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Las visiones y los mundos: depredación, transformación y equilibrio en discursos de la Amazonía occidental

Favaron Peyón, Pedro M. 05 1900 (has links)
Ce travail se veut d’un rapprochement aux pratiques et savoirs des peuples amazoniens à partir de discours produits par ces nations. Nous y interpréterons des chants sacrés, des narrations ancestrales et des textes académiques de penseurs autochtones. Ce travail indique que les pratiques amazoniennes s’inscrivent dans un contexte de significations qui considèrent que tout être vivant possède des pensées et un esprit; qu’il existe des êtres spirituels qui défendent ces êtres vivants contre les abus possibles. Les êtres humains doivent transcender leur état de conscience, se déplacer vers les mondes invisibles et initier la communication avec ces esprits, pour ainsi maintenir l’équilibre existentiel. Selon les pensées de l’Amazonie, les communautés humaines ne peuvent pas se concevoir comme autosuffisantes; elles doivent plutôt maintenir de constantes relations avec les multiples êtres qui peuplent leur environnement visible et les mondes invisibles. Les trois concepts clés qui permettent de rendre compte des pratiques des peuples amazoniens sont la déprédation, la transformation et l’équilibre. Par déprédation, nous entendons les pratiques amazoniennes qui impliquent une destruction des autres êtres afin de sustenter la vie de la communauté. Selon les pensées de l’Amazonie, cette déprédation devrait être mesurée, dans le but de ne pas tuer plus que nécessaire à la survie. La déprédation est régulée par les êtres spirituels. Les pratiques amazoniennes de transformation sont destinées à la sauvegarde des liens de la communauté, en transfigurant tout ce qui entre ou sort de cette dernière, de manière à ce qu’aucun agent externe ne mette en péril les liens affectifs. Les pratiques de déprédation et de transformation sont complémentaires et elles requièrent toutes les deux de se produire de manière équilibrée, en respectant les savoirs ancestraux et les lois cosmiques établies par les esprits supérieurs. En ce qui a trait à la méthode d’analyse, nous aborderons les discours de l’Amazonie à partir leur propre logique culturelle, sans imposer des méthodologies préétablies, ce qui donne comme résultat un travail académique qui approfondie la production intellectuelle interculturelle, puisque ce sont les voix indigènes qui expriment elles-mêmes leurs conceptions et le sens de leurs pratiques. Dans son ensemble, le travail engage un dialogue critique avec son champ d’étude en discutant ou en approfondissant certaines conceptions forgées par la littérature anthropologique consacrée à l’étude de la région, à partir des savoirs ancestraux amazoniens qui nourrissent les pratiques de ces nations. / This dissertation delves into the knowledge-practices of Amazonian peoples, drawing on discourses produced by members of these nations. It explores sacred songs, stories and academic texts of ancient Indian thinkers. The dissertation signals that Amazonian practices belong to a context of meanings which consider that all living beings have thoughts and spirit; that spiritual beings defend these living beings against possible abuses. Human beings must transcend their state of consciousness, navigate the invisible worlds and establish communication with these spirits to uphold existential balance. According to Amazonian thought, human communities are not self-sufficient and must maintain a constant relationship with the multiplicity of beings that populate the visible environment and invisible worlds. Three key concepts account for the practices of Amazonian peoples: depredation, transformation and balance. Depredation refers to Amazonian practices involving the destruction of other beings in order to sustain the life of the community. According to Amazonian thought, depredation should be measured and only that which is necessary for survival should be killed. Depredation is governed by spiritual beings. Amazonian transformation practices are designed to safeguard community ties, transfiguring all that enters or leaves it, so that no external agent may jeopardize these ties of affection. The practices of depredation and transformation are complementary and both must be carried out in a balanced manner, respecting ancestral knowledge and cosmic laws established by higher spirits. With regard to the method of analysis, the dissertation considers Amazonian discourses from their own cultural logic and does not impose pre-established methodologies on them. Consequently, the present scholarly work makes a profound attempt at achieving an intercultural intellectual production; as it is indigenous voices themselves that express their ideas and the meaning of their practices. Overall, the dissertation enters into a critical dialogue with its field of study, both challenging and broadening certain concepts forged by the anthropological literature dedicated to the region’s study, drawing on the ancient Amazonian knowledge that nurtures the practices of those nations. / El presente trabajo es una aproximación a los saberes-prácticas de las naciones de la Amazonía occidental, a partir de discursos producidos por miembros de esas mismas naciones. Se interpretarán cantos sagrados, narraciones ancestrales y textos académicos de pensadores indígenas. El trabajo señala que las prácticas amazónicas occidentales se enmarcan dentro de un contexto de significaciones que consideran que todo ser vivo tiene pensamientos y espíritu; que existen seres espirituales que defienden a estos seres vivos contra posibles abusos. Los seres humanos deben trascender su estado de conciencia, desplazarse a los mundos invisibles y entablar comunicación con estos espíritus, para de esa manera mantener el equilibrio existencial. Para los pensamientos amazónicos occidentales, las comunidades humanas no pueden pensarse autosuficientes, sino que deben mantener constantes relaciones con la multiplicidad de seres que pueblan su entorno visible y los mundos invisibles. Tres conceptos claves que permiten dar cuenta de las prácticas de los pueblos de la Amazonía occidental son depredación, transformación y equilibrio. Por depredación se entienden las prácticas amazónicas que implican una destrucción de otros seres para sustentar la vida de la comunidad. Según los pensamientos amazónicos occidentales, esta depredación debe ser medida, sin asesinar más de lo necesario para subsistir. La depredación se encuentra regulada por los seres espirituales. Las prácticas amazónicas de transformación están destinadas a salvaguardar los vínculos de la comunidad, transfigurando todo aquello que entra o sale de la misma, de tal manera que ningún agente externo ponga en peligro los vínculos de afecto. Las prácticas de depredación y transformación son complementarias y ambas requieren hacerse de manera equilibrada, respetando los saberes ancestrales y las leyes cósmicas establecidas por los espíritus superiores. En cuanto al método de análisis, se abordan los discursos amazónicos occidentales a partir de sus propias lógicas culturales, sin imponerles metodologías pre-establecidas, lo que da como resultado un trabajo académico que sigue ahondado en el intento de llegar a una producción intelectual intercultural, siendo las voces indígenas mismas las que expresan sus concepciones y los sentidos de sus prácticas. En su conjunto, el trabajo entabla un diálogo crítico con su campo de estudio, discutiendo o ahondando ciertas concepciones forjadas por la literatura antropológica dedicada al estudio de la región, a partir de aquellos saberes ancestrales de la Amazonía occidental que nutren las prácticas de esas naciones.
