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"C'est bien comme cela que l'on s'imagine un beau monument de l'Orient" : Louis Delaporte et l'art khmer (1866-1924) / “This is exactly how one imagine a beautiful oriental monument” : Louis Delaporte and khmer art (1866-1924)Philippe, Julie 13 March 2015 (has links)
Louis Delaporte est un personnage méconnu de l’histoire de l’étude de l’art khmer en France. Il a cependant occupé, entre sa première mission aux ruines khmères, en 1873, et sa démission du Musée indochinois du Trocadéro, en 1924, une place centrale dans l’archéologie de l’Asie du Sud-Est. Cette thèse fournit un premier éclairage sur le travail entrepris par Delaporte pour faire connaître l’art khmer, et constituer une collection d’œuvres devant servir de base pour son étude. Des sources inédites (correspondance familiale, documents de travail conservés par la famille Delaporte et le musée Guimet) permettent de retracer le parcours professionnel de Louis Delaporte, de sa première visite sur le site d’Angkor, en 1866, au développement du Musée indochinois du Trocadéro, entre 1884 et 1924. Si la concentration du travail de Delaporte autour de l’art khmer est fortuite (sa première mission aux ruines khmères a ainsi été conçue comme l’étape initiale d’un voyage plus large d’exploration du Tonkin), il développe cependant dès son retour en France une stratégie réfléchie pour assurer aux œuvres rapportées de son séjour une place de choix sur la scène scientifique française. Grâce à la création d’un très vaste réseau, dans l’administration aussi bien que dans les milieux scientifiques, Louis Delaporte devient ainsi, dès les années 1880, un personnage incontournable dans l’étude des monuments khmers. Faute des connaissances nécessaires, il ne réussira cependant jamais à s’imposer comme le fer de lance de l’archéologie khmère, et se concentrera plutôt sur le développement d’une collection destinée à devenir, en France, indispensable à qui s’intéresse à l’archéologie khmère. / Louis Delaporte is an underrated character in the history of the study of Khmer art in France. Between his first travel to the Khmer ruins, in 1873, and his resignation from the Musée indochinois du Trocadéro, in 1924, he held, however, a central position in the archeology of Southeast Asia. This thesis provides a first insight into the work undertaken by Delaporte to make Khmer art renowned, and provide a collection of art works meant to be the basis of its study. Unpublished sources (family letters, working papers kept by the Delaporte family and the musée Guimet) help relate Louis Delaporte’s career, from his first visit to Angkor, in 1866, to the development of the Musée indochinois du Trocadéro, between 1884 and 1924. If the focus of Delaporte’s work on Khmer art is born of fortuitous circumstances (his first travel to the Khmer ruins was designed to be the inital step of a broader exploration trip to Tonkin), he however developed a conscious strategy to ensure the works of art he brought back became prominent in French scientific circles. Thanks to the creation of a vast network, in the administration as well as in scientific circles, Louis Delaporte became, in the 1880s, a key character in the study of Khmer monuments. Due to his lack of knowledge, however, Delaporte never succeded in becoming the spearhead of Khmer archeology, and focused instead more on the development of a collection designed to become, in France, essential to whoever had an interest in Khmer archeology.
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L'imaginaire colonial français de l'Indochine 1890-1935 / French colonial imagination of Indo-China 1890-1935Nguyen, Thi Tuyet Trinh 28 March 2014 (has links)
Les journaux des militaires français engagés dans la pacification du Vietnam (1885-1900) ne reprennent pas les stéréotypes du discours colonial. Les manuels scolaires de la Troisième République exaltent au contraire la conquête de l’Indochine et les progrès qui, selon eux, s’ensuivent nécessairement. Il en est de même de la littérature pour la jeunesse qui met de plus l’accent sur l’environnement naturel indochinois propice à tous les rêves et à toutes les aventures. Mais l’opinion publique française a sans doute été avant tout marquée par les nombreuses expositions coloniales où la part des divers pays d’Indochine est de plus en plus importante et culmine à Paris avec la grande exposition coloniale internationale de 1931. C’est notamment dans ce contexte qu’émerge, par delà la prééminence longtemps postulée de l’art khmer, un discours patrimonial nouveau sur la diversité et la spécificité des arts indochinois (annamite, cham, khmer et laotien) qui constituera, avec l’aide des sociétés savantes de la colonie (Ecole Française d’Extrême Orient, Société des Amis du Vieux Hué) l’une des bases du discours touristique colonial naissant. Mais ces représentations de l'Indochine pacifiée, engagée sur la voie de la civilisation et du progrès, sont vite sapées par le flux d'informations concernant les soulèvements populaires vietnamiens de 1930 et leur répression. Les voix des Vietnamiens de France en nombre croissant (étudiants, travailleurs, intellectuels et militants indépendantistes) et celles de grandes figures du reportage (André Viollis convergent alors et ébranlent alors toute l'imagerie coloniale. Toute une production littéraire francophone (pour l'essentiel romanesque et se présentant volontiers comme "indochinoise") avait de longue date -de Jules Boissière à Pouvourville et à Farrère - rompu avec l'imagerie coloniale et son optimisme : satire du "Tonkin où l'on s'amuse" (Pouvourville) et des milieux coloniaux (Farrère, les Civilisés, 1905), constat d'un irréductible attachement des vietnamiens à leur indépendance (Jules Boissière) / The diaries of French soldiers participated in Vietnam’s pacification (1885-1900) did not follow the colonial stereotype perception. . Textbooks of the Third Republic in contrast, exalt the Indochinese conquest and believe in future necessary developments. This is also found in young adult literature which puts more emphasis on Indochinese natural environment for all dreams and adventures. However, the French public opinion was properly primarily marked by numerous colonial expositions where presence of Indochinese countries was more and more important, at peak with the Great international colonial exposition in Paris 1931. Particularly, a new heritage perception on diversity and specificity of Indochinese Art emerges (Annamite, Cham, Khmer and Lao) where Khmer art was dominant for a long time. This perception, with helps of colony’s learning societies (Ecole Française d’Extrême Orient, Société des Amis du Vieux Hué) is one of the major contribution of colonial tourism. However, these representations of pacified Indochina, emberked on the path of civilization and developments, are undetermined quickly by the flow of information about Vietnamese uprising in 1930 and their repressions. The voices of increasing number of Vietnamese in france (students, workers, intellectuals and independant activits) and well-known reporters (Andrée Viollis) then converge and tremble together one coloniale image. Any work of Francophone literature (for essentially romances and considered authors 'Indochinese") for a long time, since Jules Boissière to Pouvourville and until Farrère, has been constrasted with colonial societies (Farrère, Les Civilisés, 1905), finding of an irrefutable attachement between Vietnameseand their independence (Jules Boissière)
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