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Phylogénomique des ArchéesGrenier, Jean-Christophe 07 1900 (has links)
Les transferts horizontaux de gènes (THG) ont été démontrés pour jouer un rôle important dans l'évolution des procaryotes. Leur impact a été le sujet de débats intenses, ceux-ci allant même jusqu'à l'abandon de l'arbre des espèces. Selon certaines études, un signal historique dominant est présent chez les procaryotes, puisque les transmissions horizontales stables et fonctionnelles semblent beaucoup plus rares que les transmissions verticales (des dizaines contre des milliards). Cependant, l'effet cumulatif des THG est non-négligeable et peut potentiellement affecter l'inférence phylogénétique. Conséquemment, la plupart des chercheurs basent leurs inférences phylogénétiques sur un faible nombre de gènes rarement transférés, comme les protéines ribosomales. Ceux-ci n'accordent cependant pas autant d'importance au modèle d'évolution utilisé, même s'il a été démontré que celui-ci est important lorsqu'il est question de résoudre certaines divergences entre ancêtres d'espèces, comme pour les animaux par exemple.
Dans ce mémoire, nous avons utilisé des simulations et analyser des jeux de données d'Archées afin d'étudier l'impact relatif des THG ainsi que l'impact des modèles d'évolution sur la précision phylogénétique. Nos simulations prouvent que (1) les THG ont un impact limité sur les phylogénies, considérant un taux de transferts réaliste et que (2) l'approche super-matrice est plus précise que l'approche super-arbre. Nous avons également observé que les modèles complexes expliquent non seulement mieux les données que les modèles standards, mais peuvent avoir un impact direct sur différents groupes phylogénétiques et sur la robustesse de l'arbre obtenu. Nos résultats contredisent une publication récente proposant que les Thaumarchaeota apparaissent à la base de l'arbre des Archées. / Horizontal gene transfer (HGT) had been demonstrated to play an important role in the evolution of prokaryotes. Their impact on phylogeny was the subject of a heated debate, with some proposing that the concept of a species tree should be abandoned. The phylogeny of prokaryotes does contain a major part of the historical signal, because stable and functional horizontal transmissions appear to be by far rarer than vertical transmissions (tens versus billions). However, the cumulative effect of HGT is non-negligible and can potentially affect phylogenetic inference. Therefore, most researchers base their phylogenetic inference on a low number of rarely transferred genes such as ribosomal proteins, but they assume the selection of the model of evolution as less important, this despite the fact that it has been shown of prime importance for much less deep divergences, e.g. like animals.
Here, we used a combination of simulations and of real data from Archaea to study the relative impact of HGT and of the inference methods on the phylogenetic accuracy. Our simulations prove that (1) HGTs have a limited impact on phylogeny, assuming a realistic rate and (2) the supermatrix is much more accurate than the supertree approach. We also observed that more complex models of evolution not only have a better fit to the data, but can also have a direct impact on different phylogenetic groups and on the robustness of the tree. Our results are in contradiction to a recent publication proposing that the Thaumarchaeota are at the base of the Archaeal tree.
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Algorithmes de construction et correction d'arbres de gènes par la réconciliationLafond, Manuel 08 1900 (has links)
Les gènes, qui servent à encoder les fonctions biologiques des êtres vivants,
forment l'unité moléculaire de base de l'hérédité.
Afin d'expliquer la diversité des espèces que l'on peut observer aujourd'hui,
il est essentiel de comprendre comment les gènes évoluent.
Pour ce faire, on doit recréer le passé en inférant leur phylogénie,
c'est-à-dire un arbre de gènes qui représente les liens
de parenté des régions codantes des vivants.
Les méthodes classiques d'inférence phylogénétique ont été élaborées principalement pour construire des arbres d'espèces et ne se basent que sur les séquences d'ADN.
Les gènes sont toutefois riches en information, et on commence à peine à voir apparaître
des méthodes de reconstruction qui
utilisent leurs propriétés spécifiques. Notamment, l'histoire d'une famille de gènes en terme de duplications et de pertes, obtenue par la réconciliation d'un arbre de gènes avec un arbre d'espèces,
peut nous permettre de détecter des faiblesses au sein d'un arbre et de l'améliorer.
Dans cette thèse, la réconciliation est appliquée
à la construction et la correction d'arbres de gènes sous trois angles différents:
1) Nous abordons la problématique de résoudre un arbre de gènes non-binaire.
En particulier, nous présentons un algorithme en temps linéaire qui résout
une polytomie
en se basant sur la réconciliation.
2) Nous proposons une nouvelle approche de correction d'arbres de gènes par les relations d'orthologie et paralogie.