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Las visiones y los mundos: depredación, transformación y equilibrio en discursos de la Amazonía occidental

Favaron Peyón, Pedro M. 05 1900 (has links)
Ce travail se veut d’un rapprochement aux pratiques et savoirs des peuples amazoniens à partir de discours produits par ces nations. Nous y interpréterons des chants sacrés, des narrations ancestrales et des textes académiques de penseurs autochtones. Ce travail indique que les pratiques amazoniennes s’inscrivent dans un contexte de significations qui considèrent que tout être vivant possède des pensées et un esprit; qu’il existe des êtres spirituels qui défendent ces êtres vivants contre les abus possibles. Les êtres humains doivent transcender leur état de conscience, se déplacer vers les mondes invisibles et initier la communication avec ces esprits, pour ainsi maintenir l’équilibre existentiel. Selon les pensées de l’Amazonie, les communautés humaines ne peuvent pas se concevoir comme autosuffisantes; elles doivent plutôt maintenir de constantes relations avec les multiples êtres qui peuplent leur environnement visible et les mondes invisibles. Les trois concepts clés qui permettent de rendre compte des pratiques des peuples amazoniens sont la déprédation, la transformation et l’équilibre. Par déprédation, nous entendons les pratiques amazoniennes qui impliquent une destruction des autres êtres afin de sustenter la vie de la communauté. Selon les pensées de l’Amazonie, cette déprédation devrait être mesurée, dans le but de ne pas tuer plus que nécessaire à la survie. La déprédation est régulée par les êtres spirituels. Les pratiques amazoniennes de transformation sont destinées à la sauvegarde des liens de la communauté, en transfigurant tout ce qui entre ou sort de cette dernière, de manière à ce qu’aucun agent externe ne mette en péril les liens affectifs. Les pratiques de déprédation et de transformation sont complémentaires et elles requièrent toutes les deux de se produire de manière équilibrée, en respectant les savoirs ancestraux et les lois cosmiques établies par les esprits supérieurs. En ce qui a trait à la méthode d’analyse, nous aborderons les discours de l’Amazonie à partir leur propre logique culturelle, sans imposer des méthodologies préétablies, ce qui donne comme résultat un travail académique qui approfondie la production intellectuelle interculturelle, puisque ce sont les voix indigènes qui expriment elles-mêmes leurs conceptions et le sens de leurs pratiques. Dans son ensemble, le travail engage un dialogue critique avec son champ d’étude en discutant ou en approfondissant certaines conceptions forgées par la littérature anthropologique consacrée à l’étude de la région, à partir des savoirs ancestraux amazoniens qui nourrissent les pratiques de ces nations. / This dissertation delves into the knowledge-practices of Amazonian peoples, drawing on discourses produced by members of these nations. It explores sacred songs, stories and academic texts of ancient Indian thinkers. The dissertation signals that Amazonian practices belong to a context of meanings which consider that all living beings have thoughts and spirit; that spiritual beings defend these living beings against possible abuses. Human beings must transcend their state of consciousness, navigate the invisible worlds and establish communication with these spirits to uphold existential balance. According to Amazonian thought, human communities are not self-sufficient and must maintain a constant relationship with the multiplicity of beings that populate the visible environment and invisible worlds. Three key concepts account for the practices of Amazonian peoples: depredation, transformation and balance. Depredation refers to Amazonian practices involving the destruction of other beings in order to sustain the life of the community. According to Amazonian thought, depredation should be measured and only that which is necessary for survival should be killed. Depredation is governed by spiritual beings. Amazonian transformation practices are designed to safeguard community ties, transfiguring all that enters or leaves it, so that no external agent may jeopardize these ties of affection. The practices of depredation and transformation are complementary and both must be carried out in a balanced manner, respecting ancestral knowledge and cosmic laws established by higher spirits. With regard to the method of analysis, the dissertation considers Amazonian discourses from their own cultural logic and does not impose pre-established methodologies on them. Consequently, the present scholarly work makes a profound attempt at achieving an intercultural intellectual production; as it is indigenous voices themselves that express their ideas and the meaning of their practices. Overall, the dissertation enters into a critical dialogue with its field of study, both challenging and broadening certain concepts forged by the anthropological literature dedicated to the region’s study, drawing on the ancient Amazonian knowledge that nurtures the practices of those nations. / El presente trabajo es una aproximación a los saberes-prácticas de las naciones de la Amazonía occidental, a partir de discursos producidos por miembros de esas mismas naciones. Se interpretarán cantos sagrados, narraciones ancestrales y textos académicos de pensadores indígenas. El trabajo señala que las prácticas amazónicas occidentales se enmarcan dentro de un contexto de significaciones que consideran que todo ser vivo tiene pensamientos y espíritu; que existen seres espirituales que defienden a estos seres vivos contra posibles abusos. Los seres humanos deben trascender su estado de conciencia, desplazarse a los mundos invisibles y entablar comunicación con estos espíritus, para de esa manera mantener el equilibrio existencial. Para los pensamientos amazónicos occidentales, las comunidades humanas no pueden pensarse autosuficientes, sino que deben mantener constantes relaciones con la multiplicidad de seres que pueblan su entorno visible y los mundos invisibles. Tres conceptos claves que permiten dar cuenta de las prácticas de los pueblos de la Amazonía occidental son