Le parc national Banff, joyau du réseau de Parcs Canada, est l’objet d’une anomalie : il contient une ville à l’intérieur même de ses frontières. Si, au moment de la création de Banff, les gestionnaires du parc jugeaient le développement urbain compatible avec ces espaces protégés, depuis les années 1980, leur priorité est passée à la protection de la nature. Bien que la Loi sur les parcs nationaux du Canada prévoit que les parcs ont une double fonction, soit l’utilisation par le public et la protection pour les générations futures, le principe de l’intégrité écologique impose un impératif juridique et moral à ce dernier aspect. Dès lors, on imposa à la ville de Banff d’importantes limites à son développement en accord avec le principe d’absence d’effets nuisibles sur l’environnement, parmi lesquelles le plafonnement de sa population à 8000 habitants, la limitation de son périmètre urbain à 3,93 km2, ainsi que sa superficie commerciale plafonnée à 10 %. Il semble ainsi que la ville et le parc national ont une relation d’interdépendance unique, évoluant en fonction de la succession des paradigmes environnementaux. En ajoutant la résilience urbaine à l’équation, nous chercherons à comprendre comment ce concept peut sous-tendre de manière durable la définition du rapport dynamique entre la ville de Banff et les écosystèmes du parc. Ce mémoire sera donc l’occasion d’étayer les multiples politiques de protection de la nature en vigueur à Banff à travers une étude de cas exploratoire, puis de l’interpréter en fonction des différentes éthiques de l’environnement et à travers la théorie de la résilience urbaine. À cet égard, les politiques de protection de la nature seront évaluées en fonction de critères de résilience urbaine identifiés dans la littérature scientifique. / Banff National Park, Parks Canada's jewel, is characterized by a peculiar anomaly: it contains a small town within its boundaries. While at the time of Banff's creation, park managers considered urban development compatible with these protected areas, since the 1980s, their priority then switched to nature protection. Although the Canada National Parks Act states that parks have a dual function of public use and protection for future generations, the principle of ecological integrity places a legal and moral imperative on the latter. As a result, the town of Banff was subject to significant limitations on its development consistent with the “no net negative environmental impact” principle, including a population cap of 8,000, a town perimeter limit of 3.93 km2, and a commercial land area limit of 10%. It thus seems that the town and the national park have a unique interdependent relationship, evolving according to the succession of environmental paradigms. By adding urban resilience to the equation, we will seek to understand how this concept can sustainably underpin the definition of the dynamic relationship between the town of Banff and the park’s ecosystems. This master’s thesis will therefore be an opportunity to identify the multiple nature protection policies enforced in Banff through an exploratory case study, then to interpret it according to the different environmental ethics and through the urban resilience theory. Nature protection policies will also be evaluated according to the urban resilience criteria found in the literature on the subject.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26792 |
Date | 05 1900 |
Creators | Duchesneau, Léonard |
Contributors | Thomas, Isabelle |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0021 seconds