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Dynamique spatio-temporelle et environnement des sites néolithiques précéramiques de Syrie intérieure / Spatio-temporal dynamics and environment of pre-pottery neolithic sites in arid SyriaChambrade, Marie-Laure 21 September 2012 (has links)
La Syrie intérieure est composée d’une mosaïque de milieux et de micromilieux dont les caractéristiques lithologiques, édaphiques et hydrologiques permettent de compenser l’aridité climatique, ou renforcent au contraire les contraintes imposées aux modes de vie et de subsistance, de nos jours comme par le passé. Cette étude multiscalaire – supra-régionale, régionale et microrégionale – de l’environnement des sites PPNA et PPNB (9 500-6 500 av. J.-C.) a permis de comprendre comment ont pu être opérés les choix d’implantation, définies les stratégies de subsistance et l’exploitation des ressources. Au-delà des critères évidents orientant les choix des lieux d’implantation, tel que l’accès à une ressource en eau, il a été démontré que les communautés néolithiques ont très tôt sélectionné des lieux d’installation bénéficiant de milieux propices aux pratiques agricoles et de terroirs complémentaires permettant de mettre en œuvre des stratégies culturales diversifiées. Leur capacité d’adaptation à un milieu contraignant, le développement progressif des activités agro-pastorales ainsi que leur maîtrise croissante de l’eau, leur ont permis de coloniser l’ensemble de la Syrie intérieure aux PPNB récent et final. Les prémices du nomadisme pastoral seraient nées dans ce contexte, et dès lors que l’élevage fut maîtrisé, d’une recherche par les groupes mobiles du mode de vie et de subsistance le plus adapté aux contraintes de la steppe. Cette étude a par ailleurs permis de tester à grande échelle – spatiale et temporelle – une méthode d’analyse microrégionale, s’inspirant de la démarche de type Site Exploitation Territory, et d’en faire l’analyse critique avec comme objectif l’élaboration ultérieure d’un modèle d’analyse plus abouti, si possible en concertation avec les spécialistes des disciplines concernées par ces problématiques / Inland Syria is made up of an environment and microenvironment mosaic with specific lithological, edaphic and hydrological characteristics which compensate climatic aridity or, on the contrary, increase the pressure imposed on settlement and subsistence strategies, nowadays as in the past. This multiangelfish study – supra-regional, regional and microrégional – of PPNA and PPNB (9 500-6 500 BC) sites environment allowed to understand settlement choices, subsistence patters and resources exploitation. Beyond the obvious criteria that have oriented the choices of settlement places, like the access to a water resource, it was demonstrated that the Neolithic communities have early selected settlement places with environment suitable for crop processing and complementary land to conduct varied farming strategies. Their adaptability to a restrictive environment, the progressive development of agro-pastoral activities and also their increasingly water controlling, allowed them to colonize the whole inland Syria during recent and final PPNB. The beginnings of pastoral nomadism could have emerged in this context, since the husbandry is well controlled, from the research by mobile groups of the best adapted settlement and subsistence pattern to the steppe pressure. In addition, this study has allowed us to carry out a large scale test – spatial and temporal – of a microrégional analysis method, based on a Site Exploitation Territory approach, in order to elaborate in the future a complete analysis model, in collaboration with the specialists involve in those kind of study
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Évolution de l'acidité et de la disponiblité en azote des sols forestiers français au cours du 20ème siècle : une approche spatio-temporelle et multi-échelle basée sur le caractère bio-indicateur de la flore / Evolution of the acidity and nitrogen availability in French forest soils over the 20th century : a spatiotemporal and multiscale approach based on the bioindicator character of plantsRiofrio Dillon, Gabriela 28 June 2013 (has links)
Les activités humaines ont, depuis plus d'une centaine d'années, influencé de plus en plus fortement les cycles géochimiques contrôlant les niveaux d'acidité et de disponibilité en azote dans la nature. Les dépôts acides et azotés conduisent à une modification des conditions du milieu et notamment à des changements sensibles de la composition des communautés d'espèces végétales. L'objectif de cette thèse est de retracer l'évolution spatio-temporelle de l'acidité et de la disponibilité en azote des sols forestiers français au cours du 20ème siècle à partir du caractère bio-indicateur de la flore, à l'échelle locale ainsi globale. L'utilisation de la flore comme bio-indicateur vise à pallier l'absence de données de mesures directes des