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Usage et fonctionnement d’un corps sans mode d'emploi. Que se joue-t-il entre l’intérieur et l’extérieur du corps dans la constitution d’une "physiologie du travail" (de l’Âge classique à la Belle Époque) ? / The use and functioning of a body lacking an instruction manual. How does the inside of the body intertwine with its outside during the formation of a “work physiology” (from the Ancien Régime to the Belle Époque) ?

Durrive, Barthélemy 27 November 2017 (has links)
L’expression « physiologie du travail » apparaît dans les Congrès d’Hygiène et de Démographie de 1900 à 1904 pour désigner un nouveau programme de recherches – que quelques savants et hommes politiques appellent de leurs voeux – appliquant les méthodes et modèles de la physiologie fondamentale à l’étude du corps au travail dans différentes professions déterminées. Se dotant en 1913 d’un premier laboratoire public officiel, la « physiologie du travail professionnel » tente d’initier – à travers la diffusion d’études de cas et la publication de textes programmatiques – une vaste entreprise d’analyse scientifique du travail humain censée permettre de rationaliser la législation, d’arbitrer les conflits et d’optimiser l’organisation du travail. Développées d’abord indépendamment des travaux de Taylor, ces recherches vont pourtant (dès le début des années 1910) se présenter comme une amélioration du taylorisme – entérinant ses grands principes mais adaptant ses applications aux spécificités de l’organisme humain.Prenant ce "moment 1900" comme point de départ de la réflexion, le présent travail cherche à réinscrire les débats qui ont agité la constitution de cette nouvelle discipline dans la perspective de leur histoire longue – car le corps au travail n’attend pas le tournant du XXe siècle pour faire l’objet d’études scientifiques. L’hypothèse mise à l’épreuve est alors la suivante : le problème épistémologique essentiel qui se joue dans l’idée de « physiologie du travail » tient à ce que des spécialistes du fonctionnement organique vont subitement proposer d’analyser la façon dont les travailleurs utilisent leurs corps, et prétendre ainsi évaluer et optimiser cet usage à l’aune de critères directement issus d’une modélisation physiologique. Pour repérer les origines et suivre les évolutions de cette idée originale à travers les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, ons’est donc proposé d’interroger les glissements – dans quelques grandes études de cas historiques d’analyse du travail humain – entre l’intérieur et l’extérieur du corps opérés par une modélisation tendue entre désir de comprendre et volonté de réformer.Si le matériau analysé est de nature historique, l’angle d’analyse est – par contre – une question de type philosophique : qu'est-ce que les motivations et les difficultés des « physiologistes du travail » nous apprennent quant à la volonté de dicter aux êtres humains le « bon usage » de leur propre corps – pour leur bien, et au nom d'une connaissance experte de son fonctionnement ? La problématique du présent travail cherchera en effet à comprendre pourquoi ces physiologistes d'un genre nouveau ont prétendu assigner au corps des ouvriers un mode d'emploi – et surtout pourquoi une telle prétention a finalement échoué, ouvrant la voie à une nouvelle façon d'aborder le problème dans ce qui deviendra à terme l'ergonomie. / The phrase “work physiology” (referring to professional work) appeared during the International Hygiene and Demography Congresses between 1900 and 1904. It was first used to call for a brand new research program applying the methods and results of experimental physiology to the study of the body at work in several definite occupations. Creating its first official state-funded laboratory in 1913, this “professional work physiology” tried to launch – by means of well publicized case studies and declarations – a large-scale scientific enterprise for the scientific analysis of human work. The self-proclaimed aim was to rationalize legislation regarding fatigue, settle arguments (between employers and employees) on scientific grounds, and most of all optimize the organization of work. This specific kind of “work physiology” developed t first without the knowledge of Taylor’s research, but as soon as the beginning of the 1910’s, “work physiologists” started announcing that their own studies tended to improve taylorism – as they confirmed its principles while adapting its applications to the specificities of the living organism.This thesis takes the “1900 period” as a starting point in order to show how the scientific debates resulting in the formation of “work physiology” actually have roots in distant history – for the working body has been an object for scientific study since at least the late 17th century. Our hypothesis is as follows: the formation of a “work physiology” raises an important epistemological issue, namely that experts in the organic functioning suddenly analyze the way workers are using their own bodies. Thus, while changing their object, scientists claim that it is possible to evaluate and optimize this use of one’s body from a purely physiological standpoint. This thesis tries to shed light on the source and the evolution of this peculiar idea, throughout the 17th, 18th and 19th century. Focusing on a few famous cases studies in the scientific analysis of human work, we try to show how the modeling practices tend to mix statements about what happens inside the body with what is at stake outside the body, in the real-world work situation.While the facts analyzed here are historical in nature, the question asked to carry out the analysis is philosophical in nature: what can we learn from the motives developed by and the difficulties encountered by these physiologists of a new kind, regarding the claim to dictate a “correct use” of the body solely based on physiological knowledge ? The issue that this dissertation tries to raise boils down to this question: can one assign something like an instruction manual to the living body? – a question fully renewed in the fifties and sixties by the newly formed ergonomics.
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An Archaeological Study of Historical Epistemology / Une étude archéologique de l'épistémologie historique

