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Habiter avec l'énergie. Pour une anthropologie sensible de la consommation d'énergie.Subrémon, Hélène 11 June 2009 (has links) (PDF)
Les pratiques domestiques liées à la consommation d'énergie ne sont pas un objet courant des sciences sociales contemporaines alors même qu'elles deviennent un enjeu mondial ; conséquence de la raréfaction et du renchérissement des ressources fossiles. La présente recherche propose, avec les outils des sciences sociales, de saisir la consommation d'énergie à travers l'étude des pratiques sociales qu'elles génèrent dans l'espace domestique. Il s'agit aussi d'identifier celles qui pourraient être en accord avec une préoccupation conjoncturelle et globale de réduction de la consommation. <br />La problématique de ce travail tente de les concevoir comme des pratiques domestiques qui ne peuvent pas être isolées les unes des autres, au risque de les vider de leur substance. Les travaux sur les premiers humains et leur domestication du feu nous renseignent sur l'humain, comparé à l'animal et à l'être de nature, les formes de son installation, le rapport que celui-ci entretient avec son milieu et la valeur symbolique qu'il lui procure. Les pratiques de construction, de cuisson, de chauffage et d'éclairage sont autant de productions culturelles qui font intervenir une consommation d'énergie et qui nous renseignent sur la relation que l'homme entretient avec son milieu. C'est aussi en s'appuyant sur les objets techniques que l'étude des pratiques peut se faire. Ici, le processus de massification technique est une donnée contemporaine qu'il a fallu prendre en compte. L'heure n'est plus à la confection d'un outil efficace mais à l'accumulation d'appareils qui fonctionnent de manière autonome. <br />A l'issue de ce parcours, nous mettons en évidence « l'intelligence énergétique » comme donnée comportementale, en porte-à-faux avec les discours politiques et médiatiques ambiants. Comprendre son espace de vie, comprendre l'organisation de sa vie familiale et ses nécessaires ajustements sont autant de points d'observation qui soulignent la nécessité du corps, en tant que partie d'un tout mésologique, dans l'approche des questions énergétiques contemporaines.
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Les conséquences socio-spatiales de l'action publique patrimoniale : le cas de la cité épiscopale d'Albi inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco / The socio-spatial consequences of the patrimonial public action : the case of the episcopal city of Albi as a part of the UNESCO World Heritage SitesMartin, Elsa 07 December 2015 (has links)
Rejoindre la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO nourrit des espérances économiques, sociales et culturelles de la part des gestionnaires locaux, qui sont le plus souvent à l’initiative de la candidature. En effet, la valorisation du patrimoine porte des enjeux territoriaux tels que la mise en tourisme de la ville ou l’amélioration du cadre de vie pour ses habitants. Pourtant la littérature scientifique pointe aussi les effets pervers d’une patrimonialisation urbaine, notamment quand sont décrits les processus de gentrification des centres villes ou leur muséification. À l’interstice de ces aspects, notre questionnement porte sur les conséquences socio-spatiales de l’action patrimoniale sur ses ressortissants, c’est-à-dire ceux qui en sont les principaux destinataires. Notre parti pris méthodologique a été, à partir du cas de la Cité épiscopale d’Albi (Tarn) inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial en 2010, de mobiliser une approche quantitative et qualitative auprès des principaux destinataires (résidents, commerçants, visiteurs). Le résultat de notre thèse est de confirmer que les conséquences socio-spatiales de l’action publique patrimoniale ne sont pas univoques selon les acteurs et les échelles d’analyse considérés. Elle produit des effets ambivalents par rapport aux objectifs annoncés dans le domaine de l’attractivité, dans celui de l’implication des habitants à la vie de la cité et dans le sentiment d’appartenance à la ville. De même, les pouvoirs publics n’arrivent pas à totalement empêcher la patrimonialisation de produire des effets non désirés dans le domaine de l’altération du cadre de vie des habitants. / Joining the UNESCO World Heritage Sites brings economic, social and cultural hope to the local administrators, who are, the most often, at the initiative of the application. As a matter of fact, the enhancement of the heritage carries territorial stakes such as the touristic development of the city or the quality of life improvement for the inhabitants. However, the scientific literature also points out the negative sides of an urban heritage designation, for instance, when in city centres gentrification or “museumification” processes are described. At the crossroads of these aspects, we question the socio-spatial consequences of the heritage activities on the inhabitants, i.e. those who are the main recipients. Our methodological bias was to mobilise a quantitative and qualitative approach to the main recipients (inhabitants, shopkeepers, visitors) in the case of the Episcopal City of Albi (Tarn) registered on the UNESCO’s list of world heritage in 2010. The result of our thesis is to confirm that the socio-spatial consequences of the public heritage action are not unequivocal depending on the stakeholders and the scale of analysis considered. It produces ambivalent effects compared to the goals announced regarding the attractiveness, the inhabitants' implication in the city life and sense of belonging to the city. Likewise, public authorities are not fully able to avoid the heritage activities producing undesired effects on the living conditions of the inhabitants.
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