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Réflexions sur la protection des droits de la communauté peule au Burkina FasoSoura, Banémane Cheick Abdel 04 1900 (has links)
La région du Sahel a connu ces dernières années des violences terroristes sans précédent. Dans le Sahel central (Mali, Burkina Faso, Niger), selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies, on a dénombré 4000 décès pour l’année 2019 contre 770 décès en 2016. En ce qui concerne le Burkina Faso, le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, rapportait devant les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies que : « le nombre de personnes tuées au Burkina Faso est passé d’environ 80 en 2016 à plus de 1800 en 2019 ». Afin de mettre fin aux violences terroristes et protéger les biens et les populations civiles, plusieurs acteurs dont les Forces de défense et de sécurité, les groupes d’autodéfense et les volontaires pour la défense de la patrie sont engagés dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Toutefois ces derniers ont commis des exactions envers les populations civiles, notamment la communauté peule sur fond d’amalgame entre Peuls et terroristes. De plus, les pasteurs peuls sont sujets à des violences du fait de conflits intercommunautaires.
Le présent mémoire se veut donc mener une réflexion sur la protection de cette communauté vulnérable. À cet égard, deux schémas de protection sont envisagés. Dans un premier temps, il est question de traiter de la protection des pasteurs nomades peuls sous le prisme de la protection internationale des minoritaires. Ce faisant, le droit positif sera mis à contribution. En ce sens que l’on traitera de la protection des minorités par les instruments de droits humains. Dans un deuxième temps, on verra qu’il sied d’envisager une approche préventive de la protection des groupes minoritaires, en intégrant les groupes protégés (femmes et enfants) dans la prévention des conflits, étant donné que la protection constitutionnelle des minorités souhaitée dans le premier schéma présente des limites : l’État burkinabè ne reconnaissant pas constitutionnellement les minorités. / The Sahel region has experienced unprecedented terrorist violence in recent years. In the central Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger), according to United Nations figures, there were 4,000 deaths for the year 2019 compared to 770 deaths in 2016. About Burkina Faso, the head of the UN Office for West Africa and the Sahel, Mohamed Ibn Chambas, reported to
the members of the UN Security Council that “the number of people killed in Burkina Faso has risen from about 80 in 2016 to more than 1,800 in 2019.” To put an end to terrorist violence and protect property and civilians, several actors, including the Defense and Security Forces, self-defense groups, and volunteers for the defense of the homeland are engaged in the fight against terrorism in Burkina Faso. However, the latter have committed acts of violence against civilians, particularly the Fulani community, while confusing Fulani with terrorists. In addition, Fulani pastoralists are subject to violence because of intercommunity conflicts.
This thesis therefore aims to reflect on the protection of this vulnerable community. In this regard, two protection schemes are considered. First, the protection of nomadic Fulani pastoralists will be addressed through the prism of the international protection of minorities. In doing so, positive law will be called upon. In this sense, we will deal with the protection of minorities by human rights instruments. Secondly, it will be seen that it is appropriate to consider a preventive approach to the protection of minority groups, by integrating the protected groups (women and children) into conflict prevention, given that the constitutional protection of minorities desired in the first outline has its limits: the Burkinabe state does not constitutionally recognize minorities.
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