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Trajectoires balzaciennes dans le cinéma de Jacques Rivette : Out1 - La belle noiseuse - Ne touchez pas à la hache / Balzac's presence in Jacques Rivette's work / Traiettorie balzachiane nel cinema di Jacques RivetteDosi, Francesca 26 January 2013 (has links)
Cette étude suit les trajectoires balzaciennes qui parcourent l'oeuvre de Jacques Rivette, en créant un réseau complexe de références, d'allusions et de citations qui reflètent la construction en toile d'araignée de La Comédie Humaine. Elles irriguent trois réalisations ouvertement inspirées de Balzac : Out 1, Noli me tangere (1970-71), film fleuve expérimental d'environ treize heures, articulé sur l'improvisation des acteurs et centré sur la quête des Treize balzaciens, La Belle Noiseuse (1991) qui transpose au présent du tournage l'histoire du Chef d’oeuvre inconnu en la modifiant partiellement, et Ne touchez pas la hache (2007), film en costume « fidèle à la lettre » à La Duchesse de Langeais. Out 1 mêle le récit énigmatique balzacien à la flânerie surréaliste pour interroger la mythologie du groupe et l'onirisme psychédélique des années soixante-dix. La Belle Noiseuse offre à Rivette l'occasion de mettre en scène le processus de création - les séances de pose - et de réfléchir simultanément à son travail de cinéaste et à l'entreprise démesurée de La Comédie Humaine. La « compression à la César » à laquelle il soumet La Duchesse de Langeais fait de Ne touchez pas la hache un traité métaphysique intemporel sur l'empêchement amoureux, mais aussi une méditation sur la philosophie balzacienne et sur la théâtralité propre à La Comédie Humaine. Entre reprise et transformation, Jacques Rivette réalise donc trois oeuvres différemment marquées par une puissante innutrition balzacienne, les inscrivant dans un parcours inhabituel d’assimilation,d’hybridation et de réinvention du fait littéraire au cinéma. / This thesis follows the traces of Balzac’s presence in Jacques Rivette’s output and of thecomplex network of references, allusions and quotations that create a mirror image of thecobweb-like structure of the Comédie Humaine. These traces emerge particularly in threeworks overtly inspired by Balzac : Out 1, Noli me tangere (1970-71), an experimental filmfleuve approximately 13 hours long, built on actorial improvisation and centred on atransposition of the quest of Balzac’s Treize to contemporary times; La Belle Noiseuse (1991)which transposes and partly modifies the narrative of Le Chef-d’Oeuvre inconnu to thepresent of the filming process; and Ne touchez pas la hache (2007), a costume (and thus‘literally faithful’) reprise of La Duchesse de Langeais. Out 1 mixes surrealist flanerie toBalzac’s enigmatic narration in order to question the myth of the select group and thepsychedelic oneirism typical of the 1960s. As dramatisations of a novelistic ellipsis, themodel’s sittings in La Belle Noiseuse offer Rivette the opportunity to stage the process ofartistic creation and, at the same time, to reflect on his work as a filmmaker and on theenormous project of the Comédie Humaine. The “César-style” compression to which hesubmits La Duchesse de Langeais turns the narrative into an atemporal metaphysical treatiseon a lover’s impasse, as well as into the occasion for a meditation on Balzac’s philosophy andthe theatricality typical of the Comédie Humaine. Caught up between reprise andtransformation, Jacques Rivette’s films constitute as many re-elaborations that are, to differentdegrees, impregnated with Balzac’s powerful oeuvre, and thus delineate an original set offorms of assimilation, hybridisation and reinvention of literary texts on screen.
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