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Sortir de sa niche ancestrale : conséquences pour les interactions trophiques, le cas du chêne pédonculé et sessileYguel, Benjamin 11 December 2012 (has links) (PDF)
Le conservatisme phylogénétique de niche se définit par la conservation, au cours du temps, de la niche écologique et des traits écologiques associés. Des espèces phylogénétiquement proches auront alors tendances à occuper des niches similaires, incluant des conditions abiotiques mais aussi des interactions biotiques similaires. Ainsi, un individu isolé phylogénétiquement de ses voisins, pourrait être considéré comme présent dans une nouvelle niche. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressés aux interactions trophiques des individus de plantes hôtes colonisant une nouvelle niche, représentée par un voisinage phylogénétiquement éloigné, à la différence des individus hôtes restant dans leur niche ancestrale. Nous avons étudié plus particulièrement le cas du chêne et de ses phytophages, de leurs ennemis naturels, et enfin, des ectomycorhizes du chêne. Nos résultats indiquent que l'isolement phylogénétique des chênes hôtes (i) diminue l'abondance des phytophages et leurs pressions sur le chêne, (ii) diminue la pression des ennemis spécialistes sur ces phytophages, (iii) augmente l'abondance et l'activité des ectomycorhizes du chêne. Ainsi, l'isolement phylogénétique du chêne modifie l'intensité et la nature des interactions biotiques tout au long de la chaîne trophique à laquelle il appartient. Plus généralement, nos résultats permettent de discuter dans quelles situations une sortie de niche sera favorisée et dans quelles situations, une sortie de niche sera contrariée. Ces résultats suggèrent que les chênes phylogénétiquement isolés, mais aussi leurs phytophages et leurs mycorhizes, subissent des pressions de sélection particulières qui pourraient être à l'origine d'une différentiation évolutive à long terme.
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Laisser sa trace : utiliser les interactions pour comprendre l'évolutionBesson, Mathilde 12 1900 (has links)
Les interactions font partie intégrante des écosystèmes. Que ce soit aux niveaux les plus fins, comme les protéines, ou les plus larges, comme les méta-communautés, il est possible de les regrouper en réseaux et d’en étudier la structure. Cela a permis de mettre en évidence que certaines structures sont observables à différents niveaux, c’est le cas par exemple des réseaux emboîtés. De plus, les réseaux d’interaction ont la spécificité de ne pas être fixes dans le temps et l’espace, ce qui leur confère un avantage de taille pour l’étude de l’évolution. Ils peuvent ainsi servir de support à l’études des mécanismes intervenants dans les processus évolutifs. Cependant, il n’existe pas encore de méthodologie ayant fait consensus sur l’utilisation des réseaux et leur analyse à différentes échelles d’organisation.
Cette thèse se base sur l’hypothèse que les réseaux, de par leurs propriétés, sont pertinents à considérer pour comprendre l’évolution et ce à différentes échelles d’organisation, et offrent la possibilité de faire des liens entre chacune d’entre elles. L’approche basée sur les réseaux, combinée à l’utilisation de modèles théorique serait donc un outil méthodologique puissant dans l’élargissement des connaissances concernant les processus sous-jacents à l’évolution.
La thèse qui suit composée de six chapitres dont le contenu est le suivant. Elle commence par un chapitre d’introduction aux concepts d’intérêts, notamment sur l’évolution et la coévolution. Le deuxième chapitre est une introduction à l’utilisation des réseaux en écologie, suivit par le troisième chapitre qui effectue une revue non exhaustive des méthodologies développées autour des réseaux d’interactions. Les chapitres suivants sont en quelque sorte une mise en pratique de ces méthodes et ce à différents niveaux d’organisation. Le quatrième chapitre revient sur une étape avortée de ce doctorat qui servira tout de même à la construction du modèle du chapitre suivant. Le cinquième chapitre se concentre sur la coévolution et son suivit au travers des réseaux d’interaction entre les bactéries et leurs virus. Enfin, le sixième chapitre traque l’évolution des communautés grâce à la structure des arbres phylogénétiques et structure des réseaux d’interactions au cours du temps. / Interactions are an integral part of ecosystems. Whether at the finest levels, such as
proteins, or the broadest, such as meta-communities, it is possible to group them into networks
and study their structure. This made it possible to demonstrate that certain structures can be
observed at different levels, such as nested networks, for example. In addition, interaction
networks have the property of not being fixed in time and space, which gives them a major
advantage for the study of evolution. They can thus serve as a support for the study of the
mechanisms involved in the evolutionary processes. However, there is not yet a methodology
that has achieved consensus on the use of networks and their analysis at different organizational
scales.
This thesis is based on the hypothesis that networks, by virtue of their properties, are
relevant to consider in order to understand evolution at different organizational scales, and
offer the possibility of making links between each of them. The network-based approach,
combined with the use of theoretical models, would therefore be a powerful methodological
tool in expanding knowledge about the processes underlying evolution.
The thesis which follows consists of six chapters whose content is as follows. It begins with
an introductory chapter to the concepts of interest, in particular on evolution and coevolution.
The second chapter is an introduction to the use of networks in ecology, followed by the
third chapter which performs a non-exhaustive review of the methodologies developed around
interaction networks. The following chapters are in a way a practical application of these
methods at different levels of organization. The fourth chapter returns to an aborted stage
of this doctorate which will nevertheless be used to construct the model of the following
chapter. The fifth chapter focuses on coevolution and its follow-up through the interaction
networks between bacteria and their viruses. Finally, the sixth chapter tracks the evolution of
communities thanks to the structure of phylogenetic trees and the structure of interaction
networks over time.
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