depredación, transformación y equilibrio. Por depredación se entienden las prácticas amazónicas que implican una destrucción de otros seres para sustentar la vida de la comunidad. Según los pensamientos amazónicos occidentales, esta depredación debe ser medida, sin asesinar más de lo necesario para subsistir. La depredación se encuentra regulada por los seres espirituales. Las prácticas amazónicas de transformación están destinadas a salvaguardar los vínculos de la comunidad, transfigurando todo aquello que entra o sale de la misma, de tal manera que ningún agente externo ponga en peligro los vínculos de afecto. Las prácticas de depredación y transformación son complementarias y ambas requieren hacerse de manera equilibrada, respetando los saberes ancestrales y las leyes cósmicas establecidas por los espíritus superiores. En cuanto al método de análisis, se abordan los discursos amazónicos occidentales a partir de sus propias lógicas culturales, sin imponerles metodologías pre-establecidas, lo que da como resultado un trabajo académico que sigue ahondado en el intento de llegar a una producción intelectual intercultural, siendo las voces indígenas mismas las que expresan sus concepciones y los sentidos de sus prácticas. En su conjunto, el trabajo entabla un diálogo crítico con su campo de estudio, discutiendo o ahondando ciertas concepciones forjadas por la literatura antropológica dedicada al estudio de la región, a partir de aquellos saberes ancestrales de la Amazonía occidental que nutren las prácticas de esas naciones.
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“Você precisa estar na mata” : entre-saberes e modos de engajamento nas práticas de conservação da biodiversidade no norte-amazônico brasileiro

Vargas, Felipe January 2017 (has links)
Cet étude s’adresse à la rencontre des savoirs entre les biologistes, les ingénieurs forestiers, les écologistes, les ribeirinhos et les indigènes au nord-amazonien du Brésil. La création du Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio) de l’Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) et l’invention en 2005 d’une nouvelle méthode de recherche, le RAPELD, poussent les perspectives scientifiques et institutionnelles à mettre ces différents acteurs en contact constant. Tout bref, il s’agit d’une méthode qui a la fin de mesurer, gérer et surveiller la biodiversité. Sur une période totale de dix mois répartie sur les années 2014 et 2015, j’ai suivi la rencontre de ces différents acteurs dans deux sites forestiers de rechercher où y était installé une grille complète de recherche RAPELD. Celle-là couvre une zone de 25km² quadrillée par un maillage Nord-Sud et Est-Ouest de 5km. Au travers des récits ethnographiques, j’ai suivi six études dans des thématiques multiples dans deux sites particuliers de la forêt: le Parque Nacional do Viruá et l’Estação Ecológica de Maracá. Le premier étant situé au nord et le second au sud de l’État de Roraima. Tous les deux sont des Centres de Conservation de la Biodiversité. Le Parque Nacional do Viruá est entouré des peuples des ribeirinhos qui habitent dans les petits Villages de Petrolina, Vista Alegre et à la ville de Caracaraí. Dans le cas de l’Estação Ecológica de Maracá, il s’agit d’un lieu entremêlé par une mosaïque de Terres Indigènes parmi lesquelles je me suis engagé dans celle du Boqueirão, habitée en majorité par l’ethnie macuxi. Dans toutes ces localités, les peuples participent comme assistants de terrain auprès des chercheurs. Parmi les multiples agencements qui mettent en rapport direct les chercheurs du PPBio avec les ribeirinhos et les macuxis, l’analyse porte sur les modes spécifiques par lesquels circulent, en chaque endroit, les désirs de conservation et les croyances quant à son importance. À la place d’énoncés et de discours, les acteurs s’engagent plutôt via des pratiques de collecte de données sur la biodiversité. À leur tour, ces mêmes pratiques mettent en évidence la dimension sensitive de la production de la connaissance. Les modes d’engagement révèlent donc les micro-dynamiques entre d’une part les forces quantitatives du désir et des croyances et, de l’autre, la force qualitative de la sensation. Toutes ces forces sont toujours entremêlées, comme en a fait état Gabriel Tarde dans sa sociologie. L’analyse porte sur les gestes, les contacts et les affections qui s’instaurent dans cet ensemble de pratiques, à travers de ce que Gabriel Tarde appelle la possession réciproque. En conséquence, tout comme ce que Michel Serres appelait le corps mêlé, il se crée de nouvelles capacités, ou aptitudes, dans une zone d’entre-savoirs. Un nouveau registre sociologique apparaît. Toutes les singularités que chaque localité apporte à la pratique de la recherche, se font présentes dans le traitement entre les locaux et les scientifiques. Ceux-là mettent en évidence le rapport de connaissance entre les sens, les outils de recherche et aussi les acteurs les plus différents. La compréhension moderne - donc coloniale – enveloppe des opérations pragmatiques, dans le sens où Alfred North Whitehead les définit. Dans ce cas-ci il s’agit de la relation spécifique entre le concret et l’abstrait de la “crise de l’extinction de la biodiversité”, facette particulière de la “crise de l’environnement”. L’expérience sensitive ajoute des dimensions inattendues à la compréhension moderne de la biodiversité. Autant la société comme l’environnement semblent refaites. Appréhender des corps entre eux c’est apprendre de nouvelles manières d’expérimenter la réalité. Il s’ouvre une nouvelle façon de faire de la politique. / Este trabalho de tese trata do encontro de saberes entre biólogos, engenheiros florestais, ecólogos, ribeirinhos, indígenas e a mata no norte-amazônico brasileiro. A criação do Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio), vinculado ao Instituto Nacional de Pesquisa da Amazônia (INPA) e o surgimento, em 2005, de um novo método de medição, gestão e monitoramento da biodiversidade, o RAPELD, vêm colocando, sob a perspectiva científica e institucional, estes e outros agentes em constante contato. Ao longo dos anos de 2014 e 2015, num período total de dez meses, acompanhei o encontro entre estes agentes mata adentro, em