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Emotionalität in Schlagzeilen der Boulevardpresse : theoretische und empirische Studien zum emotionalen Wirkungspotential von Schlagzeilen der Bild-zeitung im Assoziationsbereich "Tod /Büscher, Hartmut, January 1996 (has links)
Diss.--Universität Bielefeld, 1995. / Bibliogr. p. 379-395. Index.
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« Une lamentable tragédie » : la représentation des homicides québécois dans la presse francophone et anglophone au Québec entre 1885 et 1915Pilote, Gina 13 December 2023 (has links)
Dans les sociétés occidentales du tournant du XXe siècle, le niveau de violence tend à diminuer. Pourtant, cette période est considérée par beaucoup de chercheurs comme étant un âge d'or pour les récits d'homicide. Pendant longtemps, ceux-ci sont davantage relégués dans des publications spécifiques. Cette période coïncidant avec l'avènement d'une presse grand public et peu coûteuse, dont l'objectif est avant tout le profit, les journaux sont désormais largement accessibles. Le crime fascine et fait vendre, particulièrement les assassinats dont la presse de l'époque n'hésite pas à en faire l'étalage dans ses colonnes. Ce mémoire a pour but de démontrer que le Québec, entre 1885 et 1915, n'échappe pas à une tendance déjà bien implantée depuis quelques décennies ailleurs en Occident. Ainsi, la presse québécoise francophone et anglophone de l'époque a emprunté le style de représentation de ses confrères européens et américains, décrivant avec détail un acte d'homicide et le processus judiciaire qui s'ensuivait. Notre objectif est de faire la démonstration qu'au moment où un meurtre est commis en territoire québécois, la population, par le biais de la presse, est en mesure de connaître les principaux détails sur les circonstances et les éléments entourant ce crime, mais également sur tout le déroulement du processus judiciaire fidèlement reproduit tel un feuilleton, une pièce de théâtre. Ces articles ne sont peut-être pas nécessairement toujours fidèles à la réalité puisqu'ils sont teintés par la perception des journalistes. De plus, ils sont avant tout rédigés dans un souci de plaire et pour susciter la curiosité de leur lectorat. Par contre, bien que la représentation des homicides dans la presse francophone et anglophone est tout sauf neutre, la lecture de ces articles permet de rendre compte des diverses réactions de la société québécoise à l'égard de ces actes violents, le tout étant fortement influencé par les codes sociaux et les valeurs de cette époque. / Levels of violence tended to decrease in Western societies at the turn of the 20th century. At the same time, the period is considered by many researchers to have been the golden age of homicide reporting, which for a long time had been relegated to specialized publications. The period coincided with the advent of popular, inexpensive newspapers, whose objective was above all profit, and which became widely accessible. Crime fascinated and sold, especially murders, which the press of the time did not hesitate to cover in its columns. This thesis aims to demonstrate that Quebec, between 1885 and 1915, participated fully in this trend, which had already been well-established elsewhere in the West for several decades. Thus, the francophone and anglophone Quebec press of the time borrowed the styles of representation from its European and American analogues, describing in great detail both homicides themselves and the legal procedures that followed. When a murder was committed in Quebec, the population, through the press, had access not only to the main details of the circumstances surrounding the crime, but also the entire course of the judicial process, faithfully reproduced like a soap opera or a play. The newspaper accounts were however not necessarily true to reality, since they were shaped by the perception of the journalists. In addition, the accounts were above all written with a view to pleasing the newspapers' readership and arousing their curiosity. Though the representation of homicides in the francophone and anglophone press was thus anything but neutral, reading these articles makes it possible to measure the interest of Quebec society with regard to such violent acts, as well as its responses, all of which was strongly influenced by the social codes and values of the time.
