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Différent, différence et différends : essai anthropologique sur les dissonances de la surdité mal-entendueCabéro, Alain 01 September 2010 (has links)
Considérés pendant de longues décennies comme étant « inéducables », les Sourds ont dû subir la farouche volonté des « Entendant » : les faire parler à tous prix. Faire oublier qu’ils étaient sourds. Sans doute faut-il considérer que la surdité représente « l’handicap de la communication », handicap qui ne se voit pas d’emblée. C’est ainsi qu’au fil des années, il apparu comme nécessaire de faire parler les sourds. Les faire parler pour qu’ils puissent appartenir à cette « normalité » prônée par les Entendant Oralistes ( comme Heinicke au XVIIIème siècle) : « La normalité réside dans la parole vocale et l’anormalité dans la surdité. » Au même moment l’Abbé de l’Épée recommandait la « méthode gestuelle ». La Langue des Signes naissante devint le frontispice de ce que les sourds revendiquent : L’ « Identité Culturelle Sourde ». Actuellement la loi promulgue le « tout intégration », intégrer des enfants sourds en « milieu ordinaire » Cette intégration semble représenter un certain danger pour la communauté sourde qui pressent une atteinte à cette notion d’identité. D’autant que les idées reçues concernant la surdité vont « bon train ». Nous verrons que celles-ci ne correspondent pas à la réalité, que les sourds n’appartiennent pas à ce « monde du silence » dans lequel on veut paradoxalement les enfermer. Bien au contraire, ils vivent dans un monde sonre, allant même jusqu’à écouter et faire de la musique. Et cela c’est eux qui le disent, alors pourquoi ne pas tenir compte de leurs paroles. / Considered for many decades as "uneducable" Deaf people had to endure the fierce desire of "hearing" them to speak at all costs. To forget that they were deaf. Without doubt it should consider that deafness is "the handicap of communication," disability is not immediately. Thus, over the years, it seemed necessary to speak to the deaf. Talk to them they can belong to this "normalcy" advocated by hearing oral (Heinicke as in the eighteenth century): "Normality is the voice and speech abnormalities in deafness. " At the same time Father of the Sword recommended method gestures. " Sign language became the nascent frontispiece that deaf claim: The "Deaf Cultural Identity." Currently the law promulgates the "any integration, integration of deaf children in" mainstream " This integration appears to represent a certain danger for the deaf community to urge an attack on the notion of identity. Especially as the myths about deafness are "good". We will see that they do not correspond to reality, as the deaf do not belong to this "world of silence" which is, paradoxically, the lock. On the contrary, they live in a world of sounds, even listen to and make music. And it is they who say, why not heed their words.
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Parentalité, parents entendants d’un enfant sourd porteur d’un implant cochléaire : stratégies de coping, représentations sociales de la parentalité, rôle de l’implant dans la transmission intergénérationnelle / Parenthood and deafness of child with cochlear implant : coping strategies and social representationsLovato, Marie-Annick 30 June 2017 (has links)
L’objectif principal de ce travail est de recueillir la parole des parents entendants d’un enfant sourd porteur d’un implant cochléaire, sur les représentations de leur parentalité de leur point de vue et sur le rôle joué par l’implant au niveau de la communication et la transmission intergénérationnelle au sein de ces constellations familiales. Le groupe d’étude était composé de 55 parents d’un enfant sourd implanté cochléaire et de 31 parents d’enfants sans handicap. Les stratégies de coping ont été explorées au moyen de l’échelle WCC-R privilégiant la dimension transactionnelle selon la théorie de Lazarus et Folkman. Les représentations de la parentalité ainsi que le rôle de l’implant dans la transmission intergénérationnelle ont été analysés par le biais d’entretiens semi-directifs. Les résultats montrent que ces familles ont tendance à mobiliser un coping plus actif que ne le font des parents d’enfants sans handicap. Ils se positionnent en règle générale sur des savoirs-action leur permettant de faire à face à des situations potentiellement aversives du fait de la surdité de leur enfant. En outre, les parents du groupe d’étude expriment une satisfaction de leur parentalité d’un enfant sourd implanté qui malgré, l’épreuve vécue au moment de l’annonce du diagnostic, se façonne au fil du temps et des expériences partagées avec leur enfant.Ils s’inscrivent pleinement en qualité de parents responsables du projet de l’implant choisi entre autres pour l’avenir de leur enfant et pour partager un sentiment d’aperception tout en cultivant pour certains, par l’apprentissage et la pratique de la LSF, la dimension culturelle naturelle de leur enfant. / The main objective of this work is to gather the voice of hearing parents of a deaf child with cochlear implant, on the representations of their parenthood from their point of view and on the role played by the implant at communication and intergenerational transmission levels within these family constellations.The study group was composed of 55 parents of a cochlear implanted deaf child and 31 parents of children without disabilities. The coping strategies were explored using the WCC-R scale, favoring the transactional dimension according to the Lazarus and Folkman theory. The representations of parenthood and the role of the implant in the intergenerational transmission were analyzed through semi-directive interviews. The results show that these families tend to mobilize a more active coping than the parents of children without disabilities. They generally position themselves on knowledge-action enabling them to deal with potentially aversive situations due to the deafness of their child. Furthermore, the parents of the study group express a satisfaction with their parenting of a deaf child with implants, which, despite the ordeal experienced at the time of the diagnosis, is being shaped over time and through experiences shared with their child. They fully embrace themselves as parents responsible for the implant project chosen – among other reasons – for their child's future and to share a sense of apperception, while cultivating for some of these parents, through the learning and practice of the LSF, the natural cultural dimension of their child.
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