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L'émergence de l'idée moderne d'art dans Les Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719) de l' Abbé Dubos (1670-1742) / The emergence of the modern idea of art in Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719) (Critical reflections on poetry and painting) of Abbé Dubos (1670-1742)

La thèse se propose de faire une incursion dans la pensée esthétique du fin XVIIe siècle-début XVIIIe, c’est-à-dire dans les débuts de cette nouvelle discipline en tant que science à part. Les contributions de Jean-Baptiste Dubos à la naissance de cette discipline sont massives, donc ce philosophe de l’art retient et mérite toute notre attention. D’abord, grâce à la Querelle des Anciens et des Modernes, son esprit s’enrichit et se forme, ses connaissances se multiplient de façon à lui permettre de réaliser une synthèse, dans son système d’esthétique, de la riche palette eidétique déployée jusqu’à lui. Ayant comme point de départ le cartésianisme, dont il se distingue entièrement, et dont il hérite uniquement le dogmatisme (l’universalité), cette fois-ci appliqué au sixième sens, celui qui juge de la valeur d’une œuvre artistique, il aboutit à s’ériger en auteur d’un courant opposé, apparenté au sensualisme. L’éloge des sens, au détriment de la raison, qui sont impliqués dans le jugement de goût du public invité à la diffusion de l’art, témoigne d’une coupure entre les époques ; la nouvelle ère appartient à Dubos et à ses disciples, qui répondent même des territoires étrangers, de l’Angleterre et même d’Allemagne. Les cinq parties de la thèse contiennent la description de la marche en avant, des pas de géant effectués dans le domaine des idées esthétiques par l’abbé Dubos. Si, dans la première partie, à l’occasion de la Querelle des Anciens et des Modernes, on découvre une rupture au sein des notions ; la notion de climat étant le noyau d’une théorie esthétique formulée avec le plus grand soin de détail par Dubos ; on découvre donc aussi une focalisation sur le sujet, créateur ou récepteur, siège du sentiment, la deuxième partie vient pour continuer à relever les mérites de Dubos, qui rend possible une attitude différente du public, public qui ne cherche plus l’instruction dans l’art, mais le plaisir, né de la satisfaction du besoin d’être occupé. Les trois autres parties explorent d’une façon plus profonde l’apport esthétique de Dubos : la critique psychologique, la critique scientifique et la critique comparée poésie/peinture. Les qualités de bon psychologue de Dubos, qui plonge dans l’âme du public au moment où il est attendri, rendent possible une meilleure création du génie, qui sait désormais s’adresser au public, de façon émouvante. À cet usage, Dubos formule une théorie du plaisir de l’art, du beau artistique et de l’émotion, qu’il incorpore de façon soudée à son système. Dans la quatrième partie, la critique scientifique, Dubos sonde l’âme du génie, le créateur surpris dans l’enthousiasme nécessaire à la naissance de l’œuvre d’art véritable, créée en vue de plaire. Lors du devenir du génie, les causes formatrices comme les causes morales ou les causes physiques se veulent responsables de ses productions artistiques, poésies ou peintures. De ces dernières nous nous sommes occupés dans la cinquième partie, en réalisant un parallèle, non seulement chez Dubos, mais aussi chez ses successeurs, comme Lessing, prioritairement. Une conclusion nous rappelle les mérites de l’abbé Dubos dans la fondation de l’esthétique moderne. / The thesis proposes to make a foray into the aesthetic thinking of late seventeenth century and early eighteenth century, that is to say into the beginnings of this new discipline as a science apart. Contributions from Jean-Baptiste Dubos to the birth of this discipline are massive, so the philosopher of art retains and is worthing all our attention. First, thanks to the Quarrel of the Ancients and the Moderns, his mind is enriched and formed, his knowledge grows in order to enable him to achieve a synthesis, in his aesthetic system, of the rich eidetic pallet deployed up to him. Having as a starting point the Cartesianism, from whom he differs entirely and from whom he inherits only dogmatism (universality), this time applied to the sixth sense, one who judges about the value of a work of art, Dubos arrives at setting himself up as a writer of an opposite current, akin to sensationalism. The praise of the senses, to the detriment of reason, senses involved in the judgment of taste of the public, invited to the dissemination of art, shows a break between periods ; the new era belongs to Dubos and his disciples, who answer, even from foreign territories, as England and even Germany. The five parts of the thesis contain the description of the evolution, of the gigantic steps forward made in the field of aesthetic ideas by Abbe Dubos. If, in the first part, thanks to the Quarrel of the Ancients and the Moderns, we find a break into the notions; the concept of climate being the nucleus of an aesthetic theory formulated with the utmost care of detail Dubos ; so also we find a focus on the subject, creator or receiver, subject who feels, the second part comes to continue to reveal the merits of Dubos, who makes possible a different attitude of public , public that no longer seeks for instruction in art, but for pleasure, born of a satisfied need, the one to be busy. The other three parts are exploring in a deeper way the aesthetic contribution of Dubos : psychological criticism, scientific criticism and comparative poetry / painting criticism. The qualities of Dubos as a good psychologist, who dips into the soul of the public when it is moved, make possible a better creation of genius, who now knows to speak to public, so moving. In this purpose, Dubos formulates a theory of the pleasure of art, artistic beauty and emotion, that he incorporates so welded to his system. In the fourth part, the scientific criticism, Dubos probes the soul of genius, the creator caught in the enthusiasm necessary for the birth of the true work of art, created to please. When the built of genius, formative causes as moral causes or physical causes are responsible for his artistic productions, poems or paintings. Both we have dealt with in the fifth part, by carrying out a parallel, not only in Dubos , but also among his successors, as Lessing priority . A conclusion reminds us of the merits of the Abbe Dubos in the foundation of modern aesthetics.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014NICE2015
Date16 June 2014
CreatorsMuresan, Bianca
ContributorsNice, Talon-Hugon, Carole
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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