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Approche démographique de l'orphelinage précoce en France / Demographic study of early orphanhood in FranceFlammant, Cécile 09 May 2019 (has links)
Les orphelins (enfants, adolescents et jeunes adultes qui ont perdu un ou deux parents par décès) n’ont pas de statut spécifique en France et la statistique publique ne produit pas d’estimation de leur nombre. À partir de trois sources de données (Tronc commun des enquêtes auprès des ménages ; enquêtes Famille de 1999 et 2011 ; État-civil), nous estimons qu’environ 600 000 jeunes de moins de 25 ans sont orphelins d’un parent ou des deux en France en 2015, soit 3% de cette tranche d’âge. Les trois-quarts d’entre eux sont des orphelins de père dont la mère est vivante. L’orphelinage précoce paternel est plus différencié socialement que l’orphelinage précoce maternel. La proportion d’orphelins a diminué depuis 1999, ce qui est cohérent avec la baisse de la mortalité des adultes ; cependant, le retard des naissances a compensé en partie l’effet de cette baisse de la mortalité des adultes sur la proportion d’orphelins. Alors que dans l’imaginaire collectif, l’image de l’orphelin est celle d’un enfant privé de ses deux parents et vivant dans un orphelinat, cette thèse montre que la réalité de l’orphelinage au début du 21ème siècle est très éloignée de cette représentation issue du passé. La très grande majorité des mineurs orphelins ont un parent vivant et résident lui, le plus souvent dans une famille monoparentale, sinon dans une famille recomposée. Les familles des orphelins ont un risque un peu plus grand d’avoir un faible niveau de vie que les autres familles de même structure et cela s’explique principalement par leur position socioéconomique moins favorable. / The orphans (children, teenagers and young adults who have lost one or both parents by death) do not have any specific status in France and there is no estimation of their number in the national statistics. Using three data sources (The household introductory module ; 1999 et 2011 Family surveys ; Civil registration data), we estimate that around 600 000 youths aged under 25 are orphaned in France in 2015, which represents 3% of this age group. Three orphans out of four have lost their father but their mother is alive. The proportion of orphans has fallen since 1999 : this trend fits the trends in adult mortality, however the rise of parents’ age at birth has cancelled some part of the effect of the decline in adult mortality upon the proportion of orphans. The social differences in the risks of becoming an orphan before age 25 are bigger among fatherless children than among motherless children. While in the collective imagination, an orphan is a child deprived of both parents and living in an orphanage, this thesis shows that in the early 21st century the situation of the orphaned children (aged under 18) is far from this image from the past centuries. Most of the orphaned children have a surviving parent and live with him, in a one-parent family or in a stepfamily. The families with orphaned children have a slightly higher risk of having a low standard of living compared with the families without orphaned children, and this can be explained by the fact that those families have a lower socioeconomic status.
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Logiques sociales de recours aux antidépresseurs : le cas de la rupture conjugaleBeaulieu, Martin 12 1900 (has links)
La dépression et l’antidépresseur, phénomènes plus vastes, plus complexes que l’ordre biomédical ne l’entend, répondent à des logiques qui dépassent les seules considérations organiques, corporelles. Certaines recherches montrent d’ailleurs que ces deux entités sont autonomes l'une de l'autre, signifiant que les antidépresseurs sont prescrits pour des raisons indépendantes de la prévalence de problèmes de santé mentale. C’est dans cette optique que, dans ce mémoire, nous examinons les raisons pour lesquelles les individus ont recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale. C’est à l’aide des récits de huit femmes ayant pris des antidépresseurs suite à une rupture conjugale qu’on a donc investigué les rouages du recours à ces médicaments. À la lumière des résultats, on observe effectivement que la prise d’antidépresseurs semble répondre à une logique qui soit extra–médicale. D’abord par le constat que seules trois d’entres ces huit femmes ont justifié leur prise d’antidépresseurs par la réception d’un diagnostic formel de dépression. Ensuite, par la découverte qu’elle se déploie essentiellement selon une double symbolique au centre duquel prime le lien social. En effet, on a recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale parce qu’ils sont à la fois l’incarnation d’un lien de confiance avec un être semblable à soi, empathique, le médecin, et le symbole d’un retour à la vie dite ‘normale’ où les manières d’être et d’interagir sont conformes à celles du groupe auquel on s’identifie. On croit que l’importance accordée à la confiance au médecin et à la normalisation quant au recours à l’antidépresseur témoignent du resserrement des liens d’identification propre à l’individualisme contemporain lesquels, en opposition aux grands récits de jadis, sont désormais axés sur une intimité de valeurs et d’objectifs entre semblables. / Depression and antidepressants are far more complex phenomenons than the biomedical order pretends. Some research show that these two entities are independant from one another, meaning that antidepressants are prescribed for reasons independant of mental health problems. In this master’s thesis we examine why individuals have recourse to antidepressants following a relationship break-up; the relationship (marital or not) break-up being a critical situation associated with the prevalence of depression.