dois sítios de pesquisa onde há instalada a grade RAPELD completa, este espaço permanente de 25km2, quadriculado por trilhas Norte-Sul e Leste-Oeste de 5km de extensão. Acompanhei, por intermédio da experiência e de relatos etnográficos, seis expedições com temas de pesquisa variados, em dois sítios específicos, o Parque Nacional do Viruá e a Estação Ecológica de Maracá, sendo este mais ao norte e aquele mais ao sul do Estado de Roraima. Ambos são Unidades de Conservação. O Parque Nacional do Viruá está rodeado de populações ribeirinhas reunidas nas Vilas de Petrolina e Vista Alegre, bem como no município de Caracaraí. A Estação Ecológica de Maracá, a sua vez, está cercada por um mosaico de Terras Indígenas, dentre as quais me detive na Terra Indígena do Boqueirão, de maioria macuxi. Em todas estas localidades, as populações locais atuam como auxiliares de pesquisa junto aos cientistas. Dentre os inúmeros atravessamentos que colocam em relação direta os pesquisadores do PPBio com os ribeirinhos e macuxis ali presentes, a análise é direcionada aos modos por meio dos quais circulam, em cada lugar, o desejo na conservação da biodiversidade e a crença na sua relevância Os agentes são engajados entre si, antes dos enunciados e discursos, por práticas de levantamento de dados sobe a biodiversidade que colocam em evidência a dimensão sensitiva da produção de conhecimento. Os modos de engajamento, portanto, expõem as microdinâmicas entre as forças quantitativas do desejo e da crença, e a força qualitativa da sensação, como Gabriel Tarde as definiu. Estas práticas são analisadas pelos gestos, contatos e afecções que se instauram entre pessoas, folhas, facões, lupas, trados, animais etc. mediante aquilo que este sociólogo chama de possessão recíproca. Instaura-se, assim, o que Michel Serres nomeia de corpo misturado. Instauram-se, também, novas habilidades em uma zona de entre-saberes. Abre-se um novo registro sociológico. Em meio às singularidades que cada localidade aporta às pesquisas, está o tratamento entre locais e cientistas, e a relação entre os sentidos e os instrumentos. O entendimento moderno, portanto colonial, aparece envelopado pelas operações pragmáticas de Alfred North Whitehead. Neste caso, estas definem a relação específica entre o concreto e o abstrato da “crise de extinção da biodiversidade”, faceta particular da “crise do ambiente”. O atravessamento sensitivo acrescenta dimensões inesperadas ao entendimento moderno da biodiversidade. Sociedade e ambiente se reconfiguram. Apreender os corpos entre si é aprender novas maneiras de experienciar a realidade. Abre-se uma nova forma de fazer política. / Este trabajo de tesis es sobre el encuentro de saberes entre biólogos, ingenieros forestales, ecólogos, ribereños y indígenas en el norte de la Amazonia brasileña. La creación del Programa de Pesquisa em Biodiversidad (PPBio) del Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) y la invención, en 2005, de un nuevo método de investigación para medir, gestionar y monitorear la biodiversidad, el RAPELD, ponen en constante contacto, a lo largo de estos últimos años, bajo la perspectiva científica e institucional, estos y otros agentes. En los años de 2014 y 2015, en un periodo total de diez meses, seguí el encuentro de estos agentes en el interior del bosque, en dos sítios de investigación donde hay instalada la grelha RAPELD completa, un espacio permanente de 25km2, cuadriculado por trilas Norte-Sur y Este-Oeste de 5km de extensión. En el marco de la experiencia y de los relatos etnográficos, seguí seis expediciones con temas de investigación variados, en dos sitios específicos, el Parque Nacional do Viruá y la Estação Ecológica de Maracá, este más al norte y aquello más al sur del Estado de Roraima. Los dos son Unidades de Conservación. El alrededor del Parque Nacional do Viruá es compuesto por poblaciones ribereñas reunidas en los pueblitos de Petrolina y Vista Alegre, así como en la cuidad de Caracaraí. La Estação Ecológica de Maracá, a su vez, está entretejida con un mosaico de Tierras Indígenas, entre las cuales yo me detuve en la Tierra Indígena del Boqueirão, de mayoría macuxi. En todas estas localidades, las poblaciones locales actúan como auxiliares de investigación al lado de los científicos. Entre los innumerables entrelazamientos que ponen en relación directa a los investigadores del PPBio con los ribereños y macuxis ahí presentes, el análisis se dirige a los modos en los cuales circulan en cada lugar el deseo por la conservación de la biodiversidad y la creencia en su relevancia Los agentes interactúan entre sí no por medio de los enunciados y discursos, sino a través de las prácticas de colección de datos sobre la biodiversidad que sacan à la luz la dimensión sensitiva de la producción de conocimiento. Según la definición de Gabriel Tarde, las microdinámicas entre las fuerzas cuantitativas del deseo y de la creencia, y la fuerza cualitativa de la sensación, traen à la superfície los modos de entrelazamiento entre agentes múltiples. Estas prácticas son analizadas por los gestos, contactos y afecciones que se instauran entre personas, hojas, machetes, lupas, trados, animales etc. mediante lo que este sociólogo llama posesión recíproca. Se produce, así, lo que Michel Serres llama cuerpo mezclado. Se instauran, también, nuevas habilidades en la zona de entre-saberes. Se abre un nuevo registro sociológico. Todas las singularidades que se traman entre cada localidad y las investigaciones se hacen presentes en el tratamiento entre locales y científicos, y en la relación entre los sentidos y los instrumentos. El entendimiento moderno, por lo tanto colonial, es analisado por medio de las operaciones pragmáticas de Alfred North Whitehead. Aquellas definen, en este caso, la relación específica entre lo concreto y lo abstracto de la “crisis de extinción de la biodiversidad”, faceta particular de la crisis del ambiente. La experiencia sensitiva añade dimensiones inesperadas à la comprensión moderna de la biodiversidad. La sociedad y el medio ambiente se modifican. La aprehensión de los cuerpos entre sí significa el aprender nuevas maneras de experimentar la realidad. Nace una nueva forma de hacer política.
