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La Poste et les transports : la messagerie et l’apprentissage de la concurrence (1969-2003) / The french post office and transport : mail system and postal packages or the competition learning (1969-2003)Henri, Camille 11 September 2014 (has links)
Au cours de la période comprise entre la fin des années 1960 et le début du XXIe siècle cette thèse propose, sous l'angle de la problématique originale du transport, une analyse de la dynamique d'un grand système technique et une modélisation historique des réseaux de transport de la Poste. Cette analyse du changement révèle la transformation de La Poste : son rapprochement avec le monde des transports, sa spécialisation et surtout son apprentissage de la concurrence à travers le développement de son activité dans le domaine de la messagerie, de la structuration de ce métier Colis aujourd'hui essentiel pour le Groupe La Poste. Mais à travers cet objet d'étude original au sein de la recherche historique comme de la recherche en transport, cette thèse s'attache également à montrer l'utilité de l'histoire au sein de l'entreprise et les possibilités applicatives de la discipline historique dans la recherche action. L'un des postulats de cette thèse considère en effet qu'une approche historique est susceptible d'apporter un éclairage original et enrichissant à l'analyse du changement : c'est à la fois la transformation de la Poste, au regard des mutations internes qui s'opèrent dans le domaine du transport et de la messagerie, mais également la nature de la relation entre ce transporteur singulier et le monde qui l'entoure qui se trouvent précisées. Si aujourd'hui l'un des enjeux majeurs de l'opérateur est d'arriver à concilier la logique d'une entreprise évoluant en totale concurrence en assurant conjointement un service public, par le passé, ce que cette thèse propose de démontrer, l'un des enjeux de la Poste a été d'arriver à développer son activité dans le secteur concurrentiel et à s'imaginer concurrentielle. Une transformation fondamentalement liée à l'expansion de son activité dans le domaine de la messagerie qui, s'il elle la rapproche davantage du monde des transports, apparaît selon nous comme l'école de la concurrence des services postaux et permet d'interroger l'apprentissage de la concurrence de l'opérateur depuis la fin des années 1970 / On the late 60s till the early 21st century, this thesis describes the issue of La Poste shipment, a focus on the dynamic large technical system and the historical network architecture starting inside the firm. This analysis reveals the considerable change inside La Poste across the years: the evolution of the shipment, the expertise and especially the way how they improve their business because of their competitors. All this lead them to develop their business in the messaging field and to restructure the way of packaging inside La Poste Group. This study reveals that their business has grown considerably over the years and that shipment research has contributed to give them the knowledge inside the company. One of the assumptions of this thesis considers that the historical approach has lead the group to improve their way of shipment and to develop a change strategy : it's the reorganisation inside the group, the internal restructuring of the shipment and messaging, and also the new definition of a relationship between this exceptional way of shipment and the whole world. The aim challenge of the operator is to be able to develop the business of the company trying to have a pole position on the market and insure a public service. This thesis also reveals that one of the major issues of la Poste by the past, was to develop their business and to be identified as one of the leader in this section. This fundamental change linked to the expansion of the shipment messaging, make us consider that the influence of the shipment experience and the competitors postal service had contributed to define the knowledge of the firm, we consider it as a major step for la Poste and allow us to get more curious on the competitor's learning since the late 1970s
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L'historien et le milieu : réflexions sur l'application de l'histoire : la publication d'une synthèse historique sur le TémiscamingueRiopel, Marc 25 April 2018 (has links)
Cette thèse de doctorat présente une réflexion épistémologique et méthodologique sur l'application de l'histoire afin de combler un important vide de cette historiographie. Nous voulons vérifier s'il est possible pour un historien de collaborer avec le milieu de la diffusion de l'histoire pour produire une synthèse historique scientifique s'adressant au grand public. Cela amène une interrogation complémentaire : en quoi consiste l'application de l'histoire? Le mouvement de la Public History américaine constitue le point de départ de notre analyse des relations entre l'historien et le milieu. Nous retraçons en premier lieu l'évolution générale de la pratique de l'histoire locale et régionale dans quatre pays occidentaux, l'Angleterre, la France, les États-Unis et le Canada, et traitons notamment des différentes approches utilisées par les historiens dans la reconstitution de l'histoire régionale. Trois types d'approche ressortent de l'évolution de la discipline historique : l'intégration du milieu mise de l'avant par les historiens amateurs; la séparation pratiquée traditionnellement par les universitaires; et la participation prônée par les Publics Historians et reprise dans cette thèse. Nous élaborons ensuite un essai d'épistémologie de l'application de l'histoire. Il s'ouvre par la présentation du contexte de fondation de ce mouvement et une discussion de ses principaux concepts. Nous présentons par la suite notre approche pour réaliser un projet d'histoire avec la participation du milieu, le partage de l'autorité intellectuelle entre l'historien et les membres du comité de lecture provenant du milieu de la diffusion de l'histoire du Témiscamingue. Cela nous amène à discuter des questions d'éthiques reliées à cette pratique ainsi qu'à présenter notre stratégie de rédaction en fonction du grand public. Finalement, nous présentons une application de ces principes théoriques, méthodologiques et éthiques. Après la description du contenu et de l'originalité de la synthèse, nous analysons l'interaction avec les membres du comité de lecture lors de sa construction. Leur rôle se situe principalement sur le plan de l'intelligibilité du texte pour le grand public. Ces considérations conduisent à l'examen des besoins du public en matière d'histoire. La synthèse sur l'histoire du Témiscamingue se trouve en annexe à titre d'exemple de la stratégie de rédaction proposée dans notre thèse. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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La construction du patrimoine du Canada entre reconnaissance publique et valorisation touristique : le rôle de la Commission des lieux et monuments historiques et des organismes de tourisme canadiens (1919-1956)Dutour, Juliette 16 April 2018 (has links)
