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Blanches neiges ; suivi de, AutopsieThéroux-Séguin, Maude 08 1900 (has links) (PDF)
Blanches neiges s'inscrit dans le genre littéraire policier. Une première trame temporelle, frappée du sceau quotidien, trace le récit de Philippe, sergent détective au SPVM, devant dénouer le meurtre de Blanche Bellemare, enseignante à la polyvalente St-Sulpice. La Blanche qu'il a aimée passionnément est-elle celle qui a été assassinée en pleine école? La réponse à cette question se dissimule parmi les fragments du passé qui mettent en lumière Blanche, ses relations avec les hommes et sa vision d'un monde meilleur. Cette Blanche obscure, amoureuse de l'impossible. Autopsie retrace la réflexion portant sur le personnage comme moteur dans l'écriture d'un récit. Ces personnages sont faits, d'une part, des parties cachées de l'auteur, inaccessibles autrement que par l'écriture, et d'autre part d'objets colligés dans sa bibliothèque personnelle, bâtie d'observations et d'empathie. L'ajout de la magie, de l'imagination et de la personnalité de l'auteur, font des personnages des êtres impossibles, de vrais personnages, loin de la prose documentaire. Bien incarnés, leurs trajectoires se fracassent alors en un point unique pour créer le récit - c'est le zénith. Ce zénith parle au lecteur, le nourrit. Il lui permet alors d'écrire son existence avec plus de lucidité.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : création littéraire, roman policier, personnages, esthétique du roman.
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Transferts discursifs et intersubjectivité chez Blutch : une recherche esthétique et critique en bande dessinéePépin-Nadeau, Jonathan January 2009 (has links) (PDF)
Notre mémoire vise à étudier l'oeuvre du bédéiste français Blutch en ayant comme point d'appui les portées esthétiques et critiques des jeux interdiscursifs qui s'y manifestent. Ainsi, une réflexion originale sur les spécificités et les potentiels narratifs de la bande dessinée semble se déployer, chez Blutch, au sein d'un ensemble diversifié d'emprunts, de citations et de collages qui puisent dans la bande dessinée, mais aussi dans la littérature, le cinéma, la musique (le jazz, principalement), la danse, le théâtre et les arts visuels.
À travers Waldo 's Bar (1993), Sunnymoon tu es malade (1994) et Mitchum (1996-1999), nos objectifs d'études sont de repérer ce que le discours de la bande dessinée fait des autres discours pour ensuite analyser les problématiques d'auteurs que ces transferts alimentent. L'hypothèse, au coeur de notre mémoire, tend donc à faire de l'interdiscursivité, chez Blutch, le moteur des enjeux singuliers de son oeuvre comme, de manière secondaire, l'occasion d'une légitimation de son médium dans le champ culturel et artistique. Le repérage des divers transferts discursifs au sein des albums ciblés de l'auteur nous a permis, en ce sens, de mettre en lumière un questionnement polysémique, entre originalité et dérivation, autour des problématiques centrales suivantes: une recherche d'abstraction de l'action en bande dessinée, une représentation de l'opacité et du mystère de l'intersubjectivité comme des modalités, des jeux d'influences et des codes de la création. Présent partout mais visible nulle part, Blutch privilégie ultimement la création d'ambiances, le mystère de l'émotion et l'implication subjective sur l'intrigue et le réalisme caractéristique de la production classique en bande dessinée. Nos conclusions soutiennent par ailleurs que son approche transactionnelle et interdisciplinaire est un travail d'innovations qui exploite la perméabilité de son médium et met au jour le statut ambivalent d'auteur de bande dessinée dans la sphère institutionnelle mouvante de la légitimité culturelle et artistique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bande dessinée, Sémiotique de la bande dessinée, Interdiscursivité, Esthétique, Représentation du sujet.
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Isidoro : récit d'un voyageLemieux, Audrey January 2009 (has links) (PDF)
Mon récit, Isidoro : récit d'un voyage, est avant tout un parcours intérieur, un itinéraire vécu à travers la personne d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont. Il ne s'est jamais agi, pour moi, de lever le voile sur les mystères de sa vie qui ont fait, comme on sait, l'objet de tant de mythes: de ces zones d'ombre, j'ai plutôt souhaité faire surgir de multiples possibles. Ainsi, s'il est avéré, aujourd'hui, qu'Isidore Ducasse, à l'âge de vingt et un ans, a effectué une traversée en mer de soixante-douze jours pour regagner son continent natal, on ignore tout de ce voyage: je me suis donc employée à en recréer les conditions, à en inventer le récit. Et de Bordeaux à Buenos Ayres, c'est à tous les âges de la vie d'Isidore Ducasse que je me suis intéressée, de même qu'à ses songes, ses fantasmes, ses sensations, ses affects. Et c'est cela qu'il m'a fallu écrire -cela qui fait de mon récit ni tout à fait une biographie, ni tout à fait un récit de voyage.
