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Habiter avec l'énergie. Pour une anthropologie sensible de la consommation d'énergie.Subrémon, Hélène 11 June 2009 (has links) (PDF)
Les pratiques domestiques liées à la consommation d'énergie ne sont pas un objet courant des sciences sociales contemporaines alors même qu'elles deviennent un enjeu mondial ; conséquence de la raréfaction et du renchérissement des ressources fossiles. La présente recherche propose, avec les outils des sciences sociales, de saisir la consommation d'énergie à travers l'étude des pratiques sociales qu'elles génèrent dans l'espace domestique. Il s'agit aussi d'identifier celles qui pourraient être en accord avec une préoccupation conjoncturelle et globale de réduction de la consommation. <br />La problématique de ce travail tente de les concevoir comme des pratiques domestiques qui ne peuvent pas être isolées les unes des autres, au risque de les vider de leur substance. Les travaux sur les premiers humains et leur domestication du feu nous renseignent sur l'humain, comparé à l'animal et à l'être de nature, les formes de son installation, le rapport que celui-ci entretient avec son milieu et la valeur symbolique qu'il lui procure. Les pratiques de construction, de cuisson, de chauffage et d'éclairage sont autant de productions culturelles qui font intervenir une consommation d'énergie et qui nous renseignent sur la relation que l'homme entretient avec son milieu. C'est aussi en s'appuyant sur les objets techniques que l'étude des pratiques peut se faire. Ici, le processus de massification technique est une donnée contemporaine qu'il a fallu prendre en compte. L'heure n'est plus à la confection d'un outil efficace mais à l'accumulation d'appareils qui fonctionnent de manière autonome. <br />A l'issue de ce parcours, nous mettons en évidence « l'intelligence énergétique » comme donnée comportementale, en porte-à-faux avec les discours politiques et médiatiques ambiants. Comprendre son espace de vie, comprendre l'organisation de sa vie familiale et ses nécessaires ajustements sont autant de points d'observation qui soulignent la nécessité du corps, en tant que partie d'un tout mésologique, dans l'approche des questions énergétiques contemporaines.
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L'arraisonnement des milieux urbains : .analyse des flux cataboliques au Caire (Egypte) et à Lyon (France) / Enframinq urban milieus : .an analysis of catabolic flows in Cairo (Egypt) and Lyon (France)Desvaux, Pierre 14 December 2017 (has links)
Cette thèse propose une approche qualitative du métabolisme urbain à partir du cas des flux de déchets au Caire (Égypte) et à Lyon (France). Il s’agit de dépasser l’impossibilité présumée de la comparaison de cas d’études a priori très éloignés (selon un axe Nord/Sud) en proposant une grille de lecture centrée sur la multiplicité des infrastructures sociales et techniques permettant la circulation et la transformation de ces matières. Elle se penche plus particulièrement sur les flux dits cataboliques permettant de décrire l’ensemble des étapes de transformations et de circulation de la matière permettant la « mort sociale des objets » entendue comme une protection hygiénique et critique à l’égard de leur dangerosité. L’analyse du déploiement des flux cataboliques à travers les milieux urbains permet ainsi de mettre en avant les formes prises par le contrôle de ces flux. Cette formalisation est ici présentée comme un arraisonnement du milieu, pensé comme une mise en ordre des milieux par des pratiques hétérogènes de codage et de surcodage. Ces notions permettent d’identifier un modèle d’urbanisation occidental pensé comme une mise en ingénierie des milieux urbains (ingénierie mésologique). Cette grille de lecture se conçoit comme un « troisième terme » permettant de faire dialoguer des cas d’étude souvent considérés incommensurables en raison d’une approche tératologique des modèles de développement urbain du Sud. Cette approche est marquée par une volonté de justice épistémologique entrant dans le cadre de la refondation postcoloniale des études urbaines et par la volonté de participer au développement de ce que Souleymane Bachir Diagne nomme un « universalisme de traduction ». À partir de ce cadre théorique sont analysés le fonctionnement et les évolutions historiques et contemporaines des pratiques d’arraisonnement gouvernementales ou non des flux cataboliques au Caire et à Lyon dans le contexte du déploiement du métabolisme capitaliste contemporain. / This thesis intend to formulate a qualitative analysis of urban metabolism based on the study of waste circulations in Cairo (Egypt) and Lyon (France). I propose here an analytical framework centered on multiple social and technical infrastructures allowing the circulation and transformation of matter to overlook assumptions of incommensurability of Northern and Southern urban contexts. Catabolic flows are presented as a way of encompassing the whole of the process of the « social death of things » understood as a practice of protection from the hygienic and critic hazards of waste. Such flows are deployed by an effort of enframing urban milieus through heterogeneous practices of coding and overcoding. Those notions help me to identify an western form of urbanization relying on an engineering of urban milieus (mesologic engineering). This theoretical frame is thought as a « third term » allowing a discussion between cases oftenly considered as incommensurable because of teratological understanding of urban development in the South. The idea is to set up what Souleymane Bachir Diagne calls an « universalism of translation » in line with postcolonial inquiries of a necessary renewal of urban theories through the study of southern urban experiences. Starting there, catabolic flows are studied through the analysis of enframing practices in Lyon and Cairo in the context of contemporary capitalist metabolism.
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La rationalité mésologique : connaissance et gouvernement des milieux de vie (1750-1900) / The Mesological Reason : knowledge and government of the vital environments (1750-1900)Taylan, Ferhat 12 September 2014 (has links)
Bien que l’histoire environnementale soit devenue un champ d’études en pleine effervescence pour interroger la constitution historique des catégories par lesquelles nous pensons nos rapports à ce qui nous entoure, l’apport capital de Canguilhem et de Foucault à une telle démarche a été jusqu’à maintenant totalement sous-estimé. A partir des indications de ces ceux penseurs qui ont opéré une histoire conceptuelle et généalogique des rapports entre les hommes et leur « milieu », ce travail tente de montrer comment il apparaît en Occident, au cours du 18ème et du 19ème siècle, une série de savoirs et de pratiques consistant à gouverner les hommes par l’aménagement de leur entourage. De manière intrinsèque à l’élaboration d’une panoplie de savoirs biologiques, géographiques et sociologiques concernant le rapport des hommes à leur milieu, semble émerger en effet une biopolitique environnementale dont nous ne sommes pas encore affranchis. A l’âge des grandes conférences intergouvernementales sur « la protection de l’environnement », l’étude de cette biopolitique environnementale pourrait servir à changer de perspective en matière d’écologie et à se demander comment les savoirs environnementaux de l’Occident se sont formés au sein d’une rationalité consistant à gouverner les hommes par leur milieu. / In the recent years, environmental history has become a blooming field of study. It examines the historical formation of the categories through which the Relationship between Man and his environment is apprehended. Canguilhem and Foucault’s crucial contribution to this domain of knowledge has been totally neglected until now. Drawing on the conceptual and genealogical history these two authors have developed, this thesis attempts to bring to light how a domain of knowledge and practices aiming at governing Man through the planning of their surroundings, has emerged in the Western World during the XVIIIth and XIXthcenturies. Intrinsic to the development of a range of biological, geographical and sociological knowledge about Man and his milieu, an environmental biopolitics emerged, and from which we are not yet emancipated. While intergovernmental conferences on the “protection of environment” multiply, the study of such an environmental biopolitics could help change our perspective in the field of environmental politics (ecology) in order to raise the question of how environmental knowledge (savoirs environnementaux) came to develop within a political rationality that entails the governing of Man through his milieu.
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