conditions édaphiques et des dépôts atmosphériques acides et azotés couvrant une large emprise spatio-temporelle. Premièrement, les variations de pH (indicateur d'acidité) et C:N (indicateur de disponibilité en azote) bio-indiquées ont été calculées à partir d'environ 100 000 relevés floristiques temporaires réalisés dans toute la France de 1910 à 2010. Elles ont été analysées par une méthode novatrice de comparaison spatio-temporelle, en différenciant les zones forestières sur substrat acide et non-acide ainsi que les forêts de conifères et de feuillus. Dans un second temps, nous avons analysé les changements des conditions édaphiques entre 1972 et 2011 à l'échelle de la forêt de Villey-Le-Sec, et ceux de la flore qu'ils induisent en lien avec d'autres évolutions environnementales, toujours à partir du caractère bio-indicateur de la flore.À l'échelle globale, nous avons observé une acidification des forêts françaises en milieu acide (-0.34 unités du pH en moyenne) et milieu non-acide (-0.19 unités du pH en moyenne), respectivement, jusqu'en 1984 et 1997. Nous avons ensuite mis en évidence, pour la première fois à notre connaissance, un arrêt dans l'acidification des sols forestiers et même une diminution de l'acidité sur substrat non-acide ainsi que un décalage temporel entre l'acidification des zones acides et non-acides. Cette évolution apparaît tout à fait cohérente avec celle connue des dépôts atmosphériques acidifiants en France depuis le début du 20ème siècle. Spatialement, nous confirmons la tendance temporelle, montrons une évolution régionalisée de l'acidification principalement sur substrat non-acide et soulignons la grande variabilité spatiale des changements de pH des sols forestiers. Concernant l'évolution de la disponibilité en azote, nous observons une diminution non attendue de celle-ci jusqu'en 1984 et 1997, respectivement, dans les forêts de conifères (+0.79 unités de C:N en moyenne) et de feuillus (+0.74 unités de C:N en moyenne). Une tendance à l'eutrophisation des sols forestiers a ensuite été observée dans les forêts de conifères et de feuillus à partir de 1997 (-0.10 et -0.16 unités de C:N en moyenne, respectivement). Cette évolution apparaît décalée par rapport à celle des dépôts azotés en France. [...] Suite et fin du résumé dans la thèse. / Human activities have, over the last century, strongly influenced the cycles controlling the levels of acidity and nitrogen availability in nature. Acidifying and eutrophying deposition lead to a change in environmental conditions and particularly to sensitive changes in plant communities' composition.The objective of this Ph.D work is to reconstruct the spatiotemporal evolution of the acidity and nitrogen availability in French forest soils over the 20th century using the bioindicator character of plants, into local and global scales. The use of plants as bioindicator seeks to mitigate the lack of direct measurements of soil conditions and atmospheric deposition, over a wide spatiotemporal extent. First, changes in bioindicated soil pH (indicator of acidity conditions) and C:N (indicator of nitrogen availability status) were computed from approximately 100 000 temporary floristic plots carried out throughout France from 1910 to 2010. They were analyzed using an innovative method of spatiotemporal comparison, where acidic and nonacidic forest areas and coniferous and broadleaved forests were differentiated. Secondly, and always from the bioindicator character of plants, changes in soil conditions between 1972 and 2011 across Villey forest as well as floristic changes they induce related with other environmental changes were analyzed.At the global level, we observed acidification in acidic forest areas (-0.34 pH units on average) and in nonacidic areas (-0.19 pH units on average), respectively, until 1984 and 1997. We demonstrated for the first time (to our knowledge) a cessation of acidification of forest soils and even a decrease in acidity in nonacidic forest areas, as wella as a time lag for acidification between acidic and nonacidic areas. This trend is consistent with the trend of acidifying deposition in France since the early 20th century. Spatially, our results confirm the temporal trends, show a regional geographic pattern of acidification (mainly observed in nonacidic areas), and highlight the high spatial variability of soil pH changes. Concerning the evolution of nitrogen availability conditions, we observed an unexpected decrease in available nitrogen until 1984 and 1997, respectively, in coniferous (+0.79 C:N units on average) and broadleaved forests (+0.74 C:N units on average). A trend to eutrophisation of forest soils was then observed in coniferous and broadleaved forests since 1997 (-0.10 and -0.16 C:N units on average, respectively). This trend is not consistent with the trend of nitrogen atmospheric deposition in France. ”Last and final summary in the thesis.”
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