Vagelli, Matteo 22 June 2015 (has links)
Ma recherche a pour but de faire le point sur les derniers développements de l’historical epistemology, modalité d’enquête de la connaissance qui a émergée au cours du XX siècle au sein de l’épistémologie française et qui reste actuellement active dans une variété de formes. En dépit de son succès auprès de nombreux auteurs contemporains, l’épistémologie historique ne bénéficie encore d’aucune systématisation ni d’aucune liste d’auteurs et d’ouvrages canoniques. Mon travail de thèse se propose de traiter directement la question même de la légitimité et de l’originalité de ce type d’épistémologie en discutant sa nature, sa méthodologie et son unité. En analysant les ouvrages les plus importants dans ce domaine, j’accorderai un rôle central d’un coté à Michel Foucault et de l’autre à Ian Hacking, qui, à maintes égards, ont entretenu des rapports complexes, controversés, et pourtant révélateurs, avec l’épistémologie historique. Les deux phases de l’épistémologie historique, l’une « originaire » et l’autre « contemporaine », seront analysées dans un rapport biunivoque, dans un souci de clarification réciproque. Le développement à l’étranger de l’épistémologie historique dans sa phase contemporaine a créé une sorte de vide et une perte d’intérêt étonnante dans son lieu de naissance. La reconnexion de ce type d’épistémologie au cadre philosophique originel de son émergence représente l’occasion de ré-ouvrir le débat en France. / What is historical epistemology? Why does this field, despite its current proliferation,seem to be permanently haunted by questions relative to its nature, limits and ultimatetasks? What kind of historicization is at stake in this sort of inquiry? What is the relationbetween contemporary historical epistemology, as it is practiced by a growing number ofEnglish-speaking historians and philosophers of science, and the French “tradition” ofépistémologie historique? To address these questions, my research aims to provide arecursive analysis demonstrating how the two phases of historical epistemology, the“classical” and the “contemporary”, can clarify each other. In this process, the“archaeological method” of Michel Foucault, which draws on and transforms fundamentalinsights by Gaston Bachelard and Georges Canguilhem, will be shown to exert an enduringinfluence on the field, especially through Ian Hacking and his philosophical cum historicalanalyses of probability. / Che cos’è l’epistemologia storica? Perchè questo campo, nonostante la sua proliferazione attuale, sembra essere permanentemente minacciato da questioni relative alla sua natura, ai suoi limiti e ai suoi obiettivi ultimi? Che tipo di storicizzazione caratterizza questo tipo di indagine? Qual è la relazione tra l’epistemologia storica contemporanea, come è praticata da un numero crescente di storici e filosofi della scienza di lingua inglese, e la tradizione francese dell’épistémologie historique? Per affrontare tali questioni, la mia ricerca intende fornire un’analisi ricorsiva che dimostri come le due fasi dell’epistemologia storica, quella “classica” e quella “contemporanea”, possono chiarificarsi reciprocamente. In questo processo, il “metodo archeologico” di Foucault, che trae spunto da e trasforma intuizioni fondamentali di Gaston Bachelard e Georges Canguilhem, sarà mostrato nella sua influenza su questo campo di indagine, specialmente attraverso Ian Hacking e le sue analisi storico-filosofiche della probabilità.
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Le matérialisme discursif : pour une critique féministe de la construction idéologique du "sexe" / Discursive materialism : for a feminist critical account of the ideological construction of sex

