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Les marqueurs sociaux : représentation, identité, statut en Égypte ancienne : (IIIe millénaire – mi IIe millénaire avant notre ère) / Social Markers : representation, identity, status in Ancient Egypt : (IIIrd – mid IInd millennium BC)

Ces recherches mettent en évidence comment les anciens Égyptiens rendaient visibles leur position sociale d’une part dans la hiérarchie des rapports entre individus et d’autre part au sein de leur groupe d’appartenance. Les marqueurs sociaux considérés sont de nature matérielle mais aussi culturelle et peuvent prendre la forme concrète d’objets de luxe et de prestige ou l’aspect plus subjectif de manières de s’exprimer ou de se comporter en faisant appel à la culture développée par les élites. Il ne s’agit pas ici d’établir un catalogue exhaustif mais de montrer comment les individus, en fonction de leur appartenance à des catégories sociales différentes, utilisent et interprètent les marques d’identité, de pouvoir et de prestige créées et perpétuées par la royauté et par les élites placées à son service. En fonction de l’importance sociale des individus, de l’époque considérée et de la capacité du pouvoir central à s’affirmer comme source de légitimité, les comportements ne sont pas les mêmes et les valeurs dont sont porteurs certains objets, certaines manières ont changé en même tant que la société évoluait. L’importance matérielle et symbolique de certains marqueurs sociaux a en effet pu être remise en cause ou au contraire développée par l’intégration de références à de nouvelles sources de pouvoir, tels les ancêtres ou les gouverneurs locaux sous la Première Période intermédiaire. En ce sens, le mimétisme culturel permet d’observer comment des personnes situées en dehors des sphères institutionnelles de l’État parviennent malgré tout à s’approprier le discours officiel imposé par le pouvoir central. L’étude s’organise en trois temps : la place de l’héritage lignager dans l’affirmation de la position sociale ; la manière de se comporter et d’occuper l’espace, tant dans la topographie que lors de manifestations cérémonielles ; l’usage des objets comme témoins de l’appartenance sociale et moyens d’expression du statut et de l’identité via la culture matérielle. / This research highlights how Ancient Egyptians displayed their social position, on the one hand according to the hierarchical relationships between individuals, and on the other hand according to their membership of different groups. Social markers are of both material as well as cultural kinds and can take concrete forms like objects of luxury and prestige, but also as subjective forms, like ways of expressing oneself and behaving through references to a culture developed by the elite. It is not a matter of presenting a complete catalogue here. The intellectual process consists of making understand how individuals, ddepending on their membership of different social classes, used and interpreted marks of identity, power and prestige, which had been created and sustained by the royalty and the elite at their service. Depending on the social importance of individuals, the considered time period, and the ability of the central government to assert itself as a source of legitimacy, personal and collective behaviours were not always the same, and values embodied in objects and manners have changed, as society has evolved. The material and symbolic significance of social markers could have been thrown into question during leadership crisis or on the contrary, it could have been developed by the adoption of references to new sources of power, such as ancestors and local governors during the First Intermediate Period. In this way, cultural imitation allows us to observe how persons who are not linked to the institutional spheres of the State manage to take up the official discourse imposed by the central government after all. This study is divided into three parts: the significance of lineage to assert a social position; the way ones behaves and occupies the space around, in topography or in ceremonial events; the use of objects as signs of social membership et means to express status and identity through material culture.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LYO20102
Date13 December 2010
CreatorsMazé, Christelle
ContributorsLyon 2, Pantalacci, Laure
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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