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L’abandon de l’islam, de l’irréligiosité au reniement de la foi chez les musulmans en France. / Abandoning Islam. From Irreligiosity to Rejection of Faith among Muslims in FranceBentabet, Houssame 20 June 2018 (has links)
A l’instant où les yeux se tournent principalement vers les thèses dites de repli identitaire ou de radicalisation des musulmans, l’abandon de l’islam pousse dans le silence et touche des musulmans de nationalités différentes. En effet, un conseil des ex-musulmans, initialement créé en 2007, en Grande-Bretagne et en Allemagne par deux ex-musulmanes d’origine iranienne, a essaimé dans plusieurs pays. Les Ex-musulmans restent contraints à la discrétion, même dans des sociétés dites séculières censées garantir la liberté de conscience et de croyance par la loi. Cette discrétion résulte d’une tension intestine au sein de l’islam sur la question « d’apostasie », qui reste une problématique non-encore réglée de manière définitive par les savants de l’islam. En droit musulman classique, l’abandon de l’islam est en effet puni de mort. En affichant leur croyance, ces ex-musulmans, notamment en Europe, ne se sentent pas à l’abri d’une application de cette peine par des fondamentalistes, ou du moins, d’un rejet de la part de leur famille et de leur communauté.Et si les agitations actuelles de ce corps islamique, annonçaient en réalité, la naissance d’un nouveau rapport à l’islam ? Dans la thèse que voici, nous étudions ce phénomène dans la société Française. Notre ambition est de placer l’abandon de l’islam entre deux regardsdifférents : celui de l’islam à travers ses textes et ses lois ; et celui de l’ex-musulman lui-même à travers sa trajectoire personnelle. Nous souhaitons comprendre pourquoi ces ex-musulmans quittent-ils l’islam et par quel processus cela se fait-il ? / At the time when all eyes are turned to the theories on identitarian closure or radicalization among Muslim communities, abandoning islam is developing in silence, touching Muslims of different nationalities. Indeed, a council of ex-Muslims, initially created in 2007, in Great Britain and Germany by two ex-Muslims of Iranian origin, spread to several countries. Ex-Muslims are compelled to remain discreet, even in so-called secular societies where freedom of conscience and belief are supposed to be guaranteed by law. This discretion results from the inner tension in the very heart of islam on the question of apostasy, which remains an issue not yet definitively solved by Muslim scholars. In classical islamic law, abandoning islam is punishable by death. By displaying their conviction, the ex-Muslims, including those in Europe, do not feel safe from the application of this punishment by fundamentalists or, at least, from the rejection by their family and community.What if the current unrest of this islamic body was announcing the birth of a new relationship to islam? In this thesis, we study this phenomenon in French society. Our ambition is to place abandoning islam between two different perspectives: that of islam through its texts and laws; and that of the ex-Muslim himself through his personal trajectory. We would like to understand why these ex-Muslims leave islam and through which process this abandoning happens.
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Perceptions chrétiennes de l'islamisation et de l'arabisation de l'espace du Bilâd al-Shâm durant les XIIe et XIIIe sièclesBordage, Sébastien January 2014 (has links)
Résumé : Suite à la première croisade (1096-1099) qui aboutit à l’établissement de quatre États latins au Proche-Orient, les chrétiens et les musulmans s’engagent durant les deux siècles suivants dans une lutte pour le contrôle du territoire syro-palestinien, également connu sous le nom de Bilâd al-Shâm. Toutefois, l’essor de nouvelles dynasties musulmanes, soit les zengides, les ayyoubides et les mameloukes, permet avec le regain du jihad une reconquête graduelle des possessions chrétiennes, mettant fin à l’existence des États latins d’Orient en 1291 malgré plusieurs croisades. Cette reconquête progressive menée par les musulmans s’accompagne de divers processus d’appropriation et de marquage de l’espace obéissant à un cadre islamique et pouvant être regroupés selon deux concepts : l’islamisation et l’arabisation. En analysant plusieurs sources chrétiennes latines, telles des chroniques, des récits de pèlerinage et des projets de croisade, nous constatons que les chrétiens affichent une certaine connaissance de ces processus d’appropriation religieuse, politique, sociale et culturelle. À la lumière des perceptions chrétiennes de l’islam et de la polémique anti-musulmane, la présente étude se penche sur les différents processus d’islamisation et d’arabisation perçus par les chrétiens latins et démontre comment ces processus sont interprétés par ces derniers. // Abstract : After the First Crusade (1096-1099) and the establishment of four Crusader states in the Near East, Christians and Muslims initiate a two century struggle for the control of the Levant, also known as Bilâd al-Shâm. However, the rise of new Muslim powers, such as the Zengid, Ayyubid and Mamluk dynasties, allows a revival of jihad and a gradual conquest of Christian territories, thus putting an end to the Crusader states in 1291. This conquest is accompanied by several mechanisms of territorial appropriation in the newly captured territories, linked to processes of Islamization and Arabization. By analyzing many Latin sources, such as chronicles, pilgrimage relations and Crusade manifestos, we find that Christians show a certain knowledge of these processes of religious, political, social and cultural appropriation. In light of Christian perceptions of Islam and of the anti-Islamic polemic, this study examines the different processes of Islamization and Arabization as seen by Christians and shows how these processes were understood.
