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L’effet temporel de l’infection parasitaire sur le métabolisme et la tolérance hypoxique du crapet-soleil (Lepomis gibbosus)Chauvette, Rémi 12 1900 (has links)
Le réchauffement climatique cause plusieurs modifications abiotiques et biotiques dans les milieux naturels. La hausse de la température de l’eau cause une diminution de l’oxygène dissous dans les lacs et augmente la quantité de zone hypoxique observée. Une autre conséquence de la hausse de la température est l’augmentation du métabolisme et de la consommation d’oxygène des espèces ectothermes dont les poissons et les parasites. Le parasitisme est omniprésent dans les réseaux trophiques et a un effet néfaste sur l’hôte affecté. Les parasites et l’hypoxie peuvent limiter la portée aérobie (AS) des poissons pour la réalisation d’activités journalières. Ainsi, cette étude analyse l’effet dans le temps d’une infection de trématodes causant la maladie du point sur le métabolisme et sur la tolérance hypoxique de l’hôte puisque le développement de ces parasites suggère un effet sur le poisson qui varie selon le temps de résidence des parasites. Nous avons utilisé des crapets-soleil (Lepomis gibbosus) infectés par ces trématodes comme système modèle. Nous avons émis l'hypothèse que l'infection parasitaire réduirait la portée aérobie et la tolérance à l'hypoxie des poissons en fonction du temps du développement de l’infection. Afin d’étudier cette relation hôte-parasite, des tests de respirométrie et d’hypoxie critique ont été performés à cinq moments lors des deux premiers mois suivant l’infection. Les traits métaboliques aérobies (taux métabolique standard et maximal, AS), des indices de la tolérance hypoxique et du métabolisme anaérobiques (tension critique d’oxygène, pression partielle d’oxygène entraînant la perte d’équilibre, la concentration de lactate) et le taux d’hématocrite sont les variables analysées à l’aide de la respirométrie et de prélèvements sanguins. Nous démontrons ici que l’infection expérimental de ces trématodes n’affecte ni la portée aérobie ni la tolérance hypoxique et ce indépendamment du temps de développement du parasite. Un faible effet temporel, mais significatif, est observé entre les premiers jours d’expérimentations et les derniers, des différences principalement dues aux faibles différences non significatives des taux métaboliques standards et maximaux. Le stress induit par captivité et l’effet des changements saisonniers sur les taux métaboliques sont possiblement en cause. Pour l’instant, selon les conditions environnementales actuelles, le crapet-soleil démontre une résilience à l’infection parasitaire ainsi qu’à l’hypoxie. / Global warming is causing several abiotic and biotic changes in natural environments. The rise in water temperature causes a reduction in dissolved oxygen in lakes and increases the amount of hypoxic zone observed. Another consequence of rising temperatures is the increased metabolism and oxygen consumption of ectothermic species, including fish and parasites. Parasitism is ubiquitous in food webs and has a detrimental effect on the affected host. Parasites and hypoxia can limit the aerobic range (AS) of fish for daily activities. Thus, this study analyzes the effect over time of a trematode infection causing the blackspot disease on the metabolism and hypoxic tolerance of the host since the development of these parasites suggests an effect on the fish that varies according to the residence time of the parasites. We used sunfish (Lepomis gibbosus) infected with these trematodes as a model system. We hypothesized that parasite infection would reduce the aerobic range and hypoxia tolerance of fish as a function of the time of infection development. Respirometry and critical hypoxia tests were performed at five time points during the first two months post-infection to investigate this host-parasite relationship and its impact over time. Aerobic metabolic traits (standard and maximum metabolic rate, aerobic range), indices of hypoxic tolerance and anaerobic metabolism (critical oxygen tension, partial pressure of oxygen leading to loss of equilibrium, lactate concentration) and hematocrit levels were analyzed using respirometry and blood sampling. We demonstrate here that experimental infection with trematodes affects neither aerobic range nor hypoxic tolerance independently of parasite development time. A small but significant temporal effect is observed between the first and last days of experimentation, differences mainly due to small non-significant differences in standard and maximum metabolic rates. This may be due to stress induced by captivity and seasonal changes affecting metabolic rates. For now, considering actual environmental conditions, sunfish show high resiliency to parasitic infection and to hypoxia.
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Écologie spatiale de la maladie du point noir chez les communautés de poissons dulcicolesVigneault, Juliane 04 1900 (has links)
Dans un contexte de changements globaux, comprendre les interactions entre les parasites et
l’environnement est essentiel afin de prévoir les futurs dynamiques d’infection ainsi que les
changements dans le fonctionnement des écosystèmes. Cela dit, les patrons de distribution des
parasites ainsi que les moteurs d’infection varient dans le temps et l’espace rendant la
compréhension des mécanismes sous-jacents très complexes. Dès lors, les études comparatives se
basant sur des données empiriques doivent prendre en considération les facteurs de variations
entrant en jeu dans l’estimation des paramètres d’infection chez les populations naturelles. Dans
une approche multiéchelles, nous avons exploré les sources de variation dans l’estimation de la
prévalence d’infection en nous concentrant sur la maladie du point noir chez les communautés
littorales de poissons dulcicoles. Nos résultats ont montré que la prévalence de l'infection est
spatialement hétérogène dans le paysage, témoignant de l'existence de points chauds et de points
froids de l'infection. Les biais d’échantillonnage lié aux méthodes ont mené à d’importantes
variations dans l’estimation de la prévalence et dans les patrons spatiaux d’occurrence de la
maladie. Nos résultats ont indiqué également qu’un faible échantillonnage a tendance à sures4mer
la prévalence d’infection dans le paysage et que l’effort d’échantillonnage nécessaire pour estimer
une prévalence fiable dépend de la méthode d’échantillonnage employée. Les caractéristiques
physico-chimiques de l’eau et la structure locale des communautés de poissons se sont révélées
les meilleurs prédicteurs d’infection à petite échelle. Nos résultats suggèrent notamment des effets
de dilution par barrières d’obstruction et de compatibilité limitant la survie des cercaires. Plusieurs
relations entre la prévalence d’infection et les prédicteurs environnementaux ont révélé de la nonlinéarité
suggérant des interactions complexes. Notre étude contribue au développement de la
compréhension des interactions entre les parasites et leur environnement, ainsi qu’aux biais
potentiels dans l’étude des dynamiques d’infection. / In a context of global change, understanding the interactions between parasites and their
environment is essential to predict future infection dynamics and changes in ecosystem
functioning. That said, parasite distribution patterns and drivers of infection vary in time and space,
making understanding the underlying mechanisms highly complex. Comparative studies based on
empirical data must therefore take into account the factors of variation involved in estimating
infection parameters in natural populations. Using a multi-scale approach, we explored the sources
of variation in the estimation of infection prevalence, focusing on black spot disease in littoral
freshwater fish communities. Our results showed that infection prevalence is spatially
heterogeneous across the landscape with evidence of infection hotspots and coldspots. Method-related
sampling biases led to significant variations in prevalence estimates and spatial patterns of
disease occurrence. Our results also indicated that low sampling effort tend to overestimate the
prevalence of infection in the landscape, and that the sampling effort required to estimate infection
prevalence depends on the sampling method employed. Water physico-chemical characteristics
and local fish community structure were found to be the best predictors of small-scale infection.
Furthermore, our results suggest dilution effects due to obstruction and compatibility barriers
limiting cercarial survival. Several relationships between infection prevalence and environmental
predictors revealed non-linearity, suggesting complex interactions. Our study contributes to the
development of our understanding of the interactions between parasites and their environment,
as well as potential biases in the study of infection dynamics.
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