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“Você precisa estar na mata” : entre-saberes e modos de engajamento nas práticas de conservação da biodiversidade no norte-amazônico brasileiro

Vargas, Felipe January 2017 (has links)
Cet étude s’adresse à la rencontre des savoirs entre les biologistes, les ingénieurs forestiers, les écologistes, les ribeirinhos et les indigènes au nord-amazonien du Brésil. La création du Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio) de l’Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) et l’invention en 2005 d’une nouvelle méthode de recherche, le RAPELD, poussent les perspectives scientifiques et institutionnelles à mettre ces différents acteurs en contact constant. Tout bref, il s’agit d’une méthode qui a la fin de mesurer, gérer et surveiller la biodiversité. Sur une période totale de dix mois répartie sur les années 2014 et 2015, j’ai suivi la rencontre de ces différents acteurs dans deux sites forestiers de rechercher où y était installé une grille complète de recherche RAPELD. Celle-là couvre une zone de 25km² quadrillée par un maillage Nord-Sud et Est-Ouest de 5km. Au travers des récits ethnographiques, j’ai suivi six études dans des thématiques multiples dans deux sites particuliers de la forêt: le Parque Nacional do Viruá et l’Estação Ecológica de Maracá. Le premier étant situé au nord et le second au sud de l’État de Roraima. Tous les deux sont des Centres de Conservation de la Biodiversité. Le Parque Nacional do Viruá est entouré des peuples des ribeirinhos qui habitent dans les petits Villages de Petrolina, Vista Alegre et à la ville de Caracaraí. Dans le cas de l’Estação Ecológica de Maracá, il s’agit d’un lieu entremêlé par une mosaïque de Terres Indigènes parmi lesquelles je me suis engagé dans celle du Boqueirão, habitée en majorité par l’ethnie macuxi. Dans toutes ces localités, les peuples participent comme assistants de terrain auprès des chercheurs. Parmi les multiples agencements qui mettent en rapport direct les chercheurs du PPBio avec les ribeirinhos et les macuxis, l’analyse porte sur les modes spécifiques par lesquels circulent, en chaque endroit, les désirs de conservation et les croyances quant à son importance. À la place d’énoncés et de discours, les acteurs s’engagent plutôt via des pratiques de collecte de données sur la biodiversité. À leur tour, ces mêmes pratiques mettent en évidence la dimension sensitive de la production de la connaissance. Les modes d’engagement révèlent donc les micro-dynamiques entre d’une part les forces quantitatives du désir et des croyances et, de l’autre, la force qualitative de la sensation. Toutes ces forces sont toujours entremêlées, comme en a fait état Gabriel Tarde dans sa sociologie. L’analyse porte sur les gestes, les contacts et les affections qui s’instaurent dans cet ensemble de pratiques, à travers de ce que Gabriel Tarde appelle la possession réciproque. En conséquence, tout comme ce que Michel Serres appelait le corps mêlé, il se crée de nouvelles capacités, ou aptitudes, dans une zone d’entre-savoirs. Un nouveau registre sociologique apparaît. Toutes les singularités que chaque localité apporte à la pratique de la recherche, se font présentes dans le traitement entre les locaux et les scientifiques. Ceux-là mettent en évidence le rapport de connaissance entre les sens, les outils de recherche et aussi les acteurs les plus différents. La compréhension moderne - donc coloniale – enveloppe des opérations pragmatiques, dans le sens où Alfred North Whitehead les définit. Dans ce cas-ci il s’agit de la relation spécifique entre le concret et l’abstrait de la “crise de l’extinction de la biodiversité”, facette particulière de la “crise de l’environnement”. L’expérience sensitive ajoute des dimensions inattendues à la compréhension moderne de la biodiversité. Autant la société comme l’environnement semblent refaites. Appréhender des corps entre eux c’est apprendre de nouvelles manières d’expérimenter la réalité. Il s’ouvre une nouvelle façon de faire de la politique. / Este trabalho de tese trata do encontro de saberes entre biólogos, engenheiros florestais, ecólogos, ribeirinhos, indígenas e a mata no norte-amazônico brasileiro. A criação do Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio), vinculado ao Instituto Nacional de Pesquisa da Amazônia (INPA) e o surgimento, em 2005, de um novo método de medição, gestão e monitoramento da biodiversidade, o RAPELD, vêm colocando, sob a perspectiva científica e institucional, estes e outros agentes em constante contato. Ao longo dos anos de 2014 e 2015, num período total de dez meses, acompanhei o encontro entre estes agentes mata adentro, em dois sítios de pesquisa onde há instalada a grade RAPELD completa, este espaço permanente de 25km2, quadriculado por trilhas Norte-Sul e Leste-Oeste de 5km de extensão. Acompanhei, por intermédio da experiência e de relatos etnográficos, seis expedições com temas de pesquisa variados, em dois sítios específicos, o Parque Nacional do Viruá e a Estação Ecológica de Maracá, sendo este mais ao norte e aquele mais ao sul do Estado de Roraima. Ambos são Unidades de Conservação. O Parque Nacional do Viruá está rodeado de populações ribeirinhas reunidas nas Vilas de Petrolina e Vista Alegre, bem como no município de Caracaraí. A Estação Ecológica de Maracá, a sua vez, está cercada por um mosaico de Terras Indígenas, dentre as quais me detive na Terra Indígena do