de l'Entente sur les tiers pays sûrsBédard, Léonard 01 October 2024 (has links)
Ce mémoire propose une réflexion critique sur le droit d'exclusion territoriale exercé à l'encontre des réfugié-e-s. L'analyse présentée prend pour cas d'espèce *l'Entente sur les tiers pays sûrs* (ETPS) et vise à évaluer la théorie libérale sur laquelle on cherche à fonder un droit d'exclusion prima facie des réfugié-e-s. Les justifications qu'on retrouve dans la tradition libérale conçoivent, de manière générale, une primauté du droit à l'autodétermination d'une communauté politique sur les droits de résidence des réfugiées. Plus exactement, elles justifient une exclusion, produite avant que les réfugié-e-s n'aient la possibilité de parvenir sur le territoire de l'État visé par la demande d'asile. Or, l'exercice de ce droit d'exclusion occasionne en contexte canadien une « frontière mouvante » avec un élargissement de l'espace juridictionnel et l'imposition d'un lourd fardeau de la justification pour les populations réfugié-e-s. Cela a pour conséquence une situation d'injustice pour les réfugié-e-s, engendrée par l'opérationnalisation du droit d'exclusion avec l'ETPS. Le mémoire conclut que cette conception du droit d'exclusion au cœur des pratiques frontalières canadiennes est illibérale en raison de deux types d'injustices. Une première injustice est générée lorsqu'il y a une atteinte à la sécurité humaine. Celle-ci résulte des obstacles frontaliers créés par le Canada à l'aide de barrières légales et de mesures d'incarcération destinées à contourner l'octroi du droit d'asile. Une seconde forme d'injustice advient lorsque l'on écarte de prime abord les revendications légitimes des réfugié-e-s en les subordonnant aux revendications de la communauté hôte. / This work offers a critical reflection on the right of territorial exclusion exercised toward refugees. Using the *Safe Third Country Agreement* (STCA) as a case study, it seeks to evaluate the liberal theoretical framework that underpins the prima facie right to exclude refugees. Liberal justifications generally prioritize the political community's right to self-determination over the residence rights of refugees. Specifically, these justifications endorse a prima facie right of exclusion exercised before the refugees have a chance to reach the territory of the state in which they are seeking asylum. Within the Canadian context, the exercise of this right of exclusion creates a "shifting border", expanding the jurisdictional space and imposing a heavy burden of justification on refugee populations. The result is a situation of injustice for refugees, created by the operationalization of the right to exclusion with the STCA. This work concludes that this conception of the right of exclusion, at the heart of Canadian border practices, is illiberal due to two types of injustice. The first injustice occurs when human security is compromised, as a result of border obstacles created by Canada through legal barriers and incarceration measures aimed at circumventing the granting of asylum. The second form of injustice arises when the legitimate claims of refugees are dismissed as subordinate to those of the host community.
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Non responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux : comparaison des pratiques de supervision des Commissions d’examen aux peines prononcées dans le système pénalMartin, Sandrine 08 1900 (has links)
Depuis les années 1990, un nombre grandissant d’accusés sont déclarés non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux au Canada (NCRTM). Si certains craignent que ce verdict représente une échappatoire à la punition et libère des individus dangereux en collectivité, d’autres s’interrogent à savoir si cette défense n’occasionnerait pas plus de contrôle qu’une peine dans le système pénal traditionnel. Certains questionnent également la capacité des Commissions d’examen à prendre des décisions qui s’écartent de la rationalité du système punitif.
Objectif : Cette étude a pour but de comparer la supervision imposée aux accusés NCRTM à celle des accusés coupables et responsables (CR). Cette comparaison cherche à observer les particularités des trajectoires (durées de supervision et de détention et présence de détention dans le suivi) de ces populations, dans trois provinces canadiennes (Québec, Ontario, Colombie-Britannique) entre 2000 et 2008. Deux sources de données ont été utilisées, soit celle du National Trajectory Project of Individuals Found Not Criminally Responsible on Account of Mental Disorder in Canada pour les accusés NCRTM et celle de l’Enquête sur les tribunaux de juridiction criminelle de Statistiques Canada pour ceux déclarés CR.
Résultats : Les résultats des régressions de Cox et logistiques indiquent que les accusés NCRTM sont près de trois fois et quatre fois moins susceptibles d’être libérés rapidement de supervision et de détention et sont cinq fois plus susceptibles d’être détenus que les accusés CR. Des différences importantes sont présentes dans les pratiques des provinces, mais de manière significativement plus importante chez les accusés NCRTM. / Since the 1990’s, the number of individuals found not criminally responsible on account of mental disorder has increased in Canada. However, the NCRMD verdict remains controversial. While some fear that the verdict is a loophole and releases dangerous individuals in the community, others suggest that this defense could cause more control than a sentence in the criminal justice system. Some also question the ability of Review Boards to leave aside the punitive rationale in the decision-making process.
Objective: This study examines the supervison practices imposed to NCRMD accused by comparing them with those applied to offenders found guilty and responsible (GR). This comparison aims to highlight the specificities these two populations’ trajectories (length of supervision, length of detention and presence of detention in follow-up), in three Canadian provinces (Quebec, Ontario and British Columbia) between 2000 and 2008. Two datasets were used. The first comprises individuals found NCRMD (n = 1794) and comes from the National Trajectory Project of Individuals Found Not Criminally Responsible on Account of Mental Disorder in Canada. The second comprises GR offenders (n = 320,919) and comes from Statistics Canada's Criminal Court Survey.
Results: The Cox and logistic regressions results show that NCRMD individuals are almost three times and four times likely to be released from legal supervision and detention respectively compared to GR offenders, and are five times more likely to be detained during follow-up. Provincial differences were also observed, theses disparities being significantly greater among NCRMD individuals.
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