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Savoirs scientifiques, malentendus et inégalités sociales à l'école : les formes disciplinaires des SVT en 6ème / Scientific knowledge, misunderstandings and social inequalities at school : disciplinary forms of biology in sixth gradeBrederode, Marion van 29 November 2016 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux processus de construction des inégalités scolaires dans la discipline d’enseignement des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), généralement moins soupçonnée que d’autres d’y participer. Elle s’appuie sur les travaux de didactique qui postulent que les savoirs scientifiques proposés en classe doivent être fondés en raison pour mettre au jour la façon dont les formes disciplinaires des SVT, rencontrées par les élèves en 6ème, peuvent participer à produire passivement et activement des apprentissages inégaux et ainsi, conduire les élèves à produire des consciences disciplinaires de pertinence inégale. Une analyse qualitative de textes officiels et de manuels de SVT depuis 1958 permet de mettre au jour les évolutions de la forme disciplinaire à enseigner. Cette dernière s’adresse aujourd’hui à un élève autonome qui doit construire, par lui-même, des savoirs permettant de comprendre des phénomènes biologiques. Ces évolutions rendent l’accès aux savoirs scientifiques difficile pour les élèves qui n’ont que l’école pour y parvenir. Cette approche socio-historique est complétée par une étude synchronique visant à comparer les formes disciplinaires enseignées dans des établissements socialement contrastés. Elles sont analysées quantitativement à partir de la trace qu’elles laissent dans les cahiers des élèves. Selon les contextes, les formes ne sollicitent pas les mêmes types de savoirs, d’opérations de pensée et d’écrits. Ces sollicitations différentielles semblent ainsi participer activement à l’inégale appréhension par les élèves des spécificités de la discipline SVT. / This thesis deals with the processes leading to the development of inequalities at school in the teaching of life sciences, subject often thought not to be relevant on this point. It accounts for studies taking place within the theoretical framework of the problematization, stating that scientific knowledge in the classroom should be based on reason in order to expose how the forms of life sciences as a subject might generate, actively and passively, teaching inequalities. These, in turn, would lead the pupils to develop unequally suited disciplinary awareness. The qualitative analysis of life sciences textbooks and curricula since 1958 shows the evolutions of the subject, and how, today, pupils have to acquire by themselves knowledge essential to the understanding of biological phenomena. These evolutions impede the pupils relying only on school for the construction of their scientific knowledge. This socio-historical approach is completed with a synchronic study aiming at comparing forms of the subjects taught in socially diverse schools. Their quantitative analysis is based on content from the pupils’ notebooks. Depending on the context, forms of the subject don’t solicit and trigger the same knowledge, thinking and writing skills. These differences thus seem to actively contribute to the discrepancies on how pupils apprehend the specificities of life sciences.
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