Les romans d’ Anada Devi et ceux de Léonora Miano sont peuplés de « sans-voix », une autre façon d'évoquer les nombreux invisibles de nos sociétés contemporaines. Handicapés physiques ou mentales, immigrés, ex colonisés, exilés, personnes en précarité sociale et économique, migrants, enfants de la rue, enfants de la guerre, tels sont les visages muets du XXI siècle. Mis au bas, ils sont souvent perçus comme des menaces à l'ordre établi et sont souvent contraints au silence. Par les arts dont la littérature, les deux écrivaines leur inventent un langage producteur d’un contre discours. Peu à peu, par les mots et les silences, les invisibles se fraient un chemin pour dire une identité autre, ouverte et non protectionniste. Si chez Devi, la tradition et le pouvoir masculin annihilent et soumettent des individus dits "Shehtan", "anormaux" parce que différents des canons officiels (beauté, apparence, logique, caste, genre) , chez Miano c'est le choc culturel entre l'Occident et l'Afrique qui a laissé des traces indélébiles sur la psyché et l'identité africaine. Sans les figer dans la douleur de l'oppression, les deux écrivaines francophone, leur rendent leur histoire et leur mémoire. Ainsi, qu'il s'agisse de dé-ponctuation, de diglossie, d'hybridité genrologique ou linguistique, de duplicité narratives, d'effets de styles, de la pensée ou de la communication, les formes littéraires travaillent à inventer d’autres identités. . L'Afropéanisme et l'humanimalité sont ainsi frère et soeur d'une même vision du monde apte à construire un inter espace de dialogue apaisé. . Les identités que décrivent et réenchantent les deux auteures sont celles de l’entre deux qui permet d'accueillir toutes les singularité La posture littéraire devient politique pour lutter contre les discriminations et les inégalités afin d’ "habiter poétiquement le monde" / The novels of Anada Devi and the Leonora Miano are full of "voiceless", another way of talking about the many invisible in contemporary societies. physical or mental disabilities, immigrants, ex colonized exiles, people in social and economic insecurity, migrants, street children, children of war, are the silent faces of the XXI century. Placed at the bottom, they are often perceived as threats to the established order and are often silenced. The arts including literature, both writers invent their language a producer against a speech. Gradually, with the words and the silente, invisible make their way to tell an another identity Open and not protectionist. If at Devi, tradition and masculine power and annihilate submit individuals called "Shehtan", "abnormal" because different official canons (beauty, appearance, logic, caste, gender), in Miano is the cultural clash and West Africa that has left an indelible mark on the psyche and the African identity. No freeze in the pain of oppression, both francophone writers, make their history and memory. So be it de-punctuation, diglossia of genrologique or linguistic hybridity, narrative duplicity, effects of styles, thinking or communication, literary forms working to invent other identities. . The Afropéanisme and humanimalité are brother and sister and the same worldview able to construct an inter space of peaceful dialogue. . Identities that describe and re-enchant the two authors are those between the two that can accommodate all literary singularity posture becomes policy to fight against discrimination and inequality in order to "dwell poetically the world"
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016CERG0848 |
Date | 16 December 2016 |
Creators | Mackaya, Tahnee |
Contributors | Cergy-Pontoise, Brodziak, Sylvie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0019 seconds