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Recherches sur la tradition arabe du Roman d'Alexandre / The Arabic reception of the Greek Alexander romanceVoigt, Christiane Hélène 09 July 2014 (has links)
Cette thèse traite de la question de la traduction arabe du Roman d’Alexandre du Pseudo-Callisthène. Le passage du grec à l’arabe est décrit à travers l’examen philologique des différentes recensions grecques (α, β (L, λ), ε, γ) ainsi que de nombreuses sources arabes. Le Roman d’Alexandre présente un cas spécifique dans le domaine des Graeco-Arabica. A côté de la transmission écrite, que ce soit sous forme d’une traduction ou d’une réélaboration thématique, un rôle particulier doit être accordé à la transmission orale basée sur la Sourate de la Caverne du Coran. Non seulement une recension grecque du Roman d’Alexandre s’est manifestée dans les sources arabes, mais plusieurs (α, β, ε, γ), parmi lesquelles la recension β occupe une place importante dans l’Orient. Le but consiste à présenter un aperçu des chapitres du Roman qui ont fait l’objet d’une réception orientale afin de fournir une contribution à la survie de l’antiquité grecque dans l’Islam. / This thesis deals with the issue of the Arabic translation of the Greek Alexander Romance by Pseudo-Callisthenes. By a philological study of the various Greek recensions (α, β (L, λ), ε, γ) as well as numerous Arabic sources it will be shown how the Alexander Romance, as a special example of the Graeco-Arabic translation movement, was rendered into Arabic. Apart from the written tradition, either in the form of a translation from the Greek or a paraphrase, the oral tradition based on Surah 18 of the Quran plays a central role. The influence of not just one but several recensions (α, β, ε, γ) of the Greek Alexander Romance can be traced in various Arabic sources. Especially the Byzantine β-recension must have played an important part in the East. The aim of the dissertation is to give a detailed overview of those chapters of the Alexander Romance which have been received in the Orient in order to illustrate how ancient Greek literature made its way into the Islamic world.
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Les musulmans hellénophones de Macédoine occidentale : un exemple de conversion massive à l’islam (16e – 19e siècles) dans l’espace balkanique ottoman / The Greek-speaking muslims of western Macedonia : un example of mass conversion to Islam (16th to 19th c.) in the Ottoman Balkan regionTsetlaka, Athanasia-Marina 12 December 2011 (has links)
L’islamisation est une des questions les plus intéressantes de l’histoire ottomane. La longue durée de la domination des Ottomans dans les Balkans a modifié le profil culturel et démographique de la région et l’islamisation a joué un rôle capital. Le changement de foi ne s’accompagnait pas d’un changement de langue, impossible à réaliser et qui n’intéressait pas les sociétés pré modernes comme la société ottomane. Un des groupes les plus connus à avoir été islamisé sur le territoire grec est celui des musulmans hellénophones de Macédoine occidentale, connus sous le surnom ironique de « Vallahades ». Leur langue d’origine grecque et leur maintien de nombreuses croyances chrétiennes et préchrétiennes dans leur comportement religieux les a fait paraître comme des musulmans étranges aux yeux de leurs voisins chrétiens, autant que de ceux des voyageurs et chercheurs qui se sont rendus en Macédoine occidentale au cours des deux derniers siècles de l’empire ottoman. On a ainsi formulé de nombreuses affirmations contradictoires sur leur origine, leur conversion à l’islam, leurs us et coutumes. L’objectif de la présente étude est d’analyser le processus de l’islamisation, en examinant pas à pas à travers les sources de chaque époque les conditions politiques, économiques et sociales qui ont favorisé en tant que motifs fondamentaux le changement de foi ainsi que les facteurs qui ont aidé à l’expansion de l’islam (ordres mystiques et bektachisme). Un autre objectif fondamental est de distinguer la vérité historique de la riche mythologie historique qui s’est inévitablement développée à propos des Vallahades sous l’influence de l’idéologie des États nations à partir du 18e siècle. / Islamization is one of the most interesting issues in Ottoman history. It has played a major role in the change of the cultural and demographic character of the Balkans during the long Ottoman rule of the region. Conversion in religion did not mean change in language as well. The latter was impossible to happen and it did not concern pre-modern societies like the Ottoman one. One of the best known islamized groups in Greece is the case of the Greek-speaking Muslims of western Macedonia, commonly labelled with the pejorative term “Vallahades”. Speaking Greek and maintaining numerous Christian and pre-Christian customs in their religious culture, they seemed like awkward Muslims in the eyes of their Christian neighbours, as well as in the eyes of travellers and researchers visiting the region in the last two centuries of the Ottoman empire. This led a number of contradictory theories regarding their origin, their conversion to Islam, and their culture. The aim of the present thesis is to analyse the process of Islamization and to examine step by step through the sources those political, economic and social circumstances of each period that encouraged the conversion and the general spread of Islam (mainly mystical orders and bektashism). Another important aim is to distinguish the historical truth from the legends regarding the Vallahades that inevitably flourished under the influence of the Nation-states ideology of the eighteenth century.
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