Une telle démarche, située aux confins de l'histoire et de l'invention pure, de la biographie et du récit de voyage, appelait une réflexion dont la forme serait tout aussi composite. Ainsi, l'essai qui suit Isidoro : récit d'un voyage comporte trois parties distinctes -trois itinéraires de pensée, en quelque sorte. Dans la première, « La biographie ou l'expérience de l'autre », je me penche sur les enjeux inhérents à la création d'une biographie imaginaire: l'importance qu'un biographe doit accorder au rapport de la vie d'un écrivain à son oeuvre, la nécessité de l'invention dans le cadre de la biographie, l'élaboration de la figure biographique (corps, visage, voix). Dans la deuxième, « La forme d'une traversée », j'explique en quoi la traversée, comme forme, était indispensable à mon projet et en quoi elle a déterminé tout autant le rythme de mon écriture que la structure de mon récit. Enfin, dans la dernière partie de mon essai, « Quête d'une sensation vraie », j'aborde des questions d'ordre esthétique qui n'ont eu de cesse de me préoccuper: comment donner à percevoir la sensation vraie des choses au contact de la peau d'autrui? Et à défaut d'avoir le souffle qui m'aurait permis d'écrire à la façon d'Isidore Ducasse, c'est-à-dire au moyen d'une « esthétique de l'énergie », comme la nomme Bachelard, comment écrire à la lisière de l'animé et de l'inanimé, de l'organique et de l'inorganique? ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Biographie imaginaire, Création littéraire, Esthétique, Isidore Ducasse, Récit de voyage, Traversée.
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L'éthos d'un imprudent : éthos, style et poéticité de L'imprudence, d'Alain BashungNormand-Jenny, Olivier 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise propose d'investir la chanson populaire et contemporaine d'un point de vue littéraire, avec comme prétexte et outil d'analyse l'album L'Imprudence d'Alain Bashung. L'hypothèse de départ est que, relativement à l'artiste, cet album constitue un aboutissement stylistique sur le plan de l'écriture des paroles. Les principaux points d'intérêt et notions utilisés pour confirmer cette hypothèse seront l'éthos du chanteur, la paratopie de création, l'album comme discours, le style d'écriture des paroles et la poéticité globale de l'album. Cette approche diversifiée permettra une plongée en profondeur dans cette œuvre du chanteur français, tout en offrant la possibilité de tisser des parallèles avec la chanson française traditionnelle, celle contemporaine, ainsi que les études littéraires.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Alain Bashung, L'Imprudence, chanson, éthos, paratopie, style, poéticité.
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Pièces d'eau ; suivi de Lisibilités de la trace dans The Obituary de Gail ScottMcLaughlin, Sébastien 09 1900 (has links)
La partie création, pièces d’eau, est un recueil de proses poétiques qui mettent toutes en relief une fracture entre les termes par lesquels un lieu est rendu intelligible et la realité sensible qu’ils invoquent. Les textes procèdent d’une élaboration des traces de vie qui restent suspendues au développement architectural, patrimonial et économique d’un lieu. Qu’elles procèdent à partir d’une pulsion vers l’hagiographie, de connaissances parcellaires, d’une incapacité de faire des phrases, ou bien d’une certitude hystérique, les pièces d’eau du titre sont ici à considérer comme autant d’inachèvements, voire de rebuts des procès historiques dont elles sont le refoulement.
L’essai, Lisibilités de la trace dans The Obituary de Gail Scott, aborde la lisibilité en tant que question épistémologique, historiographique et esthétique. Le déchiffrement de la trace appelle une conception sans cesse recommencée de ce qu’est la lisibilité. Dans The Obituary, le déploiement d’une esthétique littéraire axée sur le paradigme de la trace concrétise une ambivalence profonde à l’égard des processus par lesquels le passé nous apparaît comme lisible au présent. À partir d’une aporie du discours historiographique, le travail poétique et narratif de Scott revient aux matières qui produisent cette machine à perte qu’est le réel. Il apprête au final un renouveau de l’imaginaire politique du savoir ainsi que des modalités littéraires définissant notre rapport sensible au passé. / The creative work pièces d’eau is a collection of poetic prose texts that tease out fractures between the terms through which a place is made intelligible and the sensory information they seek to designate. The pieces each invoke forms of life constituting an externality to the architectural, patrimonial and economic development of place. Whether they proceed from a hagiographic impulse, a fractional knowledge, a struggle to form sentences, or a hysteric certainty, the pièces d’eau of the title are indisposed, involuntary documents of the progress of which they are the refuse.
The essay, Lisibilité de la trace dans The Obituary de Gail Scott, addresses legibility as an epistemological, historiographic and aesthetic notion. Reading traces calls for a constantly renewed engagement with material at the edges of legibility. In The Obituary, the deployment of an aesthetic articulated around the paradigm of the trace mobilizes a deep ambivalence with regards to processes by which the past becomes legible in the present. Written across the aporias of historiographic thought, Scott’s poetic and narrative work in this novel beckons a reappraisal of the political imaginary of knowledge and of the literary modalities that define our sensate engagement with the past.
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