Basé sur une étude empirique, la présente thèse apporte un éclairage sur les compétences de lecture, de décodage et de compréhension orale en allemand chez des élèves plurilingues immigrés et leurs homologues monolingues suisses allemands. Un échantillon d’environ 500 élèves plurilingues et de 160 élèves monolingues constitue la base empirique de ce travail qui nous a servi à examiner certains éléments de controverses ainsi que la capacité prédictive de la théorie de la «Simple View of Reading » ( Philipp B. Gough & Tunmer, 1986 p. 85; Hoover & Gough, 1990). Nous constatons que la compréhension orale et le décodage possèdent une forte valeur prédictive pour les compétences en lecture. Cette valeur prédictive dépend cependant fortement de la façon dont les compétences en lecture sont opérationnalisées et elle est plus élevée dans le groupe des lecteurs débutants (en CE1/CE2). La modélisation des compétences de lecture d’après la la « Simple View of Reading Theory » réussit mieux pour des tests de lecture courts, à choix multiples et sous contrainte de temps que pour des tests à base de textes plus longs et authentiques, qui proposent différents formats de réponses. L’intégration du facteur de l’intelligence dans le modèle de prédiction est plus bénéfique pour le groupe des lecteurs plus expérimentés (CM2/6ème). L’utilisation de la méthode des analyses de régressions multiples à plusieurs niveaux (MLwiN) a mis en évidence que l’apport du QI est plus important lorsqu’on examine les compétences au niveau des classes qu’au niveau des élèves pris individuellement. Nous écartons donc la proposition d’une substitution du facteur compréhension orale au profit du QI comme Tiu, Thompson et Lewis (2003) l’ont proposé. / This work aimed to examine controversial elements as well as the explanatory strength of the “Simple View of Reading Theory”. It has been based on empirical data analyses of language abilities of about 500 multilingual and 160 monolingual school graders in the German speaking part of Switzerland (Philipp B. Gough & Tunmer, 1986; Hoover & Gough, 1990). We found evidence in both groups (monolingual and multilingual pupils) for a strong impact of listening comprehension and decoding in explaining reading comprehension abilities. The degree of the explained variance was determined by the test used to evaluate reading comprehension and by the age of pupils, showing a bigger effect with young readers (2nd/3rd graders) than with more experienced readers (5th / 6th graders). Modeling reading comprehension abilities based on the «Simple View of Reading Theory» proved to be more successful when using short, time limited, multiple choice reading tests than using a test with longer, authentic texts and offering a mixture of different response formats. The integration of the intelligence factor into our model improved the prediction of reading abilities in the group of the more experiences readers (5th / 6th graders). The improvement though was essentially situated at the level of school classes as unit of analyses. On the individual level only minor improvements were observed. Therefore we would reject the idea of eliminating the listening comprehension factor in favor of an integration of the IQ factor that has been suggested by Tiu, Thompson and Lewis (2003).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100027 |
Date | 07 February 2013 |
Creators | Dittmann-Domenichini, Nora |
Contributors | Paris 10, Martins, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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