Marquer les lieux inconnus, ceux dont l’accès est difficile, est une pratique humaine courante. C’est un geste qui marque et qui ancre la trace du passage d’un homme seul ou d’une expédition entière, à la fois dans l’espace - les tas de pierres sont visibles souvent de loin - et sur le territoire - ces « monuments » localisent la plupart du temps le point le plus lointain sur une distance parcourue. Construit en 1910 par un explorateur canadien en voyage dans l’Arctique, ce cairn est l’ancêtre de ceux que la Commission des lieux et monuments historiques du Canada érige à travers le pays à partir des années 1920. Cependant, contrairement à eux, ce cairn ne porte pas de plaque et, sans elle, son rôle est d’autant plus simple : il vient signifier le fait que des hommes - au moins trois ici : les deux qui figurent sur la photographie et celui qui la prend - ont réussi à atteindre ce point extrême du Canada. En plus d’être une marque de revendication territoriale, ce monticule de grosses pierres ramassées à proximité du site, autour duquel ces hommes posent fièrement, est une manière pour eux de dire qu’ils ont été « là », qu’ils ont réussi à atteindre leur objectif et, par conséquent, qu’ils ont obtenu le droit de marquer le territoire afin que la mémoire de leur passage y soit inscrite. Sans plaque commémorative, sans noms ni dates gravés dans la pierre, la mémoire de leur passage est vouée à rester anonyme : si d’autres hommes viennent à passer dans la zone, ils sauront que des hommes les ont précédés, mais ils n’apprendront leurs noms et le détail de leurs aventures que s’ils connaissent l’histoire des expéditions qui ont eu lieu dans la région. Dans le processus de reconstitution de l’histoire de la région, le cairn de 1910 n’est donc pas d’une très grande aide, les seules informations mentionnées directement sur la photographie indiquant seulement : « cairn construit au cours de mon dernier voyage au fond de l’anse Adams, où j’ai laissé une marque. Adams Sound, octobre 1910. Voyage de l’Arctique1 ». Les détails de l’expédition au cours de laquelle cette photographie a été prise sont aujourd’hui connus. Le site d’Arctic Bay est situé sur la côte nord de la baie Adams, dans la partie nord de l’île de Baffin, au Nunavut. La région est habitée par des nomades inuits depuis 5000 ans et elle tire son nom d’un baleinier européen, l’Arctic, qui, en 1872, navigue tout près du site2 . Cette photographie est prise lors de la troisième expédition du capitaine Jacques Bernier qui, en 1910, réussit à passer l’hiver sur le site. Le cairn, construit en octobre 1910, célèbre ainsi la réussite de l’installation d’un campement temporaire dans cette région qualifiée de « désert arctique ». Quelques années plus tard, les responsables de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, s’inspirant de cette tradition de marquage des lieux visités par les explorateurs canadiens, reprennent le principe du cairn. Celui-ci représente donc une forme ancienne, traditionnellement liée aux opérations de conquête territoriale et d’affirmation politique réalisées par les premiers Canadiens. La reprise de cette forme est une manière, pour la Commission, de revenir à une tradition typiquement canadienne : de cette manière, pour célébrer l’histoire du pays, elle fait toujours, de manière implicite, référence à l’œuvre des premiers Canadiens, et elle revient sans cesse aux origines du pays. Les membres de la Commission ajoutent au cairn un média supplémentaire, à la fois vecteur de communication et de transmission de l’histoire : les plaques. C’est le début de la valorisation publique de l’histoire par le gouvernement fédéral, et la mise en place d’un programme de commémoration historique fortement lié au territoire. Ces plaques et leurs mémoriaux ont un très fort impact sur le territoire : en venant se superposer aux sites historiques qu’ils désignent, ils créent un double discours dans l’espace. En effet, en acquérant petit à petit une autonomie non seulement de forme - en tant que monuments reliés aux sites mais physiquement distincts d’eux - mais aussi de fond - ils deviennent, au fil du temps, des monuments à part entière, et se détachent des sites dont ils racontent l’histoire. Le patrimoine canadien est d’abord composé de plaques commémoratives ; c’est de cette manière que l’histoire se matérialise dans un premier temps dans l’espace canadien. En insérant des plaques sur le territoire, les autorités fédérales ont longtemps le sentiment de recréer des lieux disparus, par le simple fait de décrire le site et d’en interpréter l’histoire. Durant plus de trente ans, elles semblent ainsi préférer « recréer » des personnages, des événements passés et des lieux disparus - des bâtiments ruinés ou en très mauvais état - par l’entremise de ces plaques, plutôt que de s’occuper des sites bâtis encore intacts. La commémoration passe avant la conservation : l’insertion dans l’espace des plaques commémoratives ainsi que la composition de leurs textes occupent entièrement la Commission des lieux et monuments historiques pendant cette période. Cependant, outre leur rôle assumé de matérialisation de l’héritage, plusieurs interrogations subsistent quant à leurs fonctions. À quoi servent leurs textes qui ont pour ambition de résumer en quelques phrases des événements de l’histoire du pays ? Leur rôle est-il de raconter et de diffuser l’histoire à la population canadienne et aux touristes étrangers, ou d’investir et de donner un sens à l’espace ? Et celles-ci ont-elles le pouvoir d’assurer la protection d’un site en maintenant les pilleurs et les visiteurs indésirables à distance ?
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