Des algorithmes en temps polynomial sont présentés pour les problèmes suivants:
corriger un arbre de gènes afin qu'il contienne un ensemble d'orthologues donné, et valider un ensemble de relations partielles d'orthologie et paralogie.
3) Nous montrons comment la réconciliation peut servir à "combiner'' plusieurs arbres de gènes.
Plus précisément, nous étudions le problème de choisir un superarbre de gènes
selon son coût de réconciliation. / Genes encode the biological functions of all living organisms and are the basic molecular units of heredity.
In order to explain
the diversity of species that can be observed today,
it is essential to understand how genes evolve.
To do this, the past has to be recreated by inferring their phylogeny,
i.e. a gene tree depicting the parental relationships between
the coding regions of living beings.
Traditional phylogenetic inference methods have been developed primarily to construct species trees
and are solely based on DNA sequences.
Genes, however, are rich in information and only a few known
reconstruction methods make usage of their specific properties.
In particular, the history of a gene family in terms of duplications and losses,
obtained by the reconciliation of a gene tree with a tree species,
may allow us to detect weaknesses in a tree and improve it.
In this thesis, reconciliation is applied
to the construction and correction of gene trees from three different angles:
1) We address the problem of resolving a non-binary gene tree.
In particular, we present a linear time algorithm that solves
a polytomy based on reconciliation.
2) We propose a new gene tree correction approach based on orthology and paralogy relations.
Polynomial-time algorithms are presented for the following problems:
modify a gene tree so that it contains a given set of orthologous genes,
and validate a set of partial orthology and paralogy relations.
3) We show how reconciliation can be used to "combine'' multiple gene trees.
Specifically, we study the problem of choosing a gene supertree
based on its reconciliation cost.
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Phylogénomique des ArchéesGrenier, Jean-Christophe 07 1900 (has links)
Les transferts horizontaux de gènes (THG) ont été démontrés pour jouer un rôle important dans l'évolution des procaryotes. Leur impact a été le sujet de débats intenses, ceux-ci allant même jusqu'à l'abandon de l'arbre des espèces. Selon certaines études, un signal historique dominant est présent chez les procaryotes, puisque les transmissions horizontales stables et fonctionnelles semblent beaucoup plus rares que les transmissions verticales (des dizaines contre des milliards). Cependant, l'effet cumulatif des THG est non-négligeable et peut potentiellement affecter l'inférence phylogénétique. Conséquemment, la plupart des chercheurs basent leurs inférences phylogénétiques sur un faible nombre de gènes rarement transférés, comme les protéines ribosomales. Ceux-ci n'accordent cependant pas autant d'importance au modèle d'évolution utilisé, même s'il a été démontré que celui-ci est important lorsqu'il est question de résoudre certaines divergences entre ancêtres d'espèces, comme pour les animaux par exemple.
Dans ce mémoire, nous avons utilisé des simulations et analyser des jeux de données d'Archées afin d'étudier l'impact relatif des THG ainsi que l'impact des modèles d'évolution sur la précision phylogénétique. Nos simulations prouvent que (1) les THG ont un impact limité sur les phylogénies, considérant un taux de transferts réaliste et que (2) l'approche super-matrice est plus précise que l'approche super-arbre. Nous avons également observé que les modèles complexes expliquent non seulement mieux les données que les modèles standards, mais peuvent avoir un impact direct sur différents groupes phylogénétiques et sur la robustesse de l'arbre obtenu. Nos résultats contredisent une publication récente proposant que les Thaumarchaeota apparaissent à la base de l'arbre des Archées. / Horizontal gene transfer (HGT) had been demonstrated to play an important role in the evolution of prokaryotes. Their impact on phylogeny was the subject of a heated debate, with some proposing that the concept of a species tree should be abandoned. The phylogeny of prokaryotes does contain a major part of the historical signal, because stable and functional horizontal transmissions appear to be by far rarer than vertical transmissions (tens versus billions). However, the cumulative effect of HGT is non-negligible and can potentially affect phylogenetic inference. Therefore, most researchers base their phylogenetic inference on a low number of rarely transferred genes such as ribosomal proteins, but they assume the selection of the model of evolution as less important, this despite the fact that it has been shown of prime importance for much less deep divergences, e.g. like animals.
Here, we used a combination of simulations and of real data from Archaea to study the relative impact of HGT and of the inference methods on the phylogenetic accuracy. Our simulations prove that (1) HGTs have a limited impact on phylogeny, assuming a realistic rate and (2) the supermatrix is much more accurate than the supertree approach. We also observed that more complex models of evolution not only have a better fit to the data, but can also have a direct impact on different phylogenetic groups and on the robustness of the tree. Our results are in contradiction to a recent publication proposing that the Thaumarchaeota are at the base of the Archaeal tree.
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