Benoit, Audrey 08 December 2016 (has links)
On prend pour point de départ le constat d'une résistance dans la réception marxiste française de la thèse féministe de Judith Butler portant sur la construction discursive du «sexe» par le «genre». L'antagonisme apparent du matérialisme et du constructivisme, révélé par la réception française de Trouble dans le genre, invite à chercher, en amont, une solution matérialiste au problème épistémologique de la construction conceptuelle du donné. En remontant à la source de Marx, on peut montrer que sa pensée a nourri, chez Althusser et Foucault, une approche matérialiste du discours qu'on peut qualifier de constructiviste. Au prisme de l'épistémologie historique de Canguilhem, se dessinent des parentés entre Althusser et Foucault qui donnent une postérité inédite à Marx: l'exploration de deux figures du «matérialisme discursif» dans l'archéologie foucaldienne et l'épistémologie althussérienne, permet de rendre caduques les objections empiristes à l'idée d'une construction discursive du« sexe». L'objectif est de proposer une articulation entre le matérialisme marxiste et la pensée queer, en mettant au jour une tradition de pensée qui croise les apports de l'épistémologie historique et du matérialisme, et prend au sérieux la production de la nature et du corps par le discours. Il s'agit de donner à la thèse de Butler les conditions de son audibilité matérialiste et de déterminer en retour la fécondité de sa mise en question du donné pour le marxisme. / This analysis starts by pointing out a reluctance in the French Marxist reception of Judith Butler's feminist theories, mainly those regarding the discursive construction of « sex » by «gender». This apparent conflict between materialism and constructivism encourages us to look upstream for a materialistic solution to the epistemological issue of the conceptual construction of «facts». By getting back at the root of Marx, one can indeed show that his thought has provided input into Althusser's and Foucault's reflections for the development of a materialistic approach of discourse, which may be qualified as contructivist. In the light of Canguilhem's historical epistemology, some philosophical kinship between Althusser and Foucault takes shape, which provides a previously unseen posterity to Marx : the examination of two features of «discursive materialism» in Foucault's archeology and in Althusser's epistemology enables to make null and void the empiricist objections at the idea of a discursive construction of «sex». The goal is to pro vide a philosophical junction between Marxist materialism and queer theory, by highlighting a tradition of thought which combines the contributions of historical epistemology and materialism, and which takes seriously into consideration the production of nature and body by discourse. The goal is to provide Butler's theory with the means to be heard as a materialistic account, and in return to specify for marxism what it might gain when this theory challenges the given facts.
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Production des savoirs dans le discours universitaire en situation d’évaluation endogène : philosophie, sciences économiques et de gestion au Cameroun / Knowledge production in university discourse in a situation of endogenous evaluation : philosophy, economics and management sciences in Cameroun

