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La géographie opérationnelle en gendarmerie : « cette philosophie de la géographie que la gendarmerie ignore » / Operational geography in the French GendarmerieLucazeau, Thibaut 12 June 2018 (has links)
Force militaire de plus de 100 000 hommes, la gendarmerie nationale française assure la sécurité des personnes et des biens sur 95 % du territoire nationale. Maillage et appropriation territoriales constituent une partie de ses modes d’action pour assurer le contrôle du territoire depuis plus de trois cents ans.Ces procédés s’apparentent à des notions de géographie et de géopolitique. Pourtant, en terme de géographie, la gendarmerie nationale ne possède ni structure, ni doctrine. C'est la problématique : la gendarmerie ignore ce que la géographie peut lui apporter,Appartenant au ministère de la Défense, pendant des décennies les unités de gendarmerie ont bénéficié du soutien des formations géographiques militaires, basé sur la carte papier et l'enseignement de la topographie. Cette situation ne résiste pas à la révolution technique de la géographie comme aux évolutions de la gendarmerie. L'informatisation, la cartographie numérique, l'information géospatiale viennent bouleverser les usages. Or l'analyse géographique en gendarmerie reste artisanale, là où son usage à des fins statistiques est technologiquement avancé, illustrant une perte de la maîtrise de la géographie appliquée aux opérations. Face à la réalité des engagements terrain, un nouvel élan émerge depuis quelques années. Des outils, aussi bien d’analyse terrain que d’exploitation de l’information géospatiale, sont développés en interne pour répondre aux enjeux de la sécurité intérieure. Situation fragile, la gendarmerie prend conscience des possibilités et d'un nouvel usage de la géographie. / A military force counting over 100 000 men, the French Gendarmerie Nationale ensures the security of people and goods over 95% of the national territory.Territorial appropriation and the meshed layout of the institution have been partly instrumental in controlling the territory for over three hundred years.These procedures are akin to geographical and geopolitical notions. However, regarding geography, the Gendarmerie Nationale has no structure or doctrine to offer. The case stands thus: the Gendarmerie is ignorant of what it could gain from geography. While the Gendarmerie belonged with the Ministry of Defense, it enjoyed, for decades, the support provided by the geographic structures of the armies, one grounded on paper maps and the teaching of topography. The situation did not hold out against both the technical revolution in geography and the evolution of the Gendarmerie.Computerization, digital cartography and geospatial information came in, overturning usages. The fact is that geographic analysis has remained crude, whereas the use made of it for statistical purposes has availed itself of advanced technology, an illustration of a loss of the Gendarmerie’s mastery of geography as applied to operations. The reality of field engagement has, in recent years, brought about a fresh impetus. New tools for both terrain analysis and geospatial information have been developed internally to cope with the challenges of home security. A brittle situation: the Gendarmerie is now becoming aware of the opportunities offered by a new use of geography.
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La gendarmerie nationale au début du XXème siècle : étude d’un service public de la sécurité et de ses personnels de 1900 à 1918 / The National Gendarmerie in the beginning of the 20th century : a study of a public service in charge of security ans its personnel from 1900 to 1918Baudonet, Pascal 21 October 2011 (has links)
La gendarmerie nationale est un service public de la sécurité. Le caractère mixte de ses attributions laplace sous divers rattachements organiques. Spécifique, l’institution étend son champ de compétencedans de nombreux domaines, mais l’oscillation entre les fonctions policières et militaires engendre unepléthore de critiques, tant internes qu’externes. La période du début du XXème siècle n’est, d’ailleurs,que peu propice à la gendarmerie. L’arme est étroitement contrôlée, réminiscence du politique àl’égard d’une troupe supposée « prétorienne ». Les gendarmes sont, à la fois, valorisés parl’apposition, à leur appellation professionnelle, de la distinction ancestrale de « soldat d’élite » maisdeviennent, également, les souffres-douleurs de cette société en pleine mutation. La première guerremondiale aggrave la donne. Vilipendés par les Poilus, ces personnels, qualifiés de « cognes » etd’ « embusqués », sont victimes d’agressions verbales et physiques permanentes. Ils endurent lesobjurgations des populations civile et militaire. L’adoption de réformes est difficile. Elle estcontingentée par des impératifs politiques, budgétaires et militaires. Malgré l’ensemble de cescontraintes, l’implication des pandores reste entière. Présents en métropole, aux colonies, sur lesthéâtres d’opérations extérieures, à l’étranger, ils permettent d’imposer ce corps à vocation interarmeset interservices, polyvalent ainsi que protéiforme. A force de volonté et de déterminisme, lesgendarmes influent sur la marche de l’histoire. De 1900 à 1918, ils façonnent, par leur engagement, lagendarmerie actuelle. / The National Gendarmerie is a public service in charge of security. The double nature of its remitplaces it under several jurisdictions. Being specific, the institution extends its range of competence tovarious fields, but the oscillation between its police and military functions generates a multitude ofcriticisms, both internal and external. The period of the early 20th century, anyway, was somewhatunfavourable to the Gendarmerie. The force is then closely controlled, a reminiscence of thegovernment against troops viewed as praetorian. The gendarmes, commended by the adjunction, totheir professional designation of the ancestral distinction “elite soldiers”, also became, at the sametime, the scapegoats of a society undergoing major changes. WWI made the deal even rougher.Reviled by the rank and file, dubled as “the fuzz” and “shirkers”, the personnel fell prey to ceaselessverbal and physical aggression, suffering reproaches from both civilians and military. Passing reformsproved uneasy, restricted as the were by political, budgetary and military pregnant dictates. In spite ofthat chain of constraints, the dedication of the “Pandores” remained absolute. Their presence inmetropolitan France, in the colonies and in the theatres of operations abroad, made it possible toestablish the force as indispensable, with its interforce and interservice dedication and itsmultifunctional protean quality. By dint of strongwill and determination, the gendarmes influenced thecourse of history. Between 1900 and 1918, by their commitment, they shaped the present-dayGendarmerie.
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