Boqueirão, de maioria macuxi. Em todas estas localidades, as populações locais atuam como auxiliares de pesquisa junto aos cientistas. Dentre os inúmeros atravessamentos que colocam em relação direta os pesquisadores do PPBio com os ribeirinhos e macuxis ali presentes, a análise é direcionada aos modos por meio dos quais circulam, em cada lugar, o desejo na conservação da biodiversidade e a crença na sua relevância Os agentes são engajados entre si, antes dos enunciados e discursos, por práticas de levantamento de dados sobe a biodiversidade que colocam em evidência a dimensão sensitiva da produção de conhecimento. Os modos de engajamento, portanto, expõem as microdinâmicas entre as forças quantitativas do desejo e da crença, e a força qualitativa da sensação, como Gabriel Tarde as definiu. Estas práticas são analisadas pelos gestos, contatos e afecções que se instauram entre pessoas, folhas, facões, lupas, trados, animais etc. mediante aquilo que este sociólogo chama de possessão recíproca. Instaura-se, assim, o que Michel Serres nomeia de corpo misturado. Instauram-se, também, novas habilidades em uma zona de entre-saberes. Abre-se um novo registro sociológico. Em meio às singularidades que cada localidade aporta às pesquisas, está o tratamento entre locais e cientistas, e a relação entre os sentidos e os instrumentos. O entendimento moderno, portanto colonial, aparece envelopado pelas operações pragmáticas de Alfred North Whitehead. Neste caso, estas definem a relação específica entre o concreto e o abstrato da “crise de extinção da biodiversidade”, faceta particular da “crise do ambiente”. O atravessamento sensitivo acrescenta dimensões inesperadas ao entendimento moderno da biodiversidade. Sociedade e ambiente se reconfiguram. Apreender os corpos entre si é aprender novas maneiras de experienciar a realidade. Abre-se uma nova forma de fazer política. / Este trabajo de tesis es sobre el encuentro de saberes entre biólogos, ingenieros forestales, ecólogos, ribereños y indígenas en el norte de la Amazonia brasileña. La creación del Programa de Pesquisa em Biodiversidad (PPBio) del Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) y la invención, en 2005, de un nuevo método de investigación para medir, gestionar y monitorear la biodiversidad, el RAPELD, ponen en constante contacto, a lo largo de estos últimos años, bajo la perspectiva científica e institucional, estos y otros agentes. En los años de 2014 y 2015, en un periodo total de diez meses, seguí el encuentro de estos agentes en el interior del bosque, en dos sítios de investigación donde hay instalada la grelha RAPELD completa, un espacio permanente de 25km2, cuadriculado por trilas Norte-Sur y Este-Oeste de 5km de extensión. En el marco de la experiencia y de los relatos etnográficos, seguí seis expediciones con temas de investigación variados, en dos sitios específicos, el Parque Nacional do Viruá y la Estação Ecológica de Maracá, este más al norte y aquello más al sur del Estado de Roraima. Los dos son Unidades de Conservación. El alrededor del Parque Nacional do Viruá es compuesto por poblaciones ribereñas reunidas en los pueblitos de Petrolina y Vista Alegre, así como en la cuidad de Caracaraí. La Estação Ecológica de Maracá, a su vez, está entretejida con un mosaico de Tierras Indígenas, entre las cuales yo me detuve en la Tierra Indígena del Boqueirão, de mayoría macuxi. En todas estas localidades, las poblaciones locales actúan como auxiliares de investigación al lado de los científicos. Entre los innumerables entrelazamientos que ponen en relación directa a los investigadores del PPBio con los ribereños y macuxis ahí presentes, el análisis se dirige a los modos en los cuales circulan en cada lugar el deseo por la conservación de la biodiversidad y la creencia en su relevancia Los agentes interactúan entre sí no por medio de los enunciados y discursos, sino a través de las prácticas de colección de datos sobre la biodiversidad que sacan à la luz la dimensión sensitiva de la producción de conocimiento. Según la definición de Gabriel Tarde, las microdinámicas entre las fuerzas cuantitativas del deseo y de la creencia, y la fuerza cualitativa de la sensación, traen à la superfície los modos de entrelazamiento entre agentes múltiples. Estas prácticas son analizadas por los gestos, contactos y afecciones que se instauran entre personas, hojas, machetes, lupas, trados, animales etc. mediante lo que este sociólogo llama posesión recíproca. Se produce, así, lo que Michel Serres llama cuerpo mezclado. Se instauran, también, nuevas habilidades en la zona de entre-saberes. Se abre un nuevo registro sociológico. Todas las singularidades que se traman entre cada localidad y las investigaciones se hacen presentes en el tratamiento entre locales y científicos, y en la relación entre los sentidos y los instrumentos. El entendimiento moderno, por lo tanto colonial, es analisado por medio de las operaciones pragmáticas de Alfred North Whitehead. Aquellas definen, en este caso, la relación específica entre lo concreto y lo abstracto de la “crisis de extinción de la biodiversidad”, faceta particular de la crisis del ambiente. La experiencia sensitiva añade dimensiones inesperadas à la comprensión moderna de la biodiversidad. La sociedad y el medio ambiente se modifican. La aprehensión de los cuerpos entre sí significa el aprender nuevas maneras de experimentar la realidad. Nace una nueva forma de hacer política.