Olembe, Esther 29 November 2010 (has links)
En prenant le contre-pied des méthodes généralisées et universalisantes d’évaluation mondiale des institutions de la science, la présente thèse décrit les savoirs générés par le discours universitaire au moment de leur mise à l’épreuve de validation par des instances d’évaluation d’un espace localisé. Le cadre d’observation est le système d’évaluation en vigueur au Cameroun qui sert de dispositif de promotion sociale des enseignants-chercheurs, et de légitimation du travail universitaire. Le décryptage des formes de savoirs produits en situation d’évaluation endogène prend appui sur l’épistémologie historique et l’archéologie foucaldienne des discours. Les résultats de l’analyse montrent que le savoir produit, s’inscrivant dans une temporalité discursive est anonyme et marqué historiquement, culturellement et géographiquement. Ce savoir appartient en outre à un réseau de discours qui dépasse la seule sphère des universités et des disciplines. Les mécanismes et stratégies d’élaboration des savoirs sont soumis à des règles et à des normes qui elles-mêmes produisent de manière permanente des formes de pouvoir. Les référents théoriques et méthodologiques mobilisés dans ce travail participent à l’enrichissement des cadres de référence traditionnels des sciences de l’information et de la communication. / In addition to the general and universal evaluation methods of scientific instituions, this thesis describes knowledge generated by university discourse during validation by local authorities. The framework of experience is the evaluation system in force in Cameroon which serves as social promotion for university lecturers and researchers and legitimizes university work. Deciphering forms of knowledge produced in an endogenous evaluation system is based on historical epistemology and Foucaldian archeology of discourse. The results of the analysis show that knowledge produced falls within the purview of discursive temporality and is anonymous and geographically, culturally and historically marked. It belongs moreover to a network of discourse which goes beyond the lone sphere of universities and disciplines. Knowledge generation mechanisms and strategies are subject to rules and standards which themselves permanently produce forms of power. The theoretical and methodological referents mobilised in this work contribute to the development of traditional frames of information and communication sciences
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Nosologie et probabilités. Une histoire épistémologique de la méthode numérique en médecine / Nosology and Probability. A Historical Epistemology of the Numerical Method in Medicine

Corteel, Mathieu 13 December 2017 (has links)
Dans Naissance de la clinique, Michel Foucault mit en évidence l’émergence au XIXe siècle d’un regard médical qui, en faisant taire la théorie au lit du malade, tâche de parler la langue étrangère de la maladie dans la profondeur des tissus. En opposition aux nosographies essentialistes du XVIIIe siècle, une forme de nominalisme médical apparaît progressivement à travers le développement de l’anatomo-pathologie. Cette médecine clinique est parcourue par un concept souvent oublié qui se trame, pourtant, dans l’ombre de son savoir et préfigure son dépassement. Il s’agit du concept de « probabilité ». Bien que celui-ci s’inscrit dans la clinique, l’application du calcul de probabilités ne parvient pas à s’y intégrer. Le XIXe siècle sera le théâtre d’un véritable conflit sur la conjecture qui oppose « les numéristes » et les cliniciens d’obédience hippocratique. L’orthodoxie de l’Ecole de Paris se trouve confrontée à l’émergence de la méthode numérique. La dispute théorique qui en résulte problématise l’application du calcul de probabilités en la médecine : du probable peut-on connaître autre chose que du probable ? Durant tout le XIXe siècle, on s’accorde à rejeter épistémologiquement cette méthode. Elle ne cadre pas avec la positivité des sciences médicales. Ce sera l’hygiène publique qui en fera usage pour pallier à l’inanité clinique dans le traitement des épidémies, des endémies et des épizooties. Cette rencontre conflictuelle de l’individuel et du collectif dans le médical fera naître une nouvelle forme de nosologie au XXe siècle. Il s’agit d’en comprendre l’émergence. / In The Birth of The Clinic, Michel Foucault highlights the emergence of a medical gaze in the 19th-century that – by vanishing the theory at the patient's bedside – tries to speak the foreign language of the disease in the depth of organic tissues. With the development of anatomo-pathology, a form of medical nominalism progressively appears in opposition to the essentialist nosography of the 18th-century. This clinical medicine is shot-through by a concept often forgotten that is framed, however in the shadow of clinical medical knowledge and that prefigures its disappearance. This is the concept of "probability". Even though this concept is part of clinical medicine, the application of probability calculation fails to be part of medical knowledge. The 19th-century was the scene of a conflict over numerical conjecture that opposes "Numerists" and Hippocratic’s Clinician. The Ecole de Paris’s orthodoxy was then confronted with the emergence of the numerical method. The theoretical dispute that results from the application of the calculation of probabilities in medicine gives rise to this question: from what is only probable, can we know anything else than what is probable? Throughout the 19th-century, the numerical method is rejected on epistemological grounds. It is held not to fit with the positivity of medical science. In the treatment of epidemics, endemic diseases, and epizootics, public health services make use of it still. This confrontation between the individual and the collective in medicine gives rise to a new form of nosology in the 20th-century.
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Les brassages du croire : analyse de nouvelles catégories théologiques pour l’anthropologie du croire à partir de cas hindous-chrétiens

