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Théâtre et philosophie chez Gilles Deleuze. La notion de dramatisation / Theatre and philosophy by Gilles Deleuze, The notion of dramatisationJude, Ismaël 20 January 2012 (has links)
La notion de « dramatisation » a été formulée par Gilles Deleuze en 1967 dans Différence et répétition pour être délaissée ensuite. Cette recherche tâche de clarifier le sens de ce concept en distinguant une acception « dramatique » d’une acception « scénique ». Deleuze n’ayant cependant pas énoncé explicitement de théorie de la scène, une partie de l’entreprise vise à déduire, des textes de Deleuze et des auteurs qui lui servent de référence, l’hypothèse de cette définition. La formulation de cette hypothèse s’inscrit dans un environnement problématique déterminé par les ouvrages de Denis Guénoun et Esa Kirkkopelto. La notion prend son sens dans le cadre d’une critique de « la représentation », dont seraient captifs Platon, Aristote, Kant et Hegel, et d’une élaboration du concept de répétition à partir de Kierkegaard et Nietzsche. Une interprétation de la méthode de division platonicienne, de la méthode transcendantale kantienne et de l’éternel retour nietzschéen contribue ainsi à énoncer l’agencement conceptuel du drame, de la scène et de la répétition / The notion of “dramatisation” was formulated by Gilles Deleuze in his 1967 text Difference and Repetition, only later to be abandoned. This piece of research sets out to clarify the meaning of this concept by distinguishing its “dramatic” acceptance from its “scenic” one. Since Deleuze never explicitly expressed his theory of the stage this thesis project intends to determine from Deleuze’s texts, as well as from the authors to whom he himself referred, the hypothesis at work within the philosopher’s definition of this term. The statement of this hypothesis takes place in a problematic conceptual environment, as described in the works of Denis Guénoun and Esa Kirkkopelto. The notion of “dramatisation” derives its meaning through a critique of a particular understanding of “representation” within which Plato, Aristotle, Kant and Hegel are held captive, as well as through a certain construal of Kierkegaard and Nietzsche’s concept of repetition. Interpretations of Plato’s method of dichotomous division, Kant’s transcendental method and Nietzsche’s eternal return contribute in this thesis to articulating the way in which drama, the stage and repetition combine.
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Vers une idée de la scénophonie : un parcours à travers Gilles Deleuze et Félix Guattari ainsi que, notamment, Samuel Beckett et Morton Feldman / Towards an idea of scenophony : an investigation reaching through Gilles Deleuze and Félix Guattari as well as, notably, Samuel Beckett and Morton Feldman.Nowrousian, Schirin 21 December 2012 (has links)
La notion de « scène » étant, comme le montre Esa Kirkkopelto dans son livre Le théâtre de l’expérience – Contributions à la théorie de scène, un concept-limite qui deviendrait distinguable de nos jours à cause de ou grâce à un certain effacement du théâtre, nous voilà étrangement confrontée à l’un de ses pans qui est celui du son et de la musique. Car si la scène semble aussi et surtout à voir avec le théâtre en ce qui concerne son côté optique, quel serait son rapport au sonore, et avec celui-ci, à la voix et à la musique, mais aussi au temps et à l’espace ? Cette recherche tâche de poursuivre ce questionnement en une étude kaléidoscopique qui sollicite, d’un côté, une partie de la philosophie de Deleuze et Guattari (notamment dans Mille plateaux) et ce qu’a pu formuler Sartre dans son livre L’imaginaire, et, de l’autre, l’enquête de certaines œuvres artistiques choisies de Beckett et de Feldman, mais aussi, de façon très ciblée, de Rilke et de Jaccottet. Dans ce parcours à maintes résonances, le projet était et est une première mise à l’épreuve de la notion de scénophonie vers laquelle la présente étude se dirige, mais qui en même temps lui a permis de se mettre en route ainsi que de poursuivre. Il s’agit d’une contribution aux recherches et aux sciences de la scène. / The notion of « scene » being, as has been shown by Esa Kirkkopelto in his book Le théâtre de l’expérience – Contributions à la théorie de scène, a concept-limite (a limit-concept) which becomes distinguishable nowadays because of or thanks to a certain seclusion of theatre, puts us in front of one of its threads which is the one of sound and of music. Because the scene, if it seems to also and mainly deal with theatre as for being concerned by its optical side, what about its relation to and with sound, and thus to and with voice and music, but also time and space ? This thesis project intends to follow up this problem in a kaleidoscopic study which, on one side, mobilizes some of the philosophy of Deleuze and Guattari (especially as to be found in Mille plateaux) as well as what Sartre has been able to formulate in his book L’imaginaire, and, on the other side, the investigation of some chosen artistic oeuvres by Beckett and Feldman, but also two texts of Rilke and Jaccottet. On this line of multiple resonances, the project put and puts to prove of value the notion of scénophonie (scenophony) towards which it runs, but which at the same time has allowed it to come into existence and to pursue. It is a contribution to the research and science of the scene.