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“Você precisa estar na mata” : entre-saberes e modos de engajamento nas práticas de conservação da biodiversidade no norte-amazônico brasileiro

Vargas, Felipe January 2017 (has links)
Cet étude s’adresse à la rencontre des savoirs entre les biologistes, les ingénieurs forestiers, les écologistes, les ribeirinhos et les indigènes au nord-amazonien du Brésil. La création du Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio) de l’Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) et l’invention en 2005 d’une nouvelle méthode de recherche, le RAPELD, poussent les perspectives scientifiques et institutionnelles à mettre ces différents acteurs en contact constant. Tout bref, il s’agit d’une méthode qui a la fin de mesurer, gérer et surveiller la biodiversité. Sur une période totale de dix mois répartie sur les années 2014 et 2015, j’ai suivi la rencontre de ces différents acteurs dans deux sites forestiers de rechercher où y était installé une grille complète de recherche RAPELD. Celle-là couvre une zone de 25km² quadrillée par un maillage Nord-Sud et Est-Ouest de 5km. Au travers des récits ethnographiques, j’ai suivi six études dans des thématiques multiples dans deux sites particuliers de la forêt: le Parque Nacional do Viruá et l’Estação Ecológica de Maracá. Le premier étant situé au nord et le second au sud de l’État de Roraima. Tous les deux sont des Centres de Conservation de la Biodiversité. Le Parque Nacional do Viruá est entouré des peuples des ribeirinhos qui habitent dans les petits Villages de Petrolina, Vista Alegre et à la ville de Caracaraí. Dans le cas de l’Estação Ecológica de Maracá, il s’agit d’un lieu entremêlé par une mosaïque de Terres Indigènes parmi lesquelles je me suis engagé dans celle du Boqueirão, habitée en majorité par l’ethnie macuxi. Dans toutes ces localités, les peuples participent comme assistants de terrain auprès des chercheurs. Parmi les multiples agencements qui mettent en rapport direct les chercheurs du PPBio avec les ribeirinhos et les macuxis, l’analyse porte sur les modes spécifiques par lesquels circulent, en chaque endroit, les désirs de conservation et les croyances quant à son importance. À la place d’énoncés et de discours, les acteurs s’engagent plutôt via des pratiques de collecte de données sur la biodiversité. À leur tour, ces mêmes pratiques mettent en évidence la dimension sensitive de la production de la connaissance. Les modes d’engagement révèlent donc les micro-dynamiques entre d’une part les forces quantitatives du désir et des croyances et, de l’autre, la force qualitative de la sensation. Toutes ces forces sont toujours entremêlées, comme en a fait état Gabriel Tarde dans sa sociologie. L’analyse porte sur les gestes, les contacts et les affections qui s’instaurent dans cet ensemble de pratiques, à travers de ce que Gabriel Tarde appelle la possession réciproque. En conséquence, tout comme ce que Michel Serres appelait le corps mêlé, il se crée de nouvelles capacités, ou aptitudes, dans une zone d’entre-savoirs. Un nouveau registre sociologique apparaît. Toutes les singularités que chaque localité apporte à la pratique de la recherche, se font présentes dans le traitement entre les locaux et les scientifiques. Ceux-là mettent en évidence le rapport de connaissance entre les sens, les outils de recherche et aussi les acteurs les plus différents. La compréhension moderne - donc coloniale – enveloppe des opérations pragmatiques, dans le sens où Alfred North Whitehead les définit. Dans ce cas-ci il s’agit de la relation spécifique entre le concret et l’abstrait de la “crise de l’extinction de la biodiversité”, facette particulière de la “crise de l’environnement”. L’expérience sensitive ajoute des dimensions inattendues à la compréhension moderne de la biodiversité. Autant la société comme l’environnement semblent refaites. Appréhender des corps entre eux c’est apprendre de nouvelles manières d’expérimenter la réalité. Il s’ouvre une nouvelle façon de faire de la politique. / Este trabalho de tese trata do encontro de saberes entre biólogos, engenheiros florestais, ecólogos, ribeirinhos, indígenas e a mata no norte-amazônico brasileiro. A criação do Programa de Pesquisa em Biodiversidade (PPBio), vinculado ao Instituto Nacional de Pesquisa da Amazônia (INPA) e o surgimento, em 2005, de um novo método de medição, gestão e monitoramento da biodiversidade, o RAPELD, vêm colocando, sob a perspectiva científica e institucional, estes e outros agentes em constante contato. Ao longo dos anos de 2014 e 2015, num período total de dez meses, acompanhei o encontro entre estes agentes mata adentro, em dois sítios de pesquisa onde há instalada a grade RAPELD completa, este espaço permanente de 25km2, quadriculado por trilhas Norte-Sul e Leste-Oeste de 5km de extensão. Acompanhei, por intermédio da experiência e de relatos etnográficos, seis expedições com temas de pesquisa variados, em dois sítios específicos, o Parque Nacional do Viruá e a Estação Ecológica de Maracá, sendo este mais ao norte e aquele mais ao sul do Estado de Roraima. Ambos são Unidades de Conservação. O Parque Nacional do Viruá está rodeado de populações ribeirinhas reunidas nas Vilas de Petrolina e Vista Alegre, bem como no município de Caracaraí. A Estação Ecológica de Maracá, a sua vez, está cercada por um mosaico de Terras Indígenas, dentre as quais me detive na Terra Indígena do Boqueirão, de maioria macuxi. Em