Gravend-Tirole, Xavier 04 1900 (has links)
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Da “crise na razão” à “razão na crise”: a presença do Círculo de Viena no cenário intelectual francês da década de 1930 e o alvorecer de uma epistemologia histórica e uma história filosófica das ciências / De la “crise dans la raison” à la “raison dans la crise”: la présence du Cercle de Vienne dans le scénario intellectuel français des années 1930 e l’aube d’une épistémologie historique et une histoire philosophique des sciences

Machado, Hallhane 01 July 2016 (has links)
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La rationalité mésologique : connaissance et gouvernement des milieux de vie (1750-1900) / The Mesological Reason : knowledge and government of the vital environments (1750-1900)

Taylan, Ferhat 12 September 2014 (has links)
Bien que l’histoire environnementale soit devenue un champ d’études en pleine effervescence pour interroger la constitution historique des catégories par lesquelles nous pensons nos rapports à ce qui nous entoure, l’apport capital de Canguilhem et de Foucault à une telle démarche a été jusqu’à maintenant totalement sous-estimé. A partir des indications de ces ceux penseurs qui ont opéré une histoire conceptuelle et généalogique des rapports entre les hommes et leur « milieu », ce travail tente de montrer comment il apparaît en Occident, au cours du 18ème et du 19ème siècle, une série de savoirs et de pratiques consistant à gouverner les hommes par l’aménagement de leur entourage. De manière intrinsèque à l’élaboration d’une panoplie de savoirs biologiques, géographiques et sociologiques concernant le rapport des hommes à leur milieu, semble émerger en effet une biopolitique environnementale dont nous ne sommes pas encore affranchis. A l’âge des grandes conférences intergouvernementales sur « la protection de l’environnement », l’étude de cette biopolitique environnementale pourrait servir à changer de perspective en matière d’écologie et à se demander comment les savoirs environnementaux de l’Occident se sont formés au sein d’une rationalité consistant à gouverner les hommes par leur milieu. / In the recent years, environmental history has become a blooming field of study. It examines the historical formation of the categories through which the Relationship between Man and his environment is apprehended. Canguilhem and Foucault’s crucial contribution to this domain of knowledge has been totally neglected until now. Drawing on the conceptual and genealogical history these two authors have developed, this thesis attempts to bring to light how a domain of knowledge and practices aiming at governing Man through the planning of their surroundings, has emerged in the Western World during the XVIIIth and XIXthcenturies. Intrinsic to the development of a range of biological, geographical and sociological knowledge about Man and his milieu, an environmental biopolitics emerged, and from which we are not yet emancipated. While intergovernmental conferences on the “protection of environment” multiply, the study of such an environmental biopolitics could help change our perspective in the field of environmental politics (ecology) in order to raise the question of how environmental knowledge (savoirs environnementaux) came to develop within a political rationality that entails the governing of Man through his milieu.
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Les rapports entre le temps et l'espace dans les théories linguistiques / The Relation between Time and Space in Linguistic Theory