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L'esthétique de la défiguration dans l'écriture théâtrale du vingtième siècle et ses implications philosophiques / Aesthetics of disfiguration in the twentieth century's playwriting, and its philosophical implicationsWiame, Aline 27 February 2012 (has links)
Notre thèse entend développer des concepts « théâtraux », abondants dans la littérature philosophique, en les confrontant aux stratégies représentatives mises en œuvre dans l’écriture théâtrale. Les devenirs de cette rencontre entre philosophie et théâtre sont intimement liés à un processus scénique de défiguration, comprise comme épreuve plastique des figures et de ce qui les excède. En prenant toujours comme point de départ les questions posées par des textes théâtraux et en nous centrant sur leur résonance avec la philosophie française contemporaine, nous avons élaboré divers outils conceptuels afin de cartographier ce travail commun du théâtre et de la philosophie par la défiguration. <p>Notre premier chapitre prend appui sur les textes Matériau-Médée et Hamlet-Machine de Heiner Müller pour analyser les rapports entre mythes et figures ainsi que les critiques de la représentation qu’implique leur mise en scène. Ces questions nous incitent à aborder les processus de démythologisation à l’œuvre dans la pensée critique de la première Ecole de Francfort, et leur reprise par Philippe Lacoue-Labarthe sous le concept de « défiguration ». Nous montrons que cette défiguration est toujours, chez Philippe Lacoue-Labarthe, affaire de scène et de théâtre. Nous sommes amenée à élaborer le concept de dé-dramatisation pour saisir la portée d’une telle pensée philosophique et de ses implications artistiques, à la croisée entre l’histoire du théâtre et celle des pratiques conceptuelles. <p>Dans un deuxième chapitre, nous nous affrontons directement à la conceptualisation de la notion de « scène » à partir des contradictions du « théâtre de parole » créé par Pasolini. Nous approchons la scène à travers le champ de la liturgie et de l’esthétique chrétiennes, et à travers celui de l’image cinématographique (dans une réévaluation du « vieux problème » de la différence entre théâtre et cinéma). Nous définissons la scène comme dispositif de monstration des conditions de possibilité d’un « partage du sensible », selon le concept créé par Jacques Rancière. Nous examinons, notamment à travers les travaux d’Esa Kirkkopelto, comment une telle scène travaille la philosophie entre schème et concept (de Wittgenstein à Althusser et de Nietzsche à Derrida), inventant ainsi une théâtralité de la pratique conceptuelle.<p>Notre troisième chapitre analyse les phénomènes de dédoublement des rôles chez Pirandello, Genet et Müller pour revisiter les fonctions de la « scène psychique » ainsi que de tout le lexique théâtral qui structure l’approche psychanalytique de l’inconscient. Nous proposons de penser la théâtralité à l’œuvre dans la construction de la personnalité en fonction d’une subjectivité « scéno-cartographique » dont l’impact thérapeutique a été éprouvé, notamment, par la psychiatrie institutionnelle. <p>Enfin, dans un dernier chapitre, nous nous laissons guider par le théâtre de Samuel Beckett pour définir l’agencement qui se tisse entre théâtre et philosophie, grâce à la défiguration comme opérateur conceptuel. A travers le « faire » dramatique et sa crise, nous interrogeons la manière dont la question de l’action a été posée par l’histoire de la philosophie. Nous examinons les usages que font Deleuze et Souriau du terme de « dramatisation » et de son impact dans le développement des dimensions virtuelles de l’expérience. Nous évaluons ce qu’apporte la pratique de l’acteur aux modes d’attention philosophiques, et nous proposons de comprendre les rapports du théâtre et de la philosophie en fonction du concept d’ « incorporation ». Nous concluons en démontrant que la prise en compte de l’expérience de la scène théâtrale dans et par la philosophie est une condition sine qua non au façonnement d’une théorie croisant études visuelles et conceptualisation de la représentation par l’image et par l’action. Nous déjouons ainsi toute tentation iconoclaste, en travaillant les dimensions de mouvement et de temporalité que la scène permet de saisir.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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