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Le rôle de l’attachement amoureux dans l’ajustement et le traitement des femmes souffrant de douleur génito-pelvienne : une approche dyadique et longitudinaleCharbonneau-Lefebvre, Véronique 04 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / L’une des causes la plus fréquente de douleur génito-pelvienne est la vestibulodynie provoquée (VP), qui affecterait 8% à 12% des femmes de la population générale (Harlow et al., 2014). Elle se caractérise par une douleur à l’entrée du vestibule vulvaire provoquée par l’application d’une pression, principalement lors des relations sexuelles. La VP a de nombreuses conséquences négatives sur la vie sexuelle, relationnelle et psychologique des femmes et de leurs partenaires amoureux (Bergeron et al., 2015). Des études ont démontré que certains facteurs interpersonnels affectent l’intensité de la douleur et l’ajustement des couples à la VP (Rosen & Bergeron, 2019). Bien qu’associée à des niveaux plus élevés de douleur chez les femmes et à une plus faible fonction et satisfaction sexuelles chez les couples avec la VP, l’insécurité d’attachement (i.e., anxiété d’abandon et/ou évitement de l’intimité) a été peu étudiée dans cette population (Granot et al., 2010; Leclerc et al., 2015). Ainsi, on note une absence d’études utilisant une perspective longitudinale ou dyadique, malgré le contexte très intime dans lequel la douleur survient. De plus, aucune étude n’a examiné ses associations avec des facteurs proximaux pouvant influencer la douleur ou encore en contexte de traitement. Ainsi, l’objectif général de la thèse était de mieux comprendre les mécanismes liés à l’attachement qui sous-tendent l’ajustement des femmes et de leur partenaire à la VP. Le premier article examinait les associations longitudinales entre l’attachement, le sentiment d’auto-efficacité dans la gestion de la douleur et l’intensité de la douleur chez les couples avec la VP. Deux-cent-treize couples avec la VP ont complété des questionnaires auto-rapportés lors de deux temps de mesures, espacés de deux ans. Les résultats ont démontré qu’une plus grande anxiété d’abandon prédisait un plus faible sentiment d’auto-efficacité dans la gestion de la douleur, qui en retour prédisait une plus grande intensité de la douleur chez les femmes deux ans plus tard. Plus d’évitement de l’intimité chez les femmes avec la VP était également un prédicteur d’une plus grande intensité de la douleur deux ans plus tard. Le second article de la thèse examinait les associations entre l’attachement, les réponses des partenaires et l’ajustement sexuel et relationnel chez 125 couples avec la VP. Des effets acteurs et partenaires ont été trouvés dans les associations entre l’insécurité d’attachement et plus de réponses négatives et moins de réponses facilitatrices pour les deux membres du couple, qui en retour était associé à un plus faible bien-être sexuel et relationnel. Le troisième article a examiné l’attachement et la maltraitance à l’enfance comme modérateurs de l’efficacité thérapeutique en comparant un traitement médical – la lidocaïne topique – à une thérapie cognitive comportementale de couple (TCCC) pour la VP développée par notre équipe. Un essai clinique randomisé impliquant 108 femmes avec la VP a trouvé que les femmes avec des niveaux élevés d’évitement de l’intimité ou de maltraitance à l’enfance bénéficiaient davantage de la lidocaïne que de la TCCC dans l’amélioration de leur satisfaction, leur fonction et leur détresse sexuelles à la fin du traitement ou six mois plus tard. Les implications et les contributions théoriques, cliniques et méthodologiques de ces résultats sont discutées. / One of the most common causes of genito-pelvic pain is provoked vestibulodynia (PVD), affecting approximately 8% to 12% of women in population-based samples (Harlow et al., 2014). PVD is characterized by pressure provoked pain at the entrance of the vulvar vestibule, occurring mostly during sexual intercourse. PVD has deleterious effects on women and partners’ psychological, sexual and relational wellbeing (Bergeron et al., 2015), Studies show that proximal and distal interpersonal factors are associated with pain intensity and couples’ adjustment to PVD (Rosen & Bergeron, 2019). Although associated with greater pain intensity and poorer sexual satisfaction and function in couples with PVD, attachment insecurity (i.e., abandonment anxiety and/or avoidance of intimacy) has been scantily studied in this population (Granot et al., 2010; Leclerc et al., 2015). In fact, very few studies have examined the impact of attachment on couples’ adjustment while using longitudinal or dyadic methodologies, despite the very intimate nature of the context in which pain arises. Also, no study to date has examined attachment in relation to proximal variables affecting the pain experience or in a treatment setting. Therefore, the overarching goal of this thesis was to better understand how attachment affects couples’ adjustment to PVD. The first article of the thesis examined the longitudinal associations between attachment, pain self-efficacy and pain intensity in women and their partners. Two-hundred and thirteen couples completed self-report questionnaires on two occasions, spaced out over two years. Results showed that greater attachment anxiety predicted lower pain self-efficacy in women with PVD, which in turn predicted higher pain intensity two years later. Greater attachment avoidance in women with PVD also predicted higher pain intensity over two years. The second article tested the associations between attachment, partner responses to pain and relationship and sexual adjustment in 125 couples with PVD. Actor and partner effects were found between attachment insecurity and greater negative and fewer facilitative partner responses for both members of the couple, which in turn was associated with poorer relational and sexual wellbeing. The third article examined attachment and childhood maltreatment as moderators of treatment efficacy while comparing a first line medical treatment – topical lidocaine – to cognitive-behavioral couples therapy (CBCT) for PVD developed by our team. In a randomized clinical trial implicating 108 women with PVD, higher levels of attachment avoidance or childhood maltreatment were associated with poorer outcomes in CBCT compared to topical lidocaine on women’s sexual satisfaction and function at either post-treatment or 6-month follow-up. Implications of the results, along with theoretical, clinical, and methodological contributions of the thesis are discussed.
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