Return to search

Histoires de langues : Montréal, a once-divided city ; La logeuse d'Eric Dupont ; et Heroine de Gail Scott

Ayant recours aux théories de la «surconscience linguistique», du «choc des langues» et des «zones de contact» telles que développées par Lise Gauvin, Sherry Simon et Catherine Leclerc, ce mémoire a pour objectif de développer une littérature montréalaise activée par la langue et les langues dans un contexte contemporain. S'inspirant des débats entourant la littérature anglo-québécoise, et la place accordée à l'imaginaire anglo-montréalais et à ses représentants dans l'histoire, deux romans sont analysés du point de vue des langues : La logeuse d'Eric Dupont et Heroine de Gail Scott. À la lumière d'une interdiction formulée par Gilles Marcotte dans « Neil Bissoondath disait… », célèbre brûlot qui prohibe l’analyse conjointe des littératures de langue française et anglaise, l'approche adoptée dans ce mémoire vise par l'intermédiaire des romans à dépasser les propos de Marcotte afin de créer une spécificité montréalaise orientée par des préoccupations linguistiques. Ce mémoire démontre que les propos de Gilles Marcotte sont intenables dans le contexte actuel où les langues ne sont plus une source de division, mais bien un prétexte à joindre dans un propos qui les englobe et les dépasse les corpus de langue anglaise et française dans le contexte montréalais. La logeuse et Heroine témoignent d'un imaginaire et de préoccupations linguistiques comparables et de ce fait, permettent de définir les contours d'une littérature montréalaise activée par les langues. Enfin, ce mémoire se questionne sur l'équation entre langue et culture, mais également entre littérature et culture afin qu'une langue montréalaise, à l'instar d'une littérature montréalaise, prenne forme. / Refering to the theories of Lise Gauvin, Sherry Simon and Catherine Leclerc on «linguistic superconsciousness» (surconscience linguistique), «impact of languages» (choc des langues), and « contact zones» (zones de contact), this thesis produces a Montreal literature which is based on languages, French and English, in a contemporary context. Motivated by the debates around anglo-quebec literature and anglo-quebec writers, this thesis analyses two novels from the points of view of languages : Eric Dupont's La logeuse and Gail Scott's Heroine. The main objective of this study is to show that the concept developed by Gilles Marcotte in « Neil Bissoondath disait » which forbids comparisons between French an English texts, is obsolescent following the reading of the two novels. This thesis shows that in the context of Montreal, languages can create a specificity when they are not anymore a pretext to division, but the sign of a reconciliation.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/5342
Date04 1900
CreatorsMoreau, Annabelle
ContributorsSchwartzwald, Robert, Savoy, Eric
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

Page generated in 0.0025 seconds