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Les enjeux de la 'différance' chez Jacques Derrida. Prolégomènes à une praxis de la responsabilité.Okitadjonga Anyikoy Wa Anyikoy, Gaspard 12 December 2003 (has links)
La thèse comprend deux parties, qui visent à vérifier deux hypothèses principales.
La première consiste à se demander si la déconstruction derridienne de la métaphysique traditionnelle ne joue pas, au su ou à l’insu de Derrida, un double rôle : d’une part, délimiter les prétentions de ladite métaphysique à révéler et/ou à livrer la présence pleine du sens ou de la vérité et, d’autre part, constituer le fondement de la logique de la différance. Celle-ci, posée comme ‘’principe des principes’’ de la pensée de Derrida, jouerait un rôle unificateur de son œuvre, en dépit de l’argument commun aux disciples de l’impossibilité de fixer son travail en aucune forme d’unité. Derrida n’est-il pas, soutient-on, le penseur de la fragmentation, à l’opposé de Heidegger qui, lui serait le philosophe du rassemblement ?
Contrairement à cette thèse, nous posons la différance comme tissu de l’unité de fond sans fond de l’œuvre de Derrida ou, plus précisément, comme clef interprétative obligée permettant d’aborder son travail sous la forme d’une unité en différance et fragmentée. La différance commanderait ainsi l’ensemble de l’œuvre de Derrida comme une sorte de logique non-logique à l’œuvre, partout et toujours déjà, active dans chaque champ de son déploiement. Au lieu de constituer un auxiliaire à la déconstruction, la différance en commanderait la genèse et l’économie.
Notre seconde hypothèse repose sur l’idée que la différance, érigée en logique non logique, déborderait le contexte et le champ de recherche que lui assignerait son auteur. De sorte qu’il deviendrait possible de la mettre en dialogue avec la révolution linguistico-pragmatique pour, d’une part décloisonner le terrain de la théorie du performatif et des speech acts et, d’autre part, envisager une transgression de ladite révolution par des thématiques dont elle revendiquerait l’exclusivité en montrant qu’elle reste incapable d’en rendre rigoureusement compte. L’incapacité de la révolution linguistico-pragmatique à rendre compte, par exemple, de la pratique de l’événement sous forme de la promesse à la fois possible et impossible, du don de rien, du pardon sans demande ni repentir, de l’hospitalité inconditionnelle offerte et donnée à/par l’étranger en tant qu’arrivant en général, de la décision impossible, en un mot de la responsabilité incalculable sous le régime de l’aporie, témoignerait de sa restance dans l’orbite du logocentrisme ou, simplement, de la logique identitaire de tout ou rien. Il appert ainsi que la volonté affichée par ce tournant de dépasser la métaphysique traditionnelle tourne à l’échec, à telle enseigne que seule la prise en compte de la logique non oppositionnelle de la différance présenterait une alternative nouvelle. Cette dernière serait de nature non seulement à déconstruire la métaphysique de la présence et à délimiter les prétentions du Linguistic-turn mais aussi à tracer la voie vers une praxis de la responsabilité non réductrice, encore moins répressive de l’incommensurable altérité de l’autre, voire de son autre, en général.
La question reste ouverte de savoir si Derrida peut être considéré comme un ‘’métaphysicien’’ à la recherche du dépassement de la métaphysique et de tout ce qui pourrait s’y rattacher ou un philosophe de l’action tendant à subvertir la morale, au moyen de la différance, en vue d’une nouvelle praxis.
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L'agathologie platonicienne. Etude sur la nature et la fonction du bien à partir d'un commentaire du Philèbe.Delcomminette, Sylvain 11 December 2003 (has links)
L’ambition de ce travail est d’expliquer le rôle du bien dans la philosophie platonicienne. Omniprésente dans les dialogues de jeunesse, la recherche d’une science du bien (agathologie) culmine dans la République, où le rôle de l’Idée du bien par rapport à l’intelligible est comparé à celui du soleil par rapport au sensible. La thèse défendue est que cette analogie entre des fonctions ne devient compréhensible que si on la lit à la lumière du Philèbe, dialogue qui examine la nature du bien. Grâce à un commentaire interne et détaillé de ce dialogue, fondé sur les principes de l’herméneutique de Schleiermacher, il est montré comment s’y opère progressivement et de manière rigoureuse le passage d’un examen de la vie bonne à la mise au jour du contenu de l’Idée du bien. Au cours de cette recherche, sont également abordés des problèmes aussi divers que les rapports entre l’un et le multiple, la division de tous les contenus de l’univers en quatre genres, la présence d’une intelligence démiurgique dans le monde, la division du plaisir en ses espèces, la distinction des différents pouvoirs de l’âme, la nature de la perception, les rapports entre la beauté et le type d’émotion qu’elle suscite, la classification des sciences, etc. Au terme de ce parcours, on découvre que le contenu de l’Idée du bien consiste en l’unité de la mesure, de la beauté et de la vérité. Cette unité permet d’unifier au sein d’une discipline unique trois champs de la philosophie qui sont aujourd’hui généralement considérés comme radicalement distincts : la morale, l’esthétique et la science. Cette discipline unique, en tant qu’elle se consacre à l’étude du bien, peut être nommée « agathologie ». Il s’agit d’une science, et même de la science suprême selon Platon, mais cette science ne doit pas être comprise comme un savoir figé qui s’immobiliserait dans la contemplation de ses résultats, mais comme dialectique, c’est-à-dire comme s’identifiant au mouvement de recherche qui mène à ces résultats et qui met en œuvre de manière décisive la mesure, la beauté et la vérité. Cette compréhension de la philosophie platonicienne comme agathologie permet de saisir l’unité profonde de la démarche qui se manifeste dans tous les Dialogues, depuis les premiers jusqu’aux derniers, puisqu’elle montre que tous ne traitent jamais que du bien sous l’une ou l’autre de ses formes. D’où l’importance du Philèbe, dialogue qui donne sens à tous les autres en les organisant relativement à une recherche unique : la recherche du bien.
