Le philosophe et théologien saint Anselme de Cantorbéry (1033—1109) offre une pensée riche de la liberté qui a été influente au Moyen Âge. Katherin A. Rogers a récemment jugé bon de mettre Anselme en dialogue avec la philosophie contemporaine par rapport au débat sur le libre arbitre. La présente étude approuve ce projet, mais rejette le rapprochement que Rogers opère entre Anselme et Harry G. Frankfurt (1929—) avec son Interprétation Hiérarchique. Cette étude se donne pour tâche, dans un premier temps, de reprendre à zéro une étude historique sur la liberté chez Anselme en l’abordant par différents angles d’approche dans chacun de ses cinq chapitres, et dans un deuxième temps et de manière secondaire, de mener à bien une conversation entre Anselme et la philosophie contemporaine analytique sur le libre arbitre. À travers ces chapitres sur la pensée anselmienne, l’on verra : ce qui constitue le fondement de la morale, de la causalité, de la possibilité, et de la nécessité ; les distinctions et les concepts autour desquels s’articule le problème de la liberté, notamment la distinction entre faire sponte et naturaliter ; qu’Anselme se classe parmi les penseurs libertariens par rapport au libre arbitre, mais avec d’importantes qualifications ; le concept de la liberté du choix et sa force insurpassable ; les différents sens du mot « volonté », soit la volonté-instrument, la volonté-usus, et les affections de la volonté ; ainsi que la solution qu’Anselme apporte au problème de la possibilité du mal. Dans une conclusion, plutôt que de rapprocher Anselme de Frankfurt, on l’associera avec la théorie nommée agent-causation, dont Roderick M. Chisholm (1916—1999) est un des plus grands représentants. / The philosopher and theologian Saint Anselm of Canterbury (1033—1109) offers a rich framework for thinking about freedom that has been influential in the Middle Ages. Katherin A. Rogers has recently judged right to put Anselm in dialogue with contemporary philosophy with regard to the debate on free will. The present study approves this project, but rejects the attempt to link Anselm with Harry G. Frankfurt (1929—) that Rogers operates with her Hierarchical Interpretation. This study gives itself the task, firstly, to rework from scratch a historical study on freedom in Anselm by tackling the subject from different vantage points in each of its five chapters, and secondly as well as secondarily, to establish communication between Anselm and contemporary analytical philosophy on the topic of free will. Throughout these chapters on Anselm’s philosophy, the following will be seen: what constitutes the foundation of morality, causality, possibility, and necessity; distinctions and concepts around which the problem of freedom articulates itself, in particular the distinction between doing sponte and naturaliter; that Anselm can be classified as a libertarian thinker regarding free will, but with important qualifications; the concept of freedom of choice and its unsurpassable strength; the three different senses of the word “will”: instrument of the will, usus of the will, and the affections of the will; as well as the solution that Anselm gives to the problem of the possibility of evil. In a conclusion, instead of bringing Anselm closer to Frankfurt, it is with the so-called agent-causation theory that he will be associated with, of which Roderick M. Chisholm (1916—1999) is one of the main upholders.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27082 |
Date | 08 1900 |
Creators | Pelletier, Jean-Patrick |
Contributors | Piché, David |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | English |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0038 seconds