Chalozin-Dovrat, Lin 08 January 2015 (has links)
Depuis plusieurs décennies, un nombre important de travaux en linguistique et sciences cognitives avancent une thèse selon laquelle l’expression du temps dans la langue dépend de la cognition de l’espace. Cette étude cherche à établir que le discours scientifique sur les rapports temps–espace dans la langue et la cognition est un objet épistémologique qui a sa propre histoire et ses propres motivations disciplinaires. Ainsi, le programme de recherche généralement admis est le produit d’une trame complexe d’intérêts qui ne favorisent pas nécessairement la recherche de l’objet scientifique. Dans une première partie, nous confirmons que les rapports linguistiques entre temps et espace constituent un objet historique et variable, tant dans la langue que dans la pensée sur la langue. Dans une deuxième partie, nous explorons la tendance à la spatialisation du temps dans les écrits des philosophes et grammairiens des Lumières et dans le travail de Gustave Guillaume (1883–1960). Dans une troisième partie, nous examinons le paradigme de la priorité spatiale dans la linguistique cognitive à partir des années 1970 jusqu’à nos jours. Les résultats de cette étude nous amènent à proposer des lignes directrices pour la recherche future des manifestations linguistiques des rapports temps–espace. / Over the past few decades, a considerable number of studies in linguistics and the cognitive sciences have put forward the claim that the expression of time in language relies on the cognition of space. This study aims to show that the scientific discourse on time–space relations in language and cognition is an epistemological object, shaped by its history and disciplinary motivations. Thus, the predominant research framework of time–space relations is the product of an intricate network of interests which do not necessarily facilitate the research of the scientific object. In the first part of the study we show that relations between time and space changed through the history of both language and the theory of language. In the second part, we explore the theoretical trend of the spatialization of time in the writings of key philosophers and grammarians of the Enlightenment, and in the oeuvre of the French linguist Gustave Guillaume (1883-1960). In the third part we examine the paradigm of spatial priority in cognitive linguistics from the 1970s until today. The conclusions of the study lead us to put forth some proposals for the future research of time, space and the time–space interface in language.
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Races et dégénérescence. L'émergence des savoirs sur l'homme anormal

Doron, Claude-Olivier 26 November 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse fait l'histoire conjointe des notions de " race " et de " dégénération/ dégénérescence " entre le XVIIe et le XIXe siècle. Elle envisage cette histoire tant du point de vue d'une épistémologie historique - " comment race et dégénérescence sont devenues les concepts de savoirs divers " (histoire naturelle, anthropologie, psychiatrie) - et d'une histoire des pratiques de gouvernement - " comment race et dégénérescence sont devenues des problèmes de gouvernement ". En prenant au sérieux la liaison entre ces deux notions, on vise à rendre compte de la formation, au XIXe siècle, d'un champ de savoirs qui se donnent pour objet ce que nous appelons " l'homme anormal ", c'est-à-dire cette figure bien particulière en laquelle la folie, la criminalité et les races " inférieures " viennent communiquer comme autant de déviations de la norme humaine, à la lisière du normal et du pathologique. Notre thèse décrit les catégories fondamentales qui organisent ce champ de savoirs. Plus profondément, il s'agit ainsi de montrer comment, loin d'être exclusif d'un discours universaliste et humaniste, loin d'être systématiquement corrélé à un dispositif d'exclusion, le discours de la race et de la dégénérescence est intimement lié à un humanisme théorique et pratique, ainsi qu'à des pratiques d'inclusion qui se focalisent non sur la race, la folie et le crime comme altérités radicales, mais comme des altérations qu'il convient de régénérer, de corriger et de perfectionner par des dispositifs de pouvoir particuliers. Ce sont les ambiguïtés et les apories qui logent au cœur de cette volonté d'inclusion et dans cette analyse de réalités hétérogènes en termes d'altérations d'une norme que nous étudions à travers ce parcours historique. Nous démontrons en particulier le lien profond qui existe entre l'entrée de la notion de " race " dans le champ naturaliste et une position monogéniste ; et d'autre part, qu'on ne saurait comprendre l'entrée de la même notion dans le champ politique et - plus généralement - le développement de tout un ensemble de savoirs sur l'homme anormal, sans les resituer dans la logique du libéralisme politique du début du XIXe siècle.

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