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Heidegger's reading of Nietzsche as a point of access to his interpretation of modern technologyCatanu, Paul January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Nietzsche et le tournant dans la pensée de Martin Heidegger : examen d'une thèse de Hannah ArendtHuot-Beaulieu, Olivier January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Langage et commencement dans la pensée de Martin HeideggerSt-Pierre, Alexandre January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Aux origines de la métaphysique : l’interprétation par Alexandre d’Aphrodise de la Métaphysique d’Aristote / The origins of Metaphysics : Alexander of Aphrodisias' interpretation of Aristotle's "Metaphysics"Guyomarc'h, Gweltaz 22 September 2012 (has links)
Le terme de "métaphysique" ne se lit pas chez Aristote. Les livres rassemblés sous ce titre ne cessent d'interroger leurs lecteurs quant à leur unité. La science ainsi désignée, enfin, semble contrevenir aux règles communes de la scientificité aristotélicienne. Désigner Aristote comme le "fondateur de la métaphysique" fait dès lors problème. L'hypothèse du présent travail est que cette fondation engage l'oeuvre des commentateurs d'Aristote, au premier chef desquels se situe Alexandre d'Aphrodise. L'Exégète par excellence aurait ouvert la possibilité de "faire de la métaphysique", sans que cela signifie seulement commenter Aristote. Alexandre travaille à faire de la "Métaphysique" un livre, et à instituer la métaphysique en une science une. Selon l'Aphrodisien, la métaphysique est cette science à la fois universelle et première, à la fois science modèle et fondatrice des autres sciences. Elle s'articule en trois programmes principaux : l'étude générale de l'étant en tant qu'étant, celle de la substance et celle enfin de la cause première. Ces trois programmes sont distincts, mais coordonnés et suffisamment proches pour ne pas pouvoir être étudiés par une autre science, ni éclatés entre diverses sciences. Ils progressent à chaque fois par un passage d'une généralité à son maximum et sa cause. Ainsi la substance est-elle cause de l'être des autres étants et étant au maximum. Ainsi la cause première est-elle intelligible au plus haut point et cause de l'intelligibilité du monde. L'Exégète offre une interprétation forte de l'unité de la Métaphysique et de celle de la science correspondante. C'est dans et par cette reprise que les écrits du Stagirite sont devenus proprement fondateurs / Aristotle does not use the word "metaphysics". The books called "Metaphysics" clearly lack unity. The science called "metaphysics" seems to break the common epistemological rules set by Aristotle himself. From that point of view, it seems problematic to consider Aristotle as the "founding father of metaphysics". The present dissertation aims to show that the foundation of metaphysics as a science is also based on the work of the Ancient Commentators, especially Alexander of Aphrodisias (fl. 200 AD). Paradoxically, the "Exegete par excellence" makes it possible to be engaged in metaphysics without limiting metaphysics to explaining Aristotle's books. The reason is that he tries in fact to makes explicit and to enhance the unity of this work as well as to establish the unity of the corresponding science. According to him, metaphysics is both universal and the first true science. As such it constitutes the condition for any type of knowledge to be established as a science. Metaphysics is devoted to three main programs : the general study of being, the study of substance, the study of the first cause. These different programs are closed enough to be carried out within one single science. The passage from one level to another is guided by what I propose to call the Principle of Maximum Casuality. In this way, the substance is the higher being and the cause of being for all the rest ; the first cause is the higher and most thinkable substance, the cause of the order on the world, and what makes it intelligible. So the Exegete offers a strong view of the unity of metaphysics and thanks to this reappropriation Aristotle's work became the origin of a long-lasting tradition
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Nietzsche et le tournant dans la pensée de Martin Heidegger : examen d'une thèse de Hannah ArendtHuot-Beaulieu, Olivier January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La quantité : points de vue respectifs du métaphysicien et du logicienSimard, Pierre-Luc 05 July 2024 (has links)
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Le débat unicistes/prolifiques en philosophie de l'actionLabonté, Jean-François January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le virage métaphysique dans le Sophiste de Platon : héritage éléatique et intrusion sophistiqueBouchard, Elsa January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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