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Faits divers, feuilletons et procès : une sociologie «en dehors de la sociologie»Bégin, Christopher 08 1900 (has links)
En 2004, Michael Burawoy, alors président de l’Association américaine de sociologie (ASA), faisait un plaidoyer pour une sociologie « publique ». Ses considérations portaient sur l’orientation de la pratique de la discipline. Il avançait que le domaine devait réengager un dialogue avec des préoccupations plus proches d’un public « non-sociologue ». Dans ce mémoire, je propose des pistes de réflexion sur ces préoccupations en me penchant sur la pratique journalistique à travers deux genres : le fait divers et le feuilleton. Je mets en parallèle les deux genres en les approfondissant et en analysant leur traitement respectif de certains procès. C’est sur ce thème que je souligne leurs apports possibles pour une sociologie « en dehors de la sociologie ».
Le fait divers, genre largement lu dans les journaux d’aujourd’hui, porte son attention sur l’environnement proche de ses lecteurs et sur des événements prenant naissance dans leur quotidien, mais qui ont pris des tangentes hors de l’ordinaire. Alors qu’on peut le qualifier de sensationnaliste et de genre exploitant la peur, il démontre cependant un intérêt pour des événements ordinaires pouvant apporter de nouveaux thèmes à la sociologie. Le feuilleton, un genre journalistique allemand foisonnant des années 1920-1930 et plus précisément le type qu’écrit Siegfried Kracauer, s’intéresse à de « petits faits » du monde urbain et assemble ses observations sous la forme d’une mosaïque. Le feuilleton tente de révéler l’implication de ses lecteurs dans les phénomènes qu’il observe, produisant un effet réflexif à sa lecture qui apporte une dimension possible à l’écriture sociologique.
Suite à l’analyse d’exemples des deux genres, je propose trois pistes de réflexion pouvant répondre aux préoccupations de Burawoy : 1) la sociologie peut avoir un aspect « sensationnel », 2) la sociologie peut s’inspirer davantage du quotidien, 3) la sociologie peut prendre exemple sur une écriture journalistique. C’est en tentant de générer un effet par la lecture, à s’investir dans une forme d’écriture stimulant la réflexivité et à adopter une posture qui tienne compte de la contingence et du point de vue de l’auteur dans l’interprétation que le journalisme peut apporter des éléments d’orientation de la pratique sociologique afin de permettre à celle-ci de s’ouvrir à un plus large public. / In 2004, Michael Burawoy, then president of the American Sociological Association (ASA), made a plea for a “public sociology”. His considerations focused on the direction of the discipline's practice. His concerns were for a re-engagement in a dialogue with concerns closer to a “non-sociological” public. In this master thesis, I propose avenues to reflect on these concerns by looking at the journalistic practice through two genres: the “fait divers” and the “feuilleton”. I open up a dialogue between the two genres by exploring them in depth and analyzing their respective treatment of trials. It is through this theme that I underline their possible contributions to a sociology “outside of sociology”.
The “fait divers” is a genre that is widely read in today’s newspapers. It focuses its attention on the environment close to its readers and on events that take origin in everyday life, but which have taken paths outside away from the ordinary. While this genre can be described as sensationalist and fearmongering, it nevertheless shows an interest in ordinary events that can bring new themes to sociology. The “feuilleton” and more precisely the type written by Siegfried Kracauer, is a German journalistic genre that flourished in the 1920s and 1930s. This author is interested in “small facts” of the urban world and assembles his observations in the form of a mosaic. The “feuilleton” tries to reveal the involvement of its readers in the phenomena it observes, thereby producing an effect of reflection after being read that brings a possible dimension to sociological writing.
Following the analysis of examples from both genres, I propose three avenues that can respond to Burawoy’s concerns: 1) sociology can have a “sensational” aspect, 2) sociology can draw more inspiration from daily life, 3) sociology can take the example of a journalistic writing. By being interested in generating an effect through reading, investing in a form of writing that stimulates reflexivity and adopting a posture that takes into account contingency and the author's point of view in interpretation, journalism can provide elements of direction for the sociological practice in order to help it open up to a wider public.
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