todas estas localidades, as populações locais atuam como auxiliares de pesquisa junto aos cientistas. Dentre os inúmeros atravessamentos que colocam em relação direta os pesquisadores do PPBio com os ribeirinhos e macuxis ali presentes, a análise é direcionada aos modos por meio dos quais circulam, em cada lugar, o desejo na conservação da biodiversidade e a crença na sua relevância Os agentes são engajados entre si, antes dos enunciados e discursos, por práticas de levantamento de dados sobe a biodiversidade que colocam em evidência a dimensão sensitiva da produção de conhecimento. Os modos de engajamento, portanto, expõem as microdinâmicas entre as forças quantitativas do desejo e da crença, e a força qualitativa da sensação, como Gabriel Tarde as definiu. Estas práticas são analisadas pelos gestos, contatos e afecções que se instauram entre pessoas, folhas, facões, lupas, trados, animais etc. mediante aquilo que este sociólogo chama de possessão recíproca. Instaura-se, assim, o que Michel Serres nomeia de corpo misturado. Instauram-se, também, novas habilidades em uma zona de entre-saberes. Abre-se um novo registro sociológico. Em meio às singularidades que cada localidade aporta às pesquisas, está o tratamento entre locais e cientistas, e a relação entre os sentidos e os instrumentos. O entendimento moderno, portanto colonial, aparece envelopado pelas operações pragmáticas de Alfred North Whitehead. Neste caso, estas definem a relação específica entre o concreto e o abstrato da “crise de extinção da biodiversidade”, faceta particular da “crise do ambiente”. O atravessamento sensitivo acrescenta dimensões inesperadas ao entendimento moderno da biodiversidade. Sociedade e ambiente se reconfiguram. Apreender os corpos entre si é aprender novas maneiras de experienciar a realidade. Abre-se uma nova forma de fazer política. / Este trabajo de tesis es sobre el encuentro de saberes entre biólogos, ingenieros forestales, ecólogos, ribereños y indígenas en el norte de la Amazonia brasileña. La creación del Programa de Pesquisa em Biodiversidad (PPBio) del Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia (INPA) y la invención, en 2005, de un nuevo método de investigación para medir, gestionar y monitorear la biodiversidad, el RAPELD, ponen en constante contacto, a lo largo de estos últimos años, bajo la perspectiva científica e institucional, estos y otros agentes. En los años de 2014 y 2015, en un periodo total de diez meses, seguí el encuentro de estos agentes en el interior del bosque, en dos sítios de investigación donde hay instalada la grelha RAPELD completa, un espacio permanente de 25km2, cuadriculado por trilas Norte-Sur y Este-Oeste de 5km de extensión. En el marco de la experiencia y de los relatos etnográficos, seguí seis expediciones con temas de investigación variados, en dos sitios específicos, el Parque Nacional do Viruá y la Estação Ecológica de Maracá, este más al norte y aquello más al sur del Estado de Roraima. Los dos son Unidades de Conservación. El alrededor del Parque Nacional do Viruá es compuesto por poblaciones ribereñas reunidas en los pueblitos de Petrolina y Vista Alegre, así como en la cuidad de Caracaraí. La Estação Ecológica de Maracá, a su vez, está entretejida con un mosaico de Tierras Indígenas, entre las cuales yo me detuve en la Tierra Indígena del Boqueirão, de mayoría macuxi. En todas estas localidades, las poblaciones locales actúan como auxiliares de investigación al lado de los científicos. Entre los innumerables entrelazamientos que ponen en relación directa a los investigadores del PPBio con los ribereños y macuxis ahí presentes, el análisis se dirige a los modos en los cuales circulan en cada lugar el deseo por la conservación de la biodiversidad y la creencia en su relevancia Los agentes interactúan entre sí no por medio de los enunciados y discursos, sino a través de las prácticas de colección de datos sobre la biodiversidad que sacan à la luz la dimensión sensitiva de la producción de conocimiento. Según la definición de Gabriel Tarde, las microdinámicas entre las fuerzas cuantitativas del deseo y de la creencia, y la fuerza cualitativa de la sensación, traen à la superfície los modos de entrelazamiento entre agentes múltiples. Estas prácticas son analizadas por los gestos, contactos y afecciones que se instauran entre personas, hojas, machetes, lupas, trados, animales etc. mediante lo que este sociólogo llama posesión recíproca. Se produce, así, lo que Michel Serres llama cuerpo mezclado. Se instauran, también, nuevas habilidades en la zona de entre-saberes. Se abre un nuevo registro sociológico. Todas las singularidades que se traman entre cada localidad y las investigaciones se hacen presentes en el tratamiento entre locales y científicos, y en la relación entre los sentidos y los instrumentos. El entendimiento moderno, por lo tanto colonial, es analisado por medio de las operaciones pragmáticas de Alfred North Whitehead. Aquellas definen, en este caso, la relación específica entre lo concreto y lo abstracto de la “crisis de extinción de la biodiversidad”, faceta particular de la crisis del ambiente. La experiencia sensitiva añade dimensiones inesperadas à la comprensión moderna de la biodiversidad. La sociedad y el medio ambiente se modifican. La aprehensión de los cuerpos entre sí significa el aprender nuevas maneras de experimentar la realidad. Nace una nueva forma de hacer política.

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