Eight women who took antidepressants following a relationship break-up were interviewed for this study. The findings show that the recourse to antidepressants appears to respond to a logic that is non-medical. First, by the fact that only three of the eight women interviewed justified their recourse to antidepressants by receiving a diagnosis of depression. Second, by the discovery that these women relied on antidepressants because they are the embodiment of a relationship of trust with someone familiar to themselves, the doctor, and the symbol of a return to a ‘normal’ life.
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Logiques sociales de recours aux antidépresseurs : le cas de la rupture conjugaleBeaulieu, Martin 12 1900 (has links)
La dépression et l’antidépresseur, phénomènes plus vastes, plus complexes que l’ordre biomédical ne l’entend, répondent à des logiques qui dépassent les seules considérations organiques, corporelles. Certaines recherches montrent d’ailleurs que ces deux entités sont autonomes l'une de l'autre, signifiant que les antidépresseurs sont prescrits pour des raisons indépendantes de la prévalence de problèmes de santé mentale. C’est dans cette optique que, dans ce mémoire, nous examinons les raisons pour lesquelles les individus ont recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale. C’est à l’aide des récits de huit femmes ayant pris des antidépresseurs suite à une rupture conjugale qu’on a donc investigué les rouages du recours à ces médicaments. À la lumière des résultats, on observe effectivement que la prise d’antidépresseurs semble répondre à une logique qui soit extra–médicale. D’abord par le constat que seules trois d’entres ces huit femmes ont justifié leur prise d’antidépresseurs par la réception d’un diagnostic formel de dépression. Ensuite, par la découverte qu’elle se déploie essentiellement selon une double symbolique au centre duquel prime le lien social. En effet, on a recours aux antidépresseurs suite à une rupture conjugale parce qu’ils sont à la fois l’incarnation d’un lien de confiance avec un être semblable à soi, empathique, le médecin, et le symbole d’un retour à la vie dite ‘normale’ où les manières d’être et d’interagir sont conformes à celles du groupe auquel on s’identifie. On croit que l’importance accordée à la confiance au médecin et à la normalisation quant au recours à l’antidépresseur témoignent du resserrement des liens d’identification propre à l’individualisme contemporain lesquels, en opposition aux grands récits de jadis, sont désormais axés sur une intimité de valeurs et d’objectifs entre semblables. / Depression and antidepressants are far more complex phenomenons than the biomedical order pretends. Some research show that these two entities are independant from one another, meaning that antidepressants are prescribed for reasons independant of mental health problems. In this master’s thesis we examine why individuals have recourse to antidepressants following a relationship break-up; the relationship (marital or not) break-up being a critical situation associated with the prevalence of depression.
Eight women who took antidepressants following a relationship break-up were interviewed for this study. The findings show that the recourse to antidepressants appears to respond to a logic that is non-medical. First, by the fact that only three of the eight women interviewed justified their recourse to antidepressants by receiving a diagnosis of depression. Second, by the discovery that these women relied on antidepressants because they are the embodiment of a relationship of trust with someone familiar to themselves, the doctor, and the symbol of a return to a ‘normal’ life.
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La dissolution conjugale : un regard sur le partage des avoirsBrodeur, Jade 12 1900 (has links)
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