De 2003 à 2017, le jardin des Premières-Nations du Jardin botanique de Montréal a été le lieu d’exposition de 12 œuvres d’artistes autochtones dans le cadre du Concours d’œuvre murale éphémère lancé par Sylvie Paré. Ce mémoire rassemble l’ensemble de cette exposition afin d’en relever le discours général et les liens que les œuvres entretiennent entre elles, avec le Jardin et avec les territoires physiques et imaginaires. À travers une analyse formelle et symbolique des œuvres qui intègre les ontologies, épistémologies et méthodologies des Premières Nations, je souhaite réfléchir aux liens qui unissent les notions que sont le regard, le territoire, l’interconnexion et la mémoire. Le premier chapitre s’articule autour du mouvement de distanciation opéré par le regard perçu comme un intermédiaire « objectif » de l’expérience humaine et de la séparation (ou schisme) qu’il engendre entre nature et culture. Je m’intéresse ensuite à la remise en question de cette rupture par le Jardin des Premières-Nations. Le deuxième chapitre de ce mémoire s’intéresse plus spécifiquement aux perspectives obliques adoptées par les œuvres du concours en ce qu’ils se portent sur les mémoires et les marques culturelles laissées par les nations autochtones sur les territoires depuis plus de 10 000 ans. Par ailleurs, si les murales traduisent généralement une inquiétude environnementale, elles le font à travers le regard de différentes « entités » qui y circulent de manière fluide et circulaire dans l’espace, le temps et l’intersubjectivité. Elles explorent les traces physiques et imaginaires des relations entretenues avec le territoire et mettent en lumière l’existence d’une relation de réciprocité avec l’univers dont le territoire tient un rôle dynamique. / From 2003 to 2017, the First Nations Garden of the Montréal Botanical Garden has exhibited each year the mural artwork of an Indigenous artist as part of the Ephemeral mural contest launched by Sylvie Paré. This memoir brings together all of this exhibition in order to highlight the general discourse and the relations that the artworks have with each other, with the Garden and with the physical and imaginary territories. Through a formal and symbolic analysis of this exposition, that integrates the ontologies, epistemology and methodologies of the First Nations, I wish to reflect on the links that unite the notions of gaze, territory, interconnection and memory. The first chapter focuses on the distance generated by the sight seen as an intermediary “objective” of human experience, and the separation (or schism) that it created between the conceptions of nature and culture. I will then look at how the First Nations Garden questions this rupture. The second chapter of this dissertation focuses more specifically on the oblique perspectives adopted by the mural artworks in that they focus on memories and cultural marks left by the indigenous nations on the territories for more than 10,000 years. Moreover, if the murals generally express an environmental concern, they do so through the eyes of different “entities” circulating fluidly and circularly in space, time and intersubjectivity. They explore the physical and imaginary traces of relationships with the territory and highlight the existence of a relationship of reciprocity with the universe in which the territory plays a dynamic role.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23305 |
Date | 08 1900 |
Creators | Lauzon Chiasson, Gabrielle |
Contributors